Chapitre 34
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Comme vous avez pu le remarquer mes postes ne sont pas régulier. Je suis toujours malade et un peu à l'ouest comme vous avez pu le remarquer dans le précédent chapitre dans lequel j'ai complètement inversé les prénoms de Kara et Hava. J'espère revenir en forme demain pour poster mes chapitres aux heures habituelles. Je vous remercie pour tous vos messages et votre patience.
Gros bisous !
Nessa se réveille le cœur palpitant. Aux premières lueurs de l'aube le château paraissait sans vie. À ses côtés Ivar dormait toujours, le torse nu, révélant ses cicatrices sans hontes ni peur qu'elle ne les touches. Rolf dormait paisiblement sur la couche de fortune et il avait l'air d'un ange. Émue par cette vision presque normal, Nessa se redressa sur le lit dénouant les lacets de sa chemise. Une main puissante s'abattit alors sur son poignet. Elle réprima un sursaut et se tourna en direction du jarl, fièrement allongé, une lueur sauvage au fond de ses prunelles.
- Viens contre moi, ordonna l'homme tout bas.
Incapable de résister elle se laissa retomber sur le lit, les yeux sondés aux siens.
- Tu as bien dormi mon amour ? S'enquit-il d'une voix rauque.
- Voilà longtemps que je n'avais pas dormi aussi bien.
Il lui sourit affectueusement et caressa sa joue d'un revers de sa main abîmée. Rolf se réveilla d'un bond avec un grand sourire aux lèvres.
- Oh je n'ai plus le sommeil ! S'écria l'enfant en se levant pour venir les embrasser.
Nessa éclata de rire en le regardant s'enfuir à toute jambe hors de leur chambre avant d'être stoppé par le viking qui lui parla en danois. Le petit garçon acquiesça son dire et ferma la lourde porte derrière lui.
- Je vais faire à manger et puis...
Ivar la plaqua sur le lit, captura ses lèvres avec ardeur. Nessa sentit une chaleur l'envahir et son pouls s'accéléra immédiatement.
- Ivar, parvint-elle à dire quand il lui laissa un infime souffle ; Rolf...je...
- Personne ne rentrera dans mes quartiers sans mon autorisation, lui dit-il en déposant une série de baisers sur son visage.
Incapable de traduire le moindre son, Nessa soutenait difficilement son regard ancré dans le sien.
- Comment peux-tu en être aussi sûr ? Lâcha Nessa d'un souffle.
Il captura ses lèvres entrouvertes puis survola son visage de sa main.
- Je suis le jarl, on se soumet à moi sous peine de représailles, chuchota-t-il les yeux sombres.
N'importe quelle femme aurait prit peur devant ses mots brutaux et glacials. Or Nessa se sentait proche de gémir avant même qu'il ne l'ait touché. Fiévreuse elle rejeta sa tête en arrière quand il parsema des baisers sur sa peau sensible. Fermant les yeux, elle glissa ses mains dans ses cheveux en exhalant un long soupir. Son cœur se mit à battre au rythme de ses caresses. Nessa voulait garder chaque souvenir, chaque parcelle de ses soupirs rauques.
- Pardonnez-moi ma douce, chuchota-t-il avant de déchirer l'étoffe de sa chemise.
Le souffle le court Nessa s'abandonna à lui entièrement.
- Regarde-moi dans les yeux, exigea-t-il contre ses lèvres.
Nessa ouvrit les yeux arrimant son regard au sien et n'avait jamais été aussi proche de la folie.
- Tu es si belle, murmura Ivar en caressant la courbe de sa mâchoire le souffle rauque ; J'ai tellement de chance de t'avoir mon amour.
Il la sentit se cambrer sous lui, il pouvait sentir son souffle chaud contre son épaule. Il explora sa cuisse, glissant ses doigts sur sa peau douce...
Il voulait posséder ses pensées, capturer chacun de ses souffles. Il était tout simplement fou d'elle.
- Viens, chuchota Ivar en s'allongeant près d'elle.
Timidement sa femme s'empourpra joliment en battant énergiquement des cils. Ivar la déshabilla entièrement et souleva sa jambe pour la passer au-dessus de la sienne. Les joues déjà consumées par le plaisir sa femme vint toucher ses cicatrices avec douceur, les yeux brillants. Ivar l'attira vers lui et la pénétra lentement. Elle se cambra, les yeux fermés. Ivar gémit contre sa bouche entrouverte, les muscles tendus par le plaisir qui le noyait. Sa jeune épouse chercha le contact de sa peau contre la sienne tout en se mouvant contre lui. Ivar happa chacun de ses soupirs, tout en caressant ses cheveux soyeux. Il roula pour se mettre sur elle et instinctivement elle enroula ses jambes autours de ses hanches. Ivar se perdit en elle, posa sa bouche sur sa gorge, agrippa sa cuisse pour la relever. Leurs souffles se mêlèrent, le monde semblait s'être écroulé autour d'eux. Ils ne faisaient plus qu'un. Le plaisir les foudroyèrent tous les deux. Il grogna contre son oreille, savourant les cris de sa femme qui tremblait contre lui les yeux clos.
- Nessa, murmura-t-il d'une voix tremblante d'émotions.
Ignorant tout des plaisirs de la chair Nessa était si pure si innocente qu'il l'embrassa avec toute la force de ses émotions. Blottie dans ses bras, elle lui sourit, la main appuyée sur son biceps, nue, telle une divinité.
- Je ne suis jamais senti aussi bien que dans tes bras, confia-t-il la gorge serrée.
Timidement, Nessa releva sa tête pour l'appuyer contre son torse. Une émotion indicible captura son cœur en le voyant avoir les yeux dans le vague, à la fois si fier et si craintif de ressentir des émotions autres que la haine et la colère.
- Tu n'as pas à avoir peur de ressentir ça Ivar.
- Je n'ai ni peur ni honte, dit-il aussitôt en lui prenant le menton ; Aussi cruel que l'était mon père il n'a jamais eu peur d'aimer ma mère. Il disait qu'elle était sa force intérieure.
Il l'embrassa avec fougue puis se redressa sur le lit pour enfiler ses braies.
- À propos de force, je dois partir pour deux jours.
- Sans moi ? S'enquit Nessa en se redressant.
Ivar relâcha sa botte surpris par la réaction de sa femme.
- Oui, c'est un voyage ennuyeux.
- Quel genre de voyage ? Vas-tu combattre mon amour ?
Ivar se tourna lentement vers elle, le cœur sauvagement saisi par ce mot si important pour lui.
- Redis-le, ordonna-t-il en se penchant pour poser sa main sur sa joue rose.
- Mon amour, murmura-t-elle sourire aux lèvres.
Ivar posa son front contre le sien.
- C'est un voyage ordinaire sur les terres voisines, je dois rapporter des provisions pour l'hiver.
- Puis-je venir avec toi ? Demanda-t-elle une lueur inquiète au fond du regard.
- Si tu t'inquiètes de rester seule avec Ena, sache qu'elle fait partie du voyage.
- Laisse-moi venir Ivar, insista la jeune femme d'une voix à peine audible ; À moins que...tu n'aies toujours pas confiance en moi ?
Ivar serra convulsivement son poing car ce n'était pas tant la confiance qui le dérangeait mais plutôt les regards qui seraient tournés vers elle. Ivar n'avait pas de patience...du moins, pas quand il s'agissait de sa protection.
- J'ai confiance en toi mais je n'ai pas confiance en moi, avoua-t-il en glissant un doigt furtif sur son menton.
- Que veux-tu dire par-là ?
- J'ignore si je pourrais me contrôler si jamais des hommes venaient à poser leurs regards sur toi ma douce.
Nue, exquise, jusqu'à la pâleur de sa peau la jeune femme se mit à genoux sur le lit et se laissa tomber maladroitement contre lui.
- Il n'y a que toi qui compte à mes yeux Ivar, murmura-t-elle en enroulant ses mains autour de sa nuque.
Ivar serra les mâchoires, dévisageant sa belle et se promit de tuer quiconque l'approcherait.
- Alors tu viendras avec moi ma douce, conclut-il en glissant sa main dans son dos ; De toute façon je n'ai pas le cœur à te laisser seule.
- Je m'occuperai des provisions et je pourrais aussi vendre un peu de laine.
Ivar se mit à réfléchir.
- Est-ce qu'on en à suffisamment pour se risquer à en vendre ?
- Toute une hutte, expliqua sa femme se levant pour saisir une tunique ; Si j'arrivais à la vendre je pourrais acheter des tissus plus chauds pour faire des robes et des chemises.
- Tu as l'air d'en savoir plus que je le pensais, remarqua-t-il en se levant pour la rejoindre.
- Père vendait beaucoup de laine dans mon village avant l'hiver, c'est moi qui me chargeais de les vendre.
Ce souvenir marqua la jeune femme. Elle semblait triste et Ivar se sentit soudain impuissant. Elle lui esquissa un triste sourire qui lui déchira le cœur. Aurait-il été aussi cruel que Gareth qui n'avait pas hésité à tuer ses parents ? Ivar avait du sang sur les mains, il ne pouvait l'ignorer et Nessa le savait au fond d'elle-même.
Tristement il prit son visage en coupe pour l'embrasser.
- Nous partons dans l'heure, annonça Ivar en refusant de céder à la peur que cette part sombre en lui se réveille.
Nessa acquiesça légèrement anxieuse à l'idée de partir en mer avec lui. Elle le suivit des yeux quand il quitta la chambre en frottant ses paumes de mains les unes contre les autres. Tout son corps semblait réclamer ses caresses et ses baisers. Son cœur battait follement pour ce viking au lourd passé. Elle savait que de nombreuses épreuves l'attendaient avant de gagner le cœur d'Ivar...qu'il soit totalement libre de l'aimer sans craindre la rage qui sommeillait en lui. Pour l'heure...Nessa ne craignait pas son mari mais sa silencieuse rivale...Ena.
Nul besoin de la connaître davantage pour déceler les désirs de cette saxonne. Allait-elle se risquer à séduire son mari à bord du drakkar ?
Nessa n'allait pas tarder à le savoir...
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