12.Te faire mourir de plaisir (3)
Bonjour tout le monde. J'espère que vous allez bien ^^
Comme promis, dix jours plus tard me revoilà avec dix pages chaudes comme la braise ( du moins espérons le ^^ ). Voici donc la dernière partie des ébats épiques et passionnées de G et G.
Un grand merci à vous d'être toujours au rendez-vous et de suivre cette histoire qui depuis quelques chapitres fait du surplace en se vautrant dans la débauche. ^^'
Je vous souhaite une agréable lecture.
PS : Le choix du tableau peut paraître étrange mais vous comprendrez qu'il prend tout son sens à la fin du chapitre. Il s'intitule The angel of death, par Evelyn De Morgan.
12. Te faire mourir de plaisir (3)
« - Je ne veux plus aucune barrière entre nous Gigi. Je ne te donnerais ce que tu réclames que quand tu te résoudras enfin à m'appeler par mon prénom... C'est compris ?
- O-oui. S'il te plaît... G-Giorno. Reviens... Lui demanda-t-elle haletante, prête à se plier à la moindre de ses demandes. »
Entendre son prénom résonner dans cette voix faible et transie de désir, le combla encore plus qu'il ne l'aurait cru. Et à sa joie se mêla l'envie de satisfaire à sa demande avec plus d'intensité que ne pouvait lui octroyer sa seule main. Alors, luttant contre les cuisses de sa belle, il la récupéra non sans peine. Promptement, avant que Gigi ne puisse s'en plaindre, il lui écarta les jambes et posa son front contre son ventre.
En une ligne descendante, ses lèvres parcoururent sa peau blanche, recouverte d'une fine couche de sueur à la saveur saline, qu'il goûta du bout de sa langue.
Gigi sentait ses longs cheveux d'or frôler son corps et bien qu'ils la chatouillaient, elle ne bougea plus d'un pouce pour apprécier la respiration haletante du beau vénitien, qui venait survoler et rafraîchir ses chairs moites et brûlantes. Les membres crispés, son entière volonté se résignait à la lourde attente de l'offrande qu'il s'apprêtait à lui faire. Il était en train de la pétrifier. Ainsi tétanisée, toujours prisonnière des ténèbres dans lesquelles il l'avait plongée, elle ne pouvait le voir, mais parvenait sans mal à imaginer avec envie, ses lèvres pleines, prêtes à venir saluer son sexe. Le temps était comme suspendu au-dessus d'elle. Puis, vint enfin cet instant libérateur.
Giorno inspira, la bouche grande ouverte. Puis sans sommation, il plaqua ses lèvres contre sa vulve humide et palpitante, aspirant ses sucs jusqu'à la lie.
L'ambiance électrique avait cédé à un orage violent et comme frappée par la foudre, Gigi avait tressauté avant de se détendre totalement. Bien qu'elle s'y soit attendue, jamais elle n'aurait imaginé que cela puisse être si bon. Aucun homme ne l'avait jamais satisfaite comme lui, à la seule force de sa bouche. Il n'y avait absolument rien de doux dans la manière qu'il avait de la sucer et de la lécher, mais sentir sa langue la fouiller, envahir son sexe et jouer avec le moindre de ses nerfs la rendait folle. Et noyée dans un plaisir fulgurant, elle se mordait le poing pour ne pas perdre pied et étouffer ses cris qui redoublaient à chaque passage de sa langue et de ses lèvres. Avides. Abruptes. Torrides et désormais maîtresses de son plaisir.
Sans perdre sa bella du regard, le nez collé à sa toison de feu, le beau vénitien ne cessait de redoubler d'ardeur pour que contre sa bouche se déversent les vagues grandissantes de son excitation. Mais quand il sentit en elle poindre l'orgasme, son visage se déroba soudain, emportant sur ses lèvres souriantes et sadiques, la jouissance qu'il venait de lui voler.
Hébétée, abrutie par sa course vers le plaisir, elle avait essayé de le retenir. Cependant, les forces lui manquaient cruellement et les longs cheveux de Giorno avaient filé entre ses doigts sans qu'elle ne puisse les agripper. Et quand elle comprit enfin qu'il s'était dérobé sciemment, elle n'avait pu que le maudire, à bout de souffle :
- Dannazione ! Bastardo... Vaffanculo... Psalmodiait-elle faiblement en tournant sa tête d'un côté sur l'autre, en proie à la plus horrible des frustrations.
Giorno se délectait de la voir ainsi tourmentée. Nullement froissé par ses injures, il afficha un large sourire sur ses lèvres encore brillantes de cyprine, avant de les essuyer du revers de la main. Puis, il délaissa ses petites jambes pour les laisser mollement pendre en bordure du lit.
- Non Gigi, c'est toi qui vas te faire foutre... Enfin, seulement si tu cesses de jurer et de m'insulter. Lui avait-il répondu d'une voix languide en grimpant sur le matelas pour aller porter ses doigts à ses lèvres.
Par instinct, elle les avait accueillis sans pudeur dans sa bouche. Et tandis qu'elle le laissait caresser sa langue et l'intérieur de ses joues, le sexe échaudé de la jeune femme avait palpité d'une impatience renouvelée. Se rappelant alors que Giorno était la seule cause de ses tourments, partagée entre désir et rancune, elle l'avait mordu.
Incompréhensiblement, la verge du beau vénitien avait réagi violemment à la douleur sèche et brève de sa morsure sur ses doigts. Lui aussi souffrait de l'attente qu'il s'imposait, mais il savait qu'au moment où il la pénétrerait, tout ne serait plus qu'une extase sans nom. Alors il supporta que son sexe, lourd et enflé à n'en plus pouvoir, lui fasse mal, et il retira même un immense plaisir de cette douleur.
Toujours patient, bien que plus fougueux, il pressa le visage de Gigi dans sa main et au risque de se faire mordre une seconde fois, il happa brutalement ses lèvres traîtresses. Contre toute attente, son petit animal sauvage se laissa ravir sans la moindre résistance, comme si ce profond baiser suffisait à anéantir toute velléité de lui résister ou de l'agresser. Ses bras se rejoignirent contre son dos immense pour l'enlacer, essayant de l'obliger à s'écraser contre elle, en vain.
Giorno restait suspendu au-dessus de son corps, ne lui offrant que le contact de sa bouche dévorante. De dépit, les mains de sa bella glissèrent sur le bas de ses reins, griffant sa peau pour lui exprimer tout son mécontentement, extirpant de lui des soupirs rauques qui mouraient contre ses petites lèvres. Puis, après la caresse acérée de ses ongles, sans qu'il ne s'y attende, elle nicha deux mains audacieuses entre ses jambes, attrapant vivement son pénis, dur et chaud à travers son pantalon de jogging. Elle le pressa, le palpa, tira dessus et frictionna tendrement son extrémité de son pouce en de lentes caresses circulaires.
Il ne l'aurait pas cru possible, mais sa verge avait immanquablement continué de durcir, grossissant et s'épanouissant davantage sous les doigts bien trop petits de sa belle. Soumis à une érection plus douloureuse que jamais, qui contrastait avec le délicat plaisir que Gigi lui prodiguait, Giorno manqua un instant perdre l'esprit. C'était sans précédent, mais avec elle, il commençait à avoir l'habitude. Tout devenait meilleur, à un point presque insoutenable et effrayant. Et il n'avait qu'une envie : remplacer le creux de ses mains par le creux de ses reins. Entrer en elle et la ravager !
Affolé, il rompit leur baiser. S'éloigner, prendre ses distances, semblait être son seul recours pour tenter d'échapper à son emprise se resserrant sur lui aussi sûrement que sa main sur son sexe. Dans un grognement sombre et geignard, il parvint à s'extirper de sa poigne et à quitter le lit pour se redresser sur ses pieds. Et quand il vit Gigi, confuse et haletante, allongée sur son lit, gisant entre ses longs cheveux roux et le drap de soie rouge, il faillit aussitôt bondir à nouveau sur elle, comme un taureau attiré par la cape d'un matador. Mais son esprit lui criait : « Trop tôt ! » ; « Reprends-toi ! » ; « Ne fait pas la même erreur, ne te précipite pas ! ».
Pour se calmer, il serra les poings, essayant de faire cesser les tremblements de ses doigts. Puis, il se détourna un instant et fit quelques pas en fixant le plafond de poutres noires pour essayer de distraire son attention. Il prit quelques secondes pour calmer sa respiration et à force d'efforts, parvint à dompter légèrement son atroce érection.
Quand il se sentit enfin prêt à la rejoindre, il la trouva assise, en train de l'observer paisiblement comme s'il était le dernier mystère sur terre.
Devant son regard insistant et scrutateur, sa seule réaction fut de s'exclamer, surpris et mécontent :
- Gigi, ton bandeau !
La connaissant, il était pourtant évident qu'elle n'allait pas rester à l'attendre sans rien faire. Pourquoi ne l'avait-il pas encore attachée ?!
Le morceau de tissu pendait lâchement autour de son cou et son premier réflexe fut de s'avancer vers elle pour tenter de lui remettre. Néanmoins, quand il se baissa à sa hauteur pour attrapper l'étoffe, elle se saisit de ses poignets pour l'arrêter.
- Non Giorno, s'il te plaît laisse-moi te voir... puis sa main se posa tendrement sur sa joue avant qu'elle n'ajoute, presque dans un murmure : tu es si beau...
Giorno manqua de s'empourprer à ce doux compliment. Cette femme avait vraiment le don de le surprendre et de le troubler au plus haut point, et la manière dont elle lui avait exposé sa requête l'obligeait à céder. Mais malgré cette concession, il ressentait toujours ce besoin pressant de la dominer. Alors, posant sa main sur la sienne, il lui répondit tout aussi doucement :
- Très bien, plus de bandeau... Tu pourras me voir, mais en contrepartie tu ne pourras plus me toucher. C'est d'accord ?
Réalisant qu'il allait finalement l'attacher, Gigi opina du chef. Toute crainte où hésitation avait déserté son visage. Il lui avait bien assez prouvé qu'il méritait de diriger l'empire de ses sens en seigneur et maître, et elle était désormais sûre que malgré la frustration, le plaisir serait grand.
Giorno lui réparti un de ses sourires chaleureux dont lui seul avait le secret, puis il se baissa pour ramasser le collant échoué sur le sol. Testant son élasticité devant les grands yeux bleus de sa belle, il résolut :
- Je pense que ça devrait faire l'affaire. Joint tes poignets et tend les vers moi Gigi.
Sans se faire prier, elle s'exécuta et avec une infinie précaution, il enroula les longues bandes de nylon autour de ses articulations. Le lien était large et épais, assez pour ne pas mordre sa chair et quand il paracheva de le nouer solidement, Gigi ne put s'empêcher de tester sa résistance. Pour finalement constater que sans être douloureux, il lui interdisait tout espoir de se libérer. Le regard rivé sur ses poignets entravés, sa respiration commença à s'emballer et elle se surprit à trouver que la soumission, en plus d'aiguiser son désir, lui saillait à merveille.
- Ce n'est pas trop serré ? Lui demanda son amant avec égard.
Sans voix, elle fit non de la tête, et timidement, elle le laissa attraper son lien pour poser ses lèvres ourlées sur ses phalanges. En rencontrant ses beaux yeux verts, elle fut impressionnée d'y lire toute sa satisfaction, comme s'il avait toujours su que se cachait en elle ce genre d'inclinations.
- Très bien. Attends-moi ici.
La gorge sèche, elle le regarda se diriger vers une commode anglaise et fouiller dans un des tiroirs. Hypnotisée par la vue de son corps haut et scandaleusement bâti, duquel émanait une puissance parfaitement apprivoisée, elle ne chercha même pas à se préoccuper de ce qu'il cherchait. Ce n'est que lorsqu'il revint vers elle d'une démarche lente et assurée, qu'elle vit qu'il tenait dans son poing deux larges ceintures de cuir noir.
Cette vision aurait pu et aurait dû lui sembler inquiétante, mais à la place, elle ne faisait qu'attiser le feu liquide de son intimité. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire avec ça et s'il ne lui avait pas dit que ce ne serait « ni extrême ni douloureux », elle aurait sans doute imaginé qu'il prévoyait de la fouetter avec l'une, pendant que l'autre servait à l'étrangler. Cela était néanmoins inconcevable au vu de tout le soin qu'il avait mis jusque-là à lui donner un plaisir sans bornes.
- C'est pour quoi faire ? Demanda-t-elle pour satisfaire à sa curiosité, la voix émue par l'excitation.
Giorno vint la rejoindre et posa à côté d'elle les ceintures qui cliquetèrent en rencontrant le lit.
- Ça Gigi, c'est pour attacher tes délicieuses petites jambes. Fit-il en flattant délicatement la courbe de sa cuisse.
- Allonge-toi bella mia.
S'appuyant sur ses avant-bras, Gigi recula en faisant glisser son corps sur le drap. Sans quitter des yeux le beau visage de son vénitien, elle bascula sensuellement en arrière, avec lenteur, calant son dos contre la couche molle et ferme.
Giorno se saisit alors de ses jambes gracieuses et tremblantes pour les faire plier. Une fois ses mollets serrés contre ses cuisses et ses genoux rabattus vers son ventre, éprouvant sa souplesse et la contraignant à soulever légèrement le bassin, il écarta ses jambes l'une de l'autre. D'elle-même, elle tint la pose et servilement, garda les membres repliés pour le laisser en disposer.
Tout à sa tâche, ses gestes se firent lents, précautionneux, quand il attrapa les lanières de cuir pour ceindre, l'une après l'autre, les jambes recroquevillées de sa belle. Une fois qu'il eut resserré et passé la seconde ceinture dans sa boucle, il observa son ouvrage, à genoux face à une Gigi merveilleusement entravée. Il tomba immédiatement en adoration devant elle.
Absorbé par sa beauté, il fut consumé par les joies indicibles d'un immense contentement. Son cœur battait à tout rompre et ses instincts de chasseur s'éveillaient devant cette délectable vision. Comme s'il était parvenu à capturer une créature enchanteresse. Aussi ému et émerveillé que s'il tenait dans ses noirs filets la blanche biche ou la chaste et légendaire licorne, il la dévorait du regard à n'en plus pouvoir.
Malgré l'écartèlement de ses cuisses harnachées, Gigi reposait face à lui telle une pudique madone. Sa peau d'une sainte blancheur contrastait divinement avec ses sombres entraves qui la forçait à exposer son corps dans sa plus belle nudité. Son petit visage était animé par les battements de ses paupières lourdes et lascives et sa lèvre tremblante semblait retenir une douce protestation. Dans une exquise pudeur, elle avait sagement replié ses bras contre sa poitrine, pressant et remontant la chair de ses deux seins de nacre qu'elle tentait de dissimuler. Ses mains jointes reposaient à l'endroit de son cœur, comme si elle lui adressait une prière, l'appelant à la tourmenter sans délais. Elle était paradoxalement excitée, gênée et impressionnée, ce qui la rendait intolérablement désirable.
Il avait réussi à décupler et à capturer toute la rare beauté de cette femme et ne se lassait pas de la photographier dans son esprit, anticipant le moment où il allait pleinement pouvoir en jouir.
Le regard ardent du beau vénitien s'écrasait sur Gigi et faisait peser sur elle une conscience aiguë de sa nudité. Elle n'était pas seulement captive de ses liens, mais de ses yeux verts et irisés qui la jaugeait comme ceux d'un prédateur prêt à fondre sur sa proie. L'attirance qu'elle pouvait y lire lui semblait presque insoutenable et faisait imperceptiblement trembler ses membres soumis à la gêne et au plaisir. Elle réalisa soudain qu'il avait été plus facile de faire face à Giorno derrière le noir bandeau qui avait recouvert ses yeux. L'obscurité avait participé à la plongée dans l'oubli de tous ces détails visuels et physiques, qui étaient désormais trop prégnants pour qu'elle ne cède pas à la confusion et à l'embarras de sa condition.
En pleine mesure de sa nudité et de sa vulnérabilité, elle sentit les yeux du vénitien glisser sur son entrejambe offert, à la fente largement ouverte et exposée. Par réflexe, sous le martellement que cela avait provoqué dans son intimité, elle avait abaissé ses mains attachées vers son sexe, essayant vainement de le cacher et de le calmer.
En réponse à ce geste, Giorno se pencha sur elle, si bien qu'elle se vît bercer d'un côté sur l'autre alors que le matelas s'affaissait sous son poids. Une main de chaque côté de sa figure, s'appuyant sur ses avants bras aux muscles saillants, il la surplombait dans toute sa splendeur. Ses longs cheveux blonds descendaient jusqu'à ses épaules frémissantes, encadrant son visage comme deux rideaux d'or fin. Et alors qu'elle se laissait subjuguer par la perfection de ses traits, il en profita pour attraper subrepticement ses poignets, délogeant ses mains qui faisaient barrière à son intimité. D'un mouvement ferme et résolu, il les avait plaquées contre l'oreiller au-dessus de sa tête.
Tenaillée par la surprise, Gigi émit un cri perçant et étranglé qui rappelait étrangement les jappements d'un renard pris au piège. Par réflexe elle avait essayé de soustraire ses mains à celle de Giorno en se tortillant vainement, mais la prise était aussi assurée qu'imparable. Et quand elle vit un mince sourire sardonique naître au coin des lèvres du beau vénitien, elle comprit que toute insubordination, toute dérobade, ne feraient que l'exciter davantage.
En vérité, pour elle aussi cette situation n'était que trop excitante. Elle aimait sentir sa propre impuissance à se défaire de ses liens, peu importe à quel point elle contractait ses muscles. Elle aimait éprouver la force de ses bras contre la poigne de Giorno, dont le poids la clouait au matelas aussi sûrement qu'une enclume. Elle aimait même qu'il semble se délecter de cette démonstration de supériorité physique, lui qui, tandis qu'elle se démenait, ne semblait pas fournir le moindre effort pour la tenir sous sa coupe. Mais par-dessus tout, elle se sentait honteuse de se complaire dans ce rapport de force proprement inégal, honteuse de prendre du plaisir à lui être soumise. Inexplicablement, dans un effrayant désir d'absolue, elle voulait tout lui donner et tout recevoir de lui, mais elle avait peur de se perdre en chemin. Peur que toute cette mise en scène ne soit finalement qu'un jeu pour Giorno. Peur de s'abandonner en lui et que naisse dans cette expérience inédite, un lien indéfectible.
Elle ne se reconnaissait pas, comme si Giorno n'était pas seulement en train de la soumettre mais aussi de la transformer. Cette nouvelle part d'elle-même, elle ne savait pas encore comment l'apprivoiser et face à la résurgence progressive de sa conscience et de ses doutes, elle se demanda s'il n'était pas encore temps de faire marche arrière, quand bien même son corps et son âme lui hurlaient que ce n'était pas ce qu'elle voulait.
Tiraillée entre sa raison, sa gêne et sa profonde excitation, elle se força à affronter le regard appréciateur de son somptueux amant pour lui dire d'une voix aux accents contradictoires :
- G-Giorno... J'ai l'impression d'être une tortue retournée sur sa carapace. Je suis sûre que j'ai l'air ridicule...
- Gigi, ne dis pas de bêtises. Tu es parfaite.
- Non ! J'ai l'impression que quelque chose ne va pas chez moi. Je ne sais pas ce que tu m'as fait mais je suis en train de tourner fol...
Sans lui laisser l'occasion d'achever ses paroles et de céder à la panique, il déposa le bout de ses doigts sur sa bouche pour lui intimer le silence.
- Chhht. L'heure n'est plus à laisser parler tes doutes. Tu ne voudrais quand même pas m'obliger à te bâillonner ?
Elle aurait dû être scandalisée par cette déclaration doucereuse. Mais à l'inverse, elle s'enflamma à l'idée qu'il puisse la rendre encore plus impuissante et ce fut presque un soulagement pour elle de voir qu'il ne la laisserait pas se rétracter. Alors, tentant le diable, elle plissa les yeux en le regardant langoureusement :
- Tu n'oserais pas... souffla-t-elle sous sa main, grisée de sentir sur ses lèvres la pulpe de ses doigts.
- Si j'étais certain que tu ne te languisses pas de moi, non je n'oserai jamais... Mais tout ton corps et ton visage me crient à quelle point tu meurs d'envie de m'appartenir. Est-ce que j'ai tort Gigi ? Fit-il en ôtant ses doigts de sa bouche comme pour lui donner la parole.
Pour réponse elle se contenta de mordre sensuellement sa lèvre inférieure et de secouer négativement la tête. Dans son mouvement, elle avait emporté une mèche de Giorno qui s'était prise dans ses cils. Même en clignant de l'œil et en essayant d'éloigner son visage, elle avait toutes les peines du monde à s'en défaire.
- Attends, ne bouge pas. Lui avait-il dit doucement en relâchant ses poignets pour venir à son secours.
- Est-ce que j'ai vraiment le choix ? Fit-elle avec une moue adorablement boudeuse, tandis qu'il enlevait avec précaution la longue mèche qui l'obligeait à garder son œil résolument fermé.
Après l'avoir libéré de cette agression capillaire, il lui sourit tendrement, la gratifiant toujours de ce regard si perçant, si envahissant qu'elle se sentait fondre sous lui. Elle n'avait qu'une envie : que son corps en suspension au-dessus du sien s'abatte enfin sur elle. Sentir sa chaleur contre sa peau, sentir le goût de ses baisers et oublier tout le reste.
- Tu ne pourrais pas, je ne sais pas... Me toucher un peu plus au lieu de me regarder comme ça... Peut-être que j'arriverai à ne plus penser... à ne plus avoir conscience de ce que je suis en train de te laisser faire... Confessa-t-elle d'une petite voix.
Giorno comprenait qu'il ne lui avait que trop laisser l'occasion de réfléchir à ce qu'il se nouait entre eux. Ce lien qui dépassait désormais de loin le simple jeu de domination. Il était temps de faire définitivement taire son trouble et ses doutes.
- Tu veux que je te touche Gigi ? Comme ça ?
Il recueillit ses deux seins dans sa large main et les pressa tendrement l'un contre l'autre, les écrasant mollement dans sa paume. Puis, il les relâcha avec volupté pour se saisir d'un de ses tétons qu'il pinça amoureusement entre ses doigts.
- O-Oui... Hnnn
Son visage frôlant son front, sa prise se resserrant toujours plus sur l'extrémité de son sein érigé, il paracheva de la rassurer d'une voix rauque et sensuelle :
- Ne t'inquiète pas. Je vais tellement te faire du bien que tu n'auras bientôt plus la capacité d'aligner une seule pensée cohérente. Je vais t'étourdir de plaisir Gigi. C'est bien ça que tu veux n'est-ce pas ?
- Oui fais-le Giorno ! Lui cria-t-elle au visage en crispant les paupières, enflammée par l'exquise douleur qui se diffusait au bout de son sein.
Sans se faire prier, son amant se recroquevilla sur elle et plongea les lèvres dans son cou, embrassant, aspirant et mordillant avidement sa peau tendre et délicate. Il pouvait sentir Gigi se cambrer en dessous de lui et pousser des soupirs à fendre l'âme. Et soudain, en un parfait coup de bassin il guida son membre gonflé de désir vers le sexe offert de sa bella. Paresseusement, il ondula contre elle, pressant son sexe recouvert de tissu contre sa fente. Rapidement, à force de faire glisser toute la longueur de son membre entre ses lèvres suintantes, la barrière de son jogging s'imprégna de leurs fluides. Avec lenteur, il se mouvait contre elle, s'appliquant à appuyer délicieusement sa verge contre le clitoris surstimulé de Gigi. Il pouvait sentir sa poitrine trembler sous ses lèvres, aux premières loges pour entendre résonner ses gémissements incessants. Et en un rien de temps, il la sentit à nouveau au bord de l'orgasme. Retrouvant son sang-froid, il cessa alors tout mouvement et décolla son entre jambe dans un élan machiavélique.
Gigi, au bord de l'implosion, voulut désespéremment le suivre pour réclamer sa jouissance mais ses membres attachés ne lui permirent pas la moindre manœuvre. De désespoir, elle ouvrit grand la bouche pour lui hurler à quel point elle le haïssait, mais son cruel amant avait plongé sa langue entre ses lèvres, étouffant sa révolte, la laissant s'évanouir et retomber dans le fond de sa gorge. Comme si ses baisers ardents avaient le pouvoir de la rendre amnésique, il suffisait que Giorno l'embrasse à en perdre haleine, pour qu'elle lui pardonne toute la frustration qu'il lui imposait.
Finalement, la sentant devenir plus molle et docile sous l'acharnement de ses lèvres, il se décolla pour lui permettre de reprendre son souffle. Les yeux presque fermés, le front voilé de sueur et la poitrine agitée, elle semblait extatique, perdue dans une épaisse brume de volupté.
Au comble de la satisfaction, Giorno en profita pour retirer son jogging, non sans y piocher une nouvelle protection dont il déchira l'emballage de ses dents. Et en un temps-record, avant que la conscience de Gigi n'émerge à nouveau, il recouvrit son membre atrocement tendu.
Sans prévenir, il plaqua une main sur le sexe rouge et éprouvé de sa belle qui sursauta comme sous l'effet d'un défibrillateur. Un flot d'électricité se propagea dans chacun de ses nerfs et le plaisir reprit sa course, encouragé par les attouchements renouvelés de Giorno. Sa paume experte semblait vibrer contre sa fente, faisant trembler sa chair et son clitoris, et les extrémités de son index et son de majeur décrivaient de petits cercles à l'orée de sa tendre cavité, l'obstruant le plus faiblement qu'il soit pour la rendre encore plus avide d'une totale pénétration.
Il déploya sur elle toute sa connaissance de l'organe féminin, jouant avec l'instrument de son plaisir comme un virtuose sur les cordes d'une harpe. Et tout à son art, il se laissât lui-même envoûter par la mélodie de soupirs frénétiques qu'il arrachait à sa douce Gigi. Et quand les notes se firent plus aiguës, plus saccadés, il sut qu'il devait s'arrêter.
Ce fut la troisième et dernière fois qu'il la frustrait. Elle était maintenant prête à recevoir pleinement et au centuple, toute la jouissance qu'il lui avait dérobée.
En réponse à cet ultime acte de sadisme, Gigi, épuisée par la rétention, se contenta d'ouvrir les yeux pour maudire du regard ce bourreau qui la mettait au supplice. Puis elle le vit. Plus beau que jamais, fiévreux et conquérant, à genoux devant elle. Ses longues jambes moulées dans la solidité du marbre était écartées, juste à la bonne hauteur, et entre elles, saillait ce sexe grandiose, fièrement érigé vers elle. Subjuguée, elle le regarda tout entier, quand il se pencha, appuyant ses mains sur ses cuisses pour la forcer à surélever son bassin tandis qu'il guidait simultanément sa verge entre les lèvres de sa vulve pourpre et luisante.
- Bene Gigi. Regarde-moi. Je veux que tu me vois entrer en toi. L'encouragea-t-il d'une voix impérieuse, vibrante de désir, en accrochant son regard.
Et conformément à sa demande, elle ne le quitta pas des yeux, captivée, fébrile, alors qu'il la pénétrait d'une parfaite poussée, lente et profonde. Sans ciller, se noyant dans le vert de ses yeux, elle l'accueillit en elle dans la plus pure délectation. Ce fut comme retrouver une partie d'elle-même qu'elle n'avait pourtant jamais connue. Et quand il fut complètement immergé, plongé en elle jusqu'à la garde, elle senti se dérouler la bobine nouée dans son ventre, libérant un ruban de plaisir si intense, qu'elle crut que son cœur allait lâcher.
Immobile et interdit, Giorno recevait l'orgasme de Gigi comme la plus belle des offrandes. Jamais il n'avait vu une femme jouir avec autant de grâce et de félicité, et tel un incube, il se nourrissait de l'intense jouissance qui galvanisait le corps de sa bella. Plus que jamais, il sentait l'urgence de se ruer en elle, mais pour rien au monde, il n'aurait risqué de la brusquer ou de l'interrompre dans sa volupté. Préférant mille fois profiter, jusqu'à la dernière seconde, de ce moment où ses chairs divinement serrées palpitaient autour de sa queue nichée entre ses entrailles secouées de plaisir.
Patiemment, il attendit que le corps de Gigi se remette de cette acmé qui l'avait terrassée. Et quand il sentit que les contractions avaient cessé, il se saisit de ses petites hanches pour accompagner un tour de reins qui sembla la ressusciter. Après l'avoir jugé pleinement réceptive, sans se précipiter, il entama de langoureux vas et vient, au rythme aussi régulier que celui d'un métronome. La prendre lentement était une chose délicieuse, pourtant il ne pouvait empêcher ses instincts d'anticiper ce qu'il ressentirait quand il se fondrait totalement en elle. Mais, fidèle à ses préceptes et tant qu'il en avait encore la force morale, il voulait prendre tout son temps et faire durer cet instant de plaisir inouï.
Chaque fois qu'il se retirait pour mieux revenir en elle avec une lenteur intolérable, Gigi avait l'impression qu'il cherchait à emporter son âme avec lui. Son cœur semblait battre dans une étrange arythmie qui lui donnait la sensation d'agoniser d'impatience. À chaque poussé, elle sentait poindre l'indice d'une violence contenue qui avait le pouvoir de la combler d'extase, puis cette promesse mourait doucement entre ses jambes dès que Giorno se retirait.
- Giorno... plus... plus fort ! Gémit-elle suppliante, quand ce rythme lui parut véritablement insupportable.
Comme si son unique projet avait été de la rendre folle, il fit tout à l'inverse, décélérant encore plus ses allés et venues et rendant encore moins profondes ses pénétrations.
- Non non non ! Avait-elle hurlé avant de se mordre rageusement le bras pour étouffer un atroce cri de frustration.
Puis, au lieu de se résigner, elle se tortilla sous ses liens pour être capable de récupérer l'amplitude de ses mouvements.
Fasciné, même aguiché par la résurgence de son obstination et de son tempérament de feu, Giorno l'observa lutter un instant. Puis quand il comprit qu'elle n'en démordrait pas, contractant ses muscles à n'en plus pouvoir, il prit peur qu'elle n'en vienne à s'épuiser ou à se faire mal. Contraint et forcé, il se figea pour se pencher sur elle et attraper son petit visage crispé par l'effort entre ses mains. Des larmes au coin des yeux, elle se mit à geindre sans cesser d'éprouver ses liens :
- Non Giorno... me fais pas ça. Pitié, ne t'arrête pas...
Elle semblait presque délirante et il douta un instant qu'elle parvienne à distinguer son visage qui s'était peint d'inquiétude. Alors, d'une voix forte, autoritaire mais bienveillante, il la rappela à lui :
- Calme-toi Gigi ! Laisse-moi au moins délier tes jambes, tu es en train de t'abîmer la peau.
À cet instant seulement, elle parut retrouver un semblant de calme, cessant de raidir ses muscles pour se libérer. Aussitôt, Giorno défit les deux ceintures qui sanglaient ses jambes et la laissa sans surprise les enrouler autour de ses hanches. Par la force des choses, il bascula sur elle, étalant son corps sur le sien et plongeant le plus loin et le plus fort possible dans son intimité. Et quand Gigi cria son prénom au creux de son oreille, il cessa lui aussi de lutter. Libérant alors sur elle toute sa fougue et tout le désir qu'il avait muselé. Emporté par une violente frénésie, il se rua désespérément en elle, joignant ses lèvres aux siennes pour que chaque fibre de leur corps soient collées l'une à l'autre. Puis, comme si l'intensité dévastatrice de leur union ne lui suffisait pas, il se mit à recouvrir son cou et ses épaules de succions et de morsures, comme pour l'absorber, la dévorer.
Le souffle erratique, entrecoupé de gémissements libérateurs, Gigi s'abandonna à la brutalité de son amant. C'était si bon, si intense, qu'elle avait presque la sensation de jouir dans une boucle infinie. Et dans cette spirale de plaisir, elle se consumait pour se fondre en Giorno comme du métal en fusion, n'existant plus que par et pour lui.
Soumise à une transe presque mystique, ses jambes se mirent soudain à trembler et à tressauter comme celle d'un petit animal épileptique. Elle ne se sentait pas seulement empli de Giorno, mais emplie de grâce et d'amour. Un amour si grand, si dévastateur qu'il la secoua comme une lame de fond, fauchant sa conscience au passage. Du monde physique qui se dérobait à son être, seul subsistait cet ancrage qui l'attirait inexorablement vers les abysses : Giorno. Cet homme beau comme un dieu païen, devenu l'unique divinité régnant sur l'empire de ses sens. Son doux Éros, qui tout en précipitant son extrême jouissance, revêtait l'irrésistible et obscur visage de Thanatos, devenant ainsi l'idole de son amour débordant et de son surprenant désir de mort imminente.
Hagarde, comme au bord d'un précipice elle avait l'inéluctable sensation de choir, de tomber brusquement sans jamais toucher le fond, s'enfonçant toujours plus profondément dans les méandres d'un plaisir sans nom. Puis, cédant à la chute, l'élévation. Brusque et légère comme un battement d'ailes, procédant à l'anéantissement de ses sens et de sa conscience pour atteindre le plus haut degré d'extase. Presque déjà évanouie dans des cieux d'une blancheur éthérée, elle accueillit son ange de la mort. Sans crainte, elle accepta son funeste baiser et s'accrocha fermement à lui pour que dans une ascension fulgurante, il l'emporte au plus haut sommet de ce ciel à sept étages. Mais, bien qu'enveloppée par ses ailes noires et immenses, ce fut seule qu'elle franchit le dernier palier pour, au comble du plaisir, basculer dans une paisible nuit.
La violence de son orgasme prolongé l'avait faite défaillir, laissant Giorno finir de jouir avec force dans son corps désormais vide de conscience. Puis, quand il avait perçu avec effrois, son visage pourpre aux paupières closes, la mollesse de son corps en dessous de lui et le relâchement de son sexe moite autour du sien, la peur avait aussitôt cédé à l'ineffable volupté.
Conformément à ses desseins, il l'avait bel et bien libéré d'elle-même, faisant sauter tous les verrous de sa prison de chair pour libérer son âme, qui, un bref instant, s'était mêlée à la sienne pour l'emplir d'un intense sentiment de complétude. Mais à quel prix ?
Mortifié, il se vit soudain meurtrier de sa belle, comme si par mégarde, il l'avait occis à grand coup de reins. « Je vais te faire mourir de plaisir » avait-il dit plus tôt... et si ça n'avait été qu'une annonce tragique... et s'il avait vraiment tué Gigi ?
Paniqué, il se retira d'elle en priant tous les saints qu'elle soit saine et sauve. Sans perdre une seconde, il appuya deux doigts sur sa jugulaire et colla son oreille sous son nez pour chercher le moindre signe de vie. Et il fut parcouru d'un immense soulagement quand lui répondirent le flux régulier de son pouls et la caresse de sa paisible respiration. Sa belle n'était qu'endormie. Ayant succombé non pas à un sommeil éternel, mais simplement aux effets de ce que l'on appelle « la petite mort ».
J'espère que la lecture vous aura été aussi intense et moins laborieuse que l'écriture le fut pour moi. ^^
Je crois que j'ai réussi les objectifs que je m'étais fixés avec ce chapitre. Pourtant, il ne me satisfait pas vraiment. J'ai le sentiment qu'il est beaucoup trop long pour ce qu'il raconte, et pourtant je me suis retrouvée dans l'impasse quand j'ai voulu le raccourcir. Je compte donc sur vos impressions. N'hésitez pas à me dire ce que vous trouvez superflus, là où ça patouille...etc. Et si vous l'aimeriez plus court et que vous avez des idées sur la manière de l'écourter, dites moi tout. :)
Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures (autres que sexuelles cette fois, c'est promis ^^ )
Prenez bien soin de vous. <3
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