13 ~ Regards
Déjà un nouveau défi d'écrit '-' Quelle productivité dit donc.
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Titre : Regards
Univers : Canon
Genre(s) : Drame
Rating : K/T
Personnage(s) : Le traître
Ship(s) : Aucun
Première de publication : Été 2020
Dernière correction : Septembre 2023
Nombre de mots : 714 mots
Résumé : Tous est fini.
Warning : Mention de morts
Notes (2020) : Petite mise en contexte avant de vous lâchez dans la lecture : j'ai écris ce petit texte du point de vue du traître mais sans citer de nom, ainsi vous êtes libre de l'interpréter du point de vue de celui que vous pensez être le traître, selon vos propres théories. (Personnellement, je penche totalement pour un Denki!Traître)
Notes (2023) : J'adore (adorais) la théorie de Denki traître, et c'est d'ailleurs pas le seul OS que j'ai écris sur ce thème.
Défis n°5 : Écrivez un texte à la première ou à la deuxième personne. (Bonus :choisissez la deuxième personne plutôt que la première.)
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Regards
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Tu ne sais pas quand ça à commencé. A quel moment tu es passé de l'autre côté. Quand tu as abandonné tes objectifs, occulté tout ce en quoi tu croyais et que tu t'es laissé aller à rêver. Mais comme tous les rêves celui-là avait une fin, tu ne sais pas quand il a commencé à virer au cauchemar mais tu sais déjà que tu ne t'en réveilleras jamais.
Car tout est fini.
Lorsque tu contemple les corps de ceux qui t'on considéré comme leur ami, tu te demandes seulement maintenant si tout cela était nécessaire. Des rivières de sang s'écoulent le long des rues, elles ont remplacé les rivières de larmes qui se sont échappées des yeux des autres lorsqu'ils ont compris : c'est toi le traître.
Maintenant tout est fini, tu as gagné mais tu te sens plus vide que jamais. Plus vide que lorsque tes parents ont été tués par des héros pro. À cette époque, tu as comblé cet espace vide dans ton ventre par ta colère, par ta rage de détruire ces héros qui font croire qu'ils œuvrent pour le bien alors qu'ils tuent des innocents. Dommage collatéral il paraît.
Mais aujourd'hui tu n'as plus qu'un trou béant dans le cœur, dans le corps, dans la tête. Partout. Parce que tu sais que tu ne pourras plus jamais revenir en arrière.
Tu ne sais même plus à quoi ça rime. Tu as fait tous ça pour te venger, et maintenant tu récoltes enfin les graines que tu as semés pendant des années. Des années à faire semblant, des années à leur mentir. A te mentir. Tu as ta vengeance sur ces héros qui ont pris ta famille, tous ce que tu avais, mais tu réalises que ça ne sert à rien. Tu ne peux pas annihiler les héros, tout comme ils ne peuvent pas détruire les villains. Et tu ne sais plus si c'est bien, si c'est mal. Tout ce mélange, le noir, le blanc. Tu ne vois plus rien. Tu ne sais plus rien.
Peut être qu'un jour il ne restera que le gris. Mais en attendant tu te tiens là, tout seul avec des centaines de corps. Et tu ne sais même plus si c'est toi qui les as tués. Peut-être même que tu as essayé de leur sauver la vie. C'était absurde, aucun ne doit survivre.
Tu sais que tu te rappelleras à jamais du regard de ceux qui te croyaient leur ami pendant toutes ses années passées sur les bancs de l'école. Colère, trahison, déception, haine. Mais plus que ces sentiments auxquels tu t'attendais, tu ne pourras jamais oublier la tristesse au fond de leur regard. Celle qui dit que tu as toujours été leur ami. Et que tu le restera à jamais.
Parfois tu vois un dernier survivant, et tu te rappelles de tous les moments que tu as passés avec lui quand tu croises la flamme dans ses yeux qui commence à s'éteindre. Lorsque vous étiez amis. Ou lorsque tu faisais semblant d'être amis. Tu ne sais plus. À quel moment s'arrêtent tes mensonges, où se situe la limite de ta vérité. Les as-tu aimé un jour ? Les as-tu considérés comme tes proches ? Tu ne sais plus. L'as-tu déjà su un jour ?
Tu croises le regard d'un de tes camarades. Un vrai cette fois, celui d'un vilain. Le mec brûlé par son propre feu. Un taré. Tu le déteste pourtant vous avez le même objectif. Tu le déteste parce qu'il est comme toi. Fou.
Il te sourit et bizarrement, cette grimace affreuse et dérangée te ramène à la réalité. Enfin, il n'y a plus vraiment de réalité, plus qu'un instant dans le présent. Combien de temps va-t-il durer encore ? Et tu te souviens que tu es encore en vie. Que le sang qui coule sur tes mains n'est pas le tien. Juste celui de ceux qui t'on fait confiance. Ils ont eu tort. Tu ne fais même pas confiance à toi-même. Tu te souviens que ce n'est pas encore fini.
Il reste des gens à tuer.
Tu reprends ton souffle en réalisant que tu avais arrêté de respirer. L'odeur âcre du sang envahit tes sinus et le goût ferrugineux se répand sur tes lèvres lorsque, à ton tour, tu lui souris.
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