18. Joyeux Noël
Hello tout le monde ! Avant tout, pour celles et ceux qui attendaient la suite, mille excuses pour ce retard considérable dans la publication des chapitres. J'ai de gros problèmes pour ce qui est de gérer mon temps et ma motivation à écrire en ce moment. ^^'
Pour la reprise, un chapitre somme toute assez anecdotique, mais qui je l'espère vous sera quand même agréable. Bonne lecture :)
18. Joyeux noël
Quand Gwen entendit Gigi batailler et pester contre la serrure de leur chambre, elle se redressa comme un soldat au garde-à-vous. D'une vélocité qui mis à mal ses muscles raidis, elle s'élança à travers la pièce pour ramasser les préservatifs et leurs emballages qui traînaient ça et là. Elle les froissa entre ses mains, en fit une boule informe et avec l'agilité d'une basketteuse professionnelle, elle visa la corbeille à l'autre bout de la pièce. Le projectile fusa et atteignit sa cible juste au moment où la porte d'entrée s'ouvrait sur Gigi, plus fraîche et pimpante que jamais.
- Hey ! Déjà rentrée ?
Au lieu de lui répondre, sa meilleure amie secoua ses cheveux imprégnés de pluie et embrassa la chambre d'un regard qui oscillait entre la surprise et l'admiration.
- Gwen... Qu'est-ce qui s'est passé ici ? On se croirait dans un squat.
Contrairement à ce qu'elle aurait pensé, Gigi ne semblait pas en colère. Comme si le désordre et les suppléments d'entretiens qu'elles allaient devoir avancer lui passaient totalement au-dessus de la tête.
- Tu as dû passer une soirée mouvementée.
Elle lui lança un sourire complice et, guillerette, fit mine d'aller se poser sur le lit.
- Non Gigi ! Ne t'assied pas là !
De ses petits yeux gris, la jolie rousse considéra la literie toute de traviole, les draps encore bouchonnés, et aussitôt elle comprit. Sans rechigner, elle voulut se rabattre sur le fauteuil club mais une énième fois, Gwen l'en dissuada.
- Euh... là non plus en fait...
- Mais c'est pas possible. Est-ce qu'il reste encore un endroit dans cette piaule que vous n'avez pas souillé ?
- Attends bouge pas. Le plus simple c'est que j'enlève les draps.
Alors que Gwen s'affairait à dépouiller le lit, Gigi se souvint tout à coup du cadeau qu'elle avait mis de côté pour son amie. Elle en profita pour aller fouiner dans sa valise et y trouva un paquet joliment emballé qu'elle cacha derrière son dos. Le sourire jusqu'aux oreilles, elle se planta devant son amie et lui tendit le présent à bout de bras :
- Tada ! Joyeux Noël Gwen !
- Oh c'est adorable, s'exclama-t-elle en se saisissant du petit sac argenté. Laisse-moi aller chercher le tien. On les ouvrira en même temps !
Elle alla récupérer un cadeau enrubanné de papier noir, imprimé de têtes de morts, et le remit entre les mains de Gigi.
- Joyeux Noël ma belle.
Toutes deux défirent de leurs doigts impatients les emballages radicalement différents.
Gwen eut le plaisir de découvrir un magnifique ensemble de lingerie, rouge comme le manteau de la mère noël, mais bien plus affriolant.
- C'est parfait. Ces dessous auront une place de choix dans ma grande collection.
En même temps, Gigi s'émerveillait devant un large tee-shirt à l'effigie d'Iron Maiden, une édition rare et collector où figurait Eddie the Head, la mascotte décharnée du célèbre groupe de heavy.
- J'espère que ça te plaît. J'ai pris le même trois tailles au-dessus pour Billy.
- Si ça me plaît ? Il est génial ! Et papa sera du même avis que moi. Tu sais quoi, je vais l'essayer tout de suite !
Et comme aucune pudeur ne s'était jamais installée entre elles deux, Gigi se dévêtit négligemment au beau milieu de la pièce. Comme d'accoutumé, Gwen n'aurait probablement pas réagi à sa nudité, mais lorsqu'elle remarqua toutes les marques sur le corps de sa meilleure amie, un cri indigné s'échappa de ses lèvres :
- Non mais je rêve ! C'est Giovanna qui t'a fait ça ? Je savais que les italiens étaient réputés pour être des hommes à la sexualité agressive mais ces deux-là sont vraiment des putains de prédateurs !
Sans prendre la peine de relever le monstrueux stéréotype de son amie, Gigi afficha un petit sourire malicieux. Et d'un air songeur, caressant tendrement les traces du passage de son amant, elle répondit d'une voix que Gwen ne lui connaissait pas :
- Il m'avait prévenu. Au palais des doges, il m'a dit qu'il laisserait son empreinte sur moi... Je crois qu'il a tenu sa promesse.
- Hé ben. On a plus envie de casser la gueule au prince charmant à ce que je vois.
En laissant tomber l'immense tee-shirt sur ses épaules, Gigi lui adressa un regard espiègle.
- Pas après avoir jugé de ses talents.
- Oh oh ! C'était si bien que ça alors ?
Son amie, comme habitée d'un étrange transport, lui prit les mains dans un élan de complicité et l'enjoignit à s'asseoir sur le lit à côté d'elle.
- Oh Gwen si tu savais. Il a été parfait. C'était si merveilleux, j'ai même pas les mots... Et toi avec Carmine, c'était comment ?
- Est-ce qu'il existe un mot plus fort qu'intense ?
Aussi incollable qu'un dictionnaire sur pattes, Gigi se sentit le devoir de lui réciter toute une liste de synonymes :
- Puissant, extraordinaire, immodéré, extrême ?
Gwen se mit à rire et finit par conclure :
- Et ben voilà, disons que c'était tout ça à la fois.
- Je comprends mieux l'état de la chambre. J'espère que ce soir vous allez faire un effort de discrétion.
- Pardon ? J'ai loupé un épisode ?
- Oh je t'ai pas encore dit. On est invité au repas de noël chez les Giovanna. Et à ce que j'ai compris, Carmine sera là aussi.
Alors ça, c'était absolument pas prévu. Gwen ne savait si elle devait appréhender ou bien se réjouir de revoir le géant italien. Ce rustre qui l'avait ruinée et traînée dans tous les coins. Rien que d'y repenser, ses muscles s'enflammèrent et une contraction se répercuta du bas de son abdomen jusqu'entre ses cuisses irritées. Elle se demandait s'il serait possible de passer une soirée avec lui sans le presser de remettre le couvert.
« Si seulement j'avais un tube Biafine à me tartiner » se désola-t-elle intérieurement avant que Gigi ne lui demande :
- C'est quoi cette tête ? T'as pas envie de venir ?
- Si si ! Je vais quand même pas te laisser affronter ça toute seule, se reprit-elle.
- Ouf ! Je t'avoue que ça me stresse un peu.
- Tu m'étonnes. D'ailleurs tu trouves pas ça étrange qu'il te présente à ses proches ?
- Je pense qu'il veut juste qu'on passe notre dernière soirée ensemble. Et famille ou pas, je ne manquerai cette occasion pour rien au monde, avoua-t-elle avec l'air aussi enchanté qu'une princesse Disney.
Gwen trouvait son amie métamorphosée : radieuse et épanouie, les yeux brillants comme des étoiles. Il semblait en effet que Gigi n'ai pas résisté bien longtemps à son propre ravissement. Et pour la première fois de sa vie, Gwen s'inquiéta qu'un homme puisse lui voler sa meilleure amie.
Bien que justifiée, cette crainte était purement égoïste. Gigi méritait de connaître l'amour. Gwen aurait dû se réjouir que son amie troque sa réserve de petit moine pour les émois de ce transcendent coup de foudre. Elle espérait seulement qu'à l'heure du départ, sa chère Gigi ne se constituerait pas volontairement prisonnière des charmes de Venise, comme l'avait auguré la voyante. Sans elle, son quotidien n'aurait plus du tout la même saveur. Sans compter que Billy s'en trouverait profondément chamboulé...
Billy !
- Gigi, ton père m'a contacté. Il s'inquiète pour toi.
- Merde ! C'est vrai qu'il avait déjà essayé de me joindre au restaurant. Je l'appelle tout de suite.
Après avoir pris des nouvelles de Billy, Gigi résolu d'aller se décrasser. Elle était alors revenue de la salle de bain en tenue d'Eve. Poings sur les hanches, ses longs cheveux roux encore dégoulinants, elle arborait l'air de celle qui vient de prendre une importante résolution.
- Gwen, j'ai besoin de tes talents. Et il va falloir que tu me prêtes une robe aussi ! J'y connaîs rien en chiffon alors je te fais confiance.
- Tu veux dire que tu ne vas pas porter le fabuleux tee shirt que je viens de t'offrir ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de la metalhead qui me sert de meilleure amie ? se moqua la belle brune.
- C'est que, pour ma dernière nuit avec Giorno je veux être irrésistible, qu'il garde de moi un bon souvenir pour quand...
Elle n'avait pas fini sa phrase, comme pour éviter de se projeter au lendemain. Gwen n'appréciait pas ce voile de tristesse contenue qui venait de recouvrir les grands yeux bleus de Gigi. Alors avec enthousiasme, elle accéda aussitôt à sa requête, espérant que leur mise en beauté lui changerait les idées.
- Tu peux compter sur moi. On va le faire baver ton Giovanna !
Après s'être attablées autour d'un repas frugal tout droit sorti du micro-onde, les deux amies avaient entamé leur préparation. Elles prenaient leur temps, riant et déambulant dans la chambre en petite tenue.
En comparant ses sous-vêtements à ceux de Gwen, Gigi se fit l'impression d'être restée une petite fille. Elle avait toujours privilégié le confort et la neutralité du coton blanc, mais elle devait bien reconnaître que les bonnets de soie et la dentelle rendaient les courbes de son amie encore plus vertigineuses et appétissantes.
- T'aurais un rush-up pour moi ?
- Un quoi ?
Pour mieux se faire comprendre, Gigi agrippa ses seins à pleines mains et les remonta exagérément.
- Oh tu veux dire un push-up, rectifia Gwen en riant.
- Oui. Pour qu'ils paraissent un peu plus... gros.
- Ma chérie si je te prête un soutien-gorge, ils n'auront pas l'air plus gros... Ils ne feront que nager dedans.
- Bon alors je ferais comme hier... Pas de soutiens-gorge, conclut Gigi en une grimace de dépit.
- Sage décision. Et ne t'inquiète pas de leur taille. À voir comment Giovanna s'est acharné dessus, je suis sûre qu'ils lui plaisent assez comme ça.
Discrètement, ses yeux s'étrécirent lorsque encore une fois, elle détailla les traces de morsures et les suçons que cet homme lui avait laissé. Ils faisaient échos au regard dévorant qu'elle l'avait vu poser sur sa meilleure amie la première fois. Et en tant que femme pleinement avertie des comportements masculins, elle savait ce que cela laissait présager : pour lui, Gigi lui appartenait déjà et il allait avoir un mal fou à se séparer d'elle.
Gwen avait finit par sortir sa palette à maquillage et avec les gestes sûrs d'une artiste, elle avait sublimé leurs deux visages dans des tons naturels et élégants. Tant bien que mal, elle s'était évertué à recouvrir de poudre et de fond de teint les marques les plus vilaines qui entachaient le cou et le décolleté de son amie. Au moins, elle n'aurait pas à porter de col roulé pour éviter de choquer les membres de la famille de l'autre vampire.
Désormais assise entre ses genoux, Gigi se laissait docilement natter les cheveux quand une idée lui vint subitement :
- Tu aurais une robe blanche par hasard ?
- Oui mais pourquoi du blanc ? C'est pas une couleur très festive ou très sensuelle.
- Peut-être, mais c'est sa couleur préférée...
Gwen acquiesça en silence. Le blanc était aussi la couleur d'une robe de mariée...
Honnêtement, j'ignore si je conserverais ce chapitre quand j'en serais aux corrections et à la réécriture. Je compte sur vos avis. Dites-moi si on s'en passe allègrement ou bien s'il s'inscrit bien et ne ralentit pas trop le rythme. ^^
Dans le prochain chapitre, je vous ferais découvrir la famille de Giorno. Il y aura beaucoup de nouveaux persos très secondaires, mais j'espère que vous apprécierez que je vous les présente:)
Merci encore de me lire malgré mon irrégularité.
Prenez bien soin de vous et à bientôt <3
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