Chapitre 14
Dès que Ziva arriva dans l'Open Space, elle remarqua immédiatement que McGee affichait quelque chose sur l'écran plasma. Intriguée, elle s'approcha de lui, cherchant à comprendre ce qu'il avait découvert.
Ziva, s'arrêtant près de lui : "Qu'est-ce que c'est, McGee ?"
McGee tapotait encore sur son clavier, ses yeux fixés sur les informations qui défilaient à l'écran.
McGee : "Gibbs m'a demandé de tout savoir sur ce Robin. J'ai trouvé des choses intéressantes."
Au même moment, Gibbs entra dans l'Open Space, un café à la main, l'air fatigué mais déterminé. Il s'avança vers son bureau, puis se tourna vers McGee avec une curiosité impatiente.
Gibbs : "Qu'est-ce que vous avez découvert, McGee ?"
McGee, se redressant sur sa chaise, présenta les résultats de ses recherches.
McGee : "Robin est un réfugié syrien. Son père est mort pendant la guerre, et sa mère, qui était journaliste, est partie en Libye pour un reportage. Elle n'est jamais revenue. Robin a seulement 16 ans. Il est arrivé aux États-Unis il y a deux ans, en traversant la mer sur des barques de fortune. Il a débarqué au port de Norfolk pendant la nuit."
Gibbs, hochant la tête en signe de compréhension, ressentait une certaine empathie pour le jeune homme.
Gibbs : "Un brave petit. Il a dû traverser l'enfer pour arriver ici."
McGee continua, ses yeux se posant sur les détails supplémentaires.
McGee : "Il a commencé à travailler dès qu'il a pu, pour gagner un peu d'argent. Il gagne à peine 100 dollars par semaine, un salaire de misère."
Ziva, inquiète de la tournure des événements, regarda autour de l'Open Space.
Ziva : "Où est Fornell ?"
Gibbs, tout en prenant une gorgée de son café, répondit.
Gibbs : "Il est au MTAC. Je vais l'interroger, il est temps d'obtenir des réponses."
Gibbs se dirigea vers la salle d'interrogatoire pendant que Ziva et McGee se rendaient dans la salle d'écoute. L'atmosphère était tendue, tous savaient que chaque minute comptait pour retrouver Tony. Gibbs entra dans la salle d'interrogatoire, où Robin était assis, l'air nerveux.
Gibbs, s'asseyant face à lui : "Tu connais tes droits ?"
Robin, hésitant : "Oui... un peu."
Gibbs : "Tu as un avocat ?"
Robin, secouant la tête : "Non, monsieur."
Gibbs observa le jeune homme pendant un instant, cherchant à établir un lien.
Gibbs : "Quel métier voudrais-tu faire plus tard ?"
Robin, avec une étincelle d'espoir dans les yeux : "Marine, monsieur."
Gibbs, hochant la tête avec approbation : "C'est un très bon choix. Mais avant de penser à l'avenir, tu dois m'aider à comprendre ce qui s'est passé aujourd'hui. Tu connais cette personne ?"
Gibbs lui montra une photo de Tony. Robin jeta un coup d'œil rapide à la photo avant de répondre.
Robin : "Oui, monsieur. C'est moi qui lui ai servi son croissant et son chocolat chaud."
Gibbs, plongeant son regard dans celui de Robin : "Pourquoi l'as-tu empoisonné ?"
Robin baissa les yeux, visiblement mal à l'aise. Il resta silencieux, ce qui ne fit qu'accroître la tension dans la pièce.
Gibbs : "Tu sais que c'est un agent fédéral, l'un de mes agents. Tu risques la peine de mort pour avoir empoisonné un agent fédéral. Mais si tu coopères avec nous, je pourrais essayer d'alléger ta peine."
Robin, levant les yeux avec une lueur d'espoir : "Vous pouvez faire ça ?"
Gibbs : "Oui, mais tu dois me dire la vérité."
Robin hésita un moment avant de commencer à parler, sa voix tremblante.
Robin : "Un jour, c'était mon troisième jour de travail. Un homme est venu, assez grand, les cheveux bruns, les yeux châtains... il était maigre. C'était un Arabe."
Gibbs, toujours aussi direct : "Comment pouvais-tu savoir que c'était un Arabe ?"
Robin : "Il avait l'accent. Il m'a montré une photo, celle de votre agent, mais je ne savais pas que c'était un agent fédéral. Il m'a dit que si jamais cet homme venait ici, je devais mettre un poison dans sa boisson ou sa nourriture. Il m'a donné un flacon de poison et m'a promis 3 000 dollars si je le faisais. Vous savez... j'avais rien. C'était une occasion que je ne pouvais pas refuser. Alors, quand il a commandé un croissant, j'ai mis le poison dedans. Peut-être dix minutes plus tard, l'homme est revenu, m'a donné les 3 000 dollars, et il est parti. C'est tout ce que je sais."
Gibbs, sentant la frustration monter, frappa du poing sur la table.
Gibbs, en colère : "DIT MOI LA VÉRITÉ !"
Robin, effrayé, finit par céder.
Robin : "D'accord, d'accord... Il m'a aussi donné un numéro de téléphone portable. Après que j'ai empoisonné l'agent, il m'a envoyé un message pour me féliciter d'avoir accompli ma mission, puis il m'a donné l'argent."
Gibbs : "Écris-moi ce numéro ici."
Gibbs lui tendit un bout de papier et un stylo. Robin écrivit rapidement le numéro avant de rendre le papier à Gibbs, qui le prit et quitta la salle d'interrogatoire, suivi de Ziva et McGee.
Une fois à l'extérieur, Gibbs se tourna vers son équipe.
Gibbs : "McGee, Ziva, rentrez chez vous. Il se fait trop tard. On recommencera demain matin."
Ziva partit à son bureau pour récupérer ses affaires, tandis que McGee se dirigea vers le laboratoire d'Abby.
McGee, en passant devant Ziva : "Au revoir, Ziva. À demain."
Ziva, avec un léger sourire : "À demain, McGee."
Ziva commença à préparer ses affaires, son esprit encore perturbé par l'état de Tony. Elle était sur le point de partir quand Gibbs l'appela depuis son bureau.
Gibbs : "Ziva, dépêche-toi !"
Ziva, confuse : "Pourquoi ?"
Gibbs, d'un ton autoritaire mais bienveillant : "Vous dormirez chez moi ce soir."
Ziva voulut refuser, mais croisant le regard insistant de Gibbs, elle n'eut pas la force de protester. Elle le suivit jusqu'à sa voiture, les deux marchant en silence dans le parking désert.
Le trajet se déroula dans un silence lourd, Ziva épuisée par la journée, et l'angoisse la rongeant de l'intérieur. Elle finit par s'endormir, incapable de lutter contre la fatigue. Arrivé chez Gibbs, il la porta doucement jusqu'à la chambre d'amis, la couvrit avec une couverture, puis posa ses affaires dans un coin. S'assurant qu'elle était confortable, il descendit ensuite à la cave pour continuer à travailler sur son bateau, un rituel qui l'aidait à apaiser ses pensées.
Pendant ce temps, McGee était descendu au laboratoire pour voir Abby, qui était en train d'éteindre ses ordinateurs.
McGee : "Abby, ça te dit de venir chez moi pour décompresser un peu ?"
Abby, se retournant avec un sourire fatigué.
Abby : "D'accord, j'arrive."
McGee : "Ok, je t'attends au parking."
Cinq minutes plus tard, Abby rejoignit McGee dans le parking. Ils montèrent dans la voiture, et McGee démarra en direction de chez lui. Le trajet fut ponctué de discussions légères, un moyen pour eux de relâcher la tension accumulée. Une fois arrivés chez McGee, ils posèrent leurs affaires à l'entrée.
McGee, avec un sourire : "Ça te dit qu'on joue à un jeu ?"
Abby, toujours enjouée : "Oui, mais je vais gagner."
McGee : "On va voir ça !"
Ils se précipitèrent vers les chaises, riant comme deux adolescents. McGee sortit un jeu de société, et ils commencèrent à jouer, leurs rires résonnant dans l'appartement.
Ziva, quant à elle, se réveilla en sursaut, son cœur battant à tout rompre. Les larmes commencèrent à couler, car Tony n'était pas là pour la réconforter, pour la serrer dans ses bras comme il savait si bien le faire. Elle se leva doucement, décidant de descendre à la cave où elle savait trouver Gibbs, celui qu'elle considérait comme un père, plus présent pour elle que son propre père ne l'avait jamais été.
Gibbs, relevant la tête de son travail : "Tu ne dors pas ?"
Ziva, essuyant ses larmes : "J'ai fait un mauvais rêve, et je n'arrive plus à me rendormir."
Gibbs, avec une voix douce mais ferme : "Ziva, tu dois dormir. Tu vas être fatiguée demain."
Ziva, secouant la tête, le cœur lourd : "Je ne peux pas... pas en sachant que Tony est quelque part, blessé, torturé, ou... ou pire."
Sa voix se brisa, et elle éclata en sanglots, incapable de contenir sa douleur. Gibbs posa ses outils, s'approcha d'elle et la prit dans ses bras, la serrant contre lui comme un père réconfortant sa fille.
Gibbs, lui chuchotant à l'oreille : "Tony est fort, très fort. Je suis sûr qu'il va tenir le coup, et on va le retrouver."
Les mots de Gibbs apaisèrent quelque peu Ziva, qui se calma peu à peu. Après avoir séché ses larmes, elle remonta à l'étage, épuisée. Elle se glissa sous les draps, toujours habillée, n'ayant pas la force de se changer en pyjama, et finit par s'endormir, son esprit encore tourmenté.
De leur côté, McGee et Abby continuèrent à jouer, éclatant de rire à chaque victoire ou défaite.
McGee, en se levant : "Tu as faim ?"
Abby, avec un sourire complice : "Oui, j'ai faim."
McGee : "Pizza ?"
Abby, sans hésitation : "Évidemment !"
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