15. Fais moi oublier (2)
Coucou tout le monde ^^
En média, voici un bon exemple de ce à quoi pourrait ressembler Billy : un roux ultra sexy ! Et dans ce goût-là je ne connaîs pas mieux que Sam Heughan dans son rôle de Jamie Fraser (vive Outlander au passage ;) ) !
Sans plus attendre, je vous laisse découvrir la suite de ce chapitre qui met à l'honneur Gwen et Carmine. Je sais pas si c'est vraiment la peine, mais du coup je signale un petit warning, vous devez savoir pourquoi ;)
Sur ce je vous souhaite une agréable lecture ^^
15. Fais moi oublier (2)
La bobine de ses pensées toujours concentré à se rejouer le film de sa soirée, Gwen sortie de la douche emmitouflée dans un peignoir immaculé. Les muscles délassés mais encore trop endoloris, elle voulut rejoindre le lit et manqua de marcher sur son téléphone. À quel moment au juste s'était-il retrouvé par terre ?
En s'échouant sur le matelas comme un navire à la dérive, elle ralluma son portable. Elle espérait qu'avec un peu de chance Gigi lui avait envoyé un message pour lui dire qu'elle ne rentrerait pas. Car elle n'avait aucunement la force de se motiver à tout remettre en ordre et elle ne savait pas comment elle allait lui expliquer l'état déplorable de la chambre.
En consultant son téléphone, elle constata que Gigi n'avait pas donné signe de vie. En revanche, chose rarissime, elle avait reçu plusieurs appels en absence et un message de Billy :
Gigi et toi injoignables depuis hier. Vous allez bien ?
Elle imaginait ce brave homme, passant le réveillon esseulé au coin du feu. Même s'il était du genre à se complaire dans la solitude et à très peu parler, sans doute avait-il ressenti le besoin ce soir-là d'entendre des voix chaleureuses et familières... Ou bien peut-être s'était-il simplement inquiété qu'elles l'aient totalement oublié ?
Sans attendre, elle prit la peine de le rassurer.
Tout vas bien, je suis sûre que Gigi te rappellera bientôt. Joyeux noël Billy.
La réponse lui parvint dans la minute.
Joyeux noël Gwen. Faites attention à vous.
Cet échange laconique et cordial lui laissait un goût amer. Se souvenait-il seulement de ce noël, trois ans auparavant, où Gigi s'était inopinément soustraite à la petite sauterie familiale pour faire plaisir à Arthur...
À cette soirée, seule avec Billy, elle avait tenté sa chance. Désespérément, elle s'était offerte à lui, allant jusqu'à lui voler un baiser sous le gui suspendu au-dessus de la cheminée. L'espace d'un instant, elle avait cru qu'il avait aimé ça, qu'il allait lui céder, mais il l'avait finalement repoussée :
- Gwen, tu es une jeune femme magnifique, mais ça n'arrivera jamais. Tu mérites mieux qu'un vieux loup solitaire comme moi.
Pour la première fois, elle l'avait vu perdre ses moyens. Il tenait ses larges bras contre son buste, comme pour protéger son intégrité physique, en total rejet de ses charmes féminins.
- Mais Billy, je t'aime depuis que j'ai 14 ans ! Je n'ai jamais voulu que toi ! Peu importe ton âge ou ton caractère. Tu n'es pas obligé de te replier sur toi-même indéfiniment. Je sais combien la mort de ta femme t'a ébranlé, mais tu n'as jamais ressenti le besoin de sentir à nouveau la chaleur et le soutiens d'une femme à tes côtés ?
Elle se savait vaincue, mais dans un ultime cri du cœur, elle avait quand même voulu lui confesser tout son amour. Lui jeter à la figure, ne serait-ce que pour s'en délester et se dire qu'elle aurait tout tenté. Un flot de larmes avait accompagné la libération et alors qu'elle tremblait devant lui, de honte et de frustration, il l'avait prise dans ses bras. À son grand regret l'étreinte avait été chaste, rien d'autre que rassurante et paternelle. Et en passant le plat de la main contre son dos pour apaiser ses sanglots, il avait tué tout espoir de voir un jour leur relation changer :
- Gwen, toi et moi, c'est impossible. Je ne sais plus comment aimer les femmes, je n'en ai plus ni l'envie ni la force. Toi, je t'aime comme j'aime Gigi. Vous êtes mes filles et vous savoir heureuses et en bonne santé me suffit. Un jour tu t'épanouiras aux côtés d'un homme, mais ce ne sera pas moi.
Ils n'en avaient plus jamais reparlé. Ce soir-là, son cœur brisé s'était changé en cendres et l'affaire avait été enfouie sous le tapi comme un immonde tas de poussière.
Aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais aimé Noël. Depuis qu'elle était gosse, cette chaleureuse période de fête et de partage ne lui avait jamais fait de cadeaux. Ce jour était froid comme l'hiver, triste comme la mort de sa mère, vide comme l'absence de son père toujours parti en voyage d'affaires. À l'adolescence, elle avait failli y reprendre goût en côtoyant le foyer des Le Roux. Mais voilà, il avait fallu qu'elle s'entiche d'un mec vingt ans plus vieux qu'elle et que ce sentiment grandisse jusqu'à exploser aux heures du pire jour de l'année !
Tous les ans, à cette même date, elle avait tendance à déprimer ou bien à noyer les mauvais souvenirs et la frustration dans l'alcool et le sexe. Passer ses vacances, loin de chez elle et de Billy, ne l'avait pas faite déroger à ses vieilles habitudes. Mais cette fois, Venise lui avait réservé une sacrée surprise : Carmine. Et si elle n'avait eu l'esprit aussi encombré par les souvenirs de ce qu'il s'était passé avec lui, encore aujourd'hui, elle aurait ruminé. Au lieu de ça, elle continuait à se remémorer l'étrange scène qui s'était déroulée la veille dans cette même chambre d'hôtel.
Dans une ambiance pesante, le géant italien l'avait raccompagné. Aussitôt la porte fermée, elle s'était jetée sur lui avec nécessité, comme une affamée. Puis, encore une fois, Noël lui avait craché au visage, lui rappelant que ce jour ne pouvait être qu'une suite de déconvenues.
Son téléphone avait sonné à plusieurs reprises. Le nom de Billy s'était affiché sur l'écran. Elle l'avait vu. Carmine l'avait vu. Et au terme du deuxième appel, alors qu'elle s'apprêtait à décrocher, le sombre italien lui avait pris le portable des mains. La mâchoire serrée, il avait rejeté l'appel et éteint l'appareil.
Perturbée, Gwen avait eu un mal fou à se replonger dans l'intimité de leur instant. Ses pensées allaient et venaient entre Carmine, bien présent dans la pièce et le souvenir fugace du taciturne Billy. Son esprit était ailleurs, scindé en deux, mais son corps en roue libre continuait à satisfaire l'urgent besoin de se distraire, par tous les moyens. Ainsi, à grand renfort de gestes mécaniques, elle avait offert une fellation au grand italien, essayant vainement de noyer son trouble dans cet acte bâclé et précipité.
Sans même prendre le temps de l'apprécier ou de le regarder, elle avait avalé le membre proéminent du jeune homme à s'en étouffer. Mais malgré ses grognements appréciateurs, il avait très vite mis fin à la mascarade.
Ses longs doigts calleux s'étaient engouffrés dans ses cheveux pour écarter son visage haletant. Puis, les traits partagés entre la colère et la frustration, il avait poussé un long soupir :
- On devrait s'arrêter là.
Sans attendre il s'était relevé pour aller ramasser son jean à l'autre bout de la pièce. Consternée, Gwen l'avait suivi et sous la colère de ce brusque rejet elle avait agrippé son poignet :
- T'es pas sérieux ? Tu vas où comme ça ?
- Je vais te laisser. Je pense que c'est une mauvaise idée.
C'était bien la première fois qu'elle faisait fuir l'une de ses conquêtes et elle ne savait comment supporter l'affront. Non pas seulement par ego, mais aussi parce qu'elle sentait qu'elle avait désespérément besoin de lui et de son étreinte.
- Tu débloques ?! Je croyais que tu avais envie ?
Face à la mine aussi belle que furieuse de la jeune femme, il avait dû lutter pour rester impassible.
- Plus maintenant. Pas comme ça.
Gwen ne s'était pas laissé impressionner par son apparente fermeté et dardant un regard sur son entre-jambe, elle lui répartit un sourire narquois :
- À d'autres ! Tu bandes si fort que t'arrivera même pas à enfiler ton jean !
Pour appuyer ses propos et l'empêcher de se défiler, elle avait brandi son sexe tumescent, l'enserrant rudement contre sa paume. Le geste soudain lui avait arraché un râle de plaisir contrarié et il l'avait fusillé du regard.
- Je refuse de coucher avec toi alors que tu penses à un autre homme. Je suis sûr que son image dansait derrière tes paupières alors même que tu tenais ma bite serrée entre tes lèvres. Je veux bien te faire tout ce que tu veux, mais je ne serais pas son substitut.
Encore une fois, la clairvoyance sans bornes de cet homme avait frappé juste, là où ça faisait le plus mal. De quel droit s'autorisait-il à lire dans son cœur et dans son esprit ? Il la rendait mauvaise et agressive, sans pour autant cesser de l'exciter.
- Tu me fais quoi là ? Une crise de jalousie ? avait-elle répliqué avec dédain en resserrant sa prise sur sa queue dressée.
- Hmph ! Ça se pourrait... Avait-il grondé entre ses dents.
Ses yeux avaient pris la couleur de la foudre et son ton s'était fait lourd.
À n'importe quel autre moment, Gwen se serait calmée sous la menace de ce regard pénétrant, mais incompréhensiblement, elle voulait le pousser à bout. Le contrarier au moins autant qu'il la troublait. Alors elle s'était hissé sur la pointe des pieds pour se rapprocher de son oreille et d'un air faussement aguicheur, elle avait eu la mesquinerie de lui dire :
- C'est ridicule. On ne représente rien l'un pour l'autre. Tu n'es qu'un vulgaire plan cul.
Comme si elle venait de dégoupiller une grenade, la réaction de Carmine lui explosa à la figure. Elle se retrouva plaquée contre le mur, ses poignets retenues contre son ventre, une main autour de sa gorge et son entre jambe à moitié soulevée par son genoux niché entre ses cuisses.
- Garce... Lui avait-il soufflé d'une voix rauque et étonnement sensuelle en se penchant sur son visage.
- Sombre connard ! Avait-elle rétorqué, le ton aussi mordant que sa mâchoire qui l'avait saisi au menton pour le pincer entre ses dents.
Après s'être libéré de l'excitante morsure, un rire bas et profond s'était échappé de la gorge de Carmine. Il n'avait jamais connu meilleur aphrodisiaque que l'agressivité de Gwen. Il se savait désormais le seul objet de son regard courroucé. Enfin, elle le regardait et le désirait pleinement. C'était tout ce qu'il voulait.
- Je suis peut-être un connard, mais je suis à ta disposition. Qu'est-ce que tu attends de moi ?
En préambule à sa réponse, les cuisses de Gwen se mirent à trembler d'impatience autour de son genou intrusif. Et d'une voix emportée et impérieuse, elle commanda :
- Je veux que tu me fasses oublier. Que tu me baises fort et bien comme il faut !
Devant sa bandante réclamation, les lèvres de Carmine se muèrent en un sourire carnassier :
- Alors c'est que je vais faire. Et crois-moi, ça, tu ne seras pas prête de l'oublier.
La seconde suivante il fondait sur elle pour l'embrasser furieusement, sans aucune once de retenue. Sa bouche et sa langue étaient obscènes, addictives, et les effets de son haleine et sa salive, comparables à un buvard d'ecstasy.
S'en était suivi la nuit la plus longue, la plus intense et la plus pornographique de toute sa vie. En témoignaient la demie-douzaine de capotes froissées et échouées sur la moquette, ainsi que les taches de sperme séché qui avaient dû glisser de son épiderme quand il l'avait prise à même le sol.
Elle se souvenait qu'il avait profité de sa transe pour jouir sur elle à plusieurs reprises. Elle le revoyait étaler avec précaution le liquide chaud et épais sur son ventre, ses seins et ses joues avec une satisfaction outrageusement territoriale. Et elle se revoyait, totalement consentante, appréciant qu'il la palpe et l'enduise de ses fluides intimes comme s'il s'était agi d'un putain de soin pour la peau.
Elle se souvint aussi que sentir son odeur et sa sueur l'avait foutrement excité. Tout comme sa manière de contraindre son corps dans des prises de soumissions purement sexuelles. Qu'il s'agisse de ses bras enserrant solidement son ventre, de sa main pressée à l'arrière de sa nuque pour enfouir son visage dans le matelas ou de ses doigts emprisonnant ses poignets dans son dos... Elle ne comptait pas non plus le nombre fois où il avait serré sa gorge pour la faire venir plus fort, où il avait hameçonné la commissure de ses lèvres pour mieux envahir sa bouche et celles où il avait attrapé ses cheveux à pleine poignée, s'en servant comme d'une bride pendant qu'il la chevauchait par-derrière. Et surtout elle se souvenait avoir aimé tout ça au-delà du raisonnable. Elle avait tant joui de son invasive brutalité qu'elle ne pouvait en toute honnêteté se sentir avilie ou regretter la douleur relative causée par les abus qu'avait subi son corps.
Impossible également de tenir le compte des différentes positions dans lesquelles il l'avait prise. La seule chose dont elle était certaine c'était que, comme une poupée de chiffon, il n'avait cessé de la soulever et de la retourner à sa convenance. Il l'avait probablement sailli sous tous les angles possibles et imaginables, lui laissant le soin d'admirer dans un état semi-conscient, toutes les coutures de ce corps à la musculature brute et saillante qui ce matin encore revenait la hanter. Mais le plus mémorable avait été l'instant où il l'avait porté devant le miroir au-dessus de la cheminée, la tenant dos à lui, soulevant tout son corps à la seule force de ses bras fermement verrouillés au creux de ses genoux. Elle avait été saisie par la sensation de pesanteur qui la faisait immanquablement s'empaler sur son membre infatigable, dont l'aplomb n'avait pas faibli un seul instant durant la nuit. Elle avait été frappée par la force à peine contenue des coups de reins de cet homme bestial qui l'avait porté en rythme par ses jambes écartées pour lui injecter de son dard un poison nommé plaisir à chaque pénétration. Enfin, elle avait été étourdie par cette voix rauque, presque gutturale, qui avait voulu lui faire prendre conscience de son exquise débauche :
- Regarde nous Gwen. Il n' y a plus que toi et moi. Regarde comme tu es parfaite quand je te prends comme ça.
Et en observant leur reflet elle avait d'abords été attirée par les traits de Carmine : beaux, virils et excitants d'animalité. Puis, quand elle avait observé son propre visage, déformé par l'agonie du plaisir, elle avait eu un mal fou à se reconnaître. Pourtant, les sensations qui agitaient son double dans le miroir, elle les avait ressenti avec tant de véhémence qu'il ne faisait aucun doute que ce pantin désarticulé, consumée de l'intérieur et ravagée par des roulements de hanches endiablés, c'était bien elle.
Avec le recul, elle se rappela aussi un étrange détail. Presque toutes les fois où il l'avait faite jouir, il s'était assuré qu'elle puisse voir son visage. Et au moment où elle se tenait au bord du gouffre de la jouissance, chaque fois, son souffle avait porté sur elle des encouragements d'une douceur sans nom :
« Tu me sens bien Gwen ? Regarde-moi. »
« Vas-y. Jouis pour moi mon ange. »
« Encore une fois ma belle. Je veux te sentir vibrer contre moi. »
Elle le revoyait se mouvoir au-dessus d'elle, ses pouces maintenant une faible pression sur ses paupières pour la forcer à garder les yeux ouverts. Son image s'était alors imprimé dans sa rétine à l'instar d'un flash subliminal qui lui revenait sans prévenir, comme des suites d'un lavage de cerveau. Et désormais, son visage finement aiguisé, mate et extatique, était gravé au fer rouge dans son esprit, inextricablement associé à la joie violente de ses orgasmes. Tout comme son sexe, large et sombre, aux veines pulsatiles, qui l'avait tourmentée toute la nuit. Tout comme son torse de guerrier aux muscles puissants et mystérieusement mutilés de longues cicatrices, contre lequel elle s'était endormie en toute quiétude.
Si on lui avait donné un papier et un crayon, elle aurait même été capable de dessiner de mémoire la grande majorité des striures et des arabesques de ses anciennes blessures.
Elle ignorait ce qu'il lui était arrivé, ce qu'il avait vécu, mais en une nuit, elle avait tout appris, tout ressentis du corps de Carmine. Et comme il l'avait prédit, elle ne serait pas prête de l'oublier.
Alors alors, que pensez-vous de cette alchimie entre Gwen et Carmine ? ^^
On est sur un autre registre qu'avec Gigi et Giorno, j'espère que le manque de poésie et de romantisme ne vous aura pas trop dérangé.
Sinon dites-moi, vous seriez plus team Billy ou team Carmine ? ^^
Enfin un grand merci à toutes mes lectrices, l'histoire a prospéré jusqu'à atteindre 1k de votes et c'est très encourageant d'avoir franchi ce cap. :)
Je vous embrasse et vous souhaite une bonne fin de week-end.
Prenez bien soin de vous. <3
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