Abandonné

WC : Cette nouvelle pourrait heurter la sensibilité de ceux sensibles à la cause animale !

Aujourd'hui, j'ouvre les yeux, réveillé par le Soleil. Comme à chaque journée de ma courte vie, je m'étire en ronronnant tout en profitant de cette douce chaleur naturelle. Comme à son habitude, mon poil roux brille en guise de réponse à cette incandescente source de chaleur et de réconfort. Une fois que tous mes muscles sont bel et bien extirpés du royaume d'Hypnos, j'ouvre mes prunelles semblables à l'émeraude. Je bâille une dernière fois comme pour m'assurer que mon sommeil a été rompu. La seconde d'après, je me hisse sur mes membres et saute de mon lit. Avec une agilité, une rapidité et un silence hors normes, je m'extirpe de ma chambre pour rejoindre celui de ma protectrice, Claire.

Sans ménagement, je me colle à elle. Pourtant, ma présence ne semble pas la gêner. A force, elle a dû s'y habituer. Je souris niaisement. J'admire plusieurs instants sa face endormie et apaisée. Quelques mèches pareilles à l'automne strient son front, ses yeux demeurent clos et sa respiration est calme et lente.

Néanmoins, je ne me satisfait pas de voir sa mine endormie. Je me mets donc à cogner mon maigre corps contre le sien qui me dépasse largement. Tel David contre Goliath, je réitère mon opération jusqi'à ce que je l'entende émettre un léger grognement. Elle se poste dos à moi, ce qui redouble ma motivation. Je grimpe alors sur sa taille et me hisse vers son épaule, gémissant à son oreille. Ce qui a été le coup de grâce résulte dans ma bave qui coule le long de sa joue.

Enragée, elle me pousse sur le côté, elle se redresse prestement, elle essuie ma bave puis elle se retourne brusquement vers moi. Son regard azur me foudroie, ce qui ne présage rien de bon. J'adopte donc une stratégie imparable : je la regarde innocemment et je me mets sur le dos tout en la fixant. Elle tente de rester furibonde, mais ses iris se teintent rapidement de douceur et elle vient gratter le ventre en gazouillant de joie.

Après ses cajoleries matinales, elle se lève, elle descend à la cuisine tandis que je la suis. Elle me sers à manger et je me jette sur mon assiette dès qu'elle est pleine avant de m'abreuver d'eau fraîche. Elle en profite pour s'occuper d'elle tandis que le calme demeure maître dans notre résidence de vacances.

Cela ne le reste pas longtemps. Dès que Sébastian, le benjamin de la famille se met à brailler, les parents de Claire se lèvent d'une humeur massacrante, ils agissent tels des robots, ils ignorent leur fille au profit de leur fils même s'ils ont fait des efforts durant ces vacances estivales.

Je sais que je devrais les considérer comme mes parents car ce sont ceux qui ont engendré Claire. Néanmoins, je leur voue secrètement une profonde haine car ils m'ont souvent violenté. Le père de Claire m'a déjà cassé une patte. Après ça, Claire ne lui a plus adressé la parole pendant plusieurs jours.

Qu'ils s'en prennent à moi, ce n'est pas grave. La véritable raison pour laquelle je ne peux pas les saquer, c'est qu'ils ne cessent de rabaissé ma sœur de cœur. Je trouve qu'elle est parfaite et j'aimerais que ses parents partagent mon avis. Sauf qu'ils ne cessent de la rabaisser...Un coup, ils assurent qu'elle est trop grosse, d'autres fois, ils affirment qu'elle n'est pas intelligente, qu'elle passe trop de temps sur son téléphone, qu'elle est asociale, que c'est un monstre...

Elle leur répond froidement, mais chaque fois que je vais la voir dans sa chambre, elle pleure de lourdes perles salées chargées de chagrin et de regret. Malheureusement, je ne peux pas la rassurer, lui parler et lui dire que ce sont des crétins. Alors, je lui fais des câlins, ce qui semble la réconforter. J'aimerais en faire plus, mais je ne suis qu'un chat.

Je soupire, ce n'est pas le moment de penser à ça car nous avons passés de bonnes vacances, je n'ai entendu aucun cri, je n'ai vu aucun geste violent et je n'ai ressenti aucune peur.

Je passe une journée tout à fait banale. Je me promène dans les parcs de la résidence, j'arpente les rues attenantes à celles-ci, je chasse et je me mêle aux chats du coin.

Une vie normale et sans complexe. A vingt-et-une heure précises, je passe le seuil de notre demeure. Je m'installe sur le canapé dormant paisiblement pendant que les autres dînent. Je dîne quelques heures plus tard et avant que les limbes du sommeil ne m'engouffrent, je vais rejoindre le lit de Claire.

Étrangement, ses yeux aussi purs que le ciel irradié par le soleil, elle me regarde avec une sorte d'inquiétude et un profond désespoir. Je la regarde avec incompréhension alors qu'elle me sourit.

Cependant, je ne suis pas stupide, je l'ai déjà vu un nombre incalculable de fois. Ce sourire arbore une fausse confiance en soi qui sert de diversion. Je ne comprends pas pourquoi ces sentiments obscurs hantent son cerveau alors que ce matin-même, la joie et l'insouciance scintillaient dans son regard.

Je me demande ce qui peut bien la préoccuper...Je sais pertinemment qu'elle devient toujours un peu terne lorsque nous devons rentrer....Mais là, ce n'est pas pareil. Quelque chose semble la ronger de l'intérieur. Et j'ignore pourquoi.

Je sens la fatigue m'assaillir de toutes parts. Alors que j'allais retourner dans mon lit, elle me retient pour que je me repose à ses côtés. Cela m'étonne. J'aurais sûrement dû y prendre garde...Mais c'est rare qu'elle désobéisse à ses parents et qu'elle me garde près d'elle. Je préfère donc me poser à ses côtés et profiter de sa compagnie le temps d'une nuit.

Le lendemain, je me réveille étonnamment après tout le monde. Je vois tout le monde s'agiter et courir dans tous les sens. Je préfère donc rester discret. Je me rassasie et fais mes besoins avant de me cacher dans un coin le temps qu'ils aient fini de tout ranger dans leur coffre de voiture.

Je m'ennuie tristement prenant mon mal en patience. Lorsque Claire crie mon nom à plein poumons, je saute de mon perchoir et cours le plus rapidement possible, la rejoignant le plus vite. Elle rit et prononce d'un ton léger :

《- Jamais je ne partirais sans toi Jupiter. Tu es beaucoup trop important pour moi voyons !》.

Je la crois, ce qui ne m'empêche pas de craindre que cette pensée aie trotté dans l'esprit fourbe et malveillant de ses parents.

Quoiqu'il en soit, je me dirige vers la voiture. Ils tentent de me faire entrer dans ma cage. Alors que j'ai déjà catégoriquement refusé de faire le voyage encerclé de bagages à l'allée. Ces crétins tentent leur chance, mais je n'en démords pas. Son père tente de m'y faire pénétrer de force, mais je feule, je rugis, je me débats et le mords.

Il rugit de douleur et me lâche. Je trouve qu'il exagèrent, j'ai à peine déchiré les tissu de sa peau humanoïde. Tandis qu'il se remet de son combat vainement mené, je m'installe à ma place dûment gagnée : le coussin du milieu ou les genoux de Claire.

Insouciant, je me prélasse sur ses genoux tandis que ses caresses abondent provoquant mes faibles ronronnements. Elle sait que je n'apprécie pas trop les voyages en voiture. Rester enfermé sans pouvoir sortir quand je le souhaite m'oppresse.

Durant le trajet, je me fais violence pour ne pas sauter par la fenêtre pour jouir de la brise fraîche de cette fin d'été. Je regarde le paysage pour tenter de me détendre. Mais le petit clic du téléphone de Claire m'empêche de profiter de cette vue agréable.

Je soupire et prie pour que ce cauchemar cesse. Le véhicule s'arrête une première fois. Lorsque la porte arrière s'ouvre, je m'élance au-dehors Je pense toucher le sol et profiter d'une agréable liberté, mais mon amie me rattrape et me séquestre de nouveau à l'intérieur.

Elle s'assure que je ne puisse pas sortir avant de suivre sa petite famille. Je me révolte, je m'écris, je crie au crime même si aucun de ces cris élégiaques ne parvient jusqu'à l'oreille sourde de celle qui m'a procuré jusqu'alors son amour.

Pourquoi a-t-elle fait ça ? L'aie-je blessé ? Aie-je écrasé son doigt sans faire exprès ? Aie-je ronronné trop fort ? Qu'aie-je fait ? J'ai beau y réfléchir, j'ai beau retourné le problème dans tous les sens, je ne comprends pas son attitude. Rien ne semble pouvoir expliquer la manière dont elle a agi. C'est étrange...

Tel un fauve en cage, je me mets à tourner en rond sur les sièges arrières. J'effectue les cents pas jusqu'à ce qu'ils reviennent. Lorsque tout le monde est de nouveau installé, je m'assois sur mon coussin, ignorant royalement la traîtresse. C'est reparti pour plusieurs heures de trajet avant que nous ne fassions une nouvelle hâte. Cette fois, je gagne le droit de descendre.

Je m'avance donc rapidement entre les jambes des humains suivant Claire malgré son récent abandon. Cela semble l'agacer. Elle se comporte de façon très étrange aujourd'hui. Je ne la comprends pas. Je n'ai rien fait pourtant. C'est totalement injuste Je me morfonds secrètement la suivant dans les rayons du commerce. Lorsque nous sortons, elle prend ma laisse.

Je la regarde surpris. Elle ne l'a plus sortie depuis que j'ai atteint mes deux printemps. Aujourd'hui, j'en possède bientôt dix Décidément, je ne comprends rien à cette journée farfelue. Méticuleusement, elle m'attache à un poteau tout en versant toutes les larmes de son corps.

Je ne résiste pas à cette attitude et je viens me blottir contre elle usant de mes miaulements pour l'apaiser. Elle s'accroupit pour se retrouver à mon niveau. Toujours sanglotante, elle me murmure avec bienveillance :

《- Je t'aime Jupiter, ne l'oublie jamais. Si j'avais le choix, je n'aurais jamais penser à faire ça. J'espère que tu seras heureux.》.

Quoi ? Mais que raconte-t-elle ??? Nous devons rester ensemble jusqu'à la fin de nos jours. C'est ce qu'elle m' promis. Elle ne reviendrait jamais sur sa parole...Ses mots obscurs me laissent perplexe.Assis sur mon arrière-train, mes prunelles la regardent humblement alors qu'elle continue de se confondre en rivières de malheur.

Après plusieurs minutes, elle se fait héler par sa génitrice. Difficilement, elle se retourne et elle s'éloigne vers sa voiture. Sa démarche semble incertaine et titubante. Je n'arrive pas à croire ce qui m'arrive. Je reste sagement assis. Elle viendra sûrement me chercher. Si je bouge, elle ne pourra pas me retrouver et me ramener avec elle.

Sagement, je reste immobile regardant les passants aller et venir. Certains possèdent des animaux d'autres ont des enfants. Au bout d'un certain moment, je m'allonge, trépignant d'impatience. Elle en met du temps pour revenir ! Elle ne m'a tout de même pas oublié ! Je commence à gratter le sol, me mortifiant dans l'ennui et l'attente.

Ce n'est définitivement pas normal. Le soleil va bientôt se coucher, je ne devrais pas être là, je devrais être dans la voiture auprès de Claire. Mais elle m'a oublié. Alors dans un élan de désespoir, je crie ma peine à qui veut bien l'entendre. Je miaule, je gémis, je me débats jusqu'à ce que je me cogne contre le poteau. Affalé sur le sol, je pleure lamentablement.

Si les passants semblent à peine me remarquer, leurs compagnons domestiques compatissent à mon triste sort redoutant que cela leur arrive. Un jeune homme brun, hésitant à me détacher de ma prison de fer s'est tout de même empressé de me nourrir et de m'abreuver.

Méfiant, je renifle ce qu'il m'a apporté avant de me jeter goulument sur ce mince approvisionnement. Il me tapote le dos comme pour me souhaiter bonne chance puis il repart. Me nourrir et m'abreuver me mènent inéluctablement au sommeil même si je ne fais aucun rêve. Lorsque Nyx cède de nouveau sa place à Hélios, je sors de ces étranges abysses et je constate horrifiée que les évènements de la veille ne sont pas un cauchemar.

Je les maudis. Je maudis cette famille qui m'a promis de toujours m'offrir amour, chaleur et réconfort. Je maudis cette famille qui m'a fait croire que j'avais ma place parmi eux. Mais plus que tout, je maudis cette enfant qui m'a trahis alors que j'aurais donné ma vie pour elle. Bon, Jupiter, fini de te lamenter ! Reprends toi ! Tu ne vas pas mourir enchaîné à ce truc infernal ! Il en est hors de question ! 

Animé d'une nouvelle pulsion de vie, je tente de m'évader de cet étau qui enserre ma nuque. Cela est le plus dur. Le reste sera chose facile. Si j'arrive à me libérer, je pourrais survivre. Personne ne viendra me sauver, je dois le faire seul ! Déterminé, je me tortille dans tous les sens. La première tentative n'est pas concluante. Mais je retente l'expérience encore et encore. Je lutte durant des heures jusqu'à ce que le soleil au zénith ne me pousse à tomber à terre tel une misérable loque. Je souffle. Cela m'énerve. Je ne veux pas dépérir ici ! Pas comme ça !

Je bombe le torse et  me tortille de nouveau en deux, saisis mon collier et le fais glisser vers ma tête en prenant garde à ne pas briser ma nuque. Je réussis à extraire ma nuque de ce mince étau. Cela laisse une trace rouge sur ma nuque, mais je m'en moque royalement. Je baisse la tête pour faire tomber ledit collier et je respire librement. Je respire de nouveau. Même si un goût âcre demeure coincé sur mon palais, je ne suis plus condamné.

Je vois qu'il reste des restes de l'acte généreux de l'individu de la veille. Je les ingère rapidement avant de repartir car je n'ai rien à faire ici. Cette aire d'autoroute n'est pas ma maison, il est donc hors de question que je finisse mes jours ici !

Revigoré, je m'échappe de cette étrange asile et je longe les herbes des autoroutes qui se succèdent. Je vois de nombreuses voitures se bousculer les unes les autres à une allure folle ! Je dois avouer que cela m'effraie...Mais bon, je ne dois pas suivre ma crainte, je dois passer au-dessus et rentrer chez moi ! Je dois retourner dans mon logis pour prouver à ses parents que je ne suis pas faible. Et pour prouver à Claire qu'elle a commis une lourde erreur en m'abandonnant !

J'ignore comment me retrouver ou quelle route suivre....Je vais y aller à l'instinct ! Ça va sûrement marcher !Plein de confiance en moi, je marche sur les herbes, j'escalade les toits, je fais le funambule sur des barrières lorsque c'est mon seul support....jusqu'à ce que je doive obligatoirement emprunter la route dédiée aux automobiles. Je m'assure que la route reste déserte pour l'emprunter.

Je cours le long de la route regardant autour de moi, tous les sens en alerte pour ne pas mourir. Tout va bien jusqu'à ce qu'une voiture déboule de nulle part. Je la vois, je me rue vers la barrière, mais je ne suis pas assez véloce. Je n'échappe donc pas à l'impact du véhicule. Je ferme les yeux. Ma frêle carcasse se fait projeter violemment sur le sol. Puis elle roule sur quelques mètres. Avant de s'arrêter sur le dos. J'entends un bruit de frein. Je ressens une douleur ineffable enflammer tout mon être. Puis je sombre dans le noir.

Le conducteur aurait pu redémarrer et s'enfuir avec lâcheté. Néanmoins, ça n'a pas été le cas. Dans son malheur, le petit chat a eu de la chance de se faire percuter par un humain soucieux du bien-être des animaux. Même si ce n'était qu'un stupide accident, le conducteur sort en trombe de sa voiture une fois que celle-ci est arrêté. Il accourt près du petit animal ensanglanté et prend son pouls. Lorsqu'il est assuré que le minuscule animal continue de respirer, il retourne vers son coffre pour en sortir une couverture.

Ce tissu dans les mains, il enroule précautionneusement le félin dedans. Comne si c'était de la porcelaine, il le porte en prenant toutes ses précautions et il installe le blessé sur son siège passager. Il reprend ensuite le volant et reprend sa route assez rapidement, mais moins que lorsqu'il l'eût percuté. Il l'emmène dans une clinique vétérinaire pour que le petit fauve se fasse soigner. Refermer toutes ses blessures et resouder les quelques os qui se sont brisés a été compliqué pour le vétérinaire qui s'est chargé du rescapé.

Jupiter a frôlé la mort, mais son corps semble aussi entêté car, malgré toutes ses écorchures, il réussit à survivre à son accident de la route. Le responsable est resté au chevet de la bestiole jusqu'à ce qu'il soit bel et bien sorti d'affaire. Malheureusement, il n'a pas adopté Jupiter qui a donc été envoyé dans un refuge.

Lorsque j'ouvre les yeux, je ressens toujours une affreuse souffrance irriter mes membres. Je remarque que mes pattes antérieures possèdent des bandages et que de fines cicatrices recouvrent mes côtes. Ma plus affreuse découverte demeure dans ma découverte de l'endroit qui a recueilli mon repos. Il s'agit d'une grande cage. Elle est spacieuse. Cependant, ça reste une cage faite de barreaux de fer.

Où suis-je ? Pourquoi m'a-t-on enfermé ? Comment vais-je faire pour rentrer chez moi ? Il faut que je m'enfuie d'ici, mais comment puis-je le faire ??? Personne ne va m'ouvrir cette porte ! Je tente de me mettre debout, ce qui me fait atrocement mal. Je m'affaisse donc par terre, éreinté par cet effort.

Je reste ainsi durant plusieurs minutes, si ce n'est plusieurs heures, car aucune passion ne m'anime. Je ne vois plus le temps passé, à vrai dire, je m'en moque. À intervalles réguliers, une femme ou un homme vient s'occuper de moi.

On me toilette, on me brosse, on me nourrit, on m'abreuve, on change mes pansements, on me caresse et on cherche à jouer avec moi. Sauf que je ne souhaite que m'enfuir. Ces étrangers ne sont rien pour moi. Dès que je serais un poids mort pour eux, ils se débarrasseront de moi. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, je ne pourrais pas retrouver Claire.

Je dois m'enfuir. J'attends d'être totalement guéri pour tenter de m'esquiver d'ici. Je vais donc devoir prendre mon mal en patience. Au bout de deux mois, je me suis totalement rétabli. Alors qu'on allait me remettre dans ma cage, je mords violemment mon soigneur. Puis, je file à la vitesse de l'éclair pour partir de cet endroit. Je slalome entre les humains qui le peuplent, évitant tous ceux qui souhaitent mettre fin à mon escapade effrénée.

Le Destin doit m'être favorable car je parviens de justesse à passer le seuil de l'entrée. Remarquant qu'un camion a les portes grandes ouvertes et que personne ne les surveille, je m'y engouffre sans vergogne.

Je me réfugie derrière un sac dont j'ignore l'utilité. Cela me permet de voyager en parfait clandestin. Quand les portes s'ouvrent, le conducteur affiche un air plus que surpris tandis que je m'élance au dehors et que je me faufile entre ses jambes. J'erre de nouveau dans les rues qui m'entourent, je ne sais pas où je trouve ni où je vais.

Après plus d'une journée d'errance, je tombe sur un molosse qui tente de m'avaler. J'accélère pour éviter de finir dans sa gueule béante. Malheureusement, mon état d'extrême fatigue me dessert et je ne parviens pas à fuir ce chien de garde.

Il me saisit entre sa mâchoire et me secoue entre ses puissantes canines, il me secoue dans tous les sens comme si j'étais une vulgaire marionnette. Fier de lui, il me ramène chez lui alors que j'agonise. Lorsque sa maitresse ouvre sa porte d'entrée, il me dépose à ses pieds tel un cadavre. Je la vois poser ses mains sur sa bouche et pleurer. Je reconnais immédiatement sa chevelure automnale et ses iris comparables au ciel...Claire.

J'ai réussi à la retrouver, mais je ne saurais jamais pourquoi elle m'a délaissé car presque immédiatement, mes paupières se ferment lourdement. Je m'endors une énième fois, mais cette fois, je ne me réveillerais pas.

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Bonsoir, j'espère que ma nouvelle vous aura fait réfléchir. Pensez à deux fois avant de prendre un animal car c'est beaucoip de responsabilités. Et si, pour une raison ou une autre, vous ne pouvez plus vous occuper de votre animal, ayez au moins la décence de le laisser en sécurité dans un refuge !
Attacher son animal de compagnie à un poteau d'une aire d'autoroure ou   à un arbre dans une forêt, c'est le tuer !
Et même si les humains se sont appropriés la Terre et les droits, les animaux ont aussi droit à une mort digne !

Woila  prenez soin de vos animaux si vous em avez ! 

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