5 ~ Premier rendez-vous
À partir du lendemain, avec Thomas, on a commencés à parler par textos. Du genre « Salut, tu fais quoi... ». On s'est tout de suite bien entendus. On a aussi parlés des cours, il était en terminal aussi mais dans un autre lycée que le miens ( évidement, sinon je l'aurais su si un autre élève avait le cancer ). On a aussi parlés de Nos étoiles contraires, de notre famille, de nos amis, de nos goûts... On a aussi pu parler un petit peu de notre cancer, c'était bien de parler de ça avec quelqu'un qui vivait la même chose, qui pouvait comprendre. Il lui restait environ jusqu'à la fin de l'année... comme moi...
Je savais maintenant qu'il était fils unique et qu'il avait un seul ami auquel il tenait énormément qui s'appelait Arthur. Bref, des messages assez normaux. Même si on se parlait quasiment toute la journée le week-end et aussi jusqu'à très tard le soir. On se disait tout, on se confiait... Aujourd'hui, on était le 19 avril et on sortait de cours avec Ninon. Je sortais mon téléphone quand j'entendis sa sonnerie me disant que j'avais un message. Et je vis que c'était un message de Thomas.
Thomas : « Salut Julie, est-ce que ça te dirais de venir chez moi samedi à 20 heures pour regarder Nos étoiles contraires ? »
- Ninon, Ninon !
- Oui, oui ? Demanda-t-elle sur le même ton en riant
Je ris aussi.
- Thomas m'a invité à venir chez lui regarder un film !
- C'est génial !
- C'est clair !
Je lui répondis pour le provoquer :
Moi : « C'est un rendez-vous ? »
Thomas : « Si c'en était un, tu accepterais ? »
Moi : « Avec plaisir ! »
Nous étions enfin samedi, deux jours seulement était passés mais j'avais vraiment hâte ! J'adorais mes parents, ils avaient accepté ! Je devais rentrer au plus tard à minuit. J'étais toute excitée à l'idée de le revoir. Depuis que j'étais réveillée, je ne pensais plus qu'à ça. On étais seulement en début d'après-midi quand j'enfilais mes vêtement : un jean et mon tee-shirt « Okay ? Okay. ». J'ai trouvé que ce serait une bonne idée. J'espérais qu'il aimerait le rappel.
J'étais dans ma chambre et j'écrivais sur mon ordinateur portable en papotant avec Ninon par textos.
Ninon : « Alors, c'est ce soir le grand soir ?! »
Moi : « Ouiii, j'ai trop hâte ! »
Ninon : « Tu m'étonnes que t'as hâte ! Tu ne dois plus tenir en place. »
Moi : « Oui... »
Ninon : « Bon, je dois y aller, à toute. »
Moi : « Ok, bisous. »
Ninon : « Et bonne soirée ! »
Je souris et je posais mon téléphone. Bon, il était dix-huit heures. Qu'est ce que je pouvais faire en attendant ? J'ai fini d'écrire pour le moment... Ah ! J'allais envoyer un message à Thomas !
Moi : « Salut ! »
Il me répondit quelques secondes plus tard :
Thomas : « Salut, ça va ? »
Moi : « Bien et toi ? »
Thomas : « Bien. Hâte d'être ce soir ? »
Moi : « Oui ! Et toi ? »
Thomas : « Oui, j'ai hâte de te revoir. »
Il venais vraiment de me dire qu'il avait hâte de me revoir ? Je sentis le rouge me monter aux joues.
Thomas : « Je te paris que tu rougis ! »
Moi : « Pas du tout. »
Thomas : « Menteuse ! »
Grrr, ça m'énervait qu'il ai raison ! J'arrivais pas à croire que je mentais aussi mal en messages qu'en face à face...
Thomas : « À ce soir ! »
Moi : « À ce soir. »
Je choisis, pour patienter de regarder à la demande une série policière que j'aimais sur mon ordinateur.
J'arrêtais quand j'entendis mes parents m'appeler pour passer à table. Ce soir on mangeait des hot- dogs ! J'adorais ça ! Je les engloutis presque tellement j'avais hâte et je vis que je partais dans dix minutes. Je me mits une barrette fleur dans les cheveux comme j'en avais l'habitude et je mis mes chaussures et mon manteau.
- Souviens-toi Julie, pas après minuit ! Me rappela ma mère
- Je sais maman, ne t'inquiète pas.
Je dis au revoir à mes parents et je pris un taxi pour aller chez Thomas. On roula pendant à peu près cinq minutes et le taxi me déposa devant son immeuble. Je payais et je sonnais à l'entrée :
- Oui ? Entendis-je
- C'est Julie.
- Quelle ponctualité Julie ! Pile à l'heure, monte !
J'entendis la porte s'ouvrir et je montais dans l'ascenseur. J'arrivais au numéro d'appartement qu'il m'avait donné et je sonnais. Ce fut Thomas qui m'ouvrit.
- Salut. Dis-je
- Bonjour Julie. Je t'en prie, entre !
Je le suivis à l'intérieur et on se fit la bise.
- Donne-moi ton manteau. Me dit-il
Je l'enlevais et le lui donnais.
- Super tee-shirt ! S'exclama-t-il
- Merci, je me suis dit que ce serait bien avec le film.
Il me sourit. Quel beau sourire !
- Viens, je vais te présenter mes parents. Me dit-il
- D'accord... Dis-je nerveuse
- Ne t'en fait pas, ils ne mordent pas, enfin pas souvent.
J'éclatais de rire. Il m'emmena ensuite dans une cuisine moderne où ses parents discutaient. Ils s'arrêtèrent en nous voyant arriver. Tous les deux les cheveux châtains, souriants mais au fond, les yeux tristes, comme mes parents. Son père avait un bouc et sa mère portait des lunettes.
- Julie, voici mes parents.
- Enchantée. Leur dis-je en leur faisant la bise.
- De même, répondit sa mère, appel-moi Marie.
- Et appelle-moi Fabien. Ajouta son père
Je souris en hochant timidement la tête.
- On ne va pas vous déranger. Dit Marie
- Super, dit Thomas, viens, allons dans le salon.
- D'accord.
Je le suivis jusqu'à un salon lumineux et chaleureux avec un canapé, une télé et une bibliothèque.
- Installe-toi. J'ai fait du pop-corn !
- Génial.
Il sourit et éteignit la lumière avant de s'installer à côté de moi sur le canapé avec un saladier plein à ras bord de pop-corn. Il mit le film en route et j'en pris une poignée en souriant. Il me sourit à son tour.
Le film était génial, comme d'habitude. Au bout d'un moment, j'ai eu froid et j'ai frissonné et Thomas a pris une couverture qu'il a délicatement mis sur nous. J'en ai profité pour mettre ma tête sur son épaule. Il sentait si bon... Après le film, on a parlés un peu :
- C'est quoi ton moment préféré ? Demandais-je
- J'aime beaucoup quand Hazel lit la lettre d'Augustus.
- C'est vrai, j'aime beaucoup ce passage là aussi. Approuvais-je
- Et toi ?
- J'adore quand Isaac casse les trophées de basket.
Nous rions.
- Oui, c'est vrai. Au fait, c'est quand ton anniversaire ? Me demanda Thomas
- Le huit juillet. Et toi ?
- Le trois juillet.
- D'accord. T'as des hobbies ?
- J'aime lire, j'aime manger ( Je ris. )... et j'adore écrire !
- C'est génial, répondis-je, tu écris quoi ?
Comme si je ne connaissais pas déjà la réponse.
- J'écris des poèmes. J'aimerais un jour publier un recueil de poèmes.
- C'est cool. Moi aussi j'écris.
- Tu écrit quoi ?
- J'écris un livre sur... mon cancer. Répondis-je en grimaçant
Il trouverait ça bizarre si je lui disais que ce que nous disions sera dans mon livre.
- Intéressant. Est-ce que tu crois que je pourrais le lire un jour ? Demanda-t-il
- Peut-être bien, et moi, est-ce que je pourrais lire tes poèmes ?
- Pourquoi pas ?
Je souris. Je regardais ensuite l'heure sur ma montre et je vis qu'il était déjà tard.
- Il faut que je rentre chez moi... Dis-je plus que déçu
- Laisse-moi te raccompagner.
- Si tu veux. Répondis-je
Je faisais semblant d'être indifférente, sinon j'aurais sauté au plafond. Je me levais sans faire de bruit et je mis mon manteau. Nous sortîmes de l'appartement et nous parlions en marchant vers chez moi. Je m'arrêtais devant mon immeuble :
- C'est là. J'ai passé une super soirée, merci.
- Merci à toi.
Je l'embrasse sur la joue avant de rentrer dans mon immeuble.
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