Chapitre 22
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Désolé pour ces nombreuses absences j'ai de nombreux soucis en ce moment, c'est très compliqué, j'essaye d'écrire dans les meilleures conditions possibles mais c'est très difficile.
Merci pour tous vos messages de soutien et de compassions.
Je vous fais un gros bisous à tous.
Ivar contemplait depuis l'estrade sa femme en retrait dans la grande salle avec humeur. Elle avait l'air malheureuse et ce constat le brisait. Pourtant si belle avec sa robe blanche et sa couronne de fleurs sur la tête, sa femme faisait tout son possible pour le fuir même pendant ce banquet organisé en son honneur. Refusant de laisser le regret le submerger il s'enivra de vin sans la quitter des yeux. Chaque femme présente ne se cachait même plus de leur jalousie. Au moins, avec son statu d'épouse du seigneur, personne ne pouvait lui faire du mal.
- Je suis vraiment content pour toi mon frère, tu as enfin prit une femme.
- Et elle est malheureuse, nota Ivar dents serrées.
Hayar secoua de la tête.
- Non, elle est simplement intimidé mon frère, rétorqua Hayar en posant une main sur son épaule pour le réconforter ; Essaye de te mettre à sa place une seconde. Elle ne s'y attendait pas et puis n'oublie pas qu'elle est pure.
À ces mots, Ivar se raidit sur son trône. Il perça sa femme du regard, aiguisant chaque détail de sa silhouette...de ses cheveux soyeux qui tombaient en cascade contre la chute de ses reins.
- Je suis un barbare balafré à ses yeux, murmura-t-il d'une voix percée d'amertume.
- Pourquoi vois-tu en elle toutes ces mauvaises choses qu'elle pourrait penser de toi ? Pourquoi cherches-tu absolument à voir le mal partout ?
Ivar tourna sa tête vers lui les yeux emplis de colère.
- Parce que la dernière fois que j'ai fait confiance à une femme...celle-ci s'en ai joué.
Hayar préféra se passer une main furtive sur sa barbe que de répondre.
- Je te l'ai dit Ivar, cette histoire n'ai plus.
- J'en garde un goût amer.
- Penses-tu sincèrement que cette jeune guérisseuse serait capable de séduire un homme alors qu'elle ne parvient même pas à les regarder dans les yeux ?
Ivar grogna doucement en détournant sa tête sur le côté.
- Elle se rapproche, chuchota Hayar.
Ivar se redressa en relevant la tête tandis que sa belle épouse remontait l'estrade timidement. Elle s'installa sur son siège près de lui, le regard fixé sur les hommes et femmes qui riaient et chantaient en leur honneur.
- As-tu mangée ? Lança Ivar afin d'amorcer une discussion même la plus risible.
- J'ai déjà mangé un peu de baies.
- Des baies ? Répéta Ivar avec une moue dubitative aux lèvres ; Pourquoi as-tu mangé que des baies.
Elle lui accorda enfin un sourire qui s'effaça très rapidement.
- Je n'ai pas beaucoup d'appétit mon seigneur.
Elle mentait si mal qu'il en aurait éclaté de rire si la situation n'était pas urgente. À mesure du temps elle perdait ses formes et sa silhouette se creusait.
- Viens immédiatement sur mes genoux, ordonna Ivar d'un ton autoritaire.
Nessa se leva promptement comme captivée par son ordre. Jamais encore elle n'avait revêtu une robe aussi soyeuse ni même eu droit à des acclamations de la foule. Elle avait tout fait pour l'éviter au mieux mais Kara avait fini par lui faire entendre raison. Elle n'avait pas le droit de se comporter ainsi et de lui laisser croire qu'il la répugnait. Très toto dans la soirée Kara avait surpris une conversation dans laquelle Gunard et Hayar avaient conversé sur les ressentis du Jarl. Malgré la tristesse et la colère qui l'animaient au fond de son âme, Nessa s'était sentie peinée qu'il pense qu'elle le voyait comme un barbare balafré. Ce n'est pas tant ses balafres qui la terrifiaient, mais plutôt son regard acéré.
Elle s'installa sur ses genoux raide comme un bâton.
- Tu dois manger d'avantage, je ne te laisserais pas t'amaigrir un peu plus.
Il l'invita à ouvrir la bouche pour y déposer un morceau d'agneau. Nessa réprima un gémissement de bonheur. Son ventre réclamait davantage.
- Aimes-tu ce banquet ? S'informa son mari en caressant sa joue.
- Oui, murmura-t-elle d'une voix presque inaudible.
- Alors pourquoi tu es triste ? Est-ce là ta façon de me punir ?
Nessa se figea, incapable de lui répondre.
- Es-tu honteuse d'être la femme d'un viking ?
Cette fois-ci Nessa hésita à lui répondre.
- Non, je n'ai pas honte d'être votre épouse.
Elle pouvait sentir son souffle chaud caresser sa peau, la tension vibrante dans son corps.
- Seulement je m'étais mise en tête que je demeurais votre esclave pour le reste de mes jours.
Le viking arracha un pétale de sa couronne et se mit à jouer avec. Difficile pour Nessa de déchiffrer son regard tant il était impassible, fermé...
- Je t'offrirais une vie heureuse, je te donnerais tout ce dont une femme a besoin ma douce, ainsi...tu finiras par m'aimer.
- L'amour ne s'achète pas, dit-elle néanmoins.
Il releva sa paire d'yeux glacé vers elle.
- Non, l'amour ne s'achète pas, il se construit avec le temps.
Nessa baissa furtivement les yeux sur son habit noir mettant en avant sa musculature impressionnante. Des émotions contradictoires se mirent à la remuer. Elle se demandait combien de femmes avait-il eu hormis Hanlyse.
- Avez-vous déjà aimé ? Se risqua de demander Nessa innocemment.
Il se contenta de la regarder sans un mot. Visiblement elle parlait trop à son goût.
- J'ai éprouvé par le passé des sentiments pour une catin, il vaut mieux que tu ne saches pas la suite ma douce.
Hélas Nessa la connaissait.
Elle tourna sa tête vers l'assemblée et fixa Hayar des yeux. Une femme pour deux frères...telle fut l'histoire de ces deux hommes.
- As-tu le sommeil ? Demanda-t-il en l'arrachant de sa torpeur.
Nessa arrima son regard au sien. Son rythme cardiaque s'accéléra immédiatement. Elle avait certes le sommeil, mais redoutait de se retrouver dans le même lit que lui.
- Un peu, glissa-t-elle en reportant son attention sur la foule.
- Alors il est temps pour nous de nous retirer, décréta le jarl en se levant.
Le feu aux joues elle le suivit hors de la grande salle, mains dans la mains. Sa paume de main lui parut infiniment douce. Le froid de la nuit noire fouetta son visage. Elle sentit un long frisson la parcourir.
Redoutant le moment où elle devrait se glisser dans le lit, Nessa prétexta de nombreuses excuses qui finirent par alerter son mari.
- Rassure-toi Nessa, je ne te ferais pas l'amour ce soir, lâcha-t-il d'une sombre voix en ôtant sa tunique.
Nessa exhala un soupir tremblant.
- Viens te coucher, dit-il d'une voix calme et douce.
Il garda sa chemise et ses braies puis s'allongea mains derrière la nuque.
Nessa ôta sa couronne de fleures et se déshabilla d'une main tremblante. Une fois vêtue de sa simple chemise elle se glissa en-dessous des fourrures chaudes sans oser le regarder. Ils étaient si proche l'un de l'autre qu'elle pouvait sentir sa chaleur irradier son corps.
- Je te veux néanmoins plus près de moi...
- Comment ? Demanda-t-elle d'un souffle haletant.
Vivement, avec l'aisance d'une prédateur il glissa son bras sous sa taille pour le refermer dans son dos. Ainsi calée contre son torse Nessa était toute proche de sentir son cœur battre.
- Comme ceci.
Ivar était si proche de la folie qu'il dut inspirer profondément pour endiguer la chaleur qui irradiait chacun de ses muscles. Il pouvait sentir la raideur de la jeune femme, sentir sa respiration devenir erratique. Par tous les dieux...comme il rêvait la couvrir de baisers, de caresser son corps si chaud, si doux. Hélas Ivar s'était juré de ne jamais prendre une femme par la force et encore moins sa femme.
Avec la patience, cette douce et belle jeune femme développerait des sentiments pour lui, Ivar en était persuadé.
- Bonne nuit ma tendre épouse, chuchota-t-il alors en posant un baiser sur ses cheveux doux comme de la soie.
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