18 ~ Au Saloon



Titre : Au Saloon.

Univers : UA Soulmate/ UA café/bar

Genre(s) : Humour

Rating : K

Personnage(s) : Denki

Ship(s) : Surprise :p

Première de publication : Été 2020

Dernière correction : Été 2020

Nombre de mots : 1,5k

Résumé : Denki était un pilier de bar.


Défi n° 6 : Écrivez un texte dans un univers alternatif de l'un des types suivants, à choix : âmes sœurs (= UA où les âmes soeurs existent et sont repérables d'une façon ou d'une autre), western, ou café (= un ou plusieurs personnages travaille(nt) dans un café).

Notes (2020) : Et enfin le défi 6, il aura été compliqué à écrire celui là. Je voulais partir sur l'UA western mais finalement j'ai pas réussi à en écrire un dont l'ambiance me plaisait. Du coup j'ai laissé les mots s'écrire tous seuls, et on se retrouve avec ... ça .

Notes (2023) : Si vous avez lu Nuance ou même Lames, vous connaissez mon amour pour le UA Soulmate, et surtout la façon dont je retourne toujours un peu le principe des âmes soeurs... Cet OS en est un parfait exemple.
Un ship que j'aime bien, mais totalement inexistant dans le fandom. 

(Cet OS à une suite secrète jamais publiée que j'assume pas du tout)

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Au Saloon
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« Au Saloon. »

Tels étaient les mots inscrits depuis toujours sur l'avant bras de Denki. Deux petits mots, les premiers qu'il avait apprit à lire, une jolie calligraphie élégante écrite à jamais dans une encre métallique au reflet bleutés dans le creux de son coude. Un tatouage de naissance, le lien avec son âme-sœur, sa marque d'âme.

Sauf que voilà, ça voulait dire quoi "Au Saloon" ?

Ça faisait plusieurs siècles que les cow-boys et leurs saloons n'existaient plus, et puis de toute façon au Japon ils n'avaient même jamais existés. Et ok, c'était peut être simplement le nom d'un bar sur le thème du far ouest, mais Denki était sûr qu'il existait au moins un millier d'endroit qui portait ce nom.

Les marques d'âmes n'étaient pas vraiment réputées pour être compréhensible. En fait c'était tout l'inverse, à croire que le dieu de l'amour qui avait inventé ces tatouages censés rassembler deux âmes sœurs, préférait observer galérer lesdites âmes sœurs pendant des années au lieu de voir s'épanouirent leur amour.

Le tatouage pouvait prendre différente forme. Un prénom par exemple, c'était le plus courant et certainement le plus pratique, sauf quand le prénom en question était le plus donné du Japon. Parfois c'était juste un mot ou une phrase, la première chose que disait son âme soeur quand on l'a rencontrait, ce qui donnait lieu à beaucoup de "bonjour", "salut" ou autre politesse, même si parfois les mots étaient plus originaux. Eijiro, le meilleur ami de Denki, avait eu droit à un magnifique "va te faire foutre" étalé sous ses pectoraux.

Dès fois c'était juste le lieu de la rencontre, et Denki ne comptait même plus les "à l'école" ou "au travail" qu'il avait pu voir sur ses camarades de classes tout au long de ses années scolaires. Les plus jolies étaient certainement les symboles en commun, les âmes soeurs avaient les mêmes, il suffisait juste de retrouver sa paire. C'était comme jouer au mémorise avec seulement les trois quart de l'humanité. Facile.

Il y avait aussi les empreintes, une peau colorée à l'endroit que touchait votre âme soeur pour la première fois, ce qui donnait lieu à une pléiade de main multicolore. Parfois les gens avaient moins de chance et la marque se trouvait sur leur visage, et puis d'autre, comme son Mina, se retrouvait teinte en rose intégralement. (Et Denki priait secrètement pour assister au jour de la rencontre avec sa moitié). Ou encore la première trace que laissait l'âme soeur sur le corps de l'autre, et là ça reprenait souvent des proportions plutôt exotiques.

Pour son tatouage, Denki hésitait entre le lieu de la rencontre ou les premiers mots prononcés, c'était difficile de savoir.

Du coup il était devenu un pilier de bar.

En général, beaucoup de personnes étaient influencées par leur marques d'âmes, après tout la vie changeait complètement lorsqu'on rencontrait son âme soeur. Certains, déménageaient dans un autre pays car les mots sur leur bras étaient écrits dans une langue étrangère. D'autre se mettait à un sport ou se lançait dans une activité en rapport avec le symboles dans leur dos. Même la mère de Denki avait suivit les notes de musiques de son mollet jusqu'au conservatoire. Avant de découvrir que la partition était celle que son âme soeur avait joué dans un petit restaurant de quartier un soir où elle prenait un verre avec ses collègues.

Et Denki n'avait pas fait exception à la règle. Avant même la fin de ses études, il avait emménagé au dessus d'un bar nommé le "Wanted Jack Saloon" et y passait tous les soirs jusqu'à la fermeture dans l'espoir d'y croiser son âme soeur.

( Et non, il n'était pas désespéré de rencontrer sa moitié. Juste un peu impatient de voir qui le destin avait choisi pour lui).

Le Jack Saloon était un bar plutôt cool, l'ambiance western était donnée par le décors en bois du comptoir, les vieilles selles de cuirs accrochées aux murs, les photos de cow-boy en noirs et blancs accrochées partout et les tables basse rondes avec une barre de pole-danse au milieu pour permettre aux jeunes et moins jeunes de se trémousser une fois passé deux grammes d'alcoolémie (mais ça, Denki était pas vraiment sûr qu'il y en avait au Far Ouest). Il y avait aussi une petite scène avec un piano droit datant sûrement de l'avant guerre et, lorsqu'un petit groupe local n'avait pas de représentation le soir, certains clients pouvaient s'y installer et jouer un air de country. Ça avait d'ailleurs tendance à lancer des rixes en fonction du niveau du musicien amateur et de la fausseté de sa mélodie.

Mais bon, après plus d'un an à y passer presque toute ses soirées, Denki en avait un peu assez de ne pas rencontrer celle ou celui qu'il attendait, et son portemonnaie commençait à faire grise mine.

Ça lui avait au moins permis de rencontrer du monde. Mina, la fille rose , était une des barmaid, tout comme Hanta avec qu'il s'entendait bien (sa marque était super étrange, elle s'étendait sur ses poignets et ressemblait à une trace laissée par des ventouses de pieuvre, Denki se demandait comment il allait bien pouvoir trouver sa moitié avec ça). Et bien sûr il avait fini par y traîner Eijiro et son petit ami, un blond pas très poli comme le laissait présager le tatouage sur son meilleur ami.

Il y avait aussi rencontré Kyoka qu'il y croisait souvent. Pas parce qu'elle venait boire, mais parce qu'elle assurait l'ambiance musicale plusieurs fois par semaines grâce à sa voix rauque et entrainante. Les premiers mois, Denki avait cru que c'était elle, sa personne prédestinée, avant d'apprendre que son tatouage, une petite grenouille avec des lunettes d'aviateurs, avait déjà trouvée son alter-ego chez une petite brune qui venait assister à presque tous ses concerts.

Et si Denki en avait été un peu déçu (il avait eu un gros crush sur elle, ils s'entendaient à merveille et il pensait vraiment qu'ils étaient fait pour être ensemble), il c'était dit que ce n'était que partie remise et qu'il finirait bien par rencontrer quelqu'un avec qui il s'entendrait encore mieux.

Bien sûr, toutes les rencontres ne finissaient pas aussi bien. Être l'habitué d'un bar signifiait assister à bien plus de bagarres que Denki l'aurait cru possible. Souvent c'était juste des gens bourrés qui parlaient un peu fort, des filles un peu dévêtues qui finissaient en pleures parce qu'elles c'étaient faites largués ou des mecs abrutis qui se pensaient malin en essayant de piquer les verres (De très beau verres, Denki devait le reconnaître, lui aussi aurait bien aimé en ramener un chez lui). Mais parfois les disputes dégénérait et Denki se retrouvait embarqué dans des combats sans savoir pourquoi. Son nez, en avait fait plusieurs fois les frais, tout comme son menton ou son arcade sourcilière, et Denki avait vite abandonné l'idée de laisser son piercing lorsqu'il descendait prendre un verre de coca cola. Il avait arrêté l'alcool en se rendant compte qu'il oubliait la fin de ses soirées, et donc potentiellement la rencontre avec son âme soeur (et aussi pour la santé de son compte en banque d'étudiant).

Sa plus grande fierté jusqu'à là, c'était d'avoir mordu un type qu'il ne supportait pas nommé Seiji Shishikura, qui pensait qu'être riche et dans une université huppée, lui donnait le droit de prendre tout le monde de haut. La première fois qu'il l'avait vu, Denki s'était jeté sur lui. (Il disait qu'il avait juste trébuché, mais la vérité c'était que Eijiro et lui avait parié qu'il devait prendre dans ses bras la prochaine personne qui rentrerai dans le Jack Saloon. Oui bon, que voulez vous, après des mois à traîner dans le bar, il y avait des soirs ou Denki s'ennuyait un peu.) Bizarrement, Seiji ne l'avait jamais beaucoup apprécié après ça, même si ça les avaient pas empêchés de se revoir plusieurs fois, apparemment son groupe d'ami de la même université aimait beaucoup le bar.

Bref, Seiji Shishikura, mordu au flan (et avec une belle marque qui resterait plusieurs jours) et tant pis si Denki lui s'en était sorti avec un cocard et un bras dans le plâtre, il était plus qu'heureux d'avoir pu rabattre le clapet à ce gars. Il en ricanait encore le lendemain après une nuit blanche passée à l'hôpital à attendre que les urgences le prenne en charge (il ne comprenait pas pourquoi le service s'appelait encore comme ça, alors que les patients n'étaient pas pris en charge avant trois heures minimum et ce, seulement s'ils étaient en danger de mort. Autant changer de nom et les gens arrêteraient de se plaindre).

Il rigolait beaucoup moins lorsqu'il avait vu son bras dans le reflet de la glace. Et la peau indemne là où aurait dû se trouver sa marque d'âme.

(Denki avouait qu'il avait un peu paniqué.)

Denki s'était déshabillé en vitesse (et c'était super compliqué avec son bras dans le plâtre) pour vérifier que sa marque ne c'était tout simplement pas déplacé comme ça arrivait parfois. Une étrange histoire de marque mouvante. Et il s'était figé d'horreur.

Effectivement, il avait une nouvelle trace sur le corps. Il l'effleura du bout des doigts et ne sentit aucun relief, c'était bien un tatouage et pas une simple blessure héritée de la bagarre. Denki l'observa longuement dans le miroir, clignant plusieurs fois des yeux en espèrant qu'elle disparaisse. Mais c'était bien réel. Il avait une (atroce) marque de morsure argentée dans le bas du dos.

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