30. Apprivoiser la bête ?



Très bref résumé après cette longue absence (encore désolée ^^') :

De retour au palais, après l'attaque de l'aéroport où Gwen s'est faite littéralement marcher dessus, ce sauveur invétéré de Carmine l'enmène dans la salle de bain pour la soigner. Et malgrés les réticences du géant italien, elle compte bien se repaître de sa sauvagerie légendaire et oublier l'incident entre ses bras.



En la menant dans les appartements où il séjournait quand Giorno avait besoin de lui au palais, Carmine n'avait pas perdu espoir de raisonner Gwen. Avec un peu de chance, et s'il en trouvait la force, peut- être parviendrait-il à la convaincre de s'étendre dans le somptueux lit à baldaquin rien que pour se reposer...

Mais à en juger par les déambulations félines que Gwen opérait tout autour de lui, canaliser ses ardeurs allait probablement s'avérer plus vain que d'obliger une succube à l'abstinence.

Il était à la fois effaré et subjugué par toute cette luxure, cette envie qui animaient chacun de ses gestes. Elle n'aurait pas dû réagir comme cela. Pas dans son état. Après ce qu'elle venait de subir, la plupart des autres femmes se seraient pelotonnées dans les draps, en quête de repos et d'apaisement. Or, Gwen ne semblait pas se soucier d'être blessée ou d'avoir vécue une expérience traumatisante.

Non, au lieu de ça, son corps chargé d'adrénaline voulait célébrer sa victoire sur la menace à laquelle il avait réchappé. Si bien, qu'elle lui rappelait une camée qui réclame désespérément sa dose de dopamine.

Pour l'avoir déjà expérimenter, Carmine connaissait bien ce sentiment, lorsque récemment évanouis, le danger et l'instinct de survie suppléaient à l'ardeur sexuelle. Il savait que nulle douleur, nulle préoccupation autre que la jouissance ne pouvait dévier l'ardeur d'un guerrier qui ressortait victorieux d'un duel avec la mort. Ou plutôt d'une guerrière. Car en cet instant, impavide et parsemée de bleus, Gwen ne lui évoquait rien d'autre.

Incertain, il ficha une main embarrassée contre l'arrière de sa nuque. Alors qu'il cherchait les mots pour la convaincre, elle le devança. Non sans y mettre les formes, elle alla droit au but :

- Je sais que tu as peur de me faire du mal, que tu me crois incapable d'encaisser dans mon état, mais je crois avoir une solution.

- Laquelle ? demanda-t-il suspicieux.

Plantant l'impériosité de son regard hazel dans le blanc de ses yeux, elle posa une main sur son épaule et proposa avec une grande assurance :

- Tu n'as qu'à me laisser faire. Te soumettre à l'interdiction de poser les mains sur moi. Me laisser imposer mon propre rythme à ton corps.

Ses mots éveillaient déjà la bête tapie au creux de ses reins et si Carmine ne s'était pas senti si excité, si sauvage et incontrôlable, ça aurait effectivement pu être une bonne idée. Mais plus il la regardait, plus il la sentait près de lui, exhalant la sueur et le sexe, plus il était persuadé qu'il ne parviendrait pas à l'épargner.

Abattant fermement les mains sur sa taille, il l'écarta de lui comme on repousse le diable en enfer.

- Gwen, tu sais comme moi que j'en suis foutrement incapable. Ne pas te toucher, me retenir d'empoigner tes membres, de t'attraper et de contraindre ton corps, c'est trop m'en demander. Je préfère encore qu'on reste prudent et qu'on ne tente rien.

- Tout ou rien c'est trop facile, Carmine Battaglioni. Laisse-moi te donner une petite leçon de discipline.

Il était étonné de l'entendre prononcer son nom complet. Il ne le lui avait dit qu'une seule fois, et même si elle l'utilisait sur lui dans une intonation presque infantilisante, il était heureux qu'elle s'en souvienne.

- Et comment tu comptes faire Gwen Le Hir ?

Se hissant sur la pointe des pieds, elle déposa un baiser appuyé sous l'angle de sa mâchoire et commença à tirer sa ceinture de son pantalon. Puis, étirant la lanière de cuir devant son visage, d'un air enthousiasmé, elle lui révéla :

- Si tu es incapable de te contrôler, je vais commencer par te lier les mains. N'est-ce pas une merveilleuse idée ?

Vaincu par l'éloquence de son sourire ravageur, pesant rapidement le pour et le contre, le sombre italien finit par hocher la tête.

- Bon garçon, le taquina-t-elle, mets tes mains dans ton dos.

Sans perdre une seconde, Gwen emprisonna les poignets de Carmine dans la large ceinture de cuir. Elle aimait le voir bander les muscles pour tester la solidité de son lien, tout comme elle se réjouissait de restreindre les mouvements de ce corps considérable pour le modeler à ses désirs.

- Serre plus fort, souffla-t-il soudain quand elle eut presque fini son ouvrage.

- Non, si je continue je vais te bloquer la circulation.

Avant qu'il ne réplique, de la plante du pied, elle le força à écarter les jambes et telle une licencieuse matonne, elle fouilla ses poches. Victorieusement et conformément à ses attentes, elle en sortit un jeu de capotes qu'elle s'empressa d'agiter sous son nez.

- Paré à toute éventualité. Comme tu es prévoyant Carmine. Je serais presque vexée de me dire que tu ne comptais pas les étrenner avec moi.

- Je me fous des autres femmes. Si tu choisissais de ne pas rentrer dans ton pays, tu pourrais m'avoir pour toi seule.

- C'est très tentant... mais j'ai une vie et je ne suis pas faite pour l'exclusivité.

- Et si j'étais ce Billy ?

- Carmine, ta jalousie maladive va finir par ruiner l'ambiance. Pour l'instant je suis là, avec toi. Alors ferme la et profite !

En faisant jouer son ton autoritaire, elle avait violemment abattu le plat de la main sur son pectoral. Carmine mordit dans l'épaisse chair de sa lèvre inférieure en étouffant un soupir rauque.

Elle apprécia qu'il se soumette enfin au silence, comme elle se délecta de sentir son muscle outrageusement gonflé se contracter sous sa paume. Puis, délicatement, elle fit courir ses doigts le long de ce torse brûlant, bardé de cicatrices. Suivant la trajectoire de son pelvis, elle ne tarda pas à délivrer son sexe de sa prison de toile. Douloureusement dressé, le large organe s'étirait vers elle dans l'espoir de frôler son ventre nu, tressaillant sous la caresse de son regard avide et appréciateur.

Comme prise de tendresse et de pitié pour ce membre veineux, palpitant de désir, elle s'agenouilla devant lui pour l'apaiser, ou peut-être l'affoler davantage au gré de ses caprices. Sa main le saisit pour en flatter vigoureusement la hampe, et ses lèvres à proximité firent courir sur le gland un souffle si chaud, qu'il attisa les entrailles baignées de lave de Carmine.

Crispé des pieds à la tête, il résista de toutes ses forces pour ne pas aller et venir dans cette main à l'étreinte trop douce et cruelle. Bien que frustré, une part de lui désirait ardemment se soumettre au moindre des gestes de Gwen. Elle seule avait le pouvoir de mettre sa précipitation en échec. Pour la première fois, il découvrit que brider sa sauvagerie en faveur d'une attente passive pouvait aussi décupler son plaisir. De plus en plus, il appréciait d'être la proie impatiente de cette femme, qui semblait ne rien ignorer des rouages du plaisir masculin ni des gestes propres à le satisfaire ou à le contrarier.

- Regarde comme tu es sage Carmine. Si calme et si bien dressé pour moi.

Sa voix se fondit dans son oreille comme un envoûtant aphrodisiaque, paralysant ses membres déjà dociles. Jamais une femme ne l'avait complimenté avec tant de tendresse et de sensualité. La douceur languide de Gwen l'aidait à apprivoiser la bête en lui, pour l'instant prisonnière des chaînes de la volupté.

Puis vint enfin cet instant où, après l'avoir retranché dans la torpeur et les délices d'une intolérable attente, son amante résolut de récompenser sa retenue.

Quand il la vit mettre l'anneau de latex entre ses lèvres et l'enfiler sur son énorme verge jusqu'à ce qu'elle disparaisse totalement dans sa bouche, il crut devenir fou d'excitation. À tel point qu'il sentit sa virilité grossir encore, encombrant davantage la tendre cavité déjà cruellement engorgée qui venait de l'accueillir sans une plainte.

Au plaisir de cette profonde pénétration, s'ajoutait la vue qu'elle lui offrait. Dans la fièvre d'un regard transi d'admiration, alors qu'elle le gardait prisonnier de sa gorge chaude, il imprima l'image de son visage noble et altier.

- Nom de Dieu... Tu es merveilleuse... fit-il d'un souffle rauque et laborieux.

La jeune femme sembla aussitôt s'enorgueillir de ce compliment. Ses paupières s'ouvrirent sur ses prunelles de sublime sorcière alors que la commissure de ses lèvres se rehaussait dans un sourire de sensuel serpent. Et lentement, elle se désolidarisa de son membre pour mieux lui prouver que merveilleuse rimait aussi avec vicieuse.

Abandonné par la chaleur moite et si étroite de sa bouche, le géant italien paru soudain désœuvré. Il mourrait d'attraper son crâne et de replonger jusqu'à la garde entre ses joues.

Plus que jamais, Carmine se mit à regretter l'usage de ses mains. Par réflexe, il lutta contre son lien de cuir. Et là, il se rendit compte que s'il forçait vraiment, plus rien ne pourrait l'empêcher de se libérer. Que ce soit par négligence ou par bienveillance, Gwen n'avait définitivement pas assez serré la ceinture autour de ses poignets. Désormais, il devait s'en remettre à la seule force de sa volonté, et si le fil ténu de sa conscience se rompait, lui-même n'osait imaginer ce qu'il pourrait faire subir à sa partenaire...

- Je t'en prie Gwen, ne me frustre pas comme ça...

La supplique visait davantage à la prémunir des risques qu'à le sauver lui de sa frustration. Mais ça, la belle française ne semblait pas en avoir conscience...

Joueuse, d'une mine faussement repentie, Gwen caressa sa joue tendre et molle tout contre la raideur infernale de son membre. Et l'enveloppant d'un regard doucereux elle lui révéla :

- Oh Carmine, si tu savais. Ce n'est que le début...



! Warning ! pour le prochain chapitre : bestialité assumée !

Je garde mes commentaires pour la fin de leurs ébats. ;)

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