Chapitre unique


C'était un après-midi normal à la Tour Avengers. La journée avait été assez calme et aujourd'hui on était vendredi.

Vendredi ça voulait dire que Peter venait directement à la Tour après ses cours et passait le week-end avec eux.

En effet, depuis quelques mois maintenant, Peter était le nouvel interne personnel de Tony et de ce fait, il avait été présenté aux autres Avengers. Et comme Tony avant eux, ils avaient été envouté par l'adolescent brun et l'aimaient tous énormément. Même Natasha et Bucky, réputé pour avoir un cœur de glace, ne pouvaient s'empêcher de fondre devant lui.

Peter venait tous les soirs à la Tour pour son stage avec Tony mais quand ils l'avaient rencontrés, les autres avaient également voulu passer plus de temps avec lui.

Mais Peter était également Spider-Man, ce qu'ils savaient tous, et devait assurer ses devoirs d'étudiants donc il ne pouvait pas passer trop de temps à la Tour en semaine. Ils avaient donc trouvé cette solution : qu'il passe le week-end avec eux.

Après avoir bataillé avec sa Tante May, Peter avait réussit à la convaincre de le laisser passer les week-end chez les héros.

Alors ce vendredi soir, ils attendaient tous leur adolescent favori avec impatience.

Heureusement pour eux, il ne les fit pas attendre bien longtemps car FRIDAY les informa que Peter était rentré dans le bâtiment avec Happy autours de 17h.

Et quelques minutes seulement après cette annonce, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, laissant en sortir un adolescent surexcité.

– Bonjour tout le monde ! S'exclama-t-il joyeusement.

– Salut Pete ! Répondirent tous les Avengers plus ou moins ensemble.

– Alors ces cours ? Demanda Clint alors que Peter se laissait tomber dans un canapé entre Natasha et Sam.

– Trop bien ! D'ailleurs j'ai quelque chose à vous montrer ! Fit Peter, excité mais aussi avec un brin de malice dans le regard.

En voyant ce regard qu'ils ne connaissaient que trop bien, tous les adultes s'attendirent au pire, se demandant ce qui avait traversé la tête de leur protégé.

Peter ne répondit pas immédiatement mais à la place, pianota un moment sur son téléphone. Après un dernier clic, une vidéo se lança sur l'immense télé en face d'eux.

Pour l'instant, l'écran était noir mais des roulements de tambour et des trompettes pouvaient être entendues.

Pour la grande majorité, les Avengers ne savaient toujours pas à quoi s'attendre, sauf un.

– Peter, tu éteints ça immédiatement ! Fit Steve, ayant instantanément reconnu ces quelques notes.

– Pourquoi voyons ? Demanda Peter avec un petit sourire faussement innocent.

– Peter. Le prévint Steve.

Mais le jeune l'ignora complètement et Steve enfouit son visage dans ses mains, sentant qu'il allait mourir de honte d'ici peu.

Et en effet, des images apparurent à l'écran.

Des images de son premier travail en tant que Captain America : figure de propagande pour inciter les citoyens américains à participer à l'effort de guerre.

https://youtu.be/PgoMzRfmfPg

(chanson français)

https://youtu.be/rtSrWn7eYbU

(Clip avec images mais en anglais)

Qui par sa force et son courage sauvera l'Amérique ?

Qui pour le bien mènera une lutte héroïque ?

Qui chaque jour défendra le rêve américain ?

Portant bien haut le drapeau du peuple américain,

De Washington à L.A. ?

C'est le porte bannière étoilé !


Elle nous menace cette guerre qu'il faut gagner demain !

Qui donc pendra ces fous qui marchent au pas de l'oie dans Berlin ?

Qui entendra cet appel pour l'Amérique ?

Qui échec ou pas porte l'espoir de l'Amérique ?

Qui vient prouver qu'on peut gagner ?

C'est le porte bannière étoilé !


Toujours fidèle et valeureux

(Toujours avec ardeur cet homme est vraiment le meilleur)

Plein de force il est prêt à défendre le rouge, blanc et bleu.

Qui mettra l'axe ennemi à sac, futé comme un renard ?

(Comme l'aigle aux ailes qui se déploient)

Qui fera peur à Adolf et le jettera au placard ?

(Il sait pour quoi l'on se bat)

Et ce géant qui dormait qui le réveillera ?

Ce ne peut être que le Captain America

Qui vaincra l'ennemi juré !

Chassant les boches à jamais !

C'est le porte bannière étoilé !

La vidéo s'arrêtera là, sur un magnifique plan du Captain America de l'époque, debout sur une scène entourée de danseuses, portant une moto avec 3 danseuses dessus.

Et si l'équipe était déjà bien pliée de rire en voyant leur leader jouer ce rôle, ce fut la goutte d'eau qui suffit à faire déborder le vase et tous éclatèrent bruyamment de rire, se fichant ouvertement de la gueule de Steve.

Ce dernier était d'ailleurs entièrement rouge et avait son visage enfouit dans un coussin, ayant catégoriquement refusé de se revoir à cette époque et refusant de regarder ses camarades qui se foutaient de sa gueule.

– Oh mon Dieu ! S'exclama Pietro entre deux rires. J'en avait entendu parler mais c'est encore mieux en vrai !

– C'est pépite ! Rajouta Clint, tout aussi mort de rire.

– Ça les amis, ça c'est Captain America ! Réussit à sortir Scott entre deux fous rires.

Mais ceux qui étaient le plus à terre, incapable de parler tellement ils étaient pris dans leur fous rires c'étaient Sam, Peter et Tony, l'ancien parachutiste étant même tombé au sol, entraîné dans son fou rire.

– Ha, ha, ha, c'est hi-la-rant. Marmonna Steve quelques minutes après la fin du clip.

Il y eut un instant de flottement dans le salon pendant que tous se tournaient vers lui avant qu'ils ne repartent tous dans leur fou rire.

Steve maugréa quelque chose d'inaudible avant de se lever et de quitter le salon, décidant qu'il avait été suffisamment humilié pour aujourd'hui.

Pour s'occuper et se calmer, il descendit au gymnase, décidant qu'éclater quelques sacs de frappe le détendrait.


Environ 30 minutes plus tard, alors qu'il avait déjà éclaté 5 sacs de sables et ne s'était calmé qu'assez peu, Steve entendit la porte du gymnase s'ouvrir.

Décidant qu'il n'avait envie de parler à personne, il décida d'ignorer qui que ce soit qui venait d'entrer et resta concentré sur son sac de frappe.

D'ailleurs, la personne qui était rentrée n'intervint pas tout de suite et décida d'aller simplement s'appuyer contre le mur derrière Steve, le regardant mettre toute son âme dans le but d'exploser ce sac.

Et ce qui devait arriver arriva, Steve explosa le sac de sable qui vola de son attache pour aller s'éventrer au sol quelques mètres plus loin.

– Je crois que Stark va vraiment devoir renforcer ses sacs de sables s'il veut arrêter d'en acheter 30 par mois. Fit la personne derrière lui.

Steve, légèrement essoufflé, se retourna pour faire face à son meilleur ami depuis l'enfance, qui était simplement appuyé contre le mur, les bras croisés et un petit sourire aux lèvres.

Encore amer des moqueries de tout à l'heure, Steve ne répondit pas et attrapa simplement un autre sac, l'attachant en l'air mais ne reprenant pas immédiatement ses coups.

– C'était pas sympa de leur part de se moquer de toi. Fit Bucky. Mais ils savent pas comment c'était à l'époque, ils savent pas ce que ça fait de vivre dans un monde en guerre. Je sais pas comment tu t'es retrouvé à faire ça mais je me doute que c'était pas ton premier choix.

– En effet. Confirma Steve, se tournant enfin pour le regarder. Après l'injection du sérum et la mort du Dr Erskine, le général Phillips et toute l'armée ne voulaient pas de moi, soi-disant qu'un seul super soldat ne changerai rien au cours de la guerre. Alors ils voulaient me mettre au rebus, me renvoyer de là d'où je venais sans rien à faire, comme avant. Mais le sénateur Brandt m'a offert quelque chose à faire, une opportunité. C'était ça, revêtir ce costume ridicule et faire voyager ce show à travers les Etats-Unis pour inciter les américains à participer à l'effort de guerre. C'était ridicule mais au moins je participai à l'effort de guerre, c'était tout ce que je demandait à l'époque.

– Ça s'entend. Fit simplement Bucky, qui entendait cette histoire pour la première fois. Mais il y a un truc que je comprends pas.

– Vas-y.

– Comment tu t'es retrouvé à prendre d'assaut l'usine où on était retenu à Azzano si tu faisais ça ?

– Après avoir sillonné les Etats-Unis en long, en large et en travers, le sénateur Brandt a décidé de faire voyager ce spectacle à l'international, dans les camps militaires d'Europe. Il disait que ça distrairait les soldats et les ferait souffler un peu. Mon premier public a été entre autres les survivants du 107ème, enfin, ceux qui étaient revenus du front à ce moment mais je ne le savais pas encore. Ce n'est que plus tard, dans la journée, quand Peggy et moi discutions de ça que j'ai appris que ces soldats étaient ceux du 107ème mais qu'une grande partie du régiment avait été capturé et était détenu par Hydra à Azzano. Et comme je ne t'avais pas encore vu, je savais que tu faisait partie de ces soldats. Je suis alors allé voir le Général Phillips qui m'a confirmé que tu avais été capturé. Il m'a ensuite dit qu'il savait parfaitement où vous étiez détenus mais qu'il ne risquerait pas une opération de sauvetage parce qu'il pensait que c'était trop risqué. Mais je ne pouvait pas t'abandonner là-bas. Je ne savais même pas si tu étais encore en vie mais il m'était impossible d'imaginer te laisser là-bas sans avoir tout tenté.

– T'es en train de me dire que t'as attaqué une usine d'Hydra à toi tout seul pour moi ? Fit Bucky.

– En grande partie. Confirma en effet Steve. J'était déterminé à venir te chercher et tous les autres avec. Même si je devait y aller à pied rien n'aurait pu m'arrêter, pas même le général Phillips qui était fermement opposé à l'idée de me laisser faire autre chose que mon show. Peggy avait vu ma détermination et m'a proposé une alternative : elle et Howard allaient m'embarquer en avion pour me larguer à quelques kilomètres de l'usine et je devait ensuite les contacter une fois que je vous aurait libéré pour qu'ils viennent nous chercher. Ça ne s'est pas déroulé exactement comme prévu parce qu'on a commencé à se faire canarder juste après avoir survolé les lignes ennemis. J'ai donc sauté plus tôt que prévu mais j'ai finit par arriver à Azzano. Et la suite tu la connais. J'ai libéré les prisonniers, je t'ai retrouvé, on s'est barré et on est rentré à pieds au camps parce que ma radio était morte.

– En effet je connais l'histoire à partir de là. Confirma Bucky.

Il y eut ensuite un petit silence pendant lequel Bucky se repassa la discussion dans la tête pour y réfléchir. Et au terme de sa réflexion, il frappa Steve. Pas très fort et avec sa main droite mais il le frappa quand même assez fort sur l'épaule.

– Aïe ! C'était pour quoi ça Buck' ?

– Pour être venu délivrer cette usine SEUL et CONTRE les ordres des supérieurs ! Tu te rends compte que t'aurais put crever 1000 fois cette nuit-là ?!

– Je m'en fichait et je m'en fiche toujours. Je savais pourquoi je le faisait et rien n'aurait put me faire changer d'avis. J'était déterminé à vous sauver, à te sauver et rien n'aurait put m'en empêcher. Tu sais à quel point je peux être têtu quand je veux, non ?

– Oh si, crois moi je le sais plus que bien. Soupira Bucky, se souvenant de la ténacité de Steve quand il était encore tout chétif mais qu'il essayait toujours de se battre avec des gars qui faisaient 5 fois sa taille.

– Voilà. Donc je l'ai fait et je ne regrette rien. J'ai pu te sauver des griffes de Zola, j'ai sauvé des centaines d'hommes d'Hydra et j'ai rencontré ceux qui allaient devenir les membres des Commandos Hurlants.

Bucky le fixa un moment avant de soupirer.

– Tu c'est ce que c'est le pire ? Le pire c'est que t'as raison et que je peux même pas t'en vouloir pour ça. Fit-il en secouant la tête de dépit, malgré son petit sourire.

– Je sais que j'ai raison. Je regrette simplement de ne pas être arrivé plus tôt.

– C'est peut-être pas plus mal. Fit distraitement le brun.

– Comment ça ?

– Avant que tu arrives, Zola avait déjà mené plusieurs expériences sur moi, pour essayer de recréer le super sérum. Ça n'a pas marché entièrement mais ça m'a renforcé. C'est... c'est ça qui m'a permis de survivre à ma chute. Au final je sais pas si c'est pour le mieux parce que c'est aussi grâce à ça que Zola a put me récupérer et me transformer en... en Soldat de l'Hiver...

– Dit pas ça Bucky. Je sais que ces années ont été un véritable enfer pour toi et je n'essaie pas de prétendre le contraire mais... si ça n'était pas arrivé tu ne serais pas là aujourd'hui avec moi, avec nous tous, et pour ça, j'aurai presque envie de remercier Zola. Presque seulement par contre, faut pas exagérer.

Bucky ne répondit pas immédiatement mais finit par sourire un peu.

– Quelles étaient les probabilités qu'on survive tous les deux en 1945 et qu'on se retrouve au 21ème siècle ? Fit-il.

– C'était pas la fin de la ligne. Et comme tu le sais, je suis avec toi... Commença Steve.

– Jusqu'à la fin de la ligne. Enchaîna Bucky, posant une main sur l'épaule de Steve, comme il avait l'habitude de le faire.

Tous les deux se sourirent ensuite avant que Bucky finisse par rompre le contact et se reculer.

– Bon, on y retourne ? T'as passé pas mal de temps ici mine de rien et c'est l'heure de manger avant la soirée cinéma. Fit le brun.

Steve grimaça à l'idée de retourner avec les autres qui s'étaient ouvertement foutu de sa gueule tout à l'heure.

– Hey, ils vont plus rien dire. Ils ont compris que c'était pas sympa de se moquer de toi tout à l'heure et ils recommenceront plus. Peter s'en veut même de t'avoir vexé.

– Il est trop pur ce gamin. Fit Steve.

– Je te le fait pas dire.

Steve décida de faire confiance à son ami et alla donc retirer les bandages de ses mains et se prendre une douche express avant de remettre ses vêtements normaux qu'il avait troqué contre un t-shirt et un short de sport en arrivant au gymnase.

Puis il rejoignit Bucky et tous les deux quittèrent le gymnase, se dirigeant vers l'ascenseur.

– C'était pas sympa de rire mais il faut bien avouer que c'était hilarant, Captain Tutu. Fit Bucky avant de partir en courant.

– JAMES BUCHANAN BARNES ! Hurla Steve en se lançant à sa poursuite.

Il n'eut pour seule réponse qu'un éclat de rire heureux et rien que ça suffit à lui faire oublier sa colère contre son ami. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas entendu son meilleur ami rire comme ça et il en était plus qu'heureux. Ça ne voulait pas dire qu'il ne se vengerait pas mais pour l'instant il laissait tomber.


Après cet évènement, Peter s'était excusé plus de fois qu'il n'est possible de compter auprès de Steve, lui jurant que jamais il n'avait voulut le blesser ou le mettre mal à l'aise. Steve avait bien entendu rassuré le jeune brun en lui assurant que tout allait bien et qu'il ne lui en voulait pas.

Après plusieurs jours, Peter arrêta de s'excuser et les choses redevinrent comme avant, au détail près que Steve avait désormais un nouveau surnom : Captain Tutu.



Quelques mois plus tard, un vendredi soir, Peter arriva excité comme une puce au penthouse et quasiment immédiatement, une vidéo commença à se jouer sur l'immense télé.

– « Alors comme ça tu es en retenu. »

– PETER ! S'exclama Steve alors que tous les autres éclataient de rire, Peter s'enfuyant à toutes jambes.

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