Chapitre II
Fini de rêvasser, au boulot ! Pour commencer, je devrais m’informer sur ce projet « Pink Garden ». Je jette un coup d’œil au dossier laissé par Gabriel. Hum, hum, un espace de 1,5 km2 ? Ce n’est pas rien ! Comment faire pour attirer des gens vers un endroit qui n’existe même pas encore !
Je lis et relis le dossier un nombre incalculable de fois pour pouvoir réussir à avoir une idée pour le site web. Finalement, tout ce que j’obtiens est un mal de crâne horrible… Le bruit incessible dans le bureau est d’autant plus insupportable. Je décide d’aller à la cafeteria pour une pause.
Matt : « C’est quoi cet air refrogné ? Tu vas vieillir plus vite plus vite que tu ne le penses avec une tête pareille. »
(Pas maintenant…)
Colin : « C’est ma tête, qu’est-ce que j’y peux. »
Matt : « Un café ? »
Colin : « Ouais, et un serré. »
Matt : « Oh là, ça va pas au bureau ? »
Colin : « Des complications. Ce projet Pink Garden est un casse-tête. »
Matt : « Et comment ! Apparemment, votre section dirige ce projet ? Nous on s’occupe de la pub. Ce qui signifie que je suis sous tes ordres. Haha !»
(Ouais, génial… bof.)
Colin : « Justement, j’aurais bien besoin du plan du jardin. Le dossier qu’on nous a confié ne comporte aucune image. »
Matt : « Je peux t’en procurer. »
Colin : « Ouais. Je retourne au boulot, là. »
Je pris mon café et le salua d’un signe de main. Je me demande d’où il tire sa bonne humeur inébranlable… ça me casse les pieds. Au moment où je m’assieds sur mon siège, un profond soupir s’échappa. Ensuite, une brunette à l’air frêle en tailleur noir et chignon arrive. Elle tremblait comme une feuille en s’avançant à moi.
Brunette : « Hum, euh… Il y a une réunion prévue… avec tous les membres du staff… à la salle 8… »
Colin : « Maintenant ? »
Brunette : « O-oui… »
Je me levai et la suivit. La salle était déjà pleine.
Directeur de projet : « Ah, Mr Spencer, entrez, nous allons commencer. »
J’ai pris un coin. La réunion consistait à partager les tâches et à organiser le travail. Pour faciliter leur accomplissement, il fallait travailler en binôme. Ça ne m’enchante pas mais bref, voilà la société active. La réunion faite, les binômes établis, chacun s’exécuta. Je me suis retrouvé avec la brunette. Nos rôles ont été déterminés par rapport à nos compétences. Je m’occupe de la programmation du site. Je n’arrive pas à croire que cette petite soit aussi de ce domaine. Elle a plus l’air de tenir un comptoir que d’écrire des codes.
Brunette : « Je m’en remets à vous. »
Colin : « Oublie les formalités, nous sommes collègues. Je suis Colin. »
Brunette : « O-oui… moi c’est Marie. »
Colin : « ‘lut. »
Elle m’a juste souri.
Deux semaines après, la forme du site est en cours de formation. Et honnêtement, ça ne commence pas bien du tout… Il nous manquait des informations, les données sont incomplètes, l’organisation est sans dessus-dessous ! Je me demande s’il était utile de faire cette réunion, il y a deux semaines… Vu que nous sommes dans la « Carter Corp. », dirigée par « le grand Monsieur Carter », je croyais, un minimum, que les employés seront performants. Je surestime cette entreprise… . Des rumeurs circulent cependant que le président, Ryan Carter, prendra bientôt les devants. On le caractérise comme étant « un jeune homme charismatique et brillant, jeune chef de la firme ». Ce ne sont que des rumeurs…
La p’tite Marie vient vers moi, toujours avec son tailleur et ses talons aiguilles retentissant dans tout le bureau. Elle avait les sourcils froncés et haussait les épaules. C’est la première fois que je vois une telle expression sur son visage.
Marie : « Colin, j’ai un truc à te montrer. »
Colin : « Quoi ? »
Elle va sur mon PC et me montra le programme du site, puis pointa quelque chose. Je regarde attentivement. Mes yeux ont failli tomber par terre.
Marie : « Tu vois ? »
Colin : « C’est quoi ce bordel ?! Qui a fait ça ?! »
Marie : « Je ne sais pas. Je faisais des vérifications et un bug est survenu. Il était impossible de l’enlever. Quand j’ai regardé le programme, j’ai vu qu’un des codes était erroné. Je t’assure, ce n’est pas moi qui ait fait ça. »
Colin : « Donc tu crois que c’est moi ? »
Marie : « N-non, ce n’est pas ce que je veux dire… je pensais que tu saurais comment régler le bug… »
Je relis une fois de plus le programme et fronça les sourcils.
Colin : « Impossible, il faut recommencer depuis le début. »
Marie : « Hein ?! »
Colin : « Cette erreur a mis le bordel dans le programme. Il a déjà touché trop de codes. Le réparer prendra plus de temps que d’en créer un nouveau. Et crois-moi, il vaut mieux recommencer… »
(Parce que le site actuel est… une vraie merde…)
Marie : « C’est pas vrai… C’est gaspiller de l’énergie pour rien… dire que j’ai tout fait pour éviter des erreurs… »
Colin : « Non, je ne crois pas que ça vienne de toi, ni de moi. C’est l’extérieur. Si tu regardes bien, on a inséré ceci entre des fichiers. Pourtant aucun de nous n’utilise ce genre de cache. »
Marie : « En effet… alors… qui l’a fait ? »
Colin : « Mmh… réunis le staff. »
Tous des incapables, franchement. Les uns après les autres, ils sont entrés dans la salle de réunion. Je les fais bien comprendre à quel point je suis hors de moi.
Colin : « Qui d’entre vous a touché au site web, mis à part moi et Marie ? »
Ils se sont juste regardés avec des airs innocents, ne donnant aucune réponse. Je suis à un point d’exploser.
Colin : « Mais répondez enfin ! Celui ou celle qui a fait ça a inséré un code inconnu dans le programme, le site est foutu, faut tout recommencer. »
Ils se sont regardés entre eux, marmonnant.
Collègue 1 : « Tout recommencer ?! T’es sérieux ?! »
Colin : « Tu crois vraiment que pour une blague, c’est marrant ? »
Je l’ai fixé d’un regard noir, il s’est fait petit. Les murmures ne cessent, personne ne se dénonce.
Colin : « Vous voulez perdre votre job ou quoi ?! Le coupable, t’as intérêt à répondre : Quel type de fichier t’as inséré ?! Tu viens de nous mettre dans la merde !»
Un silence se pesa. Mais par la suite, quelqu’un leva la main.
Coupable : « Ce n’est pas ma faute. Le fichier était juste un aperçu de l’aspect du jardin… les gens de l’entreprise de construction voulaient l’ajouter au site. Mais au moment où j’allais vous le demander, il n’y avait personne… »
Colin : « Et de quel droit tu t’es permis de toucher à notre travail ? C’est du sabotage ce que tu as fait, je te signale ! »
Coupable : « P-pardon ! Je suis vraiment désolé, je ne savais pas ! »
C’en est trop. Je sors de la salle, furieux. Je me dirige vers le toit, j’ai vraiment besoin d’air. En même temps, j’en profite pour mettre mon casque. La musique est la seule chose qui puisse me détendre. Et… entraîné par la mélodie, je finis par chanter.
Soudain, on tapote mon épaule.
Marie : « Tu as une très belle voix. »
Colin : « Ah… »
Marie : « J’ai réglé les choses en bas. Finalement, ce n’était pas tant que ça de la faute de notre collègue, la faute revient aux types de la construction. Les autres sont tous d’accord pour recommencer. Et toi ? »
J’ai sorti un soupir. J’ai gaspillé temps et énergie pour rien, des efforts en vain. Je retourne au bureau sans rien dire quand Marie parla encore une fois, avant de prendre l’ascenseur.
Marie : « Euh… en fait, j’ai vraiment aimé ce que tu as chanté. »
Je lui ai juste répondu par un léger sourire.
Marie : « Au fait,… il y a… Mr Simons qui te cherche… »
Colin : « Hmm ? »
Marie : « Quand tu as élevé la voix, ça s’est fait entendre jusqu’au département d’à côté. On a prévenu Mr Simons de ce qui s’est passé… Tu t’es vraiment fait entendre… »
(Les cafteurs…)
Colin : « J’y vais. »
(Général, le Big Boss va plus m’lâcher maintenant.)
J’arrivai à son bureau et frappa à sa porte.
« Entrez. »
J’ouvris et entra sans plus tarder. Il m’a regardé d’un air hautain, tout en posant son menton sur ses doigts entrecroisés.
Gabriel : « J’entends pas mal de choses, Mr Spencer. »
(Ah ouais ? Sans blague…)
Colin : « Lesquelles ? »
Gabriel : « Vous devriez savoir, vous aussi. »
Il m’a fait un regard sournois et un sourire ironique. J’ai légèrement froncé les sourcils en serrant mon poing. Il se fout de moi là… Si j’le pouvais, je lui tournerais le dos.
Gabriel : « Enfin, si vous ne savez vraiment pas, j’ai beaucoup entendu parler de vous dans les alentours. Au début, en bien, mais par la suite, en mal ! »
Cette dernière phrase m’a un peu tapé sur le système. Son ton s’est raffermi et est presque agressif. Par contre, je ne flancherai pas face à lui. Je lui réponds calmement.
Colin : « Et que dit-on sur moi, exactement ? »
Il sortit un petit « Haha » à moitié forcé.
Gabriel : « Oh, on dit que vous êtes un très grand travailleur, téméraire et tenace. Mais voyez-vous, j’aimerais que vous restiez dans le professionnalisme au bureau. Donc, évitez de déranger les autres départements pour les disputes internes de <<votre>> département. »
(Nous y voilà…)
Colin : « Cette dispute a été professionnelle ! Sans un certain trouble-fait du service, en ce moment même, le site web du <<Pink Garden>> aurait avancé ! Maintenant nous sommes obligés de refaire à zéro ! Comment voulez-vous que je reste calme quand une seule personne bâcle le travail de toute une équipe en seulement un clic ?! »
J’ai haussé la voix pour que Gabriel comprenne à quel point ça me fout les boules. Il a les yeux grands ouverts, ébahi.
Gabriel : « comment ?! »
Colin : « Je déteste qu’on se mette sur mon chemin. Alors je dis les choses clairement dès le départ. »
Gabriel s’est levé de son bureau et commence à se balader un peu partout, pensif.
Gabriel : « Je crois m’être trompé sur votre compte, Mr Spencer. Très bien, pour cette fois, je laisse passer. Mais amenez-moi ce <<trouble-fait>>. On va s’expliquer. »
Colin : « Ça me va. »
Il semble être revenu à son état normal. Enfin, son état de <<frimeur à deux balles>>.
Gabriel m'interpella à nouveau avant que je sorte de son bureau.
Gabriel : "J'allais oublié : pouvez-vous superviser votre département à partir de maintenant? J'aimerais que quelqu'un vienne me faire des rapports réguliers à propos du projet."
(Hum... Non ? Tu rêves j'espère ! Cette tâche est trop chiante. Mais bon, la balle n'est pas dans mon camp, je n'ai vraiment pas le choix.)
Colin : "Je suis qualifié selon vous?"
Je l'ai dit sur un ton un peu ironique.
(Essayons de mettre Mr Big Boss au défi...)
Il me lance un regard de prédateur. Il a compris, on dirait.
Gabriel : "Si vous ne voulez pas de cette promotion, ça ne fait rien. Après tout le personnel ne manque pas ici."
(Connard... T'aurais dû dire ça plus tôt)
Colin : "Je n'ai rien dit de tel. C'est d'accord, j'accepte."
Gabriel : "Parfait. Vous pouvez disposer désormais."
À peine sorti du bureau, mon esprit ne pense qu'à ce qui vient de se passer. Ce mec est redoutable finalement. Ses bouclettes ne sont pas là juste pour faire joli. Et j'ai du boulot en rabais... Génial.
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