JAS185 Lux Postmeridiana

Lorsqu'enfin, épuisés, nous marchons jusqu'au lit,
Je viens te contempler, si douce et si jolie,
Gorgeant mes souvenirs de l'Éden éphémère,
Qui se tamisera avec notre lumière.
Puis, j'entonne pour toi, reprenant ta chanson,
Des vers pour partager délices et frissons,
Des hymnes oubliés, des formules magiques :
Je te vois, les yeux clos, bercée par la musique,
Les notes et les mots du morceau qui se joue.
Un sourire, une étreinte, un baiser sur ma joue...
Puis, délicatement, je m'en viens effleurer
Les traits de ton visage, adorable, adoré,
Mon nez contre le tien, plongé dans ton regard ;
J'approche doucement, à la faveur du soir,
Goûtant à la chaleur de la félicité,
Laissant les questions et les doutes flotter :
Alors, noble Artémis, sans un mot de ta bouche,
Tu décoches l'éclair et les traits qui me touchent
L'étincelle en mon cœur soudain peut s'embraser
Une main dans mon dos, au feu de tes baisers.
Entends-tu, dans la Nuit, nos souffles qui se mêlent,
L'ouragan qui m'emporte, Ô tendre damoiselle,
Qui me fait défaillir, et perdre la raison ?
Aimons-nous en tous lieux, et toutes les saisons !
Quelle félicité, Ô Splendide Vénus,
En t'oyant murmurer ces mots : « ami·e·s plus plus ».
T'embrassant de plus belle en un muet aveu,
Tou·te·s deux, nous rions, en mangeant des cheveux.

Julia Anya Strauss

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