Elle était brune, pas très grande et relativement banale. Avant que je ne la connaisse vraiment bien, je me disais qu'il ne s'agissait pas d'une femme très séduisante. Je n'aimaispas tellement  les sujets de discussion que l'on avait.

C'était une femme ennuyante, obsédée par ses pulsions affectives ; mais elle avait cette manière si passionnée de raconter les aventures qu'elle avait eu, visible dans ses yeux d'un marron commun, mais dont l'éclat si rare rendait son regard à la fois authentique et désirable.

Elle me possédait alors de son regard, de ses mimiques niaises et ce qu'elle racontait n'avait plus rien d'important. La seule chose qui me dominait était sa nostalgie du passé, la passion avec laquelle elle le contait.

Et avec le temps je compris vite qu'en la fréquentant, je prenais le risque de ne pas revenir entier, ou avec une case en moins.

C'était une femme terriblement bavarde et dont le charme n'était pas physique. Ce qui l'a rendait si merveilleuse, c'était l'énergie avec laquelle elle voulait apprendre à me connaître.

Tout mon coeur me disait de me rapprocher d'elle, de me livrer à sa sincérité autant qu'elle se livrait à moi.

Ce ne fût pas immédiat mais cela se produisît petit à petit. Puis elle prît de plus en plus d'importance dans ma vie , et moi dans la sienne. J'aimais sa compagnie, sa fantaisie et son originalité. C'est ainsi que nous emménagionss ensemble.

J'apprenais au fur et à mesure à découvrir sa véritable nature.