6. Gwen : marraine bonne fée

Bonjour, bonsoir tout le monde. J'espère que vous allez bien. ^^

Voici le nouveau chapitre de Captive de Venise. J'espère qu'il vous plaira et vous souhaite une excellente lecture. 

Et encore merci à vous chers lecteurs, chères lectrices, de me lire et de m'encourager ! :)


6. Gwen, marraine bonne fée

Contrairement à ce qu'elles avaient convenus la veille, Gwen et Gigi ne sortirent pas le soir. Elles n'en avaient plus ni besoin ni envie. Une fois rentrées à leur hôtel, elles avaient préparé du thé en quantité. Puis assises en tailleur sur le lit, leurs tasses fumantes entre les mains, elles avaient passé en revue cette folle et exceptionnelle journée.

Quand Gigi lui avait raconté tout ce qui s'était passé avec Giorno, Gwen, complètement surexcitée, n'avait cessé de l'interrompre : Non ! Il a vraiment fait ça ? Trop la classe ! ; Et qu'est-ce que tu as ressenti quand il t' a embrassé ?! ; Wouaw ! Et tu n'as pas eu peur que l'on vous surprenne ?

Une fois l'interrogatoire terminé, elle avait entamé son récit à elle.

Il s'était avéré que Giovanna n'avait pas été le seul à faire des ravages. Gigi n'avait alors pas été surprise d'apprendre que Carmine, son bras droit, sous ses airs de sauvage, s'était avéré être un guide très courtois et attentionné. Apparemment, il avait emmené Gwen se perdre dans les recoins les plus secrets du palais. Et après avoir reçu le message de Giorno, alors qu'ils exploraient un passage secret reliant la salle des trois inquisiteurs aux prisons, sans prévenir, Carmine l'avait plaquée contre le mur. Dans la précipitation, il lui avait alors avoué à quel point il la trouvait belle et il lui avait demandé la permission de l'embrasser. Et désormais, Gwen n'avait sur les lèvres plus que le nom de Carmine.

Les deux amies en étaient arrivée à la même conclusion : ses deux vénitiens étaient aussi beaux qu'imprévisibles et en matière de séduction, ils ne rigolaient absolument pas !

- Gigi, on ne peut pas finir nos vacances sans les avoir revus ! Envois un message à Giorno ! Avait décrété Gwen en se souvenant que le vénitien lui avait laissé son numéro.

- Il a dit qu'il me contacterait. Je ne veux pas qu'il pense que je suis impatiente. Je veux lui montrer que je peux lui tenir tête !

- Mais enfin Gigi ! Tu as envie de le revoir autant que j'ai envie de revoir Carmine non ? Il suffit juste d'un petit message pour précipiter les choses. S'il te plaît !

- Non ! Je n'en démordrais pas. Tu devras attendre encore un peu Gwen.

- Ne me dis pas que c'est parce que tu as peur de le revoir ?

- Quoi ?! Bien sûr que non !

- Oh que si tu as peur ! Je te connais par cœur Gigi et je te rappelle que tu ne peux plus me mentir depuis qu'on a genre douze ans.

Presque contrariée, prise sur le vif, Gigi ne tarda pas à lui cracher le morceau :

- Ok ! Peut-être que j'appréhende de me retrouver à nouveau face à lui. Jusqu'à aujourd'hui j'ignorais ce que c'était que d'être attirée par quelqu'un au point d'en perdre la raison... Et puis, il est si confiant, si conquérant, et moi au lieu de m'offusquer, j'en perds la boule ! Je n'arrive toujours pas à croire que je me suis frottée à lui comme une... une bête en chaleur ! Mais pourquoi j'ai fait ça putain !

Une main sur son front, Gigi se laissa désespérément tomber sur le matelas, repensant à l'emprise que Giovanna avait eu sur elle. Soudain compatissante, Gwen s'était étendue à son côté pour caresser gentiment son bras.

- C'est normal que tu sois troublée. C'est ton premier coup de foudre après tout... Tenta t-elle pour la rassurer.

- Coup de foudre ?! Gigi venait de tourner la tête vers elle, le regard paniqué.

- Bah oui... Ce mec t'a complètement chamboulée. En 20 ans je n'ai jamais vu quelqu'un t'exalter à ce point. Tu arrives même à rougir rien qu'en pensant à lui... Désolée de te le dire mais je suis formelle, t'es en plein coup de foudre ma vieille !

- Et qu'est-ce qu'on est censé faire dans ces cas-là ?

- On se pose pas de questions et on fonce !

La jeune rouquine sembla méditer un instant, son front haut et blanc se fronçant sous l'effet d'une intense réflexion. Puis, elle s'était relevée, pleine d'en train :

- D'accord, c'est décidé ! Je vais foncer. Mais pas avant d'avoir mis les choses au clair. Dès qu'il m'envoie un message, je lui dirai le fond de ma pensée pour repartir sur de bonnes bases !

Puis comme pour changer de sujet et vite passer à autre chose, elle était partie se resservir une tasse de thé.

- Je sais pas pourquoi, mais j'ai pas l'impression qu'on ait des masses progressé... Grommela Gwen en regardant son irrécupérable meilleure amie tenter de fuir l'évidence.

*

Cette nuit là, Gigi n'avait pas réussi à fermer l'œil. Pour une fois, si le sommeil se refusait à elle, ce n'était pas à cause de ses longs marathons de lectures compulsives. Non. Désormais l'histoire prenait racine dans sa vie et la tête encore pleine de souvenirs et d'interrogations, elle sentait son corps réagir excessivement aux réminiscences de son après-midi avec Giovanna.

Perdue dans le noir, étalée sur son lit, le visage entre ses bras, Gigi était plongée dans un rêve éveillé. Une douce et délicieuse torpeur s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle se rappelait que Giorno, ses mains, son sourire et sa chaleur étaient bel et bien réels. Elle avait chaud, elle avait froid, elle se sentait légère et lourde à la fois. Elle ne se l'expliquait pas !

Soudain, il lui revint en mémoire quelques très vieux vers du sonnet de Louise Labé, cette poétesse de la Renaissance qui déjà en son temps se préoccupait de décrire les sentiments d'une âme tourmentée par l'amour :

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J'ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m'est et trop molle et trop dure.

J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

....

Ainsi Amour inconstamment me mène

.....

C'était exactement ça ! Exactement ce qu'elle ressentait ! Même si très prudemment, par peur et par instinct de préservation, elle préférait substituer au terme « amour » celui de « passion ».

Pour la première fois, elle était capable de ressentir ce sentiment dévastateur, par son propre vécu et non plus seulement par procuration. Elle reparcourait ces bribes de souvenirs qui n'appartenaient qu'à elle et ce soir, elle n'avait pas besoin de lire pour rêver et s'envoler. Elle n'avait pas besoin de s'aider de mots couchés sur du papier pour se représenter le visage de la passion : c'était celui de Giovanna qui s'imposait avec force dans son esprit.

Bien qu'extatique elle était aussi paradoxalement accablée. Accablée par ce violent coup de foudre, ce brusque coup du sort qui ressemblait à ce que la sorcière avait appelé « la marche de la destinée ». Elle aurait aimé nier en bloc ses révélations, garder sa force et sa raison. Mais aussi sûrement qu'elle ne se reconnaissait plus, Giovanna avait déjà commencé à la « ravir toute entière ». A la ravir à elle-même. Elle était comme scindée en deux, tiraillée entre la crainte de s'offrir à nouveau à lui et le besoin viscéral de le revoir pour qu'il la fasse vraiment sienne.

Depuis qu'ils s'étaient quittés, elle ressentait dans son corps, un manque immense, une incomplétude effrayante. Elle ne savait si cet effet était le contrecoup de sa frustration, un mauvais tour jouer par ses bas instincts qui avaient été si cruellement contrariés. Avait-elle à ce point fustiger son propre corps, incapable de s'émouvoir, pendant trop longtemps ? S'était elle privé au point d'exploser de plaisir sous les doigts de Giorno ? Au point de lui donner tout pouvoir sur elle ?

Une seule chose restait certaine, Giorno Giovanna était le seul homme qu'elle connaissait capable de lui faire atteindre la transcendance sexuelle. Face à ce tourbillon de questions et de sentiments inédits, elle essayait néanmoins de se rassurer. Elle se disait qu'une fois qu'elle aurait volé sa jouissance à Giovanna, elle pourrait retrouver sa petite vie intérieure, aussi calme et paisible que la mer morte.

*

Le 24 Décembre, veille de noël.

À midi et quart, alors que les deux françaises déjeunaient dans un petit restaurant aux murs bariolés et jonchés de masques vénitiens, Gigi reçu enfin des nouvelles de Giorno. Prise d'une soudaine montée d'adrénaline, elle tacha de se contenir pour ne pas éveiller les soupçons de Gwen. Elle posa son téléphone sur ses genoux et se mit à lire discrètement :

Giorno 12h15

« Dîner, ce soir ? »

Elle devait bien avouer qu'elle était un peu déçue par la brièveté du message. Etait-il possible d'être plus direct et laconique que ça ? Prenant le parti pris du contre-pied, la jeune femme se lança avec un malin plaisir dans la rédaction d'un roman. Comme elle l'avait annoncé la veille, elle allait mettre les choses au clair avec lui d'entrée de jeu. C'était le moment de reprendre le pouvoir !

Derrière son assiette de pâtes au parmesan, elle se mit alors à pianoter frénétiquement sur son téléphone.

Gigi 12h31

« Vous êtes toujours aussi aimable quand vous invitez les filles à sortir ?! Ou bien vous vous dispensez de mettre les formes avec moi parce que vous me croyez acquise ? Mon comportement d'hier n'a pas dû vous aider à ne pas vous méprendre. Je m'en excuse et vous dois quelques explications. Je serais claire et vous parlerez sans tabous : Ce que vous avez vu dans la cour du palais des Doges, ce n'était pas moi... Je n'avais pas senti la peau d'un homme contre la mienne depuis très longtemps et mon comportement n'était que l'expression du manque et de mon abstinence prolongée. Ne croyez pas que vous seul m'ayez mise dans cet état. Maintenant que les choses sont dites. Je ne consentirais à dîner avec vous que sous deux conditions : Cette fois ne me sautez pas dessus sans prévenir et ne faites pas allusion à ce qu'il s'est passé sur le banc, sous les arcades.. Vous même savez...

PS : En fait, je pose trois conditions. Au risque de jouer les entremetteuses, mon amie Gwen a beaucoup apprécié la compagnie de Carmine. J'aurais besoin de ses coordonnées. »

Fière de son argumentaire, elle appuya sur « envoyer ». Gwen qui venait de finir sa salade remarqua son sourire sarcastique et satisfait. Pointant les piques de sa fourchette vers elle, elle lui demanda avec suspicion :

- A qui tu écris comme ça ?

- A mon père... Tenta innocemment Gigi.

-Mon œil ! Donnes moi ça !

Gwen se saisit du téléphone et se mit à lire ce qu'avait écrit son amie. C'était un désastre, du Gigi tout craché. Il y avait trop de pudeur et de sarcasmes pour que ce soit franchement excitant et juste assez de justifications foireuses pour que ce soit malaisant. Heureusement, elle avait plus ou moins accepté son invitation et s'il n'était pas dupe, Giorno devait déjà avoir compris que Gigi le tenait à distance pour se protéger. Tout dépendait maintenant de sa réponse à lui.

Giorno 12h37

« Gigi. J'accepte toutes tes conditions. Tu as ma parole. Et saches que si je ne mets pas les formes c'est par manque de temps et non par manque de respect. Si je te pensais acquise je ne t'aurais pas invitée à dîner. Toi non plus tu ne dois pas te méprendre. Tu ne m'as pas choisi juste par hasard pour briser ton abstinence. Je te prouverais que je suis digne d'être le premier à profiter de ta sensibilité exacerbée.

PS : J'ai moi aussi une condition. J'aimerais beaucoup que tu passes le cap du tutoiement. Contrairement à ce que tu penses, je me défends de toute supériorité et j'aimerais que nous soyons sur un pied d'égalité.

Et voici le numéro de Carmine pour ton amie : 06 88 66 **** »

Gwen, qui avait conservé le portable dans ses mains fut la première à prendre connaissance du message. Ce mec était habile. En un temps record il avait pondu la réponse parfaite : Excitante mais pas trop agressive, concise et convaincante.

- Tu veux savoir ce qu'il a répondu ? Targua t-elle Gigi.

- Déjà ? Fais moi voir !

- Attend, je te le lis...

Et d'une voix basse et enjôleuse, Gwen lui délivra le contenue du message avant que Gigi, rouge comme une pivoine ne lui arrache son téléphone des mains. Distraite, elle du relire au moins trois fois le message avant de se décider à choisir son dessert. La réponse de Giorno lui avait incompréhensiblement nouée l'estomac. Sans appétit, touillant son sorbet citron devenu liquide, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien lui répondre :

Gigi 12h51

« Je te laisse à tes obligations chronophages. Tiens moi juste au courant pour l'heure et l'adresse du restaurant.

PS : Merci. Je pense que nous avons fait des heureux. »

Elle avait finalement choisi de clore la conversation comme elle avait commencé, dans la brièveté. Bien sûr, elle n'excellait pas autant que lui dans le laconisme mais elle se défendait.

Giorno 12h53

« J'ai réservé une table au restaurant Oro, 10 rue Giudecca, pour 20h. Si tu me donnes ton adresse, j'enverrais quelqu'un te chercher. »

Gigi 12h56

« Je loge à l'hôtel *** à côté de la place St Marco. J'attendrais là-bas. »

Giorno 12h57

« Parfait. Un de mes hommes t'y retrouvera à 19h30 pour t'amener en bateau. Si tu arrives avant moi, présentes toi à la réception et dis leur que tu viens de ma part. Il me tarde de te revoir Gigi. A ce soir. »

- Alors, le rendez-vous est fixé ? Avait demandé Gwen avec impatience.

- Oui...

En songeant que seulement une poignée d'heures la séparait de Giorno, des papillons d'impatience et d'appréhension se mélangèrent dans son ventre.

- Hey Gigi, tu sais avec quoi rime rendez-vous galant ? Lui demanda soudains son amie.

- Laisses moi deviner, avec chaland ? Lança distraitement Gigi, sans réfléchir, comme si elle était absorbée par ses pensées.

- T'es nulle ! Avec shopping enfin ! On va partir en quête de nos tenues idéales !

Le ton de Gwen, débordant d'enthousiasme avait enfin réussi à attirer l'attention de Gigi :

- « Nos » tenues ? Parce que tu as aussi rendez-vous avec Carmine ?

- Pas encore. Mais je l'inviterais dès que j'aurais trouvé ma robe !

- Je doute que l'ordre soit conventionnel mais soit. Ça me changera les idées...

*

Tout le reste de l'après-midi, Gwen l'avait traîné de boutiques en boutiques et Gigi avait pu compter sur les goûts très sûrs et l' inégalable sens du détail de son amie. Mais la nature critique et perfectionniste de Gwen faisait qu'elle trouvait toujours quelque chose à redire, jamais tout à fait satisfaite du résultat. Après d'interminables et épuisants essayages, Gigi commençait à désespérer quand son amie lui conseilla une dernière tenue. Il s'agissait d' une robe cocktail rouge foncé de style empire avec un court jupon de tulle et de fines dentelles. Devant le miroir, la belle rousse s'observa et laissa Gwen délibérer :

« La couleur est agressive mais elle atténue la pâleur de ta peau et le tulle et les sequins te font ressembler à une fée sortie d'une rose rouge. La longueur est parfaite, tes jambes paraissent plus grandes... Et ce décolleté en forme de cœur montre juste ce qu'il faut sans faire aguicheur. C'est la bonne Gigi ! » Avait-elle déclaré comme une parfaite styliste, bras croisés sous la poitrine et main sur le menton.

Après avoir choisi la robe, Gwen avait décrété que la tenue serait impérativement compléter par des escarpins rouges et un fin collant noir. Dans le magasin de chaussures, Gigi avait bataillé pour lui expliquer qu'elle était incapable de marcher en talon aiguille. Il avait fallu qu'elle s'essaye à parcourir la boutique, sorte de pantin chancelant à la démarche ridicule, pour que son amie ne consente à se rabattre sur une paire de talons compensés.

Quand les deux compères avaient daigné regarder l'heure, la journée était bien avancée. Le temps avait défilé à une vitesse affolante et c'est dans l'urgence que Gwen avait choisi sa propre tenue. Elle avait craqué pour une robe moulante de velours noir dont les manches longues ne démarraient qu'en dessous de ses épaules mises à nu. Fort heureusement, la paire de chaussures noires assorties, elle la possédait déjà et c'est ce qui très stratégiquement avait porté son choix sur cette pièce sombre et élégante.

Dès qu'elles avaient quitté la rue commerçante, Gwen avait aussitôt appelé Carmine. Tout le chemin du retour elle l'avait passé à discuter avec lui, se surpassant dans sa maîtrise de l'Italien... Est ce que le meilleur moyen d'apprendre une langue était de vouloir ardemment fourrer la sienne dans la bouche d'un bel étranger ? Se demanda distraitement Gigi. Toujours est-il qu'à la fin de la conversation, leur rendez-vous avait enfin été fixé. À 22h il viendrait la chercher pour l'emmener boire un verre.

De retour à leur hôtel, Gigi n'avait plus qu'1h30 pour se préparer. L'échéance jusqu'à son rendez-vous approchait dangereusement. Elle avait pris une douche rapide et s'était habillée, laissant le soin du maquillage et de la coiffure aux mains expertes de Gwen.

Elle avait l'impression d'être cendrillon sous les doigts de sa marraine bonne fée. Laissant le charme opérer, elle s'était laissée pomponner et à défaut des haillons, elle avait exceptionnellement abandonné ses vieux jeans troués et ses tee shirts de Hard Rock.

Quand elle eut fini sa transformation, Gwen avait les yeux brillants, emplis de fierté. Sans avoir à se regarder dans un miroir, Gigi savait que son amie l'avait rendue sublime. Finalement parée de sa robe rouge, subtilement maquillée, et coiffée d'un ample chignon négligé elle fut prête juste à temps.

- Mon sac... Mon manteau ! Mes clés ? Où sont mes clés ?!

Sur le départ, elle commençait à s'agiter, sentant une incoercible tension saisir l'ensemble de ses membres.

- Relaxes Gigi. Je les ai mises dans ton sac. Même si j'espère bien que tu n'auras pas à rentrer...

- Quoi, tu crois qu'il va m'inviter chez lui ? Oh mon Dieu !

Gwen avait posé ses mains sur les épaules de Gigi, la serrant avec fermeté pour lui redonner de l'aplomb :

- Du calme... Tout vas bien se passer. Ne t'inquiètes pas. Et s'il y a le moindre problème, n'hésites pas à m'envoyer un message. D'accord ?

Gigi avait hoché vivement la tête et en se mordant la lèvre inférieure, elle s'était réfugiée un court instant dans les bras de son amie. Ça ne lui ressemblait pas, mais Gwen avait toujours été la seule devant qui elle s'autorisait à montrer ses faiblesses. Puisant le courage nécessaire dans cette étreinte amicale et rassurante, elle avait soufflé un bon coup et s'était dirigée vers la porte avec détermination. Avant de partir, elle lança un ultime regard à sa meilleure amie qui lui renvoya un large sourire en hissant devant elle son pouce vers le haut.

- Bon réveillon Gigi !

- Bon réveillon à toi aussi Gwen.

*

Gigi s'avança dans la nuit, se hâtant de rejoindre son cocher et son carrosse aquatique. Le véritable conte de Noël, où la princesse part à la rencontre de son prince plus que charmant, commençait maintenant !


Voilà, voilà, un chapitre moins palpitant que le précédent... Car j'aime vous faire languir ;)

Je le trouves néanmoins un peu faible. N'hésitez pas à me donner votre avis et à me suggérer vos idées pour éventuellement l'améliorer

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top