Chapitre 26




Abby ferma les yeux en espérant secrètement qu'il ne prenne pas la fuite comme il l'avait toujours fait jusqu'à présent. Elle se concentra sur sa respiration qui était rapide comme celle d'un prédateur. Le ventre noué d'une étrange sensation Abby se pinça les lèvres sans ouvrir les yeux parce qu'elle craignait qu'il disparaisse.

Ce ne fut pas le cas.

Sa bouche s'écrasa sur la sienne avec une telle force qu'elle sursauta. Ce n'était plus chaste ni douloureux, mais intense et féroce. Il chercha à briser le barrage de ses lèvres pour trouver sa langue. Abby entrouvrit les lèvres pour laisser libre cours à cet instant figé dans temps. Il l'embrassait avec urgence et voracité, il essayait de s'imprégner de ses lèvres, de les marquer de son sceau. Ses mains se glissèrent sur ses joues pour encadrer son visage mais aussi pour approfondir ce baiser indescriptible.

Soudainement il relâcha sa bouche en respirant fort et Abby avait l'impression que sa vision était devenue floue à mesure du baiser.

En fait c'est dans ses bras qu'elle parvenait à oublier sa peine et la peur d'être à nouveau blessée dans son corps et son âme. Un plaisir terrifiant s'emparait d'elle chaque fois qu'il posait ses mains sur son corps et cette sensation s'amplifiait d'avantage quand il s'écartait d'elle.

Elle ne savait pas précisément si son cœur suivait la bonne direction, mais elle ne voulait pas que ça s'arrête.

  - S'il te plaît, s'entendit-elle murmurer comme une supplication désespéré.

Le voile devant ses yeux s'estompa et elle découvrit son regard indomptable et sauvage. Au lieu de le craindre elle le confronta en le suppliant intérieurement et toutes ses forces.

Il la souleva par les hanches et l'invita à enrouler ses jambes autour de lui.

Il pénétra dans le manoir et se dirigea vers le salon où la cheminée continuait de crépitait dangereusement.

Il la déposa sur le canapé sans la lâcher des yeux et Abby décela dans son regard profondément noir qu'il continuait de lutter contre cette envie...ce désir sombre.

Seulement ne voyait-il pas qu'elle avait besoin de lui ?

Ne voyait-il pas qu'elle voulait de toute son âme qui s'empare d'elle pour effacer à jamais la trace de celui qui lui avait fait du mal ?

Une larme solitaire roula sur sa joue et elle espérait que celle-ci soit suffisamment représentative de ce qu'elle désirait.

Il captura sa bouche avec une volonté impérieuse qui la fit frissonner et l'urgence qui émanait de sa bouche dure lui procura un maelstrom de plaisirs indescriptibles.

Silas avait tout tenté pour rester loin d'elle, mais le monstre en lui ne voulait plus se contraindre à la torture qui accompagnait cette décision. La jeune femme le réclamait désespérément et un sentiment de surpuissance l'avait gagné lorsqu'il avait compris ce qu'elle attendait désespérément de lui.

Un état de rage l'avait poussé à reprendre sa bouche aux saveurs sucrées et il éprouva le besoin de s'en imprégner encore et encore pour effacer la trace de cet homme qui les avait sans doute abusé après l'avoir drogué.

À cette pensée sordide Silas déchira son pull d'un coup sec pour faire apparaître ce qu'il voulait posséder et prit dans les paumes de ses mains ses seins cireux au galbe généreux. Elle se mit à respirer fort et si au début il demeura sur ses gardes et attentif à la peur qui pouvait émerger dans ses yeux, Silas se mit à genoux devant le canapé et se pencha en avant.

Son souffle brûlant se déposa sur sa peau comme un brasier à tel point qu'elle ferma les yeux pour savourer cette sensation agréable et synonyme de tentation.

Elle frissonna lorsque sa bouche effleura la pointe de son sein et une bouffée de chaleur remonta jusqu'à son visage. Elle voulait plus, elle désirait ressentir un plaisir inégalé et unique.

Sans crier gare il la souleva à nouveau pour l'emporter dans les étages supérieurs puis poussa une porte avec urgence. Abby balaya la pièce d'un furtif regard et en conclut qu'il s'agissait de sa chambre. Il l'allongea sur le lit et vient capturer sa bouche avec fougue en lui prenant le visage.

  - Est-ce que tu es certaine Abby ? Lui demanda-t-il d'une voix très rauque.

  - Oui, dit-elle d'une voix essoufflée.

Il voulait la protéger, il y avait dans son regard une sorte de lueur de crainte qui couvrait cet orageux désir.

Sa crainte de lui faire du mal la bouleversa et elle lutta pour ravaler ces larmes qui commençaient à naître dans ses yeux.

  - Je suis certaine, ajouta-t-elle en posant ses mains sur ses épaules.

Alors il se pencha pour capturer sa bouche avec fièvre puis alla capturer la pointe de ses seins avant de descendre sa bouche jusqu'à son nombril et sa cuisse. Une redoutable sensation lui coupa la respiration lorsqu'il retira sa culotte et pressa sa bouche avec urgence sur son intimité. Elle serra les draps en poussant un gémissement tandis qu'il tenait fermement ses hanches dans ses mains. Sa langue ne se contentait pas de caresser les replis de ses chairs brûlantes, elle cherchait à s'emparer de chaque millimètre de son sexe. Elle trembla en creusant son bassin dans le matelas, la bouche ouverte pour aspirer des filets d'air mais le plaisir était si intense que l'oxygène lui manquait.

Il la priva de ce plaisir en se redressant l'air affamé et se déshabilla. Il dévoila ses épaules solides et son torse viril qui effaçait sa silhouette tant son corps était massif. Les joues brûlantes elle descendit son regard sur son membre turgescent et imposant. Une peur la traversa furtivement car il ne lui laissa pas le temps de l'éprouver. Avec l'aisance impérieuse d'un animal, il écarta ses cuisses et se glissa en elle avec une lenteur délibérée. Abby ressentit alors comme une sensation terrifiante naître dans son bas-ventre devant l'inévitable intrusion qui emportait avec elle l'ensemble de ses chairs qui s'ouvraient à son passage. Il lui fit savoir à quel point c'était bon en poussant un râle tout en calant sa tête dans son cou. Silas resta attentif aux halètements passionnés de la jeune femme en commençant de longs va-et-vient en elle. Les muscles tendus, Silas se mouvait en elle comme si c'était la seule et unique fois qu'il le pourrait. Une violente sensation irradia tout son être et il se demandait si Abby savait ce qu'elle était en train de lui procurer. Il saisit sa gorge en approchant sa bouche de la sienne tout en allant plus loin en elle. Elle gémit plus fort et plus elle lui montrait son plaisir plus Silas augmentait la vitesse de ses coups de reins.

Abby posa ses mains sur ses épaules en poussant un cri de volupté alors que l'homme s'enfonçait en elle avec puissance comme s'il essayait désespérément de s'imprégner d'elle.

Chacun de ses coups de reins donnait l'impression qu'il voulait laissait une redoutable empreinte éternelle. Il grogna en se mouvant en elle de plus en plus vite tout en cherchant à l'embrasser avec ardeur et passion. Abby avait l'impression qu'elle n'était plus maître de son corps qui réagissait aux appels impérieux de son maître qui n'est autre que Silas lui-même.

Il se redressa subitement et décolla son bassin du matelas en soulevant ses cuisses pour donner un tournant redoutable à l'assaut. Une vague de plaisir se diffusa dans tout son corps et remonta dans sa gorge. Paralysée par une jouissance infinie Abby se mit à trembler alors qu'il continuait de se mouvoir en elle avec puissance. L'orgasme lui vrilla les tempes et ses gémissements se mêlèrent aux râles rauques de l'homme.

Cette sensation se prolongea plusieurs minutes avant qu'il retombe sur elle en effaçant son corps avec le sien.

  - Tu es merveilleuse, tu es magnifique, lui dit-il le visage enfoui dans son cou.

Incapable de parler elle le laissa l'emporter sur son torse quand il roula sur le dos.

Ils restèrent ainsi, l'un contre l'autre, essoufflés et Abby ne voulait pas que cet instant s'arrête.

Elle voulait qu'il demeura à jamais figé...

Quelques minutes plus tard, harassée,

Harassée, Abby peinait à ouvrir les yeux et refusait même de les ouvrir par peur que cette parenthèse s'arrête brutalement. Pourtant elle n'avait rien à craindre parce qu'elle sentait encore son bras autour d'elle qui l'empêchait de retirer sa tête de son torse. Un torse massif qui se soulevait paisiblement et qui lui donnait l'espoir que Silas ne la rejette pas brutalement.

Cette voix dans sa tête qui essayait de dominer ses pensées commençait lentement à s'estomper car Abby refusait de se sentir coupable d'avoir fait l'amour avec cet homme aussi torturé qu'elle l'était.

  - Est-ce que tu regrettes ?

  - Non, s'empressa de dire la jeune femme en gardant sa joue contre son torse. Et toi ?

  - Non, bien au contraire, répondit-il en lui caressant les cheveux. Même si cela me donne l'impression d'être encore plus monstrueux.

Tout en fixant le mur boisé elle porta la naissance de ses doigts à sa bouche.

  - Et moi je me sens différente et libérée, murmura-t-elle fermant les yeux. Je me sens appartenir à quelqu'un d'autre que mon agresseur.

Elle sentit les doigts de l'homme s'enfoncer dans son dos comme s'il voulait lui arracher son âme pour qu'elle n'ait plus jamais peur qu'un autre la lui prenne.

  - Tu m'appartiens, tu as toujours été à moi, lui dit-il sur un ton catégorique.

Abby ne put s'empêcher de sourire en cachant son visage dans son torse. Il la renversa sur le lit et passa sa jambe musclée sur ses les siennes.

Pour la première fois depuis qu'il l'avait sauvé elle détecta dans ses yeux la naissance d'une flamme heureuse et elle en fut bouleversée.

  - Je dois te protéger, même si je dois y laisser ma vie.

Il l'embrassa avec une force qui lui fit battre le cœur, mais qui lui glaça aussi les veines.

  - Ce n'est pas la fin que je souhaite.

Son visage se ferma et son regard retomba dans de sombres lueurs.

  - Personne ne peut prédire la fin d'une histoire, mais je vais tenté de l'écrire au mieux.

Il caressa sa joue et se leva du lit.

  - J'ai un coup de fil à passer, reste ici, ordonna-t-il doucement en s'éloignant dans l'autre pièce complément nu.

Abby décida de sortir du lit malgré son exigence parce qu'elle voulait découvrir sa chambre jusqu'au moindre détail.

La pièce était dépourvue de mobiliers. Modeste, celle-ci comptait seulement un lit simple, une penderie, un table en bois et un bureau positionné en face de la fenêtre.

Elle marcha jusqu'au bureau en tenant le drap contre sa poitrine et ses mâchoires se paralysèrent en voyant les clichés des scènes de crime qui dépassaient involontairement du dossier. Elle détourna le regard en exhalant un soupir silencieux.

Sa curiosité la poussa à tirer le tiroir et un hoquet lui échappa.

Des souvenirs se mirent à surgir lorsque ses yeux s'étaient posés sur le masque, mais pas aussi dévastateurs qu'elle l'aurait pensé.

Abby pencha sa main pour le toucher avant que son poignet soit saisit pour l'en empêcher...


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