Chapitre 8



La nuit était déjà bien avancée quand Steve et moi fûmes réveillés dans notre sommeil, quelqu'un était entré dans la maison. Nous nous levâmes d'un bond et j'attrapais l'arme caché dans ma table de nuit et suivie Steve qui me fit signe de rester derrière lui. Bucky nous rejoignit, lui aussi alerté par le bruit :


« Tu restes dernière nous ! » Murmura Bucky.

« J'avais bien compris » Répondis-je en montrant Steve qui s'était mis devant moi, tel un rempart. Nous descendîmes le plus silencieusement possible dans le noir, évitant de trébucher dans l'escalier. Lorsque nous arrivâmes dans l'entrée une personne fonça vers moi, évitant Steve. J'attaquais cette personne sans utiliser mon arme, je connaissais ces mouvements :


« Natasha ça suffit ! » Fis-je avant d'allumer la lumière, éblouissant tout le monde.

« Tu n'es pas supposée avoir un téléphone toujours allumé près de toi ? » S'énerva Natasha.

« Quand j'étais encore un agent oui »

« On peut savoir ce qu'il se passe ? » Demanda Steve.

« Clint est blessé » M'annonça Natasha.

« Et que veux-tu que j'y fasse ? »

« Je te l'ai amené »

« Excuse-moi ? »M'écriais-je en suivant Natasha qui retourna à l'extérieur pour extirper Clint de sa voiture, il était en sang.

« Bucky ... »Commençais-je.

« Je t'amène tout ça » Fit-il rapidement en retournant à l'étage.

« Steve .... »

« Je prépare le canapé »

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Demandais-je en aidant Natasha à soutenir Clint.

« Nous nous sommes jetés dans un piège sans savoir que s'en était un »

« Tu perds la main ? »

« Tu as de la chance que je te tolère »

« Ne me fais pas rire roussinette » Me moquais-je.

« C'est bon » M'informa Steve pendant que Bucky revenait.

« Posons-le sur le canapé » Fis-je à Natasha.


Le corps inanimé de Clint tomba presque sur le canapé, je vérifiais ses réflexes et sa respiration, le cœur n'avait rien mais j'avais peur d'un problème aux poumons, un collapsus peut-être ? Je lui enlevais son haut, il avait pris plusieurs balles, je demandais de l'aide à Steve pour soulever un peu Clint, je devais voir si les balles étaient ressortis, malheureusement pour Clint ce n'était pas le cas.


« Sortez » Ordonnais-je.

« Jill je .... » Commença Natasha avant de se faire pousser violemment hors de la pièce par Bucky, Steve referma les portes derrière eux.


Clint, mon chéri tu vas avoir mal, mais pour ça il faut que je te fasse réagir, je lui injectais alors une dose d'adrénaline. Bucky et Steve étaient tellement habitués à ce genre de situation que tout était toujours prêt dès que besoin.

Clint hurla et se réveilla, son collapsus pulmonaire n'était pas le problème majeur, il peut disparaître de lui-même, avec un peu de chance.


« Clint, tu m'entends ? »

« Pas la peine de hurler ! »

« Ok, tes prothèses auditives doivent être déréglés »Dis-je avant de les régler à nouveau « Est-ce qu'en plus des balles tu as mal ailleurs ? »

« Je ne sens plus mes jambes ! » Fit-il en paniquant.

« Calme-toi ! » Ordonnais-je avant de palper le bas de son dos, une vertèbre pelvienne tentait de se prendre des vacances à Hawaii « Inspire et n'expire que quand je te le dirais ok ? A trois ... Un... deux ... trois »


Clint inspira et j'en profitais pour replacer la vertèbre rebelle, je plaçais un oreiller sous son dos :


« Tu ne pourras les bouger qu'après une bonne nuit de sommeil, mais dommage pour toi, ce n'est pas pour tout de suite »

« Pourquoi à chaque fois que je te vois je suis toujours sur le point de mourir ? » Se plaignit Clint, le souffle court.

« Parce que lorsque l'on voit le médecin ce n'est jamais bon signe. Bon ton épaule est démise également ... Je vais d'abord m'occuper de retirer ces trois balles, ça va être douloureux » Prévins-je en prenant mon matériel stérile :

« Je suis prêt » Fit Clint en tentant de se persuader qu'il l'était.


Je désinfectais le trou qu'avait fait la balle près du rein droit, j'arrivais à attraper la balle mais de justesse, puis je m'attaquais à la deuxième qui était près du foie, je ne sais pas qui à cherché à le tuer, mais il s'est assez bien débrouillé ... La deuxième et la troisième furent rapidement extraites, seule la quatrième près du cœur me posa problème, elle s'enfonçait dès que je tentais de l'extirper. Génial, je vais devoir agrandir le trou :


« Clint ... »

« Je sais je retiens ma respiration et j'essaie de ne pas hurler »


Je réussi finalement à enlever cette balle, puis je m'appliquais à refermer les plais jusqu'à je remarque une hémorragie interne sur son flanc droit, je me saisis d'une seringue et piquait afin de faire sortir le sang ... je vais être bonne pour acheter un nouveau tapis moi. Une fois son état plus ou moins stable je m'attaquais à son épaule démise :


« A trois ... un ... deux ... »

« PUTAIN TU AVAIS DIS TROIS ! » Hurla Clint.

« Tu te serais attendu à la douleur et ça aurait été pire encore » Ris-je « Maintenant dors » Terminais-je en lui injectant des antidouleurs et un somnifère. Clint s'endormit comme une masse et je sortis :

« Natasha va te reposer » Ordonnais-je « Et n'essaie pas de discuter ! »


La rousse me lança un regard noir mais s'exécuta, Bucky l'accompagna :


« Je vais veiller sur lui cette nuit » Fis-je à Steve.

« Jill tu dois te reposer ! »

« Steve ! »

« Très bien, mais je reste avec toi » Concéda mon mari.


La nuit passa et Steve finit par s'endormir, cet homme n'a vraiment aucune résistance face au sommeil c'est fou. Vers six heures du matin Clint se réveilla sans pouvoir respirer, le collapsus ! J'insérais rapidement une aiguille vers le haut de ses poumons, réveillant Steve au passage. L'air s'échappa et Clint retrouva une respiration normale, comme si il y avait eut une alarme, Natasha et Bucky descendirent au même moment :


« Comment va-t-il ? » Me demanda Natasha.

« Il va survivre. Comment est-ce arrivé ? »

« Il nous manquait quelqu'un, voilà comment s'est arrivé » Claqua Natasha.


Ok, ça y est, c'est le moment de régler les comptes, avais-je oublié de dire que Natasha, Clint et moi avions l'habitude de faire nos missions ensemble ?


« Si tu ne nous avais pas laissé tomber, Clint ne serait pas dans cet état ! »

« Dis comme ça, j'ai l'impression d'avoir fait parti d'une secte. Cependant tu m'excuseras d'avoir voulu autre chose que des meurtres et de la douleur » Raillais-je.

« Nous étions une équipe ! »

« Et maintenant je suis mariée et enceinte ! Alors excuse-moi de ne pas courir aux quatre vents pour tuer des dictateurs en puissance, empêcher l'explosion de bombes bactériologiques ou d'essayer de faire tomber des trafiques humains ou autres ! »

« Tu as bien fait » Fit faiblement Clint en reprenant conscience « Il n'y avait que toi pour séduire Captain America »

« ça ne c'est pas vraiment passé comme ça » Souligna Steve mal-à-l'aise.

« Tu comptes reprendre ou jouer à la maman ? » S'acharna Natasha.

« Jouer à la maman ? On ne joue pas lorsque la vie d'un être est en jeu agent Roumanoff » M'énervais-je « Quel est le vrai problème ? Que je puisse fonder ma famille alors que toi tu ne peux pas ? La seule raison pour laquelle tu n'y arrives pas Romanoff, c'est parce que tu fuis tout ce qui ressemble à quelque chose de bien ! Il y a différentes façons de fonder une famille ! »

« Comment oses-tu ?! » Menaça Natasha en s'approchant de moi, mais elle fut vite stoppée par Bucky qui l'a retint par l'épaule. Elle lui jeta un regard noir avant de se tourner vers moi « Tu n'es pas seulement un médecin Jill, tu es une espionne également, tu n'es peut-être pas un assassin, mais tu t'en rapproches souvent ! »

« Si je te dégoute tellement, rien ne te force à rester là ! » Dis-je avant de sentir une douleur au ventre « Steve ... »


Steve me rattrapa avant que je ne tombe, j'eus juste le temps d'entendre Bucky chasser Natasha. Lorsque je me réveillais j'étais dans une chambre d'hôpital ... c'est une blague ? Pitié pas ...


« Jill ! Tu nous as fait une peur bleue ! Monsieur Rogers, votre femme est réveillée ! » Fit Nancy, une collègue travaillant dans le service prénatale, cette fille était insupportable, pour elle, tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil, le pays des bisounours ...


Steve entra précipitamment avant de me prendre dans ses bras et de m'embrasser :


« Tu m'as fais une de ces peurs !! »

« Tu as bien failli nous faire un bébé prématuré » Commença Nancy avec un grand sourire « Mais rasure-toi, tout va bien maintenant, cependant tu dois éviter toutes les possibles causes de stress, plus de stress, rien, nada, compris ? Je recommande aussi le repos complet »

« Même pas en rêve ! » M'écriais-je, pas question de passer quatre mois couché dans un lit en attendant que ce bébé naisse ! Il est également hors de question que je supporte un Steve complètement paniqué et au petit-soin à temps complet ainsi qu'un Bucky surprotecteur.

« Jill c'est pour ton bien et pour celui du bébé, alors pour une fois tu vas me faire le plaisir d'écouter et d'obéir ! » S'énerva Steve.

« J'ai plus de diplômes et d'expériences qu'elle ! Je sais encore de quoi j'ai besoin ! » Tentais-je.

« Ce n'est pas sujet à discussion ! » Fit catégoriquement Steve.

« Ecoute ton mari, ma belle, c'est pour ton bien, il est difficile pour beaucoup de femmes actives de ralentir le rythme mais tu vas y survivre. Si ça peut t'aider je te donne mes dossiers à remplir » Fit Nancy en tentant de faire l'humour.

« On a dit pas de stress non ? » Claqua Steve n'ayant, de toute évidence, pas compris l'humour de Nancy, il fallait dire qu'il était vraiment pourri.

« Tu pourras sortir en début d'après-midi, je passerais chaque samedi vérifié si tout se passe bien » Annonça Nancy avant de partir.


Dès qu'elle fut dehors, les infirmières et les quelques médecins avec qui j'avais travaillés entrèrent pour prendre de mes nouvelles :


« Je ne savais pas que tu étais aussi aimée » S'étonna Steve.

« Je suis quelqu'un d'incroyablement gentil » Riais-je.

« Mais regarder qui va se faire chouchouter pendant quatre mois ! » Fit Bucky en arrivant, il me tendit un gros ours en peluche avec marqué dessus :

« Celui qui m'a offert à toi est fantastique !! »

« ça va l'égo ? » Demanda Steve en riant à moitié.

« Alors, on va devoir jouer les gardiens de prison ? J'en ai toujours rêvé ! Tu sais, histoire de prendre une petite revanche ! » Fit Bucky en s'asseyant sur mon lit, comme ça, sans pression !

« Dégage de mon lit ! »

« Non je suis bien là ! »

« Tu sais que, t'ayant sauvé la vie trois fois ... » Commençais-je.

« Deux fois » Corrigea-t-il.

« Oui bref, tu m'es redevable deux fois, tu le sais ça ? »

« Non je ne t'aiderais pas à échapper au repos complet et oui je soutiens l'avis du médecin et de Steve » Fit Bucky.

« Mais j'ai plus de diplômes qu'elle ! » M'évertuais-je à répéter.

« Ma chérie, que tu le veuilles ou non, tu vas rester allongée pendant quatre mois » Sourit Steve.

« Je vous déteste ! » Boudais-je.

« Même-moi alors que je t'apporte un délicieux muffin au chocolat, ton préféré ? » Me soudoya Bucky.

« J'arrête de te bouder juste le temps de le manger »

« Je peux entrer ? » Demanda une voix.


Nous levâmes tous la tête et aperçûmes Natasha :


« Je suis désolée » Fit-elle « Je n'aurais pas dû »

« En effet » Dis-je froidement « Clint ? »

« Il va mieux, je le ramène chez lui, il me dit te dire qu'il reviendra avec Laura dès qu'il ira mieux »

« Vous devriez sortir » Fit Steve.

« Jill.... » Tenta à nouveau Natasha.

« Maintenant » Ordonna Steve avec sa voix de Captain America, voix qui signifiait qu'il fallait obéir sans poser de questions.

« Je suis désolée » Fit Natasha avant de partir.

« Brrr... cette fille me fait froid dans le dos, pas du tout mon style » Commenta Bucky.

« Tu n'as pas de style ! Tu sautes sur tout ce qui bouge tant que ça une paire de seins et une paire de fesses » Fis-je.

« Je trouve ça très réducteur pour la gente féminine » S'exclama Bucky faussement outré.

« De toute façon, si tu avais essayé de l'approcher, nous aurions pût aller à ton enterrement dans l'heure qui suivait » Continuais-je.

« Parce que tu as un style toi ? » S'étonna Steve en reprenant le fil de la conversation tant bien que mal.

« Et bien oui monsieur il s'avère que j'ai un style ! »

« Je viens de penser à quelque chose, si je ne peux pas bouger de mon lit, alors vous allez me servir d'esclave en fait non ? » Souriais-je.

« Mais ma jillounette, Steve est déjà ton esclave, moi je serais le gentil geôlier qu'il faudra soudoyer pour espérer obtenir un verre d'eau » Sourit faussement Bucky.

« Je ne suis pas un esclave ! » S'écria Steve.

« Pitié tu ne rêvais que de ça ! Ça te plait de savoir que tu vas être essentiel à ta femme pendant quatre long mois ! En fait, Jill va vraiment être à plaindre ! Devoir te supporter toute la journée avec tes petites attentions ... ça me ferait péter un plomb ! AIEUH ! Arrêtez de me frapper ! » S'exclama Bucky en se frottant l'arrière du crâne.


Les jours qui suivirent furent longs et difficiles. Long parce que je m'ennuyais, et difficile parce que Steve refusait de quitter cette fichue chambre ! Par miracle, les garçons trouvèrent une occupation en l'appartement de Bucky. Ce dernier avait décidé d'acheter l'appartement le plus pourri qui soit afin de le retaper de fond en comble ! Alors dès qu'ils partaient j'en profitais pour m'enfermer dans mon bureau et gérer des dossiers du SHIELD, ah l'occupation et le travail ! Ça m'avait manqué ! Je travaillais sur de nouvelles formules, j'aidais les ingénieurs à améliorer les armures des agents, je travaillais sur l'idée d'une armure régénératrice, idée qui prenait tout mon temps. Dès que Steve m'envoyait un message pour me dire qu'ils rentraient, je retournais vite fait dans mon lit avec ma tablette pour bosser sur mon projet, ni vu, ni connu. Les mois qui suivirent furent encore plus longs ! J'eus le temps de rattraper la plupart des séries que je voulais regarder, game of Thrones, Breaking Bad, Castle, les sopranos, Vampire Diaries, et d'autres, autant dire que j'avais du temps à perdre ! Un après-midi alors que j'étais plongée dans des dossiers du SHIELD dans mon bureau, les écouteurs vissés aux oreilles, la musique à fond :


« JILL ! » Hurla la voix de Steve, me tirant de ce que je faisais.


Je tournais mon fauteuil de bureau et aperçus mon mari qui avait l'air, comment dire ? Un peu énervé :


« Je m'ennuis ! » Dis-je pour me défendre.

« Retourne te coucher ! »

« Non »

« Très bien » Fit simplement Steve.


Etonnée, je retournais à mon travail jusqu'à ce que je sente qu'on me soulevait du sol :


« STEVE REPOSE MOI ! TU ME STRESS LA ! »

« Et bien tu te calmeras dans ton lit là où tu pourras te reposer en toute tranquillité ! »


J'atterris sur mon lit ou je fixais Steve d'un œil mauvais :


« J'ai besoin de voir la lumière du soleil et de faire quelque chose de mes journées sinon je vais devenir dingue tu comprends ?! Monsieur est pépère, il peut sortir toute la journée, faire ce qui lui plait, monsieur ne porte pas un bébé, monsieur n'a pas failli perdre ce bébé sous-prétexte qu'il y a eut un problème lié au stress ! J'AI BESOIN DE FAIRE QUELQUE CHOSE AVANT DE TUER QUELQU'UN ! » M'énervais-je.


Steve me prit dans ses bras et me berça :


« Je sais, je comprends c'est difficile, je m'excuse pour tout ça » Fit-il calmement.

« Je suis en train de devenir folle » Soufflais-je.

« Je t'assure que tu as toutes tes facultés mentales »

« Tu peux rester là cet après-midi ? »

« Tout ce que tu veux »

« On peut aller dans le jardin ? »

« On peut s'arranger » Sourit Steve en me soutenant jusqu'au jardin.


-PDV Steve-


« Je suis énorme » Soupira Jill, me faisant sourire.


Nous étions arrivés dans le jardin, assis sur les marches à regarder le soleil se refléter sur l'eau de la piscine. J'entourais Jill de mes bras, mes mains se reposant sur son ventre où le bébé avait arrêté de bouger il y a quelques temps, n'ayant plus trop la place de bouger :


« Tu es magnifique »

« Et bien j'ai quand même hâte que ce bébé arrive enfin, histoire de pouvoir mettre à nouveau des vêtements normaux, pas des machins qui me font ressembler à une baleine ayant eu une triple ration de plancton »


Je riais, j'adorais son humour. Moi-même, j'avais hâte que ce bébé arrive, nous envoyons des nouvelles du bébé à Peggy tous les jours, elle s'en préoccupait comme si ce bébé allait être le sien, avec le recul elle aurait fait une très bonne mère. Nous passâmes le reste de la journée ensemble, ayant terminé de rénover le plus important dans son appartement, Bucky avait décidé d'y rester pour la nuit, histoire de s'y adapter. Nous nous apprêtions à aller nous coucher, à vrai dire les travaux manuels me fatiguaient un peu, ça et le footing matinal, quand Jill me parla, un peu paniquée :


« Chérie ? »

« Hum ? »

« La voiture, tout de suite »

« Le bébé ? »

« Non la troisième guerre mondiale ! Bah oui le bébé ! Bordel ce que ça fait mal ! »


Même Captain America a le droit de paniquer non ? Ce qui expliquerait pourquoi je restais planté là :


« STEVE ! » Cria Jill.

« Oui tout de suite ! » M'exclamais-je en attrapant le sac pleines d'affaires, sac que nous avions préparés la veille, je soutenais Jill jusqu'au rez-de-chaussée, attrapais mes clés et installa Jill dans la voiture, puis je démarrais à la vitesse de l'éclair. Merci super-réflexes de ne me laisser tuer personne en chemin. Nous arrivâmes à l'hôpital :

« Pas Nancy ! Je ne veux pas de Nancy ! »Fit Jill en essayant de contrôler la douleur.

« D'accord, respire, surtout respire »

« Merci mais je sais qu'il faut que je respire, sinon je meurs ! » Fit sarcastiquement Jill.


Nous allâmes aux admissions, où l'on nous pris rapidement en charge, la chance de travailler ici je suppose. On me fit sortir le temps de changer Jill puis on « m'invita » à entrer :


« Nous allons attendre que votre col se dilate et après nous verrons » Informa Nancy, parce que oui, elle était la seule disponible, d'ailleurs Jill me lançait des regards assassins.


Les heures passaient et Jill commençait à avoir de plus en plus mal, je le sentais à la pression qu'elle exerçait sur ma main, je n'osais pas faire une remarque, elle m'avait l'air assez énervée comme ça, c'était d'ailleurs à ce moment que Bucky en profita pour arriver :


« Alors ! On en est où ? » Demanda Bucky.

« Tu regardes mon vagin et je te crève les yeux avant de te les faire bouffer » Menaça Jill, Bucky devenant livide.

« Tout doux bijoux hein » Fit Bucky en levant les mains, prouvant qu'il était innocent et qu'il n'avait rien fait.

« Bucky arrête de faire l'idiot s'il-te-plaît ! Ce n'est pas franchement le moment » Dis-je alors que je sentais ma main s'engourdir.

« Alors, voyons voir où nous en sommes » Fit Nancy en débarquant.

« J'espère qu'on en est plus très loin car honnêtement ça devient un peu difficile à gérer » Dis-je.

« Plains-toi ! » Maugréa Jill.

« Bonne nouvelle ! C'est le moment ! Monsieur vous allez devoir sortir ! » Fit Nancy à Bucky qui obéit.
Deux infirmières arrivèrent pour assister le médecin :

« Mon amour tu pourrais libérer ma main ? » Plaidais-je.

« Tu as mal ? Pauvre petit bébé ! TU NE SAIS PAS CE QUE « AVOIR MAL » VEUT DIRE ! »

« Ne vous inquiétez pas Monsieur Rogers, la plupart des femmes réagissent de cette manière » Me rassura Nancy, bien que ça ne me rassurait pas du tout « Faites-en sorte qu'elle respire comme nous l'avons travaillé »

« Docteur, si j'arrivais à résonner ma femme, ça se saurait, elle est un peu ... obstinée »

« Faites de votre mieux » me soutint Nancy, me faisant retenir un soupir, cette femme m'énervait avec son sourire omniprésent, sa voix mielleuse et son attitude de ... guimauve, je n'avais pas d'autres mots pour la qualifier. Elle était exaspérante. 


« Mon amour, il faut que tu respires » Tentais-je.

« QUE CROIS-TU QUE JE FASSE ?! QUE JE ME TOURNE LES POUCES ?! QUE JE CUISINE UNE TARTE AUX POMMES ?! LAISSE-MOI RIRE ! »

« Il faut pousser Jill » Fit Nancy.

« Pour vous c'est Docteur Rogers ! » S'écria Jill en serrant les dents.

« Comme vous voulez, dans tous les cas poussez »


Plus Jill devait pousser plus je sentais les os de ma main devenir de la purée, et oui, une femme qui accouche peut-être plus douloureuse et plus dévastatrice que toute une armée.


« Steve ? »

« Oui ? »

« Tu ne me toucheras plus jamais, jamais je te dis et si tu essaies je te castre ! » Menaça Jill, me faisant légèrement tressaillir.


Les minutes passèrent et soudainement, des pleurs éclatèrent dans la pièce, calmant Jill d'un seul coup et me coupant la respiration. On nettoya notre bébé avant que n'on ne le mette dans les bras de Jill :


« Je vous présente votre fils, toutes mes félicitations. »


Nos regards à Jill et moi se braquèrent sur notre bébé, il était magnifique, je me doute que les parents doivent tous dire cela, mais, notre bébé est très certainement le plus beau de tous :


« A-t-il déjà un prénom ? » Demanda Nancy.

« Alastar » Répondis-je sans décrocher mon regard de mon fils.

« Très bien, nous allons vous laisser profiter de votre fils » Nous sourit Nancy avant de sortir, accompagnée des infirmières.

« Tu veux le prendre ? » Me souffla Jill.

« Oui »


Je le pris dans mes bras et c'est à ce moment qu'il se décida à ouvrir les yeux, il a mes yeux, m'émerveillais-je.


« Il est magnifique, parfait »

« Nous l'avons réussi »Sourit Jill d'un air fatigué.

« Merci » Dis-je avant de l'embrasser.

« Je peux entrer ? » Demanda Bucky.

« Vas-y » Souris-je.

« Voilà ton filleul » Sourit Jill à son tour « Alastar James Howard Lacroix Rogers »

« James ? » Demanda Bucky, ému, c'est la première fois que je le voyais dans cet état « Je peux le prendre ? »

« Tu l'échappes je te tue » Prévins-je en déposant Alastar dans les bras de mon meilleur ami, son regard s'illumina dès que mon fils fut dans ses bras.

« Je ... ouah .... Il est .... Vous avez bien bossés, même toi Steve »

« Je n'ai pas fais le plus dur » Souriais-je.

« Qui va avoir le meilleur parrain du monde c'est cette immonde crevette ! Mais t'inquiète pas, même si pour le moment tu es tout fripé tu auras du succès auprès des filles, pas autant que moi bien évidemment, on ne dépasse pas le maître ! » S'extasia Bucky en faisant des têtes de débiles profonds.

« Il devient complètement gâteux » Nota Jill et je confirmais en éclatant de rire, Bucky n'avait pas relevé le commentaire.

« La maman devrait se reposer » Intervint Nancy en revenant dans la chambre.


Je repris mon bébé des bras de Bucky et le posa dans le lit qu'on venait de nous amener :


« Il va dormir avec les autres nouveau-nés ce soir, profitez-en pour vous reposer, vous en aurez bien besoin »

« Je vais vous laisser, je repasserais demain » Informa Bucky.


Dès que nous ne fûmes plus que tous les deux, Jill se décala pour que je m'allonge comme je pouvas à côté d'elle, au final, j'étais celui qui servait de lit, elle s'endormie aussitôt, un grand sourire sur le visage, je la regardais et passais l'une de mes mains dans ses cheveux, comme une simple femme pouvait me rendre aussi heureux ? Le lendemain on nous informa que nous pourrions repartir le soir même, on nous avait également donné tous les rendez-vous pour le bébé, bébé qui ne quittait jamais les bras de Jill ou les miens :


« Ce bébé est tellement petit qu'on ne le voit même pas quand tu le prends dans tes bras » avait fait remarquer Bucky. Jill avait envoyée des photos d'Alastar à ses amis Phil et Clint ainsi qu'à Peggy, nous lui avions promis de venir lui présenter son filleul en personne. Son ami Clint lui avait annoncé qu'il viendrait passer quelques jours chez nous, d'après ce que j'ai compris, il allait nous aider avec sa femme pour les premiers jours. Lorsque nous rentrâmes et déposâmes Alastar dans son lit, se fut l'un des moments les plus heureux de ma vie mais aussi l'un des plus étranges, j'adorais l'idée d'être père mais maintenant c'était du concret. Les premiers jours je m'en occupais lorsqu'il pleurait la nuit afin que Jill puisse se reposer, puis rapidement nous établîmes une sorte de roulement, il fallait vraiment être une équipe pour s'occuper d'un bébé.


« Tu pourrais arrêter de faire les cent pas ? » Demandais-je à Jill alors qu'elle tournait en rond.

« Je vais revoir Laura et Clint ! Je n'ai pas vu Laura depuis longtemps et Clint depuis qu'il était presque mort ! »

« a moitié mort » Corrigea une voix qui nous fit faire volte-face « Coucou c'est nous ! »

« Clint ! » S'écria Jill en prenant son ami, que dis-je, son meilleur ami dans ses bras. Elle m'avait racontée qu'ils étaient comme un frère et une sœur « Laura ! »

« Salut ma belle ! Je rêve où tu n'as pas pris de poids ? » S'étonna Laura, légèrement jalouse.

« Les joies d'être médecin et de surveiller ce que l'on mange » Plaisanta ma femme.

« Je suppose que vous êtes le Captain Rogers ? » Me demanda Clint en me serrant la main.

« En effet, vous devez être l'agent Barton ? »

« Clint »

« Steve »

«Où sont les enfants ? » Demanda Jill.

« Chez mes parents » Répondit Laura.


Nous installâmes sous la véranda où nous prîmes un apéritif :


« L'alcool m'avait manqué » Fit Jill avec délice en terminant son verre, nous faisant tous rire.

« J'ai eu une mission au Nouveau-Mexique récemment » Commença Clint.

« Clint, je te rappelle que tu n'es pas supposé parler de tes missions » Rappela Jill.

« Oui mais là, crois-moi vous voulez tous entendre ça »


Clint nous raconta sa mission et honnêtement je ne savais pas quoi dire ... Un dieu du tonnerre ?


« Tu te fiches de moi ? » Demanda Jill.

« Regarde par toi-même » Fit Clint en lui tendant une tablette. Il y avait des photos de plusieurs individus, d'un marteau, les vidéos d'un combat :

« Vous êtes en train de nous dire que les dieux nordiques existeraient et qu'ils auraient décidés de venir faire un tour ici ? » M'étonnais-je avant de me lever, Alastar venait de se réveiller « Je reviens » Indiquais-je.

« Je vous accompagne je veux voir la petite merveille » Fit Laura avant de le suivre.


-PDV JILL-


« Il y autre chose » Me fit Clint dès que Steve fut parti, ainsi que Laura.

« Pourquoi je sens que je ne vais pas aimer ? » Soupirais-je en terminant mon deuxième verre de vin, avec Clint c'était du cinquante-cinquante, soit c'était une très bonne nouvelle, soit c'était la pire qu'il soit, et vu son regard, je sentais que je n'allais pas apprécier.

« Dans la salle où l'on retenait « Thor », Coulson était venu l'interroger, sauf qu'en repartant il a oublié sa tablette où ton dossier était ouvert »

« Tu vas me dire qu'un dieu blond plutôt pas mal est tombé sous mon charme grâce à ma magnifique photo professionnelle ? » Raillais-je.

« Son frère, le mauvais, a vu ton dossier »

« Et ? »

« La tablette a disparu en même temps que lui »

« Et ? » Répétais-je.

« J'ai toutes les raisons de croire que le frère de Thor serait intéressé par toi, dans tous les sens possibles »

« Tu es en train de me dire qu'un dieu maléfique à flashé sur moi grâce à mon dossier ? Tu n'es pas sérieux Clint ? »

« J'ai toutes les raisons de l'être, Phil est aussi convaincu »

« Que veux-tu que j'y fasse ? Il est retourné dans son monde non ? »

« Oui »

« Donc tout va bien »

« Je ne pense pas que ça va s'arrêter là, du moins pas pour toi, d'après le docteur Selveig que nous avons recruté, Loki est le dieu du mensonge et de la fourberie, on peut s'attendre à tout »

« Qu'est-ce qu'un dieu immortel pourrait bien faire d'une mortelle qui est mariée et mère depuis à peine une semaine ?! »

« Jill ne te fais pas plus stupide que tu ne l'es ! Tu es belle, tu es un génie et une bonne combattante, tout ce qu'un homme de notre « milieu » recherche, je pense que Loki te veut »

« Il n'aura qu'à essayer » Fit la voix Steve, nous faisant nous retourner « Celui qui essaiera de me prendre la femme que j'aime et qui plus est, est la mère de mon enfant n'est pas encore né »

« Nous parlons d'un Dieu » Rappela Clint alors que Laura se rassit à côté de lui.

« Je n'ai pas peur de lui » Assura Steve en déposant Alastar dans mes bras, me faisant sourire comme une idiote.

« De toute façon, je ne risque pas d'interagir avec lui, je ne suis plus un membre actif » Rappelais-je en attrapant le biberon que me tendait Steve.

« Justement, en parlant de ça, nous avons retrouvé le tesseract, enfin Fury l'a retrouvé grâce aux recherches que Coulson a put récupérer auprès de Tony Stark »


Steve et moi nous regardâmes, c'était mauvais, ça nous rappelais beaucoup de mauvais souvenirs. Pourquoi le bonheur doit-il être éphémère ?


« Vous devriez commencer à vous protéger, pensez à Alastar » Conseilla Clint.

« Nous ne ferons rien » Fit Steve « Nous avons décidés de quitter cette vie, pour le bien de notre fils »

« Que croyez-vous qu'il se soit passé pour moi ? Que je suis au service actif pour le plaisir ? »

« On avisera au moment voulu » Fis-je.

« Désolé pour les mauvaises nouvelles » S'excusa Clint.

« Mais quelles mauvaises nouvelles ? Quoi le dieu psychopathe et le cube ? Bah, c'est rien » Fis-je sarcastiquement tandis que Steve me prenait la main.

« Fury ne voulait pas que je te prévienne »

« Fury ne veut jamais rien dire à personne, c'est pour cela qu'à chaque fois nous sommes toujours à deux doigts de mourir ! Budapest, Lisbonne, Tokyo et Sao Paulo, et j'en passe ! Fury pense que tout garder secret est plus sécuritaire, je ne dis pas qu'il faut une totale transparence, seulement que partager les infos cruciales ne serait pas une mauvaise chose ! » Fis-je.

« Coulson va vouloir t'en parler aussi »

« On devrait passer à table » Fit Steve « Changeons de sujet car pour l'instant ça mène à rien »

« En tout cas, votre fils est adorable ! » S'extasia Laura « Je peux le prendre ? »

« Bien sûr » Souris-je.

« Comment ça se passe ? » Nous demanda Clint.

« Il pleure, il mange, il dort et à chaque fois on s'extasie » Rit Steve.

« Et ça ne va pas aller en s'améliorant » Se moqua Laura.


Je sentis mon téléphone vibrer, pas le bon téléphone, je le sortis et vit que Clint me regardait, tout comme Steve et Laura, Clint avait reconnu ce téléphone, tous les agents en avaient un, c'est un message de Fury, je le lis à voix haute :


« Comment Barnes est-il devenu un super-soldat ? Lundi, New-York, 13h »

« De quoi parle-t-il ? » Demanda Laura tandis que Steve et moi étions blancs comme des linges.

« Je connais la formule du sérum de supersoldat » Expliquais-je.

« Et Fury l'ignorait jusqu'à maintenant » Compléta Steve.

« On ne sait pas s'il le sait vraiment, mais je me doute que si vous n'avez rien dit c'est pour vous protéger ? » Devina Clint.

« On ne fuit pas le SHIELD » Se désola Laura.

« On va établir une stratégie » Fit Clint avec un regard approbateur de la part de Steve « Et on va surtout faire en sorte que personne ne sache que nous nous sommes vus, autrement dit, personne ne doit savoir que nous nous connaissons, gardons toutes les chances de notre côté » Expliqua Clint à Steve.

« Bonne idée »

« Ton congé maternité est terminé » me fit Laura, me faisant soupirer.


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Voilà pour ce chapitre, qui, je vous l'explique, est un chapitre de transition. On se dirige lentement mais sûrement vers les événements d'Avengers 1 comme vous pouvez le voir. Cependant, les choses ne pouvaient pas être aussi simple pour Jill et Steve !

XOXO

Flo"

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