JAS152 Carmen Felis
Jamais je ne connus plus douce damoiselle
Que celle qui, jadis, en un battement d'ailes,
Entra dans le jardin dévasté de mon être
Pour doucement venir toquer à ma fenêtre.
La neige de son teint, l'or de sa chevelure,
L'océan de ses yeux, splendide créature :
Devant tant de beauté, je ne pus retenir
Un murmure, un frisson, une larme, un soupir.
L'ange majestueuse, entourée d'une aura,
Me sourit tendrement et me prit dans ses bras :
M'étreignant, elle vint, blottie contre mon sein
Apporter des couleurs à de nouveaux dessins,
Soulager mon fardeau du poids du souvenir,
Et d'une même plume, écrire l'avenir.
Ses doigts, noués aux miens, dessinaient dans ma paume
Un appel à la suivre au cœur de son royaume.
Alors je la suivis, cherchant dans sa lumière
Les clefs pour libérer mon âme prisonnière :
Avec elle, j'appris à cultiver les fleurs
De l'espoir qui fanaient, délaissées, en mon cœur,
Et grâce à sa douceur, adorable chatonne,
À devenir une autre et plus belle personne.
Je l'avoue, dans le but de vous faire la cour,
De mots grandiloquents, j'écrivis mes discours,
Et je viendrai chanter, au pied de vos murailles,
Des poèmes emplis du cri de mes entrailles.
Je tisse un fol espoir, lorsque pour vous je joue :
Celui d'apercevoir le rouge de vos joues.
Mais, davantage encore, attise mon désir
La vue de votre lèvre et de votre sourire.
Ces mots que vous lisez, que je ne puis plus taire,
N'ont d'autre destinée que celle de vous plaire.
Jamais rien ne pourrait me combler davantage,
Que vivre à vos côtés le reste de mon âge.
Puissent ces quelques vers vous souffler à l'oreille
L'amour que je vous porte, à vous qui, sans pareille,
D'un seul de vos regards, de vos sublimes yeux,
Savez rendre le monde immense et merveilleux.
Camille, tu me vis, ce jour, bouleversé,
Quand tu me demandas : « Veux-tu venir danser ? »
Depuis, nous nous aimons et nous valsons ensemble
Sur cette mélodie d'un chant qui te ressemble.
Je n'aurais pu rêver cavalière plus tendre,
Ô toi, Ange de Dieu que je semblais attendre !
Toi qui sus raviver la source de mon âme,
Laisse-moi te chérir, et brûler à tes flammes !
Car je veux que te donner l'amour que tu me donnes,
Je veillerai toujours à ce que tu t'étonnes
De recevoir baisers, câlins, mots doux et même,
De te sentir aimée, aimée comme je t'aime !
Julia Anya Strauss
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top