Noël de désespoir

Bonsoir voici ma participation au #DEA de AnyComeback ! Je suis encore navrée de mon retard, mais j'espère que ma participation sera tout de même valable ! Bonne lecture !

Noël, fête hypocrite du bonheur. C'rst un jour où tout le monde feint de s'apprécier au profit d'une soi-disant magie qui égaierait nos cœurs. C'est un jour de fête qui suspend les vieilles rancœurs, mais ne les fait pas disparaître pour autant. On fait une trêve, mais les querelles reprennent dès le lendemain. C'est pourquoi je n'y ai jamais adhéré. Pourtant, cela est pire depuis quelques années. Cette année, ce sera la quatrième année que je ne fête pas Noël, mais pour une autre raison qu'un affreux égoïsme. Si je ne fête pas ce bonhomme vêtu de rouge et de blanc, c'est tout simplement parce que sa stupide célébration m'a volé celui que j'ai aimé plus que tout au monde.

Mais avant d'expliquer mon histoire, je pense qu'il vaut mieux que je me présente. Je m'appelle Lisa Hangwoth, j'ai actuellement trente ans et cela fait quatre ans que je nage dans le malheur. Si j'ai tout pour plaire, il me manque. L'amour de ma vie. Hélas, je ne pourrais jamais le retrouver alors je fais avec. Enfin, je reviendrais dessus plus tard. A trente ans, j'entame ma troisième année de journalisme pour le New York Times et je n'ai pas à me plaindre du salaire que l'on me verse. Grâce à mes études, je traite la rubrique nécrotique ou criminelle. C'est beaucoup plus intéressant que ce qu'on peut croire. Du moins, ça me fascine tellement ! En plus d'aimer ce que je fais, je dois avouer que j'ai un physique plutôt avantageux.

Grande, la taille élancée, je ne suis ni trop maigre ni trop grosse. Je m'habille souvent de manière chic car j'aime beaucoup porter de longues robes quelque soir la période. La majorité des traits de mon corps ne sortent pas de la moyenne, je n'ai aucune caractéristique particulière si ce n'est mes yeux. On me dit toujours que j'ai un regard envoûtant sûrement parce que mes yeux sont d'une rare clarté. Mi grises mi vertes mes prunelles sortent du lot. Et elles contrastent braiment avec ma longue chevelure brune et lisse que j'attache souvent en longue tresse. Enfin, je ne me maquille plus depuis qu'il est parti...

Mon entourage me trouve trop nostalgique. On me dit que je devrais passer à autre chose, mais je n'en ai pas la force. J'ai cru qu'il serait l'homme de ma vie, celui avec qui j'allais construire une famille. Et du jour au lendemain, il a disparu. Il s'est volatilisé sans laisser de traces et j'ai bien failli m'effondrer. Pendant un temps, je ne suis pas sorti de chez moi. J'ai eu l'air d'un mort vivant et le moindre rayon du soleil m'a fait souffrir.

Je me suis comportée comme un véritable vampire. Et encore, ces êtres nocturnes daignent sortir de leur antre la nuit. Ce qui n'a pas été mon cas. J eme suis cloitrée chez moi jour et nuit comme si le reste du monde avait disparu. Et c'est l'impression que ça m'a fait. J'ai eu l'impression qu'il a fui avec une partie de mon âme. Peut-être que j'exagère, c'est ce qu'on n'a cessé de me répéter, mais je le pense sincèrement. Sa perte a été la pire torture que j'ai dû subir dans ma triste vie. Il est parti le matin de Noël. C'est pour ça que je maudis cette horrible festivité commerciale. Quand elle approche, c'est comme si on m'enfonçait violemment un poignard dans la poitrine sans que je ne puisse trépasser. Alors, je me dois de réprimer un flot silencieux de larmes qui ne demande qu'à se déverser sur le sol. Or, je sais que si j'en laisse sortir une seule, je pourrais passer des heures à me défaire de cette rivière salée qui m'étreint chaque fois que je me laisse aller.

Alors je feins le bonheur même si c'est loin d'être le cas. J'ai l'air pathétique. Chaque fois que je longe les rues de ma ville, je crois le voir reparaître à chaque coin de rue. Alors que je sais pertinemment qu'il ne reviendra pas. Il a préféré une autre femme et il m'a abandonné. Je ne sais même pas pourquoi j'espère encore le voir revenir pleurer à mes pieds. C'est idiot, mais mon être ne semble pas se faire à cette perte. Cette année, la neige qui tombe du ciel me laisse un arrière-goût de cendres et de regrets en travers de la gorge. Cela fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. La nostalgie m'étreint de nouveau. Elle m'enlace et m'embrasse telle une chimère qui semble me faire devenir folle. Elle me rend folle car elle me replonge dans un passé plus que douloureux.

Je me revois dix ans en arrière, le jour de notre rencontre. Ce beau brun au regard vert et pétillant m'a accosté simplement pour demander son chemin. Je ne lui ai accordé qu'un bref regard, mais une étincelle m'a envoûté en à peine quelques secondes. Sur le coup, je n'y ai pas prêté plus d'attention. Je suis passée à autre chose. J'ai poursuivi ma vie en me faisant entraîner par le flux des saisons. Sauf que je l'aid e nouveau rencontré. Il a semblé être captivé par mes yeux. Le reste de ma physionomie ne l'a pas intéressé. Comme pour rire, il m'a dit que les yeux étaient le reflet de nos âmes et que j'ai une âme subjugante. Cela m'a étonné, mais le plus surprenant a été sa franchise lorsqui'l m'a proposé de sortir avec lui. Evidemment, j'ai accepté. Et j'ai entamé une dangereuse valse enflammée avec lui. Six années de bonheur se sont déroulées jusqu'à ce maudit Noël. Lors de cet hiver glacial, il m'a quitté alors que nous avons eu tout pour être heureux. J'aurais passé ma vie avec lui s'il était resté. Hélas, il m'a abandonné. J'ai beau ne rien pouvoir y faire, je rage toujours sur cette maudite date.

Il m'a délaissée. Malgré tout, je l'aime toujours. C'est pour ça que j'ai tant de mal de me défaire de son souvenir. Tout en lui me rappelle à m'unir de nouveau à lui, mais je ne peux pas le rejoindre. J'y ai songé pendant un court laps de temps après sa disparition, mais ça aurait été stupide. Je lui en veux, il aurait dû rester au lieu de faire le coq. Je lui en veux tellement de me laisser toute seule dans ce monde cruel. Mon entourage a tenté de m'en défaire, mais c'est peine perdue.

Je me lève et m'endors avec le rêve de son doux souvenir. Je me rappelle son tendre regard émeraude qui semble toujours habité de cette étincelle particulière. Je me rappelle ces mots d'amour qu'il m'a déclamé sans pudeur. Aujourd'hui, tous ces serments d'allégeance à mon cœur sont reniés. Je suis seule à me morfondre. Le moindre rayon de Soleil est une véritable torture pour ma rétine. Je préfère demeurer dans l'ombre et devenir une créature de la nuit. Je me souviens même de son parfum si léger qui ferait tomber plus d'une femme sous son charme. Et cet abruti a décidé de séduire cette créature mortifère.

Sur toutes les femmes de la Terre avec qui il aurait pu me tromper, il a choisi celle qui nous séparerait à jamais. Enfin, jamais est un bien grand mot. Je finirais sûrement par le rejoindre. Elle finira par me happer cette félonne qui m'a volé mon amant. Elle l'a happé sans lui laisser ula moindre chance d'échapper à ses charmes. A cause d'elle, il repose au fond d'une cage de marbre que le temps vient inonder de vers, de limaces et de cloportes en tout genre. A cause d'elle, je ne peux me confier qu'à une pierre froide qui porte son nom.

Cette maudite faucheuse m'a ravi l'amour de ma vie. Par sa faute, je ne pourrais jamais connaître le bonheur. Je peux toujours lui porter un hommage, mais ce n'est pas pareil. C'est tellement différent de toutes les étreintes que nous avons pu échanger. Tout ceci est si éloigné des baisers ardents que nous nous sommes donnés sous le clair de Lune. Il me manque et chaque seconde loin de lui me semble être un coup de poignard en plein cœur. J'ai tenté maintes fois de passer à autre chose, mais je n'y suis jamais arrivé.

Alors j'erre sur la Terre, à la recherche d'une relique d'un sourire. Et ce maudit 24 décembre qui a vu ma moitié décéder à cause d'un chauffard, je m'enferme chez moi à double tours et me saoule jusqu'à ne plus me souvenir de rien. Je me laisse aller à un effroyable trou noir qui me permet de surmonter le départ si brut de celui que j'ai tant aimé. C'est à peine supportable. Chaque Noël qui passe me rappelle un peu plus qu'il y a tant de choses que nous n'aurons jamais. Je continue de lui être fidèle. Je tente de survivre sans lui, mais c'est tellement dur. Je tente de ne pas céder à la folie. Peu importe ce qu'il advient de mon âme, je ne la lui donenrais jamais de mon plein gré. Elle a déjà volé l'amour d ema vie, je ne lui ferais pas le plaisir de lui offrir mon âme. 

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