La Fragile Inconstance De l'Etre


Il y une fissure dans le mur.
Je la suis du regard.
Et elle raconte des histoires,
Dans un doux murmure.

La pendule tourne doucement,
Le rythme lent et entêtant.
Et ses aiguilles se moquent de moi.

Les couleurs sur le mur dansent,
Elles s'agitent en cadence,
Et moi, je reste là.

Et le tic-tac monte, et il monte.

Je danse avec les couleurs.

Il y a une fissure dans le mur.
Elle me regarde d'un drôle d'air.
Et je sens frémir ma chair.

Et la pendule vole en éclat.
Ça fait comme les facettes d'un cristal.
Et les heures pleurent des larmes d'encre.

Il y a une fissure dans le mur.
Elle n'était pas là avant.
Elle s'ouvre toute grande,
Le sourire comme des points de suture.

Le noir béant s'agrandit,
Sa longue robe couleur d'infini,
Elle perce mes yeux de mille aiguilles.

Et ça fait comme des étoiles,
Des toutes petites étoiles,
Je voudrais les serrer dans mes bras.

Puis elles s'éteignent.

Et l'infini gronde.

Ça fait comme une onde qui s'étend,
Qui plie l'espace et le temps,
Et qui en fait une boule.

Le monde autour de moi se suicide,
Pluie d'acier et pluie d'acide,
Et je me dissous dans l'inconnu.

Mon cerveau, alors, bouillonne,
Il tremble, il crie, il tonne.
Et l'univers a peur de ma voix,
Il sursaute, resté coi.

Et tout s'envole autour de moi.
Tout disparaît, et tout s'en va.
Je n'entend plus que mon cœur.

Il n'y a plus de fissure,
Il n'y a plus de pendule,
Il n'y a plus de couleurs.

Il n'y a plus rien.

Et le silence éclate de rire.

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