10. Remplir ton ventre

Bonjour, bonsoir. J'espère que vous allez bien.

Avant toute chose, je tiens à vous remercier et plus que de coutumes. Captive a en effet passé la barre des mille vues et je vous le dois entièrement ! Mille mercis à vous, chers lecteurs, chères lectrices, pour vos lectures, vos votes et vos commentaires ! <3

Je sais que je ne suis pas très assidue dans les post de cette histoire mais grâce à vous je sais que je ne la lâcherai pas et j'ai toujours autant envie de l'avancer. Et qui sait, peut-être un jour arriverais-je à la finir.

Encore merci et prenez soin de vous ! <3


10. Remplir ton ventre

Le palais était immense, érigé prés du grand canal. L'édifice offrait une façade stupéfiante, de style néogothique, qui se reflétait sur la lagune à la faveur de la lumière argentique de la lune. Passé l'immense portillon en fer forgé, il fallait traverser à la faveur de la nuit, une cour intérieure, spacieuse, au faste ancien, et où la végétation avait repris ses droits sur les colonnes antiques et la pierre des statues séculaires. Puis, sur pas moins de cinq étages, s'élevait la bâtisse ancestrale, véritable joyau d'architecture vénitienne.

Sur le pas de la grande porte en bois ouvragé, fixant l'encadrure moulée de caryatides aux regards sombres, Gigi se mit à frissonner. Giovanna n'avait pas menti, ce palais avait une âme. A l'image de son propriétaire, il était à la fois captivant, mystérieux et merveilleusement inquiétant. C'était bien là la demeure d'un prince, tout droit sortie d'un conte de la Renaissance.

D'abord, il la fit rentrer dans l'obscur intérieur, allumant quelques chandeliers d'argents fixés aux murs qui se mirent à éclairer la pénombre du vestibule. En admirant le hall d'entrée, Gigi eut le réflexe de demander avec admiration :

- Il date de quel époque ?

- C'est un vieux palais. Sa construction remonte au XVe siècle. Il a subi quelques rénovations en 1830 mais il a su conserver son charme historique et son style typiquement vénitien. Il a notamment appartenu à la puissante famille Della Rovere. D'éminents conspirateurs de la renaissance, juste comme tu sembles les aimer. Précisa Giorno en la gratifiant d'un regard enjoué.

Gigi l'écoutait, ébahie. Elle ne pouvait s'empêcher de lever son petit nez pointu de tous côtés pour admirer la magnificence du hall, appréciant l'imposant escalier en colimaçon, entièrement recouvert de marbre et encadré de petites déesses dansant en spirale sur les murs immaculés.

Un bruit sourd la fit soudain se retourner. Elle vit alors que Giorno prenait soin de verrouiller la lourde porte derrière lui. Emplie de joie, elle constata qu'elle était désormais piégée, seule avec lui. Sa large silhouette obstruait l'entrée avec majesté et son visage de divinité romaine rayonnait comme celui d'Apollon. Aussi, elle eut l'étrange sensation d'avoir pénétré dans l'antre du Dieu de la séduction et des plaisirs charnels.

Subjuguée bien malgré elle, Gigi essaya de reprendre le fil de la conversation :

- Della Rovere tu dis ? Ce nom me parle, mais j'avoue ne pas être très calée sur l'Histoire de Venise. Pourtant, je suis persuadée que les puissants et les conspirateurs d'aujourd'hui n'ont rien à envier à ceux de la Renaissance.

En le complimentant indirectement, d'une manière totalement décomplexée, elle vint s'adosser contre le mur à son côté. Ses charmants yeux le couvaient d'un regard admiratif, presque passionné, comme si elle n'attendait qu'une chose : qu'il se saisisse d'elle.

Le charme de sa belle soumettait Giorno à une frustration sans nom. D'une simple parole, d'un simple regard ardent de désir, elle faisait bondir son cœur et durcir sa queue entre ses jambes.

Irrépressiblement attiré, comme un aimant vers du métal précieux. Il se plaça devant elle, à quelques centimètres seulement, la couvrant de son ombre immense. Le magnétisme entre leurs deux corps s'intensifia et Giorno appuya son bras contre le mur, se penchant sur elle plus avant. Il entendit sa respiration s'accélérer et vit ses yeux devenir deux billes noires hantées par le désir.

La sentir d'aussi près, à ce point offerte et sans défense, faisait de son interdiction de la toucher, une véritable torture. Comme dans la cour du palais des doges, la sensualité et le regard lascif de cette femme menaçaient de lui faire perdre tout contrôle. Proche de céder à ses envies les plus dépravées, un soupir rauque s'échappa de ses lèvres :

- L'alcool t'a rendu provocante. Tes yeux me rendent fou Gigi.

Il se força alors à détourner son regard sur la pointe blanche et délicate de son épaule qui se mit à frémir quand il continua de lui exposer l'état dans lequel elle le mettait :

- C'est la deuxième fois que je manque de rompre ma parole en te sautant dessus sans prévenir. Si tu ne fais pas d'efforts pour me ménager, j'ai peur de ne pas pouvoir me retenir...

Il l'entendit déglutir avec difficulté, puis tremblante d'émotion, elle se hissa sur la pointe des pieds pour approcher fébrilement ses lèvres de son oreille :

- Dans ce cas... Je pourrais peut-être lever l'interdiction...

- Vraiment, le ferais-tu ?

Giorno avait rétabli le contact visuel, la gratifiant d'un regard perçant. Et comme pour l'encourager à prendre sa décision, il se mit à caresser la ligne de sa gorge tendue du bout de ses doigts brûlants. Grisée, Gigi se pinça les lèvres et en fermant ses yeux, elle acquiesça aveuglément.

- Je vois que tu es d'accord. C'est parfait. Mais... pour l'heure il faut que nous mangions.

Non sans un certain sadisme, il venait de s'éloigner, rompant soudainement leur insoutenable proximité. Avant qu'il ne se détourne complètement, Gigi avait rouvert les paupières et instinctivement agrippé sa manche pour le retenir.

- Giovanna... Je... je crois que je n'ai pas très faim... Tenta-elle la voix pleine d'espoirs et de sous entendues.

Elle était vraiment adorable dans son impatience, mais Giorno était déterminé à ne rien céder. Du moins pas encore... Il voulait faire les choses dans les règles de l'art et pour cela il devait retarder le moment tant attendu. La douceur et l'attente devaient précéder à la fougue. Et cette attente, il allait la ménager pour faire infiniment monter la pression. Il la voulait en pleine forme, consentante et à la limite de l'implosion. Il voulait la faire languir, la savourer du regard encore un peu et ainsi rendre son envie presque insoutenable. Il voulait la pétrir d'impatience et de désir pour que le moment venu, elle s'abandonne à lui tout entière, lui laissant tout loisir de prendre possession de son corps, sans aucune retenue, sans aucun répit.

- Crois moi Gigi, tu vas avoir besoin d'énergie ce soir. Il vaudrait mieux te forcer un peu. Viens, laisse moi te conduire à la salle de réception. Tu verras, ce que je vais te préparer sera si délicieux que tu ne voudras plus t'arrêter de t'en remplir le ventre.

Elle avait bien une tout autre idée de comment il pourrait lui remplir le ventre mais elle n'eut cependant pas l'occasion de lui partager. Avant qu'elle ne puisse lui répondre, il avait attrapé sa petite main et commençait déjà à l'entraîner dans les escaliers.

Bien que frustrée, Gigi se souvint de cette tendance qu'avait Giovanna à vouloir absolument tout contrôler. Elle venait de se faire manipuler en beauté et elle ne comprit que trop tard qu'il venait de gagner l'exclusivité de choisir le moment tant attendu. Et à son grand regret, ce n'était visiblement pas pour maintenant. Très étrangement, Gigi était de toutes façons plus impatiente que Giovanna lui tombe dessus que contrariée qu'il cherche à dominer la situation. Elle se rendit alors compte de son ivresse et de son avidité, et si elle n'avait pas été si éméchée, elle aurait sûrement déploré la perte de sa légendaire défiance. Au lieu de quoi, en montant les escaliers à la suite de ce diable de Giovanna, reliée à la chaleur irradiant de sa paume, elle se sentait simplement prête à le suivre n'importe où. Fut-ce dans sa cuisine, dans un donjon BDSM ou même dans les limbes de l'enfer.

*

Gigi se laissa guider parmi quelques couloirs tapissés de peintures, avant de finalement pénétrer dans le cœur véritable du palais.

Le premier étage où Giorno l'avait conduite constituait un véritable espace de la démesure où il se fondait en maître parmi les sublimes décorations vénitiennes. Le sol ancien était dallé de noir et de blanc dans des motifs étoilés, le plafond en arc de cercle arborait des angelots et des fleurs aux dorures partiellement fanées et les hautes colonnes soutenaient des murs recouverts de tableaux et de miroirs qui cloisonnaient et agrandissaient l'espace.

- Voici l'ancienne salle de bal. Comme elle est immense et très bien conservée, j'y ai fait aménager une cuisine et un salon dans des coins opposés.

Ce qui était charmant et déroutant chez Giovanna, c'était que sans ostentation et sans se vanter, il faisait preuve d'un enthousiasme communicatif, celui d'un véritable collectionneur. Gigi pouvait deviner qu'il n'aimait pas le luxe pour le luxe mais qu'il avait davantage les yeux du connaisseur, le goût certain du pourvoyeur de choses rares et inestimables. Et pour couronner le tout, il avait aussi l'âme du visionnaire qui cherche à tout arranger à son idée.

Dans un coin, il avait agencé plusieurs canapés de velours bleu roi, entourés de fauteuils Louis XV dans les tons crème qui se mariaient parfaitement aux tables de salon en bronze et onyx. Des vases raffinés, laqués de noir, accueillaient des lys immaculés et étaient disposés entre les cinq grandes fenêtres ovales sur des semis colonnes. Sur toute la longueur de la pièce deux cheminées de marbres gris étaient condamnées, mais celle dissimulée dans l'angle du petit salon sentait le bois calciné et la suie. Gigi se surprit alors à imaginer Giorno allongé avec grâce sur un de ses canapés, son visage marmoréen réchauffé par les flammes de la cheminée. Elle se voyait nue contre lui. Elle s'imaginait gravir ce corps édifiant en quête d'ivresse et de sensation fortes...

Comme sa belle semblait se perdre à parcourir la salle de bal, emmurée dans ses pensées comme dans une haute tour, le beau vénitien essaya d'attirer son attention :

- Gigi, voudrais-tu me tenir compagnie pendant que je cuisine ? J'ai besoin de savoir ce que tu aimes.

Quand elle se retourna, la jeune femme le vit attacher ses cheveux et retrousser ses manches sur ses avants bras longs et musclés. Comment avait-elle pu ne serait-ce qu'un seul instant détourner son attention du charme de cet homme ? A quoi bon l'imaginer dormir au coin du feu alors qu'elle l'avait, en chair et en os, à son entière disposition ?

Derrière son plan de travail, il commençait déjà à rassembler les ingrédients et les casseroles en cuivre iridescent.

- Tu as besoin d'aide ?

- Certainement pas. Tu es mon invitée. Je m'occupe de tout. Il ne te restera qu'à te régaler.

- Tu as l'air drôlement confiant. Je n'aurais pas parié que tu avais des talents de cuistot.

- Ne jamais se fier aux apparences. Mia nonna n'aurait jamais toléré que son petit-fils ne sache pas au moins faire des pâtes dignes de ce nom. Et je vais maintenant te poser la question cruciale : Bolognaise ou Carbonara ?

Gigi s'esclaffa en se perchant sur un haut tabouret, s'accoudant lestement sur le comptoir.

- Tu sais finalement comment copiner avec le commun des mortels ! Fit-elle remarquer avant d'ajouter : J'aime beaucoup les deux, je laisse le chef décider.

Le visage dans les mains, la bouche fendue d'un délicieux sourire, elle le gratifia d'un petit clin d'œil. Giorno cru alors sentir son cœur se décapsuler sous ce mouvement de paupière au combien aguicheur.

- Alors ce sera la surprise. Si tu le souhaites, n'hésites pas à aller regarder les peintures qui se trouvent dans la pièce.

Bien qu'elle ait acquiescé, il remarqua qu'elle ne bougeait pas, continuant à épier ses moindres faits et gestes. L'air faussement surpris, il haussa subtilement un de ses sourcils, comme il en avait le secret et ajouta :

- ... A moins que tu ne juges que me voir cuisiner est un spectacle plus appréciable.

S'il n'avait pas été en même temps aussi concentré à sa tâche, maniant à la perfection un grand et large couteau de cuisine, Gigi aurait juré qu'il essayait de fanfaronner. Sans relever, elle se délecta encore un instant du « spectacle » qu'il lui offrait. Il avait regroupé ses longs cheveux bouclés en un opulent chignon et son visage fin et gracieux était marqué par les plis d'une extrême concentration. Il était plus beau et sensuel qu'une femme et pourtant il dégageait toujours cette aura de puissance démesurée. Avec des gestes attentifs, la lame entre ses longs doigts, il n'en demeurait d'ailleurs pas moins viril, presque dangereux... Et Gigi en avait l'eau à la bouche.

Pour qu'il ne la surprenne pas à baver comme un escargot, elle se décida finalement à suivre ses recommandations. C'est donc d'un pas discret et guilleret qu'elle alla observer sa collection de tableaux. Quelle ne fut pas sa stupéfaction d'y retrouver des œuvres célèbres, normalement exposés dans différents musées du monde entier.

Elle n'était pas une experte en art, mais cependant il lui paru très étrange que les peintures soient à ce point fidèles à leur original, allant jusqu'à imiter l'usure d'une œuvre ayant traversé les âges. Même les signatures paraissaient authentiques. Pourtant, il ne pouvait s'agir que de reproductions. N'est-ce pas ?  Du coin de l'œil elle interrogea silencieusement la silhouette de Giorno qui lui tournait le dos. Serais-tu vraiment un voleur ? Se demanda-t-elle en se laissant parcourir d'un frisson d'excitation. Mais en se laissant distraire par la ligne de ses larges épaules et la courbe de sa nuque puissante, la question fut balayée de son esprit. Instantanément remplacée par l'envie pressante d'escalader sa haute musculature pour venir renifler cette odeur formidable, qui, elle le savait, régnait au creux de son cou...

Elle secoua soudain sa tête, frappant ses joues de ses deux petites mains. Etait-elle en train de devenir un animal en pleine saison des amours ? Devait-elle freiner le retour de la bête en chaleur tapie en elle ?

Et là ! Comme en réponse à sa dernière interrogation, elle tomba nez à nez avec une œuvre de William Bouguereau, célèbre peintre académique du XIXème siècle.

Sur l'imposante toile, émergeant de la vigne et de l'eau paisible d'un ruisseau, quatre nymphes en tenue d'Eve étaient en train d'assaillir de toutes parts un Bacchus sans défense. Le pauvre satyre semblait submergé par la force du désir de ces femmes, belles et mythiques, prêtes à tout pour le faire sombrer dans les délices de leur sensualité exacerbée. Aussitôt, cette intense célébration des plaisirs charnels renvoya à Gigi l'état d'impatience qui l'étreignait depuis qu'elle avait mis les pieds dans ce palais. Mieux que cela, le tableau semblait lui indiquer la marche à suivre et l'attitude à adopter pour qu'enfin, Giorno ne cède à ses envies.

Captivée par cette oeuvre, la jolie rousse se souvint que les anciens conféraient à certaines peintures de véritables pouvoirs. Pour eux, au-delà de la simple suggestion, l'image représentée pouvait alors apporter à celui qui la contemplait : fécondité, gloire, richesse, ou bien, comme dans le cas présent, elle pouvait renforcer le désir par une puissance évocatoire indescriptible.

Ainsi, perdue dans la contemplation et le mysticisme lubrique de ce tableau, Gigi reçut, telle une offrande païenne, la force et la volonté nécessaires pour imiter la sensualité débridée des nymphes. A leur instar, elle se montrerait implacable et irrésistible. Elle n'attendrait pas que Giorno daigne prendre possession de tout son être. Non. Comme une femme pleinement consciente de ses charmes, comme une nymphe irrésistible, elle allait se saisir de lui et l'emmener avec elle boire et se baigner à la source du plaisir.

Plus que déterminée, elle décida que le repas serait le dernier instant de calme et de répit qu'elle lui accorderait !

Giorno avait fini de dresser la grande table de bois massif quand Gigi s'approcha de lui. Il senti soudain ses petits doigts courir avec malice le long de son bras et quand il se retourna pour lui annoncer que tout était près, il fut saisi par sa proximité et par la lueur provocatrice qui dansait dans ses yeux. S'obligeant à une extrême retenue, il s'éloigna aussitôt pour aller chercher les plats.

- Tu semble avoir faim finalement. Serais-tu en train de t'impatienter ?

- Oh que oui je m'impatiente ! Tu as dit que tu allais me remplir le ventre et crois-moi, je n'attends que ça...

Giorno senti ses poils se dresser sur sa peau. L'entendre dire des choses pareil était simplement grisant et son ton presque rauque et languissant ne faisait qu'ajouter au double sens qu'elle avait voulu donner à ses paroles. Avait-elle décidé de le rendre fou ? C'était en tout cas bien essayé. Pourtant, encore une fois, avec maîtrise et brio, il parvint à retenir son envie de la prendre aux mots... son envie de la prendre tout court en vérité !

- Alors voici de quoi te contenter : Spaghetti alla bolognese. Un plat simple mais cuisiné avec des ingrédients de choix. Tu m'en diras des nouvelles. Fit-il aimablement en déposant leurs assiettes sur la table.

Ils prirent place l'un en face de l'autre et commencèrent à manger en silence. A la lueur des chandelles, les deux jouaient du regard, s'envoyaient de petits sourires, savourant tout autant leur dîner que leur intimité.

- Alors, verdict ? Osa Giorno entre deux bouchées.

- Je suis épatée. C'est véritablement délicieux.

Elle ne mentait pas. Le plat était digne d'un grand restaurant : joliment présenté et si savoureux qu'elle devait se retenir de tout engloutir comme une véritable petite gorette. Mais au-delà de ça, ce qui rendait la nourriture si bonne c'était qu'elle avait été préparée avec soin par les mains de Giorno. Aussi, totalement insatiable, Gigi s'en emplissait le ventre comme pour combler son envie de le dévorer lui.

En un rien de temps, elle avait vidé son assiette sous le regard satisfait du beau vénitien. Puis, s'inquiétant soudain de s'en être mis pleins la figure, elle entrepris de se débarbouiller. Dans son empressement, elle fit tomber sa serviette au sol et plongea presque sous la table pour la récupérer. A cet instant, deux choses la frappèrent. Tout d'abord, de l'endroit où elle était, elle pouvait apercevoir les longues jambes de Giorno et sans même qu'elle ne songe à s'en empêcher, elle darda un furtif regard entre ses larges cuisses pour admirer le renflement de son entre-jambe. Elle était sûre qu'il était plus que bien membré et son bas-ventre se remit à lui crier l'urgence de le découvrir. Enfin, quand elle se résolut à détourner ses yeux de voyeuses, elle remarqua que les pieds de la table étaient sculptés en forme de Bacchus. Décidément, cette divinité aux sabots de boucs et aux cornes à l'aspect phallique ne cessait de se rappeler à elle, comme pour l'encourager et renforcer son incommensurable désir.

Après s'être humectée les lèvres et avoir essuyé sa bouche, elle avait refait surface. Un air étrange avait alors traversé ses traits mutins et elle s'était mise à caresser compulsivement le bois brut et lisse de la table. Dans son esprit, elle s'était déjà décidé : cette table, sculptée sous les augures du dieu de l'ivresse, deviendrait l'autel de leur union. L'autel de leur extase.


Voici donc, une dernière mise en bouche (si je peux me permettre l'expression ^^') avant le moment crucial. J'espère que vous avez aimé ce chapitre, bien qu'il se soit fait attendre et que j'ai eut assez de mal à l'écrire et à trouver l'inspiration. ^^' N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Les deux chapitres suivants seront plus courts que les autres mais ils paraîtront ensemble le même jour. (Promis j'essaie de me secouer les puces et de m'activer pour les écrire ^^').

Bien à vous mes chers lecteurs, mes chères lectrices. 

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