Chapitre 4



« Tu es prudente surtout ! » Me fit Steve.


Je l'embrassais rapidement avant de partir encore plus vite, je me fondis dans l'ombre, cherchant un moyen d'atteindre le premier étage sans avoir à passer par l'intérieur, bingo ! Ne jamais laissé des caisses énormes et des tanks près des murs, JAMAIS ! J'attendis que Steve face son entré pour prendre de l'élan et atteindre le premier étage, je donnais un coup bien violent dans une fenêtre qui se brisa tout de suite, ah en fait le sol est un peu loin, environ deux mètre trente en dessous de moi, bon et bien quand il faut ... il faut. Je sautais et réussi à atterrir sur mes deux pieds, même un chat n'aurait pas fait mieux ! J'étais dans une sorte de chambre d'hôpital où il n'y avait rien d'autres que des lits, je n'osais pas imaginer ce qu'ils y avaient fais ...

Je passais à la pièce suivante et vit une salle « d'interrogatoire », une personne était assise je m'approchais et cherchait son cou ... bon un de moins ... Je me retournais et vis un agent de l'hydra, je n'hésitais pas et lui tirait dessus avec un de mes pistolets tranquillisant. La pièce suivante était un bureau, on se serait cru dan le laboratoire de Mengele, je m'installais derrière le bureau et ouvrit les dossiers ce que j'y lis me donna la nausée, expériences génétiques, dissections, enfants cobayes, .... Mes mains se mirent à trembler, si il y a bien une chose qui me donnait des envies de meurtres c'était ça, ça me rendait malade. J'ouvris mon sac et y mit les dossiers, j'y trouvais une carte avec les différents laboratoires, ça j'en fais mon affaire alors je mis cette carte dans une de mes poches.

Je fouillais le reste et n'y trouvait que des médicaments basiques, cet endroit n'est certainement pas un laboratoire principale, je n'ose même pas l'imaginer. J'entendis du bruit à l'extérieur, le combat faisait rage, je cherchais Steve des yeux et ne le trouvais pas, une demie heure que nous sommes là ... Jill reprend toi ! Je cherchais comment descendre et le seul moyen était un ascenseur, à l'intérieur se trouvait cinq soldats allemands, j'entrais j'en assommais quatre avant que l'ascenseur ne finisse sa descente, et le dernier je l'éjectais quand les portes s'ouvrirent :


« Hey doucement ! » Me fit une voix en parlant français.

« Vous parlez français ?! » M'étonnais-je.

« Vous aussi ! Mais vous êtes une femme ! Qu'est-ce que ... »

« J'ai pas le temps de vous expliquer, baissez-vous ! » Crias-je avant de tirer sur quelqu'un derrière lui.


Quatre soldats nous arrivèrent dessus, je les mis à terre avant que mon interlocuteur n'eut le temps d'en placer une :


« Wow ! Vous n'êtes pas une femme comme les autres ! Qu'est-ce que vous faites là ? »

« J'accompagne Ste... Captain America, vous l'avez vu ?! »

« Il est partit de ce côté ! Mais n'y allez pas ! J'ai entendu une explosion ! »

« Je ne peux pas l'abandonner ! »

« Je comprends mais je pense qu'il peut gérer ! »

« Vous êtes combien dehors ?! »

«Presque une centaine et nous sommes dépassés ! »

« Tenez, faites les péter près des barils »

« J'aime votre façon de penser ! On se trouve dans dix minutes côté Est ! »

« Bien ! »


Je me mis à courir et trouvait du C4, je vérifiais qu'elles se faisaient exploser à distance avant de les placers sur les murs porteurs.


« je peux savoir ce que vous faites ! » Me hurla un homme avec une grosse moustache, une Weitling à la main.

« Je m'apprête à faire sauter ce bâtiment, des objections ?! » Fis-je sarcastiquement « Retournez dehors et partez ! Nous sommes venus vous sauver alors faites moi plaisir et foutez le camp ! »

« Je ne laisse pas une femme seule ici ! »

« Si je n'étais pas capable de me débrouiller toute seule je ne serais pas ici » Dis-je avant de regarder ma montre, je dois retrouver mon confrère français, je partis donc en courant « Situation » Exigeais-je une fois à sa hauteur.

« Ils n'ont plus d'armes lourdes, on fait quoi maintenant ?! »

« On attend .... STEVE DEPECHE TOI !!! » Hurlais-je en voyant Steve sortir du bâtiment, il me rejoignit rapidement en soutenant son meilleur ami.


Les nouveaux sauvés et nous partîmes en courant, une fois à une bonne distance de sécurité je conseillais à Steve de faire faire une pause à tout le monde. Nous nous arrêtâmes une demi-heure, je fonçais vers Bucky, soignais le plus urgent, heureusement il n'avait pas grand-chose, j'essayais d'aider le maximum de gens en un temps record, évidemment tous les regards étaient sur moi pour ne pas changer.


« Crâne-Rouge, ça t'évoque quelque chose ? » me demanda Steve lorsque nous reprîmes la marche avec un tank en soutien balistique.

« Rien de bon, il est le créateur de l'hydra » Répondis-je.

« Et également le premier sujet d'Erskin »

« Un râté si tu veux mon avis, il a complètement perdu l'esprit et a des envies de grandeur »

« Je me rappelle de vous ! » Fit Bucky qui allait déjà mieux et qui venait de nous rattraper « Ouah ... vous êtes ... »

« Bucky ! » Gronda Steve.

« Chasse gardée ? » Demanda Bucky avec un sourire en coin.

« Tu es pas censé être fatigué et en mauvais état ? » Répliqua Steve.

« Et toi tu es censé être petit, fragile et asthmatique, d'ailleurs mademoiselle, vous préférez Steve rachitique ou Captain America ? » Me demanda sérieusement le meilleur ami de Steve, ce dernier attendait lui aussi avec impatience ma réponse.

« Ni l'un ni l'autre, je suis amoureuse de Steve Rogers, asthmatique ou pas, muscles ou pas » Fis-je durement en partant plus en tête retrouvant des hommes ayant besoin de soins.

« Quelle femme ! » S'exclaffèrent plusieurs hommes que j'identifiais comme les futurs membres du commando hurlant.

« Ne m'en parlez pas ! »Sourit Steve faisant ressortir son accent de Brooklyn.


Je lui lançais un regard oblique, le faisant éclater de rire. Steve me rattrapa :


« Tu boudes ? »

« Ce n'est pas mon genre Steven Grant Rogers »

« Tu connais mon deuxième prénom ? Ah oui c'est vrai tu as eu mon dossier entre les mains »

« Je l'ai tellement lu que je serais capable d'énumérer tous tes passages à l'hôpital »

« Même celui de 1924 en novembre ? » Me demanda Bucky.

« Ah oui, d'ailleurs il va falloir que vous m'expliquiez comment vous avez réussi un truc pareil ! » M'exclamais-je.

« Une condition, je veux tes vrais prénoms, et ton vrai nom de famille ! »Exigea Bucky.

« Tu as un deuxième prénom ? » S'étonna Steve.

« Elles en ont toutes un Stevie »

« Docteur Jill Caem Lacroix »

« Bizarre comme nom, moi c'est Dum Dum Dugan » Fit l'un des hommes en sortant un cigare.

« Elle est franco-irlandaise » Expliqua Steve.

« Jacques Dernier » Fit le français en me donnant un sourire complice, que je lui rendis.

« Jim Morita » Fit l'homme asiatique.

« Montgomery Falsworth »

« Gabe Jones »


Ce nom me rappela quelque chose, enfin, quelqu'un, ah oui ça y est ! Son fils est un agent ! Un bon agent avec qui j'avais beaucoup aimé travailler.


« Bucky Barnes » Se présenta le meilleur ami de Steve.

« Steve Rogers »

« On t'appelera Captain » Décida Dugan.

« Bien, maintenant qu'on a fait le tour de la classe, si on se remettait en route ? C'est pas que j'aime pas la nature, ses fleurs et ses animaux mais il y a encore pas mal de chemin entre ici et la base » Rappelais-je.

« Bien madame »Sourire les futurs hommes du commando hurlant, me faisant lever les yeux au ciel.

« Comment une femme comme vous s'est retrouvée ici ? » Me demanda Jim Morita.

« Concours de circonstances » Dis-je simplement.

« Donc vous deux ... » Fit Jacques en me montrant du doigt avec Steve.

« Oui »Fit simplement Steve avec un regard fier.

« Quel genre d'homme emmène sa femme sur un champ de bataille ? Je peux comprendre l'amour tout ça mais quand même ... » Fit Dugan.

« Insinue encore que je devrais être une femme d'intérieur et je te pète le bras, la mâchoire, le genou gauche en moins de cinq secondes, compris ? »Fis-je de manière menaçante et quelque peu énervée, je déteste qu'on me compare à une femme d'intérieure.

« J'adorais voir ça » Continua-t-il.

« Si j'étais toi je ne f.... »Commença Steve avant de se taire lorsqu'il me vit mettre Dugan à terre en deux seconds, sur le ventre mon pied au niveau de sa nuque.

« Les médecins sont les plus dangereux »rappelais-je.

« j'ai rien dit » firent les autres autour.

« Ok, je crois que j'ai compris » Me fit Dugan.

« Et bah mon vieux, tu ne vas pas t'ennuyer » Commenta Bucky.

« Ça, y a aucune chance » Rit Steve.


Le trajet se passa sans accrochages, aucune mauvaise surprise, je gardais les choses professionnels avec Steve devant les autres et je sentais bien que ça ne lui plaisait pas du tout, combien de chances que j'ai le droit au « je dois te parler » ? Si j'y échappe j'aurais de la chance ! Lorsque nous arrivâmes au camp, Steve fut accueilli en héro, comme prévu jusqu'à ce que Phillips vienne nous passer un savon à tous les deux :


« Je peux savoir ce qu'ils vous a pris de traverser les lignes ennemis ?! » hurla-t-il.

« Permission de parler ? » Demandais-je en levant les yeux au ciel.

« Non ! Vous encore moins ! De vous deux vous êtes celle qui êtes censée avoir de l'expérience et qu'est-ce que j'apprends ? Que vous avez encouragé le seul résultat de Erskin à faire une mission périlleuse ?! Vous êtes stupide ? Vous êtes censée être plus intelligente que la moyenne, vous êtes un génie oui ou non ? »

« J'ai le droit de répondre là ? »Demandais-je.

« Docteur Lacroix ! » Menaça Phillips « Vous deux suivez moi ! » Nous fit-il à Steve et moi « Les autres à l'infirmerie ! »

« Il est impressionnant ce mec ... » fit Jim en partant pour l'infirmerie tout comme les autres.


Steve plaça sa main à l'arrière de mon dos pour me guider, je lui donnais un regard en coin signifiant « restons professionnels ! » mais il ne m'écouta pas et garda sa main là où elle était et il paraissait énervé, c'était nouveau ça ...

Phillips nous conduisit dans une salle de débriefing, je lui donnais les dossiers que j'avais récupéré mais gardais la carte pour moi, c'était à moi de le faire, je savais que ces laboratoires avaient été oubliés pendant la guerre, personne n'en avait rien à faire.


« Rogers passez voir Stark et Carter, vous Docteur Lacroix j'ai une mauvaise nouvelle »

« Je vous écoute général »

« Le gouvernement veut vous faire passer au détecteur de mensonges vous s'assurer de votre fiabilité, ils vont vous poser des questions sur vos origines et bien sûr ils ne savent pas »

« Ils ne savent pas que je vienne du futur ? » M'étonnais-je.

« Non, vous allez devoir mentir »

« Vous voulez qu'elle mente au détecteur de mensonges ?! » S'étonna Steve.

« Je vous ai donné un ordre Rogers il me semble non ? »

« Je reste avec elle » Fit Steve sur un ton qui n'appelait pas à la discussion.

« Je n'ai pas besoin de toi pour ça ! » Fis-je, mais je regrettais bien vite mes paroles « Sauf si bien sûr tu tiens à présent... »

« J'y tiens »

« Ils sont salle 9 »

« Elle ne peut pas mentir pour ce genre de chose, c'est impossible »

« Regarde l'artiste »Dis-je avec un sourire confiant.


Phillips et Steve m'accompagnèrent, ils y retrouvèrent Carter et finalement Stark puisque ce dernier s'ennuyait sévère et que Steve ne l'avait pas rejoint. J'entrais dans la salle et me retrouvais face à trois personnes en costumes :


« « Docteur » Lacroix je présume ? Je suis Tom Calvin, et voici notre psychologue Nichols, et notre Psychiatre O'donnel » Me fit celui qui semblait être le chef.

« Pas la peine d'hésiter sur le « docteur » et oui c'est moi »Dis-je froidement,enfilant mon costume d'agent du SHIELD surentraîné.

« Vous savez comment marche la procédure ? »

« Oui »

« Alors commençons, sachez cependant que ce détecteur à été amélioré pour ne pas accepter que les réponses en oui et non »


On me brancha à l'appareil et les questions commencèrent, le meilleur moyen de mentir est de coller le plus possible à la vérité :


« Vous vous appelez bien Jill Caem Lacroix ? »

« Oui »

« Vos origines ? »

« Françaises et irlandaises »

« Date de naissance ? »

« 29 novembre 1916 » Dis-je stoïquement.

« Lieu de naissance ? » me demanda l'homme, inscrivant mes réponses sur son dossier.

« Copenhague ... »Dis-je pour prouver à Phillips et Steve que le détecteur ne valait rien « Ah non, ça s'est la où j'ai déménagé pendant deux ans quand j'avais quatre ans, je suis née à Paris, rue Montaigne »

« Famille aisée ? »

« Oui »

« Profession du père ? »

« Architecte »

« Groupe sanguin ? »

« O universel »

« Pratique. Profession ? »

« Médecin de l'armée »

« Une femme ne peut être médecin »

« La preuve que si » Répliquais-je faisant serrer des dents l'homme qui m'interrogeait.

« Pourquoi n'avons-nous pas entendu parlé de vous avant l'année dernière ? »

« Vous deviez être occupés et moi je suis insignifiante »

« Répondez ! »

« Le sarcasme et l'ironie ne mènent à rien madame Lacroix »Me fit le psychologue.

« Docteur je vous prie. Pour vous répondre une nouvelle fois, je ne suis qu'un petit poisson dans l'océan des Etats-Unis, je ne suis pas recensée pour la simple et bonne raison que je ne suis arrivée ici que récemment, autrement dit l'année dernier après le recensement »

« Pourquoi vous être engagée ? »

« On m'a proposé j'ai dit oui » Dis-je en me rappelant qu'on m'avait en fait kidnappée et forcée à rester ici.

« Vous avez travaillée avec le Docteur Erskin ? »

« Oui »

« Vous connaissez donc sa formule ? »

« Non »Mentis-je.

« Comment est-ce possible ? »

« Il m'avait confié la tâche de veiller sur le soldat »

« Avec qui vous entretenez une liaison amoureuse »

« En effet »

« Ce n'est pas protocolaire »

« Je ne suis pas dans le corps militaire dans lequel il appartient, il est soldat et je suis dans le corps médical »

« Quel est votre relation avec Howard Stark ? »

« Nous sommes amis et collègues »

« Pouvons-nous vous faire confiance »

« oui »Dis-je simplement.

« Quels preuves avons-nous ? »

« Lisez les rapports et vous aurez vos preuves, maintenant ce que j'aimerais savoir c'est ce que je fais là » Dis-je.

« Nous posons les questions ! » Assena le psychiatre.

« Pourquoi est-ce que vous ne me parlez pas en dehors de vos questions ? Je vous impressionne ? » Demandais-je à celui qui m'avait interrogé.

« Je ... »Bagaya-t-il.

« Vous auriez pût me questionner le jour de mon arrivé mais non, vous avez attendu plus d'un an, pourquoi maintenant ? »

« MADAME LACROIX CA SUFFIT ! » S'énerva le psychiatre.

« C'est Docteur je vous l'ai déjà dit, cependant je suis curieuse comment un homme avec si peu de sang-froid a-t-il pût devenir psychiatre ? »

« Ne remettez pas en doute mes capacités ! »hurla-t-il.

« Vous aurais-je fait douter monsieur Nichols ? » En fixant le psychologue.

« Je ... non mais vous avez touché un point sensible »Admit-il.

« ça suffit ! Nous avons ce que nous voulions maintenant nous partons ! » Ordonna le psychiatre avant de quitter la pièce, les deux autres sur les talons.


Je sortis de la pièce, Phillips me donna un signe de tête approbateur et je partis directement dans mes quartiers, j'avais besoin d'une douche et d'urgence, je n'avais rien contre la boue mais bon ...


-PDV Steve-


Je suis énervé, mon sang était en ébullition et c'était bien la première fois que cela m'arrivait. Après son interrogatoire où elle m'a prouvée qu'elle était une très bonne menteuse je commençais à avoir quelques doutes, je ne doutais pas de ses sentiments seulement de certaines choses qu'elle m'avait racontée. Je la vis partir, je n'avais qu'une envie, la suivre et lui dire ce que j'avais sur le cœur mais Stark avait besoin de me voir, tout comme l'agent Carter. Ma petite réunion avec eux passa et j'avais l'impression d'être dans le flou, rien ne rentrait dans mon crâne, j'avais beaucoup trop besoin que l'on s'explique. Pourquoi m'avait-elle repoussée devant les autres ? Ne voulait-elle plus de nous ? Etais-je déjà passé de mode pour elle ? J'étais énervé et ça m'énervait d'être énervé !

Lorsqu'ils me libérèrent enfin, je partis directement voir Jill, Bucky avait besoin de repos et il devait déjà dormir comme une masse. J'arrivais devant ses quartiers, je toquais mais elle ne répondit pas donc j'entrais. J'entendis du bruit venant de la salle de bain, puis je la vis sortir de la salle de bain, une serviette enroulée autour d'elle, une arme à la main, me visant avec :


« Steve ! Tu ne pouvais pas dire que c'était toi ! J'étais prête à te tirer dessus ! »

« J'ai frappé tu ne m'as pas entendue » Expliquais-je en essayant de ne pas fixer ses jambes qui sont magnifiques.

« Heu ... je me change et j'arrive »

« Prend ton temps »


Lorsqu'elle retourna dans la salle de bain j'observais le balancement de ses hanches et mes pensées commencèrent à créer un scénario sans que je ne le veuille, mais qu'est-ce que j'ai moi ?! Lorsqu'elle revint, elle portait un jogging gris et un tee-shirt bleu, sa tenue n'aida pas à calmer mes pensées et mon imagination, je fus soudainement mal-à l'aise, comme à l'étroit alors je m'asseyais :


« Tu vas bien ? Tu es aussi rouge qu'une tomate » Me fit-elle.

« Oui oui tout va bien, j'ai juste besoin de te parler » Dis-je en essayant au maximum de me concentrer sur son visage et de ne pas laisser mon regard vagabonder plus bas, ce n'était pas correct pour elle.

« Je t'écoute » Me dit-elle en s'asseyant en tailleur sur le fauteuil en face de moi.

« Je peux savoir ce qu'il s'est passé pendant le retour ? »

« Comment ça ? »

« Tu as refusée de rester à côté de moi, que je te touche ou même que je t'embrasse »

« Ce n'était ni le lieu ni le moment Steve »

« Excuse-moi ?! Je te fais honte ? »

« Bien sûr que non ! Comment oses-tu penser ça ?! »

« Je n'en sais rien j'ai juste l'impression que tu me repousses ! »

« J'essaie de garder le travail et les sentiments chacun de leur côté, si les deux se mêlent alors ça risque de mal finir, pour nous deux »

« Je ne pense pas de la même façon. Seul on est moins fort qu'à deux »

« Il n'y a pas que ça n'est-ce pas ? »

« Tu as raison. Je veux être là, j'avais espérer quand devenant comme ça j'aurais l'occasion de te protéger et te prouver que tu pouvais compter sur moi, mais depuis j'ai l'impression que tu me mets de côté, j'ai tord ? »

« ça ... ça me fait peur, depuis que tu es Captain America et bien ... je contrôle plus notre relation, tu es celui qui prend ou va prendre les plus grosses décisions, j'ai peur qu'en me reposant trop sur toi tu te lasses »


Pardon ? J'ai dût mal entendre ?!


« Tu as le droit de te reposer sur moi ! J'ai envie de dire que tu as l'obligation de te reposer sur moi ! Je veux que tu puisses me parler de tout et de rien ! »

« Te parler de tout ce que je veux ? »

« Toi tu as une idée derrière la tête ... »Soupirais-je.

« Dos collé au dossier » M'ordonna-t-elle, en s'approchant de moi comme si j'étais sa proie, et bizarrement, un frisson d'excitation me traversa, j'obéis donc.

« Vois-tu, il semblerait que Peggy ait pût voir ce qu'il y a en dessous de ce tee-shirt » Me chuchota-t-elle, passant sa main sous mon tee-shirt, oh mon dieu combien étais-je heureux de m'être changé avant de venir ! Quand se main se posa contre ma peau je me contractais « Et je suis un peu jalouse » Continua-t-elle en m'embrassant dans le cou, plusieurs fois.

« Je suis toujours ... oh ... énervé contre toi » Réussis-je à articuler en fermant les yeux.

« Vraiment ? »Me demanda-t-elle en m'embrassant de l'autre côté, ses deux mains se posant désormais sur mes abdos ... bon sang si elle continuait comme ça je ne savais pas si je pourrais me contenir ...

« Oui » Murmurais-je alors que mes mains se posèrent d'elles-mêmes sur ses hanches, ce qui fit qu'elle se pressa plus contre moi. Elle s'installa sur mes genoux face à moi, ses jambes frôlèrent mes hanches.

« Tu es tendu ? » Se moqua-t-elle « Je dois m'arrêter ? » Fit-elle en s'éloignant lentement, presque langoureusement de moi .

« Non ! » M'écriais-je, la faisant ricaner.

« Bien, lève les bras » M'ordonna-t-elle, j'obéis presque électrifié sous son regard.


Elle attrapa le bas de mon tee-shirt et me l'enleva. J'aurais pensé être timide et anxieux face à son regard mais en fait, se fut le contraire je me sentais ... puissant, aimé et accepté. Elle jeta mon tee-shirt au sol sans soucier de l'endroit où il atterrissait. Elle passa doucement ses mains sur tout mon torse et je tressaillis sous son contact, mon corps suppliait pour plus de contact.


« Je comprends ce qu'à voulu dire Peggy » Souffla-t-elle, les pupilles dilatées, mon dieu, est-ce que je suis la raison de son état ?! « Tu es magnifique Steve, je suis vraiment chanceuse »

« Je pense être le plus chanceux de nous deux »

« Comment pourrais-tu le savoir ? Tu n'as encore rien vu de moi »

« Alors montre-moi »Dis-je, les mots dépassant ma pensée, depuis quand étais-je aussi entreprenant ?

« Mais avec plaisir » fit-elle avant d'enlever son propre haut, sa peau était magnifique, je passais mes mains hésitantes sur ses hanches, remontant le long de ses côtes, puis les posant sur son ventre avant de les remonter légèrement, sentant le mélange de la soie de son soutien-gorge avec sa peau, j'étais tellement prit dans le moment que j'en oubliais de rougir, mon regard trop concentré sur la découverte de son corps « Alors ? » me demanda-t-elle, me coupant dans ma découverte.

« Tu es tellement parfaite » Murmurais-je.

« On ne doit pas avoir la même définition alors. Tu as des obligations pour ce soir et demain ? »

« Non, Bucky va dormir toute la journée et Phillips nous a laissé la journée de demain »

« Bien, parce que dans tout les cas, tu n'aurais pas quitté cette chambre avant un long moment »Me souffla-t-elle, se levant , me tirant derrière elle vers sa chambre.


Si c'est un rêve, faites que je ne me réveille jamais, pitié !

Le lendemain lorsque je me réveillais ma première sensation était que j'étais en paix, mes pensées étaient calme, j'étais bien. Je sentais une source de chaleur à côté de moi, je tournais la tête et vit que Jill était de son côté du lit, à cinq centimètres du rebord, loin de moi, c'était inacceptable ! Je me mis sur le côté et l'attirait contre moi, enroulant mes bras autour d'elle :


« Steve laisse-moi » Marmonna-t-elle.

« Non » Ris-je.

« Tu es trop chaud » Fit-elle en baillant.


Je me contentais de rire et pour l'ennuyer, je me collais encore plus contre elle :


« Steve ! » Se plaignit-elle me faisant sourire jusqu'aux oreilles, j'enfonçais ma tête dans le creux de son cou et y déposais des baisers sans pouvoir me retenir. Elle s'allongea sur le dos, elle avait mis mon tee-shirt quand elle s'était levée pour boire un peu d'eau, je m'écartais un peu, et je posais ma tête dans le creux de ma main pour la regarder:


« Arrête de me fixer c'est flippant »

« J'ai envie de te dessiner »

« C'est encore plus flippant » Fit-elle en prenant un oreiller pour se cacher.

« S'il-te-plaît »

« Va voir Bucky »

« Il ne va se réveiller avant demain, il doit récupérer alors s'il-te-plaît »

« Je n'imaginais pas que tu serais aussi tactile et enjoué après hier soir »

« Comment pourrais-je ne pas l'être ? C'était ... ouah »

« ça va être comme ça à chaque ? » Dit-elle, la voix étouffée par l'oreiller.

« Oh oui ! Alors je peux te dessiner ? »

« Même si je dis non tu le feras alors disons que tu l'autorisation » Soupira-t-elle en enlevant le coussin de son visage. 


Je trouvais mon carnet à dessin, carnet que je gardais toujours auprès de moi. J'étais heureux de faire parti de l'armée, de faire le bien, mais je n'étais pas contre ce genre de journée :


« j'ai hâte que la guerre soit fini »Dis-je alors que je la dessinais.

« ah » Me fit-elle tristement.


Soudain je compris le sens de mes mots :


« Je ne voulais pas dire ça dans ce sens là, je n'ai pas hâte que tu t'en ailles ! Bien au contraire »

« Je sais bien mais ça me rend quand même triste »


Le reste de la journée se passa sans heurt, cependant le lendemain fut plus rude.


-PDV JILL-


Je n'avais pas vu Steve de la journée, la seule chose que Peggy eut le droit de mentir c'était que le général et d'autres personnes parlaient du rôle de Steve qui avait été réellement nommé au grade de Capitaine. J'avais passé la journée à faire connaissance avec Bucky, j'avais tout de suite compris que ce dernier voulait s'assurer que j'étais digne de son meilleur ami :


« Alors, c'était quoi ce sourire satisfait sur le visage de Steve ce matin ? »


Je failli m'étouffer avec mon café mais ne le montrait pas :


« De quoi parles-tu ? »

« On ne me la fait pas à moi ! Je le connais par cœur et ce sourire ne peut venir que d'une seule chose et je pense que tu vois de quoi je parle ... »

« James Buchanan Barnes est-ce que tu suggères ce que je pense que tu suggères ? »

« ça dépends, est-ce que ce que tu penses que ce que je suggère est ce que je suggère ? »

« Je pense que nous pensons suggérer la même chose et ma réponse est la suivante, ça ne te concerne pas »

« Donc ça veut dire oui ! On va au bar ce soir, je suppose que tu nous rejoins ? »

« Steve m'a demandé, j'ai dit que j'essaierais mais que ça dépendra des suivis médicaux que j'ai un peu mis en parenthèses ces derniers temps »

« Si tu ne viens pas je te ramène moi-même ! »

« Ouh que j'ai peur ! » Fis-je avant de partir.

« Mets du bleu, c'est sa couleur préférée ! »

« Je ferais ce que je veux ! »


La journée passa à une vitesse fulgurante, j'enchainais lourdeau sur gros lourd, s'il-vous-plaît je me suis fait bobo au doigt vous me faites un bisou ? Et si je te casse le nez je te fais un french kiss ? Et puis quoi encore ! 

Finalement je me décidais à rejoindre Steve, Bucky et compagnie. Lorsque j'arrivais se fut Bucky qui me repéra le premier et j'avais pris soin d'écouter son conseil. Les autres tournèrent la tête vers moi, bouche-bée puis se fut au tour de Steve, sur le coup j'eus peur que sa mâchoire ne tomba au sol, Dugan lui mit un coup de coude dans les côtes, me faisant réprimer un sourire, afin qu'il vienne me rejoindre.

Une fois à ma hauteur il semblait timide, il m'embrassa tout aussi timidement, faisant siffler toutes les personnes présentes, le faisant rougir :


« tu es magnifique » Souffla-t-il.

« Merci vous n'êtes pas mal non plus Captain » Dis-je, taquine.

« J'ai été surpris par le nombre de grade que j'ai pris d'un coup »Rit-il.

« Tu le mérites »

« Tout comme toi »

« Je suis très bien à ma place je te remercie. Tiens Peggy, je crois qu'elle a besoin de te parler, je vais rejoindre la bande qui applaudit comme des idiots depuis cinq minutes » Dis-je en souriant.

« Bonne chance avec eux, ils sont intenables »


Steve partit vers Peggy tandis que je prenais la place que Steve venait de libérer :


« Alors Doc', une bière ? » Me proposa Dugan.

« Seulement si vous la payez »

« Tout pour une jolie demoiselle »

« Fait gaffe Dugan, elle est déjà prise » Se moqua Bucky avant de partir vers le bar.


Le serveur déposa une bière devant moi et j'en pris une gorgée :


« Mon dieu ! Un an sans en boire une » M'exclamais-je.

« Comment est-ce possible ?! » S'exclama Jacques.

« Le travail et une espèce de mec en costume de drapeau américain à surveiller et des abrutis sexistes à remettre en place »

« Comme je vous envie » Rit Montgomery avant que je ne parte parler à Peggy.

« Envier qui ? » Demanda Steve en revenant, s'installant

« Votre petite-amie Captaine»

« J'ai quelque chose à vous demander » Fit Steve sérieusement.

« Je sens la mauvaise nouvelle »Se plaignit Gabe.

« On m'a proposé de former une équipe de choc pour vaincre l'Hydra, ça vous tente ? »

« En gros, tu nous as sorti de l'Enfer pour nous y renvoyer aussitôt ? » Abrégea Dugan.

« C'est à peu près ça »

« une condition »

« laquelle ? »

« Tu paies la prochaine tournée »

« ça marche » Sourit Steve, amusé.


Steve se dirigea vers le bar pour commander une tournée, je le vis avoir un sourire amusé avant de parler à Bucky. J'assistais à la création du Commando Hurlant, Phil va être vert ... Bucky et Steve rejoignirent les autres et ils me firent tous signe de venir.

« Je crois qu'ils vous réclament » Rit Peggy avant de partir.

« Bonne soirée avec Howard »


Je rejoignis le petit groupe :


« Oui ? »

« Je veux, ou plutôt nous voulons que tu rejoignes l'équipe »Me fit Steve.

« Pardon ? »Fis-je étonnée.

« Tu es celle qui m'a aidé à les libérer, et comme tu l'as dit j'ai parfois besoin de rappels à l'ordre » Expliqua Steve.

« Et je sens qu'il y a quelque chose que vous ne nous dîtes pas tous les deux, et je tiens à percer ce mystère » Fit Bucky en prenant un gorgée de son verre.


Steve et moi nous nous regardâmes, devrais-je leur avouer que je ne suis pas de cette époque ?


« Plusieurs conditions, je ne dois apparaître sur aucun documents, pas de photos de moi et on utilise que mon nom de code »

« nom de code bien étrange, tu ne me l'as toujours pas expliqué » Fit Steve.

« Alors ? »Pressa Dugan.

« J'en suis » Soupirais-je.

« Attention l'Hydra, nous voilà ! »


Mon dieu ... dans quoi me suis-je engagée ?

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Petite précision, Caem est un prénom d'origine celtique qui veut dire « Doux, beau » en Irlande.

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