'cause you're the sun eater

cet os date de l'été 2020, il était temps qu'il sorte de mes brouillons une bonne fois pour toute ! bonne lecture <3



Il faisait chaud, les collégiens avaient enfin fini leur journée, et comme d'habitude, Mirio et Tamaki rentraient ensemble. Mais cette fois, le bleuté semblait particulièrement préoccupé, en effet, il avait encore une fois raté le cour d'amélioration d'alter, sous les regards de tous ses camarades. Il se sentait nul, vraiment nul, et à côté de ça, Mirio qui avait lui aussi échoué restait pourtant optimiste, il n'abandonnait pas.
Alors Tamaki lui avait sorti ce qu'il avait sur le cœur, il lui avait avoué le trouver impressionnant, aussi brillant que le soleil lui-même, tout simplement rayonnant.

Et le blond lui avait répondu quelque chose d'adorable, quelque chose qui avait fait rougir Tamaki. Il lui avait dit que lui était bien plus brillant que ça, qu'il dévorait même le soleil, qu'il tenait grâce à lui. Ce jour là, Tamaki avait senti son cœur battre plus vite, bien plus vite, et lorsqu'il était rentré chez lui, il s'était écroulé sur son lit, le sourire aux lèvres. En y repensant, son cœur s'emballait de plus belle, ce que lui avait dit Mirio lui avait fait tellement plaisir, mais surtout, il avait eu l'impression, pendant un bref instant, que ses sentiments envers le blond étaient réciproques.

Oui, il aimait Mirio, il s'en était vite aperçu, et si au début ça lui avait fait peur d'aimer un autre garçon, il avait réussi à vivre avec, et à se faire une raison. Sa seul crainte désormais, c'était que son ami d'enfance l'apprenne et le rejette, mais cette discussion l'avait un peu rassuré. Mirio était trop gentil, il ne ferait jamais ça.

Puis ses pensées avaient dérivé sur ce que lui avait dit son ami avant de partir.

« Ça te dis qu'on se fasse une capsule temporelle ? Ce serait trop cool, on pourrait lire les lettres dans quelques années ! »

Au final, le bleuté avait accepté et le lendemain, un samedi, les deux collégiens s'étaient retrouvés chez Mirio, afin d'écrire ces fameuses lettres. Si Tamaki ne savait pas quoi écrire, ça ne semblait pas être le cas de celui à l'alter de perméabilité, qui avait déjà commencé à graver des mots sur son papier, un immense sourire illuminant son visage.
Après quelques minutes de réflexions, Tamaki avait lui aussi commencé à écrire sa lettre, qui, admettons le, n'était pas très joyeuse au vu de sa confiance en lui désastreuse.

Puis les deux amis étaient sortis, trimbalant une petite pelle avec eux, ainsi que la fameuse capsule qui contenait déjà les lettres des deux adolescents. Après s'être mis d'accord, ils s'étaient dirigés vers l'air de jeu dans laquelle ils passaient tout leur temps libre étant plus jeune, et avaient finalement enterré la capsule au pied d'un arbre, près des balançoires...

Tamaki travaillait, attablé à son bureau, il faisait les exercices donné par ses professeurs plus tôt dans la journée. Il avait beau être en filière héroïque à Yuei, les matières générales n'étaient pas négligées, au plus grand malheur de certain.

Il entendit quelqu'un toquer à la porte de sa chambre, et avec un soupir, posa son stylo et se leva pour ouvrir. Le porte était à peine entre-ouverte qu'il sentit quelque chose, ou plutôt quelqu'un, se blottir contre lui. Mirio lui avait littéralement foncé dessus pour le prendre dans ses bras.

Mirio... Comment tu vas ? demanda t'il avec un sourire alors que le blond s'écartait.

Toujours mieux quand je suis avec toi !

À cette phrase, les joues de Tamaki prirent une jolie teinte rosé et le blond continua.

Et toi comment tu vas ? Ça se passe bien les cours ?

Celui à l'alter d'assimilation grimaça : il n'aimait pas parler de cours avec Mirio, il avait toujours peur de l'attrister depuis qu'il avait perdu son alter et qu'il ne pouvait plus assister aux cours. Fort heureusement, le blond pouvait toujours entrer dans l'enceinte de Yuei, c'était toujours ça.

On s'ennuit sans toi...

T'en fait pas ! Lemillion sera bientôt de retour !

Pour seule réponse, Tamaki lui adressa un sourire triste. C'était comme ça, il ne pouvait pas faire semblant d'être heureux dans un moment pareil, et lui n'était pas des plus optimistes alors ça n'aidait pas.
Mirio, qui n'aimait pas voir une telle expression sur le visage de son ami d'enfance, prit sa main dans la sienne et déposa furtivement mais tendrement ses lèvres sur les siennes.
Tamaki n'eut pas le temps de réagir que Mirio s'était déjà retiré, alors les joues de nouveau rougies, il baissa la tête, fixant leurs mains liées.

Désolé...

─ Pourquoi tu t'excuses ?

─ Parce que... commença-t-il, toujours tête baissée, c'est moi qui devrait te rassurer, pas l'inverse.

L'apprenti héro s'en voulait pour tout, il se disait que s'il avait été plus fort ce jour là, s'il n'avait pas perdu connaissance après son combat, il aurait peut-être pu aider le blond et peut être que ce dernier n'aurait pas perdu son alter.
Il se trouvait pitoyable aussi, comme il venait de le dire, c'était à lui d'épauler le blond, de l'aider dans cette épreuve, de le rassurer avec un sourire. Et pourtant c'était Mirio qui faisait tout ça, et pour ça aussi le lycéen se sentait coupable.

Le blond avait d'ailleurs resserré sa prise sur sa main.

Écoute moi Tamaki, je t'aime, tu le sais. Je t'aime vraiment plus que tout, et tu me le rends bien, vraiment tu es un petit-ami formidable alors ne doute pas de toi et ne t'en veux pas. Je te l'ai déjà dis, si je tiens c'est grâce à toi, tant que tu es avec moi alors peu importe ce qui m'arrive, je sais que tout ira bien. Ton bonheur suffit au mien, et ta présence seule suffit à m'aider et me rassurer. Du moment que tu es là je suis heureux, d'accord ?

Une petite larme roula sur la joue de Tamaki suite à la tirade faite par Mirio. Malgré le fait qu'il soit habitué aux déclarations de son petit-ami, il restait toujours sensible à ses mots qui le touchaient en plein cœur.
Alors sans attendre une seconde, Mirio le reprit dans ses bras, caressant son dos d'une main et ses cheveux foncés de l'autre, tandis que l'élu de son cœur ne cessait de lui murmurer des « je t'aime » tout en reniflant.

Une fois son petit-ami calmé, Mirio prit le sac à dos qu'il avait laissé dans l'entrée du lycéen en arrivant, et avec un sourire en sortit une petite pelle de jardin rouge.
Tamaki fronça la sourcils, ne comprenant pas pourquoi le sans alter avait apporté une telle chose, et avant même qu'il n'ait le temps de lui demander, Mirio s'expliqua.

Tu te souviens de la capsule qu'on a enterré il y a trois ans ? J'avais envie qu'on aille la déterrer !

Le jeune couple marchait, main dans la main, en pleine ville avec une destination bien précise : l'air de jeu de leur enfance, là où ils avaient enterré la fameuse capsule.

En y réfléchissant, Tamaki ne se souvenait même plus de ce qu'il avait écrit, et c'était bien mieux ainsi. Ils arrivèrent à l'air de jeux et sans attendre, allèrent au pied de l'arbre, toujours près des balançoires.

Pendant que Mirio commençait à creuser, Tamaki observa les alentours, un doux sourire aux lèvres.
Rien n'avait changé, et il se voyait encore enfant, en train de jouer dans cet air de jeux avec son ami.

Ça y est, je l'ai !

Aussitôt, il détourna son attention du paysage pour observer son petit-ami qui, en effet, tenait entre ses grandes mains une boîte ovale.
Soudainement, une vague de stress s'empara du brun. Qu'avait-il bien pû écrire dans cette lettre ? Ils n'allaient pas tarder à le savoir et il n'en avait pas envie, car à tous les coups celà allait terriblement le gêner, il le savait.

D-dis tu es sûr de vouloir faire ça maintenant ? Ça ne fait que trois ans après tout...

Oui, Tamaki essayait bel et bien de se défiler à la dernière minute, mais ce fut sans compter sur le rayonnant blondinet.

C'est vrai qu'en général les gens attendent plus longtemps, mais c'est pas grave ! On fait bien comme on veut ! Répondit-il tout en faisant sortir une feuille enroulée et scellée d'un ruban noir, tiens le noir je crois bien que c'était ta lettre, à toi l'honneur !

A ces mots, il tendit le papier à son petit-ami, qui lui voulait pouvoir s'enterrer profondément dans le sol, où se fondre dans le mur le plus proche, au choix.

Par réflexe, Tamaki se mit à marmonner qu'il devait imaginer se trouver en face d'une patate, ou d'un légume, du moment que ce n'était plus Mirio en face de lui.
En temps normal, il était bien plus à l'aise avec son ami d'enfance qu'avec quiconque, mais cette fois fit exception.

Lentement, il dénoua le flot ébène et déroula la feuille de la même manière qu'un parchemin, avant de jeter un regard de détresse à son petit-ami, qui se contenta d'un regard encourageant et d'un pouce en l'air. Ses mains commencèrent à trembler et à devenir moites, il bégaya avant de soudainement se retourner et de prendre une grande respiration. Puis Tamaki commença à lire, désormais dos à Mirio qui n'insista pas pour qu'il se tourne vers lui, et ce d'une voix tremblotante.

─ Okay je commence...

« Cher moi, j'espère que tu vas bien.
Je sais pas trop quoi te dire...

Dis, est ce que t'es encore pire que moi ??

Si ça se trouve, je suis devenu encore plus nul en grandissant ! J'espère vraiment pas.
C'est beau de rêver, mais peut être que tu es plus sociable que moi à cette époque, avec un peu de chance.

Cette lettre ne va avoir aucun sens, je ne suis même pas inspiré...
J'espère que je suis devenu un grand héros, que j'ai des amis et que je suis toujours aussi proche de Mirio.

En parlant de lui, est ce que je suis toujours amoureux ? Tu sais futur moi, je compte sur toi pour lui avoir avouer ce que je (on ?) ressent envers lui. Peut être même qu'au moment où tu lis ça on est ensemble ! Ou alors peut être qu'il m'a rejeté ?
En vrai ouais, ça doit sûrement être ça. Qui voudrait de moi ?

Non non, en fait ça m'angoisse, j'espère que tu ne lui a rien dit... Je préfère qu'il ne le sache jamais plutôt que de le perdre. Parce que je n'ai aucune chance, c'est sur... »

Ce fut le rire de son blond préféré qui le coupa, et il se décida finalement à se retourner vers lui en lui offrant un regard en biais. Un regard de détresse.
Le visage horriblement rouge, une irrépressible envie de s'enfouir à mille mètres en dessous du sol, Tamaki avait horriblement honte de cette lettre, et se maudissait lui même pour avoir écrit tout ça. Qu'est ce qu'il lui était passé par la tête ? Le seul résultat de ces mots était une immense gêne occasionnée, et son rayon de soleil mort de rire.

─ Je trouve ça mignon moi, affirma le rayon de soleil en question, si tu avais su qu'au contraire, t'avais déjà toutes tes chances à l'époque !

Un sourire timide et un raclement de gorge plus tard, Tamaki reprit sa lecture, à contre cœur évidemment.

« Tu as quel âge au moment où tu lis ça ? Peut être qu'en vrai c'est inutile parce qu'on va oublier et qu'on n'y touchera plus jamais. Ce serait peut être mieux, je sens que je vais avoir honte.

Je vais m'arrêter ici, c'est assez gênant... Mais en gros, j'espère que ça va pour toi dans la vie de tous les jours et que Mirio va bien lui aussi, c'est le principal.

Au revoir. »

─ Eh bien eh bien ! Tu as coupé court.

Tant mieux je préfère ça, je me suis ridiculisé moins longtemps...

Un autre ricanement de la part de son petit-ami résonna aux oreilles de Tamaki, et repensant à ses propres mots datant de trois années maintenant, la première chose qui lui vint à l'esprit fut l'amour qu'il portait à cet homme.
Ces moments passés en sa présence, ce sourire étincelant, cette affection débordante, il chérissait tout cela corps et âme.

Parce que Mirio était son trésor, il était devenu une raison de vivre à lui tout seul.

Et c'est son si précieux trésor qui le coupa dans ses pensées vagabondes, affirmant que c'était maintenant à son tour de lire sa lettre.
Mirio défit avec un soin particulier le flot rouge qui entourait sa propre lettre, son immense sourire ne le quittant pas une seule seconde. Contrairement à son petit-ami en face de lui, il avait conservé quelques bribes de souvenirs des mots qu'il avait couché sur ce papier, et il était pressé de les lui adresser.

Sans attendre plus longtemps, le blond prit donc la parole, à son tour.

C'est parti !

« Je sais que je devais écrire une lettre à mon futur moi, mais j'ai préféré écrire à Tamaki ! Ou à futur Tamaki, du coup.
En fait, quand je t'ai proposé de faire ces lettres, j'avais déjà en tête de te l'adresser, tu sais.

Parce que, ce que je veux moi, c'est te rendre heureux, et je veux te faire prendre conscience de toutes tes qualités. Franchement, tu manques terriblement de confiance en toi, alors que tu as un potentiel énorme, en tant que futur héro, mais aussi en tant qu'être humain tout simplement.

Tu es la personne la plus merveilleuse que je connaisse et je suis certain que c'est toujours le cas dans le futur.

Tamaki du futur à qui je vais lire ça, je suis sur que t'es le meilleur !
Tu es mon ami le plus précieux, le garçon pour qui je ferai n'importe quoi. J'essaie souvent de te faire comprendre que tu es génial, mais tu n'as pas l'air de le réaliser.

Pourtant sache que je le pense un peu plus chaque jour !
Je vais m'arrêter là, ça serait trop long sinon, mais j'ai une dernière chose à dire, et vraiment à mon moi futur cette fois : j'espère que tu prends toujours soin de Tamaki comme il le mérite et que tu lui a bien lu tout ça.

Soyez heureux ! »

T'as pas fait ça... intervint Tamaki d'une voix tremblotante.

Effectivement, l'adolescent à l'alter d'assimilation était ému, il s'agissait là même d'un euphémisme pour décrire à quel point il se sentait touché par l'attention de celui qui n'était toujours que son meilleur ami à l'époque. En effet, le simple fait que Mirio lui ait dédié sa lettre au lieu de se l'adresser le faisait comme fondre sur place. Ses joues rougies semblaient même le brûler légèrement, tandis qu'il se demandait intérieurement ce qu'il avait fait pour mériter quelqu'un comme le blond dans sa vie.

Ce même blond qui avait désormais déposé ses mains sur les joues rougies de Tamaki avec un sourire étincelant à en faire pâlir le soleil.

Je crois que je n'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi Tamaki.

Leurs lèvres se lièrent enfin, seul témoin de l'amour qui les unissait depuis en vérité bien longtemps déjà.
Seuls au pied de cet arbre, bercés par la douce chaleur du soleil, les deux adolescents s'aimaient éperdument.

Et leur histoire ne risquait pas de s'arrêter là.



merci d'avoir lu ! <3

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