Ce n'était pas mon intention (2)
Kakashi se fit réveillé par un rai de soleil qui fuitait par la fenêtre et chauffait sa joue depuis un bon moment. En ouvrant les yeux il reconnut l'environnement familier de sa salle de bain. Il aurait pensé qu'il serait dans la même position que celle où Naruto l'avait laissé hier soir, après cette cette séance de... Quelque chose a mi-chemin entre amour passionné et baise de bûcherons dans les bois. Enfin quelque chose qu'il n'arrive pas trop à qualifier.
Mais il se rappella avoir bouger jusqu'à sa baignoire pour une douche et s'être endormi dedans. Ce qui n'était absolument pas une bonne idée puisque pour le coup, il avait mal au dos en plus d'avoir mal un peu partout.
Il était mal en point à ne pas en douter.
Air déprimé. Des cernes. Des cheveux en bataille. Avec une tronche qui tirait sur plusieurs mètres.
Il se disait qu'exceptionnellement il se laisserait une pause dans le travail ce jour-là à cause de son état détérioré mais alors qu'il s'en allait -avec cette petite sensation de satisfaction- profiter de sa journée devant un bon livre, il fut malheureusement interpellé par l'amas de paperasse accumulés sur son bureau dans la salle de travail. Il se souvint de tout le travail qu'il devait impérativement finir pour le jour même et il n'en fut qu'encore plus déprimé.
Déjà que travailler comme comptable dans une entreprise de commerce était aussi ennuyeux que long, alors si en plus de cela il devait le faire avec l'état d'esprit d'un homme a tendance suicidaire, c'était mal parti.
Kakashi soupira tout l'oxygène contenu dans ses poumons en se tapant la tête sur la chambranle de la porte.
"S'il faut le faire, autant en finir le plus vite possible".
Il s'installa à son bureau, avec sa dégaine en peignoir, un café noir à la main et il alluma son ordinateur.
Comme il avait la "chance" de pouvoir télétravailler alors il n'avait qu'à se poser devant son appareil, se connecter rapidement au compte professionnel de sa compagnie et retrouver son collègue qui, lui, prenait la peine de se déplacer jusqu'à son bureau sur son lieu de travail et n'avait absolument pas le confort de travailler chez lui.
Même si ce n'était pas pas pour autant qu'il avait le droit de négliger les horaires. Donc vu l'heure, il était en retard -comme d'habitude- et son collègue lui criera sûrement pour avoir autant tardé, celui-ci lui sortira aussi peut-être quelques énormités sur sa qualité de vie mais Kakashi l'ignorerait comme a chaque fois et se mettra à travailler avec la seule intention de bâcler le boulot.
Alors que Kakashi se préparait déjà à se faire réprimander pour son retard, son collègue eut une réaction tout à fait différente des salutations habituelles.
- Kakashi, tu vas bien ? Tu es un peu pâle je trouve.
- Nan c'est rien, t'en fais pas.
Kakashi le rassura sur son état avec un petit sourire et Yamato ne lui posa pas plus de questions durant le reste de leurs échanges.
- Yamato, commença Kakashi avec des feuilles dans la main. J'ai ce dossier sur le bilan du mois dernier qui traîne, comment je fais pour l'envoyer ?
- Je pense que tu devras venir le déposer à l'agence par toi-même, désolé.
- Non c'est bon, tout va bien, j'irais le déposer dès qu'on aura terminé pour aujourd'hui.
Kakashi soupira lourdement en se frottant le visage. Il faisait bonne figure devant Yamato mais il savait qu'il n'allait pas bien du tout.
Il avait l'équivalent de ce qu'on pouvait appeler "un cœur brisé".
Pour une histoire de mec.
Nouveau soupir.
Au bout de quelques heures, ils eurent terminer avec le travail de mise en commun et Kakashi continua à travailler seul pour compléter ses fiches, même s'il n'y arrivait qu'à moitié à cause de toutes ces images de la veille qui s'imposait dans son esprit pour le distraire.
Soudain on toqua à la porte et Kakashi savait déjà qui venait tous les jours à cette heure du matin en faisant autant de bruit juste pour ouvrir une porte. L'odeur du pain chaud se fit sentir quand la porte de son bureau fit ouverte à la volée et Gai, son voisin -seul boulanger de leur petite bourgade- se présenta tout sourire devant lui, détonant horriblement avec son état dépressif.
- Comment ça va mon ami ? As-tu passé une bonne nuit ? Il fait frais ce matin n'est-ce pas ? Je vois que ton chauffage est au norme ! Ce matin je t'ai ramené des bons croissants avec... Et Gai continua ainsi, joyeusement, sans se rendre compte que Kakashi était à deux doigts de lui enfoncer son stylo dans la gorge.
Mais même si Kakashi préfèrerais s'enfoncer des clous sur la tête que de l'avouer, il savait au plus profond de lui que ces visites journalières le réconfortait sur son état de solitude constante. C'était les seules raisons pour lesquelles Kakashi ne l'envoyer pas aller voir ailleurs.
- Tu as pris tes médicaments de ce matin ?
- Oui, répondit machinalement Kakashi les yeux fixés sur son ordinateur.
- J'ai entendu dire que tu as eu de la visite hier soir ? Questionna son ami joyeux en lui déposant une assiette pleine de petits croissants devant lui.
- Les nouvelles vont un peu trop vite par ici.
- Ta vie passionne tout le monde de ce côté du monde, ce sont des personnes âgées qui n'ont pas mieux à faire, que veux-tu ? Alors qui c'était ?
- Je ne veux pas en parler... Et ça ne regarde personne.
Gai étudia sérieusement son visage et après avoir remarqué l'état plus que dégradé de Kakashi, il fit la même expression empathique que celle de Yamato dans la Webcam. Kakashi ne le savait pas mais Gai tenait à lui et il s'inquiétait pour sa santé.
- Tu vas bien ?
Kakashi ne répondit pas, car il savait qu'il perdrait son temps à essayer de le convaincre qu'il allait bien. Alors il ne fit que fixer son ami de ses yeux rouges.
- Il s'est passé quelque chose ?
- J'ai dis que je ne voulais pas en parler. Et merci pour les croissants mais je les mangerai plus tard. J'ai à faire en ville, là tout de suite, c'est important.
- D'accord. Appelle-moi si tu as besoin de quoique ce soit.
- Ok. Merci. Au revoir.
Le froid extérieur surprit Kakashi qui sortit de chez lui un peu à la hâte, avec un simple manteau par dessus un sous-pull qui le protégeait à peine du froid presque hivernale de sa région campagnarde. Il s'engouffra vite fait dans sa voiture pour retrouver le confort du chauffage. Au loin, il vit Gai, le voisin, rentrer chez lui un peu bredouille et il sentit qu'il avait été un peu rude avec cette homme qui se souciait de lui au quotidien.
"Sale égoïste narcissique".
Kakashi soupira légèrement et partie en direction de la ville. Il dut presque lutter pour rester calme quand il passa devant le grand parc d'attraction où il avait emmener Naruto quelques jours plus tôt. Cette soirée-là lui avait fait tellement de faux espoirs. Revoir son amour lui sourire et le tirer par la main pour manger des sucreries plus grosse que sa tête.
"Jamais je ne te pardonnerais"
Il avait encore tout foutu en l'air, c'était toujours sa faute. Sa capacité à ne penser qu'à lui-même et de ne pas comprendre ce que les autres peuvent ressentir. Tout était de sa faute.
Kakashi était entré dans la ville depuis un bon moment mais sa voiture n'allait pas du tout dans la bonne direction. Elle déviait vers cette allée étroite, aux couleurs sales et aux grands immeubles aux fenêtres serrés. Là où je pourrais trouver Naruto.
Il ralentit légèrement sans s'arrêter devant l'immeuble de Naruto et il le remarqua, non pas perché sur son petit balcon mais sur le grand terrain de sport juste à côté. Assis sur un banc. Pendant que les autres jouaient au basket sans lui. Ce n'était pas son habitude, Naruto adorait faire du basket avec ses amis mais il semblait un peu affalé sur lui-même, un peu dans la même position que Kakashi ce matin derrière son bureau. Mais à la différence de Kakashi, Naruto était entouré par de nombreux amis qui vinrent le tirer pour l'obliger à participer. Ce qui fit rire Naruto. Puis il irait jouer avec les autres. Et il oublierait tous les problèmes que Kakashi lui a causé en un rien de temps.
La vérité était là. Le petit garçon blond un peu solitaire qui lui courait après quand ils étaient plus jeune n'existait plus. Maintenant Naruto était tellement plus heureux, maintenant qu'il n'y avait plus de Kakashi pour lui gâcher la vie.
Rester loin de lui était la bonne décision depuis le début, Kakashi n'aurait pas dû déroger à cette résolution. Tracer simplement l'itinéraire jusqu'à son travail, rendre le dossier et retourner se terrer chez lui, là où les vieilles vont guetter chacune des allées et venues qui s'opérait chez lui.
A contre cœur, c'est ce qu'il fit. Il prit la prochaine intersection et disparut de la ruelle avec l'intention de ne plus revenir.
Plus rapidement il aura fini son travail, plus vite il pourra rentrer chez lui se morfondre sur lui-même. Il n'avait vraiment pas besoin de problèmes en plus à ce moment là.
Donc ce fut bien dommage pour Kakashi que de croiser la route d'un vieil ami exactement sur son lieu de travail. Comme si cette journée avait été programmé pour être la plus chiante de l'année.
Il était là, juste à quelques centimètres de là où Kakashi devra se tenir pour rendre son fichu bilan. Son sang commençait à quitter son visage alors qu'il devenait livide. La seule personne après Naruto qui lui faisait éprouver un continuel tourment de regrets. Obito Uchiha.
Il était juste là.
- Ne reste pas planté là, Kakashi, entre, fit Mr Senju assis derrière son bureau. Que nous vaut ton retour ?
- J'avais un travail à déposer.
- J'aimerais te présenter Obito Uchiha, il est nouveau dans notre agence. Il vient de nous rejoindre la semaine dernière. Je compte sur toi pour l'accueillir à ton tour comme il se doit.
Kakashi qui avait baissé les yeux entre-temps, les leva presque timidement pour aller à la rencontre des yeux sombres de son ancien ami. Il n'y lut qu'une plate froideur qui ne laissait transparaître aucune émotion. Chaque mimique était faite dans l'intention de filtrer chaque ressentiments ou expression qui trahirait son visage de pierre. Même quand Obito entrouvrit ses fines lèvres pour sortir cette simple réplique.
- Ravi de faire votre connaissance, Kakashi.
Mais pour l'instant j'ai du travail qui m'attend. À une prochaine fois.
Et Obito avait prit la porte en passant près de lui, bousculant son épaule comme s'il n'existait déjà plus.
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Nda: Merci à tous ceux qui laissent des votes et des commentaires. Vous me motiver beaucoup.
Et ensuite si des gens ne comprennent pas trop ce qui se passe dans ce chapitre, explication au prochain chapitre.
Quelqu'un n'aurait-il pas une bonne fanfiction Naruhina à me conseiller ? Histoire que je fasse la paix avec ce couple. (Svp pas de "Enceinte de mon patron" ou "Mon boss ce beau goss" par pitié)
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