16 ~ Vol de Nuit
Hey hey hey ! Me voilà de retour avec l'OS de la joie et de la bonne humeur (spoiler : no)
Titre : Vol de Nuit
Univers : Canon
Genre(s) : Song Fic / Hurt-confort / Drama
Rating : T
Personnage(s) : Hawks, Dabi, et ?
Ship(s) : DabiHawks ?
Première de publication : Été 2020
Dernière correction : Été 2020
Nombre de mots : 2,4k
Résumé : Hawks avait longtemps rêvé.
Warning, mention de : violences conjugales et familiales, dépression, pensée suicidaire, mort. (folie ?)
Défi n° 7 : Écrivez une song-fic sur une chanson de votre choix.
Bonus : Pour le défi no. 7, choisissez une chanson parmi la sélection suivante, composée par vos modératrices dévouées.
Notes (2020) : J'ai donc choisi d'écrire sur Mr/Mme de Loic Nottet et je remercie pas Zofra qui a choisi la chanson, grâce à elle je l'ai eu pendant DES JOURS dans la tête. (Mais je la remercie quand même de me l'avoir fait découvrir, c'est une très belle musique.)
Notes (2023) : J'adore toujours autant cette musique et je ne peux m'empêcher de penser à cette fic quand je l'écoute maintenant !
C'est un OS dont je reste plutôt fière même 3 ans après, il m'avait demandé pas mal de travail, j'avais réécrit entièrement la chanson sur des feuilles (et elle est méga longue !) et les rimes sont resté dans ma tête pendant des jours. Bref, j'aime bien cet OS (et c'est important de dire quand on aime ses textes je trouve /bam)
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Vol de Nuit
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Bonsoir monsieur, madame
Aujourd'hui, j'te dis tout
J'préfère t'parler en "tu"
Car je n'aime pas le "vous"
J'trouve que ça vieillit
Et moi j'veux rester p'tit
Un gamin pour la vie
Sans mouchoirs, ni cris
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Hawks avait longtemps rêvé d'être un héros. Pour aider les gens, pour sauver ses parents. Le rêve d'un enfant, où il n'y a plus maux. Une vie fantasmée où rien ne peut l'atteindre. Plus de crises à éteindre. Plus de larmes à étreindre. Un monde dans lequel sa mère ne finit pas en pleurs tard le soir, le nez dans les mouchoirs. Où son père rentre sans crier, sans hurler, sans taper, sans se saouler.
Un univers ou ses bleus, ses peines s'effaçaient, où la guerre et la haine s'envolaient. Chassées de la plaine d'un seul mouvement d'ailes.
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Alors, vas-y j'te dis tout
Sur le drame que j'vis
Au quotidien, en enfer
Voilà où j'suis
J'voudrais m'en aller
M'évader loin de tout
De ce monde de fous
Et partir je n'sais où
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Un jour il a sauvé des vies, comme les héros qu'il adule. Crédule. Il en vient à le regretter. Parce qu'on l'a repéré, emmené contre son gré. Le sortant de l'enfer pour le plonger dans la guerre.
Sans lui demander, il a été enfermé. Élevé dans le but, de faire de lui un infiltré. On a fait de lui l'homme qu'il voulait devenir. Mais il n'est plus celui qui rêve encore à un avenir.
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Ce monde m'étrangle,
M'écrase et me brûle
Me détruit,
M'empêche de vivre dans ma bulle
Alors, j'voudrais partir
Loin de tout, juste m'enfuir
Laisse-moi courir loin
Laissons ce monde à bannir
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La mission qui lui a été confiée l'a libéré de ses chaînes. Emprisonné dans une spirale de haine. Ainsi a débuté une lutte infernale, un combat infini, où il joue sa vie. Mais qu'importe le prix, il le fait pour son pays.
Il voit, il côtoie le héros de son enfance mais tout ça n'a plus aucun sens. Parfois il veut abandonner, se laisser prendre, dévoiler. Crier au monde qui il est. Ou qui il n'est plus.
Et parfois il oublie de lutter et se laisse sombrer.
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Si Dieu dit que l'suicide
est un péché alors
Qu'il dise comment je pars,
sans lui faire de tort
Qu'il me transforme en c'que
les médecins appellent "fou"
Et peut-être qu'ainsi
j'y verrai dans le flou
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Il voudrait disparaître et renaître. S'envoler, se disperser. Arrêter, tout lâcher. Abandonner, s'abandonner et juste vivre.
Mais il ne peut pas laisser tout ça derrière lui. Parce des gens qu'il ne connaît pas comptent sur lui. Parce que le monde croit en lui. Parce que le bien a besoin de lui. Parce que s'il n'est plus lui, il n'est plus personne. Souvent il a l'impression de perdre la tête, il ne sait plus pour qui il oeuvre. Il se noie dans le fleuve, le bien, le mal, qui le sait. Les héros, l'industrie, la folie puis demain, assassins.
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Alors, cher Monsieur D
Aide-moi, aime-moi
Moi j'n'y arrive pas
Dans ce monde que je vois
Dans ce monde de luttes
Où l'Homme n'est qu'une brute
Où l'amour n'est plus rien
Que querelles et disputes
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Hawks avait longtemps rêvé, comme dans les contes de fée, à une fin joyeuse. Un univers où ses parents vivent heureux, amoureux tout les deux. Loin des ravages du monde réel. Mais l'illusion a éclatée en même temps que les années. Il n'est plus un enfant, il n'est pas un adulte. Il ne veut pas affronter ses devoirs. Le pouvoir. La gloire. Celle qui mène au désespoir.
Il n'y arrive pas. Il n'y arrivera pas. Pas seul. Pas sans amour. Pas sans croire. Pas sans espoir. Pas sans lui. Pas sans Dabi.
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J'voudrais m'écrire un monde
Une planète rien qu'à moi
Une planète sur laquelle
Je me sentirais moi
Un renouveau sans chaînes
Dépourvu de haine
Une planète sur laquelle
Tu me donnerais des ailes
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Il ne sait plus à quel moment il a basculé. Peut-être a toujours été de l'autre côté. Il a ouvert les yeux sur le monde. On lui a ouvert les yeux sur une tombe.
C'est la faute de Dabi. Ça a toujours été lui. Il lui a raconté un idéal. Son idéal. Celui de Stain, a partagé sa peine. Il lui a inventé un songe, raconte un mensonge. Une planète fabuleuse avec une fin heureuse. Où les héros n'existent plus. Parce qu'on a plus besoin d'eux. Plus de gentils véreux, plus de faux amoureux. Plus de peur, plus de moeur. Plus rien. Juste du coeur. Juste une fin, pour un nouveau lendemain.
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Un nouvel univers
Où les larmes, les peines
Ne seraient qu'un mythe
Qu'une putain de légende urbaine
Alors, laisse-moi partir
Dis-moi comment m'enfuir
Assez d'questions posées
Laisse-moi, j'veux tout quitter
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Alors il a trahi est devenu un ennemi. Sans mentir, sans s'enfuir. Il a joué le jeu de ses maîtres, devenant l'instrument du plan de ses êtres. Pour un monde en lequel il croit enfin. Et qu'importe ce qui l'attends à la fin.
C'était facile, presque futile. Il possède des information, qui font de lui un pion. Un pantin d'un destin bien plus grand. Mais qu'importe, depuis longtemps il ne rêve plus, il n'est plus un enfant.
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La seule chose que j'aime
En ta création : l'Homme
C'est qu'il peut rêver chaque nuit,
comme les mômes
Qu'on soit vieux, jeune, vilain
Gentil, ou encore moche
On a le droit d'rêver,
sans même rien dans les poches
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Hawks avait longtemps rêvé, pendant son adolescence, il avait suivit la trace de son héros d'enfance. Un homme, une flamme, des larmes, des drames. Maintenant numéro un. Géniteur d'un vilain.
Il y a cru en lui. Longtemps. Gaiement. Durement. Mais lui comme tous les autres, il ne vit que pour lui. Pour se construire un empire. Détruire le monde, le bannir. Son rêve aussi, Dabi l'a détruit. Il lui a raconté son passé, terrorisé, par un père trop présent. L'opposé du sien trop absent. C'est pas un point commun. C'est un point malsain. Mais ça les a rapproché, plus qu'ils ne le devraient.
La limite est fine, entre les lignes ennemis. Gentil, vilain, lui choisit les deux chemins.
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Mendiant, j'implore le soir
Je mendie de l'espoir
Mais la nuit est radine
Madame garde sa morphine
Parce que j'ai pas payé
Ou du moins, pas assez
Né d'parents sans fortune
Elle me refuse la lune
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Petit il a arrêté d'espérer, de rêver. Attendre sans comprendre. Après les grandes personnes. Car personne est venu le chercher. Le sauver. L'enlever. De son enfer quotidien sans aucun lendemain. De sa mère défoncée à l'amour, priant son père pour qu'ils aillent faire un tour. Tous les deux mains dans la main, sans gamin pour leur pourrir l'quotidien. Mais le père est parti aujourd'hui, dans les bruits, dans les cris. Les sons d'verres brisés dont il ne veut plus se rappeler. Et ils sont sans argents, sans logement. Sans présent. Sang présent. Sur ses joues, sur ses bras, dans son coeur, plus d'bonheur. Plus d'malheur, au paradis pour une nuit, pour la vie. Pour sa vie.
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Puisque certes, dans ce monde
On peut vivre sans ces nombres
Que tes enfants ont transformé en méchants monstres
Chaque mois tu en gagnes
Chaque jour tu en perds
L'addition est sévère
J'rends la note, j'quitte l'enfer
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Car l'mari est pourri, pas patient, pas méchant, pas gentil, juste pourri. Pourri par l'argent, par les gens, par l'alcool, par la gnôle, par son môme, par les mots, par les maux. Par sa vie, plus d'ami, plus d'amour, plus un sous. Plus de haine, plus d'chagrin. Plus et plus. Toujours moins. Moins que rien, rien de bien. Et lui dans tout ça, il est là, il attends, que les gens, pensent à lui. Mais personne ne vient alors il s'enfuit. Sauve une vie, juste une nuit et l'regrette.
L'temps s'arrête.
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C'est vrai, j'm'avoue p'têtre vaincu
J'l'avoue,
J'l'assume
La vie m'bouffe avec un sale goût d'amertume
Alors, entend-moi hurler
Gerber toutes mes tripes
Dans ce son qui conte la vie d'un con pessimiste
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Il a lutté. Encore, encore, encore. Vu les corps s'effondrer sans jamais se relever. Il a battu. Encore, encore, encore. Il a tué, oui, sans jamais s'arrêter. Pour qui il se bat. Pour quoi ils se battent. Les raisons sont nombreuses, pieuses et malheureuses. Un idéal de paix qui né dans la guerre. Un idéal de bien qui n'est dans le mal. Alors il lutte sans fin. Abandonne en vain, plus rien ne l'attends demain.
Et puis un jour, tout s'arrête, plus rien n'a aucun sens. Il a perdu la tête. Ne connaît plus la clémence. Il a battu ses amis. Il a aidé ses ennemis. Il hurle dans le silence, il attend la sentence.
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J'me sens seul, putain !
Personne me tient la main
Personne avec qui partager cette gloire, putain
J'marche seul sur un chemin
Qui semble sans lendemain
J'accélère mais personne
Ne m'attend à la fin
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Il a accompli sa mission, c'est c'qu'on murmure sur son passage. Il a joué son rôle à la perfection, on oublie qu'il n'a pas été sage. On le remercie, on le félicite de son infiltration, mais lui n'en est pas heureux, il y a laissé son nom. Il y a laissé son coeur et se noie dans la douleur. Il y a laissé son âme et a sombré dans les flammes.
Il demande pardon, à en perdre la raison. Il se sent maudit, lui. Trahison, c'est son nom.
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Alors, chaque soir, je bois
Je me tronche la gueule
Pour oublier qu'au fond
Le succès, ça rend seul
Peu d'amis, peu de vie
J'suis enfermé sous vide
Plein d'ennemis, plus d'sortie
Dieu, j'ai besoin d'un guide
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Il s'est toujours promis de ne jamais sombrer, d'éviter la dépendance, d'esquiver la déchéance. Ne pas finir comme son père. Saoul dans la rue. Seul sans vertue. Mais la rue est cruelle, elle vous coupe les ailes. Et il plonge dans le sombre, sombre dans la pénombre.
Il a réussi. Peut être. Dans l'alcool il s'oubli. Se souvient d'une autre planète.
Dabi lui a menti, il a prit toute sa vie. Du moins c'qui en restait avant qu'il se fasse jeter. L'idéal n'existe pas, n'existe plus, n'existera plus. Il sait pas pourquoi il est là. Pourquoi il a survécu. Il s'en va, loin d'tout ça, comme il est venu. Iridescence turquoise qui perturbe ses sens. Et tout recommence.
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Certains bouffons diront
Que j'abuse, j'exagère
Mais j'les emmerde ces cons
Car j'suis jeune et j'galère
Dans ma tête c'est le bordel
Qui a éteint la lumière ?
Maman j'n'y vois plus clair
J'ai besoin qu'on m'éclaire
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Il n'ose plus affronter son regard, dans l'miroir, c'est qu'du noir. Il n'y voit plus rien, ne sait plus c'qui est bien. Rien n'est plus pareil, il a perdu ses ailes. Il sait plus qui il est, où il va, comment il va.
À quoi bon s'envoler, quand on sait pas où aller.
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D'abord c'est le bonheur
Quand tu donnes à ton cœur
À bouffer un amour
Qui calme tes douleurs
Tu oublies ton malheur
Mais au fond c'n'est qu'un leurre
Dans cette génération d'cons,
Remplie de menteurs
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Ici profondément, le bleu a laissé une tache sombre. Sans son coeur amoureux, il n'est plus qu'une seul ombre. Insatiable, la flamme brûle son être. Invivable, il prie pour que tout s'arrête. C'est le bordel dans sa tête.
Ami, ennemi, gentil ou vilain. Amant d'un soir sans espoir de voir un nouveau lendemain.
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Une fois le cœur brisé
Pas besoin d'l'appeler
La solitude débarque
Elle vient vite te trouver
Elle n'attend pas qu'tu ouvres, nan !
Elle entre sans frapper
Tes coups d'blues sont pour elle
Un quatre heure à bouffer
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Solitude, c'est sa servitude. Solitaire, il fuit encore l'enfer. Il part en vacance, chercher la clémence. De son esprit brisé, il attend la repentance. Mais au fond c'est qu'un leur, c'est lui le menteur. Dans son coeur, le malheur. L'déshonneur sans valeur. Il a aimé un monstre, il a aimé être des leurs. Il souhaite effacer, cette rencontre, mais son esprit renonce, ce n'est pas encore l'heure.
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Alors toi,
Qui es-tu ?
Au fond,
Le sais-tu ?
Car moi je n'sais plus qui je suis, j'suis perdu
Mon ambition est grande
Dure à satisfaire
Mon bonheur a le goût d'une saveur amère
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Alors il boit pour l'oublier, ne sait plus qui il est. Qu'il y est. Où il est. Si il est. Peut être encore là-bas, dans ce trou à rat. Il ne sait plus. Où il va, et pourquoi. Et pour qui, il est là. Il sait plus, est perdu, seul sans lui. Sans Dabi. Oublié, ses baisers, ses mensonges, et les songes, d'une vie. Solitude, vieille ami. Maintenant, sentiment, sans tu mens, mais pour lui, il oubli. Toute sa vie. Il sourit, désespère et espère. Le revoir, juste un soir. Mais la vie a choisi, pour lui pas d'paradis, effacé son aimé, dans les larmes, par les flammes. Dans les drames.
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Alors, monsieur, madame
J'l'avoue, j'suis malheureux
Et pourtant je vis de mon rêve de morveux
Mais c'est plus fort que moi
Il me manque encore ça
Ça et ça là-bas
Toujours plus, j'suis comme ça !
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Il a rêvé trop fort, il en paye le prix. Il en frissonne encore, et l'emporte avec lui, son rêve de gamin qui voulait sauver le monde. Il peut à peine se sauver lui de tomber dans la tombe.
Au final c'est un songe, rempli de beaux mensonges. L'histoire est toujours la même, il n'y a pas d'amour, que d'la haine. Pourtant c'est pas fini, il a encore toute sa vie. Un monde à reconstruire, sans sang, sans détruire. Laisser rêver ses rêves, retourner en enfance, trouver la délivrance.
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Alors, j'espère qu'un jour
Je pourrai faire l'amour
À une personne sincère
Qui n'me jouera pas d'tours
J'en ai vraiment assez
De donner sans retours
J'suis saoulé d'm'aimer, moi
Sans l'âme-sœur, c'est lourd
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Un jour il le rencontre, un oiseau de passage. Il sait pas comment il fait son compte, il oublie d'être sage. Il ne parle pas d'amour, pas encore c'est pas l'jour. Il s'imagine un avenir, de nouveaux rêves en devenir. Il oublie sa vie, oui, il oublie qu'il va mal.
C'est peut-être trop tôt, c'est certainement trop tard. Mais avec lui il plane, loin dans les nuages. Et avec lui il flâne au-dessus des mirages. Il oublie qu'il est lui, il lui confie son âme. Pars voler avec lui dans d'autre paysages, pars voguer avec lui vers de nouveaux rivages.
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Mais sachez tout de même
Que sur scène, grâce à vous
J'ai l'impression d'être loin de ce monde de fou
Car j'écris quand j'me plante
Et je ris quand je danse
Et je vis quand je chante
Et pour tout ça, j'te dis :
Merci.
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