25. Comme Andromède sur son rocher
- Shh silenzio Gigi, tu ne voudrais pas réveiller toute la maison ?
La voix grave de Giorno glissa à son oreille aussi sensuellement que l'eau sur sa peau.
- Que... qu'est-ce que tu fais là ? murmura-t-elle troublée quand il eut libéré ses lèvres.
- Je me suis dit que je pourrais peut-être te donner un coup de main... Mais visiblement tu te débrouilles très bien toute seule.
Et pour appuyer ses paroles taquines, ses doigts allèrent recouvrir ceux de sa bella, toujours figés entre ses jambes. Il la sentit trembler quand il pressa la main et le hoquet de surprise qu'elle laissa échapper lui donna soudain envie de continuer à la titiller.
- Regarde moi tout ce savon... J'ai peur que tu aies eu la main un peu lourde. Laisse-moi t'aider à te rincer.
Avant qu'elle ne puisse lui répondre, il se saisit de la pomme de douche, retira les doigts fébriles de son amante de devant son antre et y plaqua le jet d'eau chaude.
Gigi se recroquevilla sur elle-même en poussant d'adorables gémissements. La pression de l'onde aiguillonnait le plaisir qui envahissait brutalement son sexe noyé. Les intolérables remous et la vive chaleur des gerbes d'eau qui l'assaillaient semblaient se répercuter dans le moindre de ses nerfs.
Il lui fallut quelques instants pour s'habituer à cette sensation nouvelle et complexe, entre doux inconfort et divine torture. Incertaine, elle engagea de faibles coups de bassin, témoignant de toute son hésitation. Tantôt elle voulait se rapprocher au plus près de la pression, tantôt elle chercher à lui échapper. Mais bientôt, son sexe éprouvé et légèrement engourdi cessa de craindre le flux qui le remuait sans relâche, et elle put se lover contre le jet d'eau pour en retirer un véritable plaisir. C'était à la fois divin, grisant et presque douloureux.
À peine eût-elle trouvé le juste équilibre, que Giorno retira le pommeau. Sous les yeux de sa belle, embrumés par l'épaisse fumée, il augmenta la pression jusqu'à ce que le jet deviennent plus épais, plus fort et plus rapide.
La raison et les sens ramollis par le plaisir, Gigi tarda à réagir, mais quand elle comprit que cette immense gerbe d'eau allait se retrouver entre ses jambes, la stupeur s'empara de ses membres. Elle n'osait imaginer les supplices que cela aller infliger à son pauvre clitoris déjà bien éprouvé. Instinctivement, elle voulut se retourner pour faire face à son tortionnaire, mais trop tard. Déjà, elle pouvait sentir le bras du beau vénitien sangler son ventre et acculer son dos contre son torse, ne lui laissant ainsi aucune échappatoire.
- Oh non non non Giorno... protesta-t-elle piteusement.
- Oh que si Gigi. Ça va aller. Tu me fais confiance ?
Tressaillante, elle leva les yeux vers son amant . Ses deux orbes verts et envoûtants ne peinèrent pas à chasser son appréhension d'un regard intensément rassurant. Incapable de refuser quoi que ce soit à ce beau visage rayonnant de calme et d'aplomb, elle acquiesça, vaincue.
- Bene. Écarte les jambes pour moi bella mia.
Et afin d'endormir toute résistance, il porta la main à sa poitrine, se saisissant de ses seins pour les masser tendrement.
La chaleur de ses doigts semblait imprimer sur la peau de Gigi, un voile de lumière qui lui étourdissait l'esprit. Comme si l'aube caressante venait de tomber sur son corps, elle ouvrit lentement ses cuisses, laissant ainsi sa flore intime et délicate sans aucune autre défense que le renflement des lèvres à son entrée. Mais ce n'était pas suffisant pour son amant qui entendait la réduire à la plus totale impuissance.
Disposant de Gigi comme d'une docile petite ballerine, le beau vénitien glissa alors sa paume à l'arrière de son genou et verrouilla sa jambe écartée dans le creux son coude.
L'ultime rempart à la porte du temple de sa féminité tomba, ouvrant ses chairs sensibles sur la touffeur de l'air moite. Et bientôt, l'épaisse et menaçante giclée se dirigea sur le bas de son ventre.
À distance raisonnable, avec une lenteur pernicieuse, Giorno fit descendre le jet jusqu'à sa vulnérable ouverture.
Le cri étouffé que poussa sa tendre suppliciée quand elle reçut la pression de plein fouet, le combla, et l'écho sembla se répercuter jusque dans sa verge.
Incapable de se soustraire à l'afflux brutal du jet, Gigi s'ancra aux larges cuisses de son vénitien, y plantant ses ongles pour mieux supporter son tourment. Au départ les sensations trop vives des rais d'eau qui s'abattaient sur elle la dérangèrent. Et pour lui laisser le temps de s'y habituer, Giorno priT soin de balader le jet entre ses jambes, l'écartant et le rapprochant au gré des réactions de sa belle, formant des cercles aussi traîtres que tortueux sur l'ensemble de sa féminité.
Pénétré, écrasé et dévoré par l'onde, son sexe profondément irrigué enfla progressivement de plaisir.
Alors que par intermittence, l'eau la frappait avec violence, les nœuds de la jouissance se resserreraient sur ses nerfs et à la douleur se mêlait une insoutenable volupté. Le flot qui assaillait sa vulve libéra soudain en elle un déluge de tremblements, annonciateurs de l'orgasme qui allait bientôt la cueillir.
Sciemment, juste avant qu'elle n'atteigne le point de non-retour, Giorno dévia soudain le pommeau de douche, se délectant d'entendre sa belle grogner de frustration.
Coup classique. Gigi ne prit même pas la peine de lui demander pourquoi il s'était brusquement arrêté et elle se surprit même de ne pas l'avoir vu venir. La vrai torture, c'était celle-là. Quand il se faisait maître de son plaisir, parvenait à le décupler comme personne, pour finalement lui refuser avec cruauté.
Haletante, elle se défit de lui, et non sans hargne elle se retourna pour lui faire face.
- Giorno ! Je te déteste... C'est au moins la centième fois !
- La centième fois que quoi ? fit-il en feignant la plus parfaite innocence.
- Que tu me voles ma jouissance ! s'écria-t-elle scandalisée.
En représailles, elle pinça l'un de ses tétons et le tordit entre ses doigts.
Sans broncher, il accepta sa « punition » en une petite grimace d'inconfort. Et peu soucieux d'arranger la condamnation, il afficha un air ostensiblement sardonique avant de lui répartir :
- Considérant que la seule fois où je t'ai laissé jouir tu t'es aussitôt évanouie, je suis simplement prudent...
- C'est faux, tu aimes me frustrer ! argumenta Gigi en le gratifiant cette fois d'un petit coup de poing sur le pectoral.
Immensément amusé par la colère de sa belle, Giorno laissa ses lèvres s'étendre en un sourire coupable et irrésistible. Cet aveu tacite arracha à Gigi un soupire presque désespéré.
- Pourquoi de tous mes partenaires, il a fallu que le plus doué soit aussi le plus sadique ?
- « Tes partenaires » ? Tu en as d'autres Gigi ?
Métamorphosé, le visage du beau vénitien avait soudain retrouvé tout son sérieux et pour mieux soumettre Gigi à ses questions, il s'était rapproché jusqu'à la coincer contre le mur de faïence.
- Quoi ? Non ! C'était une façon de parler... se défendit-elle sans comprendre son brusque changement d'humeur.
D'une voix calme mais néanmoins concernée, Giorno poursuivit son interrogatoire :
- Je sais que je ne t'ai jamais posé la question, mais, tu es sûre que tu n'as personne dans ta vie ? Pas de fiancé, de petit-ami ou même de sex-friend ?
Ses yeux inquisiteurs recelaient comme une faible lueur d'appréhension. Était-il jaloux ? Si seulement il savait à quel point sa vie amoureuse et sexuelle avait été misérable avant qu'elle ne le rencontre...
- Rien de rien ! Je suis célibataire depuis presque un an je te l'ai déjà dit. Mais pourquoi faire comme si c'était important ?
- Parce que ça l'est pour moi, murmura-t-il avec une tendre honnêteté.
Le cœur de Gigi se gonfla de joie, mais pour être sûre de bien comprendre le sens de ses paroles, elle demanda :
- Tu veux dire que si j'avais eu quelqu'un tu n'aurais pas posé la main sur moi ?
Un petit sourire émergea des lèvres parfaites de son amant.
- Dieu me pardonne, je n'ai pas tant de principes ni de self-control. Mais si je m'étais cru en concurrence avec quelqu'un, au lieu de te frustrer au moins 100 fois, je t'aurais plutôt donné 100 orgasmes pour que tu me choisisses.
La belle écarquilla les yeux, puis, prenant avantage de cette révélation, elle feignit avec malice :
- Oh, attends, attends ça me revient, laisse-moi te parler de mon harem...
Se penchant sur elle, il l'interrompit en faisant courir un doigt sur ses lèvres.
- Chut pas un mot de plus... Sinon je vais devoir réfléchir à comment éliminer mes rivaux. Et crois-moi tu ne veux pas réveiller le « sexual killer ».
Si Gigi n'avait pas été si excitée par le timbre rauque de sa voix ni si captivée par son visage solaire, elle aurait ri à sa plaisanterie. Mais à la place, guidée par le désir hors normes que cet homme éveillait en elle, elle enroula ses bras derrière sa nuque.
- Si le prix à payer pour que tu me fasses jouir c'est de renoncer à mes amants imaginaires, alors qu'ils aillent tous se noyer dans les eaux du canal. Je suis toute à toi Giorno, murmura-t-elle en embrassant sa jugulaire, comme sous l'effet d'un envoûtement.
- Prête à tout pour monter au septième ciel hein Gigi ?
Vigoureusement, il la senti hocher la tête dans le creux de son cou et sans autre préambule, il l'attrapa par les jambes pour la porter dans ses bras.
- Alors allons-y !
Puis, comme si elle ne pesait rien, il la souleva dans les airs et l'asseya sur ses larges épaules, de sorte à ce que son sexe viennent saluer son visage.
- Accroches-toi à mon crâne, lui conseilla-t-il alors qu'elle cherchait encore son équilibre.
Il prit soin de plaquer le dos de Gigi contre le mur et un de ses bras l'aida à se stabiliser, glissant sous ses fesses comme pour lui servir de siège. Et alors qu'incertaine de la sécurité de cette nouvelle position, elle commençait à balbutier, il immisça sa main entre les lèvres de son sexe. Avec soin, il écarta de ses doigts les tendres replis de sa chair humide et délicate. Un instant, il en huma le parfum et y plongea la langue.
À ce contact chaud, intense, les cuisses de sa belle se refermèrent sur sa nuque, enfouissant son visage plus avant dans les profondeurs de son antre. Ses petites mains s'agrippèrent désespérément à l'ample chignon de son amant et de faibles cris s'envolèrent parmi les volutes de vapeur.
Comme Andromède perdu au milieu de l'océan, perchée sur son rocher, elle se sentait prisonnière. Non pas de la menace du monstre marin, mais des lèvres de Giorno, incessamment pressées contre elle. Cette bouche experte la dévorait de l'intérieur et de la plus douce des manières.
Extatique, Gigi baissa les yeux pour mieux admirer celui qui était en train d'enrouler son plaisir autour de sa langue.
Il n'avait rien d'un monstre. Le voir aussi concentré et dévoué à satisfaire ses désirs, décupla l'ardeur de Gigi. Il était si beau, si doux, avec ses pommettes hautes rougies par l'effort et ses longs cils d'or recouvrant ses yeux clos. Sa langue enveloppait son sexe comme un nuage de volupté, son souffle pareil à un vent chaud venait caressait son clitoris, et ses lèvres pleines, hermétiquement scellées à son calice, semblaient boire à la source de son plaisir. C'était comme tenir un ange entre ses jambes et jouir d'une délectation sacrée.
- Putain Giorno... C'est si bon... N'ose même pas t'arrêter sinon je te tue !
Elle le sentit sourire à la menace. Et alors qu'elle croyait ne pouvoir être plus comblée, la belle sentit soudain les doigts du beau vénitien la pénétrer par surprise. Le moindre de ses muscles se resserra sur lui et elle dut se mordre les lèvres pour ne pas hurler de contentement.
L'intrusion poussa les vagues de sa jouissance vers des sommets encore inconnus. Sa langue la fouillant du dessus et ses doigts la surinant par en dessous semblaient chercher à la précipiter dans une forme de folie charnelle. Bientôt, l'esprit de Gigi devint cotonneux, se perdant dans un écran de fumé. Et sous l'afflux massif du plaisir, elle eut soudain l'impression que le plafond se mettait à trembler au-dessus d'elle.
Le ventre secoué par un orgasme long et violent, emportée par le flot de contractions, ses jambes s'agitèrent désespérément dans le dos de son amant et son corps se relâcha dans la plus pure extase.
Solidement ancré au sol et au corps de sa belle, Giorno usa de toute sa force pour soutenir ses membres tremblants et fuyants. Au dernier instant, il ne résista pas à lever les yeux pour voir jouir sa déesse en pleine élévation. Elle était sublime, et chaque détail l'émerveilla, de son buste agité d'une respiration lourde et laborieuse, jusqu'à la crispation des muscles de son cou. Les larmes d'un plaisir trop intense roulaient sur ses joues enflammées, et de sa bouche carmin s'échappaient d'adorables halètements égarés. En voyant ce qu'il avait fait d'elle, il sut que jamais il ne se lasserait de la rendre si belle et si vulnérable.
Tout en douceur, il la fit descendre, pressant son corps languide entre ses bras. Il pensait qu'elle aurait besoin de quelques minutes pour se remettre de ses émotions, mais c'était sous-estimer le caractère insatiable de sa belle.
Elle le força à se pencher sur elle et comme pour le remercier, elle s'empara de ses lèvres. Sa petite main hardie alla vérifier l'extrême tension de sa verge et elle se défie de lui. Sans plus de caresses ni de cérémonie, elle alla s'appuyer suggestivement contre la faïence, cambra le dos et lui présenta ses fesses frémissantes.
- Prends-moi ... Lui réclama-t-elle d'une voix enrouée.
Elle aurait voulu le rendre fou qu'elle ne s'y serait pas prise autrement ! Son érection devint douloureuse et le sang lui monta à la tête.
Serrant les poings à s'en faire blanchir les jointures, Giorno du se faire violence pour ne pas se jeter sur elle. Un instant, il fut tenter d'abuser de son égarement et de risquer de la prendre sans préservatif. Et Dieu le pardonne, d'imaginer qu'elle puisse tomber enceinte, lui donna encore plus envie de céder.
Immensément frustré, il l'attrapa par le bras et la fit sortir de la douche. Ignorant ses protestations, il l'enveloppa dans un grand peignoir et fit tomber une serviette sur ses cheveux trempés. Alors qu'il commençait à lui frictionner la tête à la hâte, confuse et presque outrée, Gigi le força à sortir de son mutisme.
- Qu'est-ce qui se passe ? J'ai fait quelque chose de mal ? Tu n'as plus envie de moi ?
Maxillaires battantes, Giorno la fusilla d'un regard presque assassin.
- Je meurs d'envie de te prendre Gigi, mais je te rappelle qu'on a aucune protection. Alors s'il te plaît, laisse-moi te sécher qu'on en finisse et que je puisse t'emmener dans la chambre !
- Oh...
Il était rare que Gigi reste sans voix, mais en prenant la mesure de son insouciance, elle ne trouva rien d'autre à redire. Et quand bien même elle aurait voulu argumenter, en perdant son calme et sa maîtrise légendaires, Giorno était de toute façon bien trop intimidant. Secrètement, elle se mit à espérer que l'impatience et la frustration qu'il affichait le rendraient encore plus sauvage, encore plus fougueux...
Et si elle avait su un instant à quel point il allait l'éprouver cette nuit-là, elle aurait sans doute réfléchi à deux fois avant de formuler un tel souhait.
Et voilà, j'espère que les ébats « aquatiques » de nos héros vous aurons contentés. J'ai mis beaucoup de temps à me mettre à la rédaction de ce chapitre. Mais comme je voulais absolument le publier pour Noël je l'ai totalement rushé et j'ai dévié de mon plan ^^'
J'avais envie de caser une référence de demoiselle en détresse et le mythe d'Andromède et de Persée, me semblait parfait pour cette scène ^^ En média, la peinture d'Edward Poynter représente sensuellement la belle prisonnière menacée par l'océan. (Il en existe de plus belles qui donnent à voir Persée et le monstre marin, mais ça me semblait moins coller à la scène.)
Sur ce je vous souhaite à tous un très joyeux Noël. J'espère que vous serez gâtés et que vous aurez l'occasion de profiter d'instants chaleureux avec vos proches !:)
Prenez bien soin de vous <3
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