Chapitre 32 : "Je ne peux pas te croire"
"-Et donc voilà...
-Cet homme est vraiment fou. Il faut que tu en parles à M. Arewa.
-Je sais, j'ai déjà tenté, en vain. Il l'apprécie et ce n'est jamais le bon moment pour lui dire.
-Alors dis-lui le soir. En ce moment, tu as la chance de vivre chez lui, alors profites-en pour lui en parler. Il aura le temps de t'écouter cette fois."
Vilya afficha un grand sourire convaincant, et Carelle esquissa un demi sourire :
"Je vais essayer. Merci de tes conseils, tu es une vraie amie."
Pour toute réponse, son amie la prit dans ses bras.
"-Il faut que j'aille demander un dossier à Mathilde, elle m'a dit qu'il serait prêt pour 10 heures.
-Mathilde, c'est ton amie n'est-ce-pas ?
-Oui, bien sûr, pourquoi cette question ?
-Et bien je ne sais pas... J'ai l'impression que depuis quelques temps, vous n'êtes plus aussi proches qu'avant, et elle semble bizarre."
Carelle réfléchit un instant :
"-Tu as raison. Et c'est vrai, maintenant que tu le dis, elle est étrange en ce moment. La dernière fois qu'on s'est parlé, je ne sais pas, quelque chose avait changé dans sa voix, on aurait dit qu'elle tremblait quand elle parlait d'Aline.
-Tu penses que cette peste lui aurait fait quelque chose ?
-Je ne sais pas. Mais si c'est le cas, il faut qu'elle nous en parle, on pourra peut être l'aider à se défendre et s'en débarrasser. Je vais lui en parler.
-Je pense que c'est le mieux qu'on puisse faire. Elle en a peut-être peur... Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Aline s'en prendrait à Mathilde ? Qu'est ce qu'elle lui aurait fait ?
-Je n'en sais rien, elle veut probablement embêter les personnes qui sont mes amies.
-Possible."
La conversation resta en suspension avant que Carelle ne reprenne :
"Je vais aller la voir et lui demander."
Vilya hocha affirmativement la tête.
"-Tu me raconteras ce qui s'est passé après.
-Bien sûr !"
***
Lorsque Carelle arriva à l'accueil, Mathilde pianotait rapidement sur le clavier de son ordinateur.
Quand elle vit que son amie approchait, elle leva les yeux de son écran et fit un large sourire :
"-Carelle ! Comment vas-tu ? J'ai terminé le dossier que tu m'avais demandé de préparer.
-Je vais bien merci Mathilde, et toi ? Super, je venais le récupérer.
-Je vais bien aussi. Je te l'ai mis de côté, le voici."
Elle se leva et attrapa un dossier qui était posé sur le coin du bureau. Elle le tendit à Carelle, qui en profita pour l'interroger :
"-Dis moi, tout va bien pour toi en ce moment ?
-Oui, tout va parfaitement bien.
-Et tu n'as de problèmes avec personne ?
-Non, je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette question...
-Pour rien, ne t'en fais pas. C'est juste qu'avec les ennuis que me fait subir Aline, j'avais peur qu'elle s'en prenne à toi aussi.
-Ah non, Aline ne me fais rien, du moins pas que je sache.
-Tant mieux, je suis rassurée. Bon, je remonte, on doit m'attendre là-haut.
-Pas de problème. À ce soir !
-À ce soir !"
***
Le soir même, Félix récupéra Carelle à la sortie du bâtiment. Impatiente de savoir comment ça c'était passé pour son petit ami, la jeune femme demanda :
"-Alors, ta formation ?
-Géniale. J'apprends beaucoup de nouvelles choses, dans des domaines qui m'intéressent. C'est exactement ce que je cherchais quand j'ai décidé de faire du stylisme.
-Mais c'est super ! Oh, je suis tellement contente pour toi !"
Il lui fit un adorable sourire puis l'embrassa avec tendresse.
"-Et toi ? Comment ça s'est passé dans le service ?
-Bien, comme d'habitude. Mais disons que... Enfin il faut que je te parle de quelque chose.
-Très bien, je t'écoute.
-Il faut que tu me laisse finir complètement. Ne m'interromps pas avant que j'ai fini. S'il-te-plaît.
-Promis.
-Aujourd'hui, M. Erpin a tenté...
-Encore M. Erpin ? On en a déjà...
-Tu m'avais promis. Laisse-moi finir.
-Excuse moi. Je te laisse finir.
-Ça fait déjà quelques temps qu'il veut un... Un rendez vous avec moi. En dehors du travail. Je lui ai déjà dit non, mais il insiste. Je commence à avoir peur de lui, tout à l'heure il a voulu m'embrasser, et maintenant que tu n'es plus là, il tente des choses de plus en plus dangereuses, tout à l'heure j'ai failli rester coincée avec lui... Voilà, je voulais te prévenir, et te demander ce que je pouvais faire.
-Jamais M. Erpin, qui est mon ami, pourrait faire une telle chose à une femme, et encore plus à toi. Je ne peux pas te croire."
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