1er flashback (PDV Clarke)

Ce chapitre n'était initialement pas prévu à l'histoire.
J'espère qu'il vous plaira. 😊

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J'arrache furieusement le dessin que je viens d'achever, mécontente de ce dernier. Je n'arrive pas à me concentrer à cause d'Octavia qui ne cesse de jacasser depuis maintenant une bonne heure. Je me redresse et me met face à elle en m'asseyant en tailleur sur mon lit.

- Je trouve ça vraiment injuste. Pas toi Clarke?

Elle pose sa brosse rageusement sur notre coiffeuse et se retourne vers moi, attendant visiblement une quelconque réaction de ma part.

- Franchement Octavia, je m'en contrefout de cette fête.

- Je ne trouve pas cela normal que nous ne puissions pas y assister! C'est vrai quoi, nous habitons tout de même ici. Nous avons autant de droit que Bellamy.

- Entre nous, on sait très bien pourquoi tu souhaites tant y aller. Lui dis-je malicieuse.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Elle rit à ma remarque puis se met debout. Elle se retourne regardant l'armoire située de l'autre côté de son lit et sautille jusqu'à elle. Octavia ouvre les deux portes vers elle et plonge sa main sur ses « trésors ».
Les vêtements défilent rapidement sous ses doigts experts et s'arrête sur une très jolie robe noire.

- Qu'est-ce que tu en dis? Me demande-t-elle alors qu'elle plaque ce bout de tissu sur son corps athlétique.

Octavia et moi occupons cette même chambre depuis trois ans et à chaque fois que je la vois se changer dans cette pièce, je ne peux m'empêcher d'envier ce corps que je rêverais d'avoir. Elle est tellement bien faite, fine et une petite poitrine que je rêverais d'avoir. Elle peut se permettre de tout porter sans devoir ressembler à un boudin.

Contrairement à elle, mon visage est rond, le trouvant trop gros à cause de mes joues. J'ai pour habitude de cacher mon corps sous de larges vêtements, honteuse de mes formes trop développées pour mon âge. Je ne les assume pas.

Je me lève et me place devant le miroir. Je souffle en regardant rapidement mon reflet et ne peux m'empêcher de me trouver trop grosse.

Octavia me répète sans cesse qu'elle rêverait d'avoir ce corps que je déteste tant mais je sais très bien qu'elle me dit cela juste pour me décomplexer.

- Tiens!

Je me tourne vers elle et attrape de justesse la seule robe que je possède.

- Sans façon, merci. Je reste ici!

Je jette cette fichue robe sur mon lit et la rejoint. Je me place derrière elle et place mes bras autour de son cou.

- Je te promets que nous resterons en haut des escaliers. S'il te plait.... on ne fera que jeter un tout petit coup d'œil sur ce qu'il se passe en bas... me supplie-t-elle en me lançant LE regard qu'elle utilise à chaque fois pour obtenir tout ce qu'elle veut.

- Très bien... mais on ne reste pas plus de 10 minutes. Soufflé-je défaitiste. Tu comptes mettre cette robe?

- Sait-on jamais! T'imagines si je croise Lincoln. A choisir entre cette belle robe et mon pyjama bugs bunny, à ton avis qu'est-ce qu'un garçon préfère? Me dit-elle comme si cela était une évidence. D'ailleurs tu devrais en faire autant. Continue t-elle en pointant de son doigt mon large tee-shirt des Lakers.

Elle fait une grimace. Je me penche vers son lit,attrape son oreiller et lui lance son oreiller en pleine figure.

- Je n'ai à plaire à personne ici. Tout ce que je souhaitais à la base c'était dormir... mais avec le vacarme que fait ton frère dans cette maison, c'est juste impossible!

- Ah oui Wells n'est pas là... dit elle d'une voix pleine de sous-entendus.

- Octavia... Arrête avec cela... Il est juste mon meilleur ami.

- Si Lincoln me regardait comme le fait ton "meilleur ami", je danserais une rumba au milieu du jardin déguisée en Chewbacca.

J'éclate de rire et la prend par la main. J'ouvre la porte de notre chambre et lui intime de faire le moins de bruit possible. Nous longeons le mur du couloir à pas de loup et nous nous arrêtons net, arrivées en haut de l'escalier. Octavia et moi restons plaquées contre le mur, telles de vraies espionnes manquant légèrement d'entraînement.

Je penche ma tête discrètement vers la gauche et dirige mon regard vers le salon, là où la fête bat son plein.

Il y a énormément de personnes présentes ici mais vu la popularité de Bellamy, cela ne m'étonne guère. En parlant de ce dernier, je le vois rire avec une fille. Je la regarde quelques secondes et ne peut m'empêcher de la trouver magnifique avec ses longs cheveux bruns, sa bouche pulpeuse et ses yeux en amande.
Pas très loin de lui, je repère ses amis les plus proches: Lincoln, Murphy, Miller et Emory.

- Alors? Me presse Octavia en me secouant l'épaule.

- Le champ est libre. Ils sont tellement occupés par la fête qu'ils ne nous repèreront pas. Murmuré-je

Je n'ai pas le temps de réagir, qu'Octavia me passe devant pour prendre place sur la dernière marche et se cramponne aux barres de l'escalier comme si le fait de s'en approcher autant lui permettra de mieux voir son Lincoln.

- Il est en train de jouer au poker dans la salle à manger. Lui soufflais-je dans l'oreille.

Octavia tourne instantanément la tête vers lui et soupire telle une groupie devant son idole. Je la taquine beaucoup à ce sujet mais je ne peux nier le fait qu'elle soit tombée amoureuse de lui dès que Bellamy nous l'a présenté.

Cela date maintenant de quelques années, nous avions 11 ans et ce jour-là, j'étais chez eux en train de faire mes devoirs avec leur maman. Dès que Bellamy a passé la porte d'entrée, accompagné de son nouveau camarade de lycée, Octavia a eu le coup de foudre. C'est en tout cas le terme qu'elle a employé une heure après quand nous nous étions enfermées dans sa chambre.

A cette époque, je lui avais dit que le coup de foudre n'existait pas et encore moins quand on a 11 ans et le garçon 17 mais elle m'en a tellement voulu après cela, qu elle ne m'a pas parlé pendant deux longs jours. Cela avait été notre plus grosse dispute.

Force est de constater qu'Octavia avait raison, trois ans plus tard, elle est toujours aussi raide dingue du meilleur ami de son frère. D'ailleurs, ce dernier n'y voit que du feu et c'est tant mieux comme cela. Je ne voudrais pas qu'une guerre éclate. Il serait fou d'apprendre cela, protecteur comme il est, avec elle.

D'ailleurs je me demande si Lincoln n'a pas deviné le béguin qu'Octavia a pour lui.

- Clarke, Clarke, Clarke! Répète-t-elle affolée en me tapant l'avant bras.

- Chut! La grondais-je en fronçant les sourcils. Tu vas nous faire repérer.

Elle chasse cette idée de sa main et me montre Lincoln.

- Il n'a pas bougé de sa chaise... dis-je blasée.

- Regardes-la celle là.

Elle me pointe une fille du doigt et je porte toute mon attention sur elle.
Grande, élancée, d'origine asiatique. Vraiment très belle. A croire que Bellamy a fait une sélection en invitant toutes ces filles. Quoique venant de ce pauvre idiot, cela ne m'étonnerait guère. Je ne supporte pas de le voir les traiter comme de vulgaires objets.

La fille en question se rapproche de la salle à manger et encore plus dangereusement de Lincoln.

Incroyable... Elle l'a flairé alors qu'elle n'était encore qu'à quelques mètres de lui. Octavia doit avoir un radar à la place des yeux!

Lincoln se retourne vers la belle asiatique quand il la voit se pencher vers lui. Mon amie fulmine de plus en plus à mes côtés.

Il se lève, croise ses bras sur sa poitrine et s'appui contre la table en chêne. Ils échangent durant de longues minutes et Lincoln se met à éclater de rire. Octavia bondit sur ses pieds et je panique en voyant sa réaction. Je la retiens par le poignet et lui intime de se rasseoir.

Elle me fusille du regard quand je lui dis de se calmer. Malgré ses réticences, elle m'écoute et reprend place sur la marche. Je pose à nouveau mon regard sur la foule et mes yeux croisent ceux de Bellamy.

Il me regarde furieusement. Bellamy repousse le bras que sa "copine" avait posé sur son avant-bras et se dirige d'un pas décidé vers l'escalier. Dans sa précipitation, il pousse quelques personnes au passage tout en nous ne lâchant pas du regard.

Je mets un coup de coude à Octavia dans les côtes et lui fait un signe de tête pour lui montrer son frère.

-Merde. Souffle Octavia. Viens! Dit-elle en prenant ma main pour me tirer fermement vers notre chambre.

Je l'entends rire alors que son frère accélère le pas juste derrière nous. Octavia et moi rentrons rapidement dans notre chambre mais il bloque la porte avec son pied lorsque je m'apprête à la refermer.

- Laisses-moi entrer princesse. Grince-t-il entre ses dents.

- Sur un autre ton, grand frère. Rit Octavia déjà installée confortablement sur son lit.

Je laisse rentrer Monsieur l'arrogant et part ouvrir la fenêtre placée juste au dessus de mon lit. Je force d'un coup sec le verrou qui me résiste comme à son habitude et la lève délicatement, écoutant d'une oreille la leçon que Bellamy nous fait.

Je m'assois sur le bord de fenêtre en calant mes mains sous mes fesses puis fixe mes pieds posés sur mon oreiller.

- Tu m'écoutes Clarke? Me demande-t-il de plus en plus agacé.

Bellamy se rapproche d'un air menaçant et pointe son doigt sur moi.

- Ton père et ta mère me font confiance. Ils m'ont autorisé à faire cette fête durant leur absence à une seule petite condition. Dit-il en détachant bien ces derniers mots. Il me semblait vous l'avoir répété à plusieurs reprises mais apparemment ce n'est pas rentré dans vos têtes. Je vais donc vous le redire une dernière fois : restez bien gentiment dans cette pièce. C'est bien clair?

- Ok ok Bell, on a compris. Cède Octavia en se redressant sur le lit.

- Ok? Insiste-il néanmoins, en se penchant vers moi.

- Je m'en fou de ta pauvre fête si tu veux tout savoir. Moins je te vois et mieux je me porte donc lâches-moi.

- Très bien. Dit-il visiblement satisfait.

Il se retourne et part rejoindre ses amis. Mais alors qu'il s apprête à fermer la porte, Bellamy se sent obligé d'en remettre une couche.

- Si je revois l'une d'entre vous mettre un pied en bas, je vous jure que vous aurez affaire à moi.

Sa menace me laisse totalement indifférente et je tourne la tête vers le ciel étoilé pour en admirer toute sa beauté. Lorsque j'étais petite, mon père me répétait sans cesse que lorsqu'une personne perdait la vie, son âme s'envolait pour ensuite prendre possession de l'une d'entre elles et ainsi pouvoir toujours veiller sur ses proches. Je sais que ceci n'est que bêtise et qu'il s'agissait juste d'une histoire parmi tant d'autres pour me faire rêver mais malgré cela j'aime y croire.

Je prends le livre que j'avais posé ce matin sous mon oreiller et commence à lire le deuxième chapitre quand Octavia en décide autrement. Elle prend son portable et met sa chanson préférée au volume maximum. Pleine d'espièglerie, elle me lance son coussin mais rate sa surprise grâce aux bons réflexes que j'ai hérité de mon père.

Elle fait mine de bouder mais s'arrête rapidement quand elle se prend son coussin en plein visage. J'éclate de rire alors qu'elle vient vers moi pour me forcer à danser.

Nous faisons les idiotes en montant sur mon lit pour ensuite sauter dessus comme des gamines de quatre ans.

Au bout de plusieurs minutes, je me laisse tomber et part dans la salle de bain. Je ressors donc de notre chambre pour ouvrir la deuxième porte du couloir. Je me stoppe devant le spectacle immonde qui s'offre à moi.

- Tu es vraiment un sale pervers, Blake. Dis-je écoeurée.

Bellamy détache ses lèvres de la bouche appartenant à la brune de tout à l'heure et sourit à ma remarque.

- Franchement t'es dégueulasse! Je me brosse les dents là.

Je pointe du menton le lavabo où la fille a ses fesses de posés.

- Je t'avais interdit de sortir de ta chambre...

- Oh arrête avec ton autorité à deux balles. M'énervé-je. T'es un peu mal placé question respect des règles. Bon, j'ai le droit de faire pipi ou tu comptes me donner une bouteille?

La brune grimace en entendant ma remarque alors que le demeuré éclate de rire.

- C'est qui cette gosse? Ta soeur? Lui demande-elle confuse.

- C'est tout comme... Lui répond-il en me faisant un clin d'oeil.

- Dans tes rêves... Grincé-je à voix basse.

Bellamy recule d'un pas et aide sa copine à descendre du lavabo.

- Allez vient Echo, on va aller dans ma chambre. Lui chuchote-t-il à l'oreille mais pas assez bas pour que je ne puisse pas l'entendre.

- Je ne crois pas non! Si ma mère l'apprend, je doute qu'elle accepte que tu fasses à nouveau une fête à la maison.

- Tu n'oserais pas?

- Je vais me gêner tiens! Lui dis-je fièrement en croisant mes bras sous ma poitrine.

Il me regarde longuement et vient ébouriffer mes cheveux en passant devant moi.

Son geste m'énerve encore plus. Je ne suis pas un chien qu'on doit flatter pour le calmer!

Il pose ses mains sur les hanches d'Echo et tout deux sortent de la pièce.

- Tu sais quoi ? Je t'apprécie de plus en plus princesse. Dit-il en souriant juste avant de fermer la porte.

- Arrête de m'appeler comme ça, abruti! Hurlais-je inutilement car il était déjà parti.

Ce que je peux le détester...

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