JAS129 Carmen Caballariae
Ô Jeune Damoiselle, voici quelques fleurs
Que j'ai cueillies pour vous : daignez les recevoir
En modestes témoins des élans de mon cœur.
Laissez moi vous aimer d'une amour sans espoir...
Et souffrez qu'en mon sein, cette éternelle flamme
Consume lentement ce qui faisait mon monde :
Un seul de vos regards, un mot, une seconde,
Suffirent à tarir la source de mon âme.
Je chanterai pour vous, Ô Muse flamboyante,
Des charmes qui vous louent, d'une voix solennelle,
Et, tombant à genoux, pieusement fidèle,
Psalmodierai le nom du Dieu qui me tourmente.
Je vous aime en silence, Ange tant adorée,
Véritable déesse née de l'horizon ;
J'admire la lumière des reflets dorés
Dansant dans la cascade de vos cheveux blonds.
Et dans vos yeux si doux, splendide cavalière,
Qui chevauchez l'azur, au dessus des nuages,
Je retrouve dans l'ambre une beauté sans âge,
Le souvenir perdu d'un bonheur éphémère.
Le son de votre voix limpide et cristalline
S'insinue dans le rêve, enchantement divin,
Et la flamme d'amour si longtemps orpheline
Inspire le poème et hante l'écrivain.
Je vous dédie ces vers, Ô sublime Erato,
Allant au même pas que vos âmes damnées,
Et laisse entre vos mains mon cœur, abandonné :
Que me choisirez vous, la rose ou le couteau ?
Julia Anya Strauss
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