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Alec Bradwell

Mes doigts dansent sur le volant de la voiture. J'ai prétexté avoir la nausée à cause des bières que nous sommes allés boires après la plage avec ces filles inconnues que mes amis semblent apprécier. Ils sont à présent chez Creg, Christopher est chez Mary et je n'ai aucune idée de ce que Jasper et Noa font. J'ai peur qu'il ne l'intercepte ce soir, qu'elle ne veuille pas venir malgré qu'elle m'ai répondu affirmativement. Du moins c'était assez vague comme réponse, affirmative ou non. Je regarde mon écran en analysant son message.

[Noa:] Hm, pourquoi pas.

Et merde. Elle me déteste. Je laisse mon front se cogner contre le volant. Si on en croit les études féminines, ce genre de réponse ne peut qu'être un mauvais signe. Mon téléphone vibre entre mes mains, je m'empresse de regarder en me faisant des tas d'horribles scénarios dans ma tête en l'espace de deux secondes et demies tels que Noa qui me prévient que finalement elle ne viendra pas. Mais non, ce n'est que Sasha.

[Inconnu:] Salut Alec, c'est Sasha. J'ai pensé à toi tout à l'heure en parlant avec mon cousin, Bill. Il est serveur chez Malibu Caprice Bar. Si tu lui dis ton nom ce soir, il vous offrira un cocktail à Noa et toi dans l'espace privé à l'étage. Je lui ai expliqué ta situation, il a vécu la même chose et serait ravi de t'aider. Ils sont ouverts jusqu'à deux heures du matin. Bis, bonne soirée et bonne chance!

Au fur et à mesure que je lis le message, un sourire se dessine sur mon visage. Bon sang, cette fille est absolument géniale! Elle me fait passer pour un type cool alors qu'au fond je n'avais aucune idée de comment me racheter. Si la soirée se passe bien, je n'aurai aucune idée de comment la remercier tant tout ce qu'elle fait pour moi est extraordinaire.

[Moi:] Salut Sasha! T'es un amour, tu sais ça? Merci infiniment! Comment je pourrais te remercier?

Sa réponse ne tarde pas.

[Sasha:] Si ça se passe bien, ce sera suffisant pour moi!

Je pousse un soupire et la remercie à nouveau. Comment est-ce possible d'être aussi bon sans rien attendre en retour? Je range mon portable dans la poche de ma veste. D'ailleurs, je ne suis même pas certain de savoir conduire cette voiture aussi bien que la mienne.

Ah oui... Il faut croire que je ne sais absolument pas me debrouiller seul sur ce coup. Étant donné que Nate et Spencer sont partis avec notre voiture et que de toute évidence je ne vois pas comme nous aurions pu regarder le film dedans confortablement alors que je voulais organiser quelque chose d'assez impressionnant, j'ai demandé à Denis, l'ami de Mary si il ne pouvais pas me prêter son vieux pick-up. Étant donné que la petite amie de Christopher sait apparement très bien tenir sa langue concernant notre petit secret, je fais tout autant confiance à Denis qui est un type très sympathique. Il saura se taire lui aussi, du moins, je l'espère. Les couvertures et les coussins sont entassés sur la banquette arrière et je compte nous acheter de quoi grignoter sur place, il y a apparement un grand bar. J'ai hâte de voir comment marche un Drive In. En tout cas, j'espère qu'elle aime les films des années soixantes, sinon... Et bien le cousin de Sasha aura rapidement de nos nouvelles. Je regarde l'heure sur mon portable, nerveux comme jamais en me demandant si elleviendra ou non. Il est vingt et une heure trente et une minute. Je ses les dents en cognant plusieurs fois mon front contre le volant.

Il faut vraiment que je me détende, si je continue je vais klaxonner sans faire exprès et passer pour le pire des idiots.

Alors qu'une minute supplémentaire s'ajoute à l'écran, l'impatient que je peux être dans certaines situations commence à me ronger. Sa venue est décisive pour la suite des événements...

En levant les yeux, je sursaute brusquement. Une silhouette passe devant le pare-brise et s'arrête un instant. Noa me regarde et un fin sourire timide se dessine sur ses lèvres alors que le mien n'est ni fin ni timide; il me monte jusqu'aux oreilles. Elle ouvre la porte du côté passager et prend place sans un mot. Je remarque qu'elle porte une robe violette foncée avec une courte veste en cuir noir par dessus, c'est très élégant et je me sens brusquement comme un torchon.

-A qui t'as volé cette voiture? demande-t-elle après un moment passé à la regarder.

-Tu ne savais pas que je faisais du trafique de voitures?

Elle tourne la tête vers moi et je vois ses yeux briller d'amusement.

-J'ai encore tant de choses à découvrir sur toi.

-Si tu savais...

Elle rit et je met le contact pour faire démarrer la voiture. Nous quittons l'allée sans un mot, elle allume la radio pour ajouter un fond de musique.

-Tu m'emmènes où?

Je souris en regardant la route, la nuit tombe sur Malibu et le ciel est à présent totalement noir. Les lampadaires et les enseignes des magasins illuminent la ville qui est bien plus calme à cette heure-ci. Nous quittons tout doucement l'activité de la ville et les sources de lumière se font un peu plus rares.

-Tu aimes les vieux films? je demande sans la regarder, détournant sa question.

-Quel genre?

-Genre Breakfast at Tiffany's?

Je lui jette un coup d'oeil, elle sourit toujours, tournée vers moi.

-J'adore.

Ma main s'ôte d'elle-même du volant pour aller se poser sur sa jambe dénudée. Elle se fige un instant, je le sens à mon contact sur sa peau. Mais elle se détend rapidement alors que je sers son genoux. Elle me quitte des yeux pour se concentrer sur le paysage et nous passons le reste du trajet en silence à écouter des vieilleries sans noms qui passent à la radio.

Nous sentons tous les deux que nous avons des choses à nous dire mais que nous nous voilons la face, reportant la discussion à plus tard.

⁂

-T'es complètement fou.

-Ah ouais? C'est vrai qu'on me le dit souvent, je réponds alors qu'elle sort du pick-up en admirant l'immense écran qui surplombe la foule de voiture toute tournées vers la toile blanche. C'est vrai que c'est très impressionnant, à se demander comment on va faire pour suivre tout le film sur une telle surface d'écran et surtout, comment ils vont faire pour le projeter correctement. Je sors les matelas gonflable déjà gonflés et elle lâche un rire de joie en me voyant les installer. Elle m'aide rapidement à placer les coussins et les couvertures correctement.

-Bon et bien... Installe toi! Je vais chercher de quoi manger, dis-je en ne cessant de la regarder.

Je ne me lasserai jamais de la regarder, de détailler son visage et de réaliser à chaque fois à quel point elle est magnifique. Elle sautille dans le coffre ouvert du pick-up et se calle contre la vitre qui donne à l'intérieur du véhicule en me suivant du regard.

Je reviens un instant plus tard avec deux grands sodas, un paquet de bonbons et deux de pop-corn. Apparement ils ne comprennent rien aux proportions, les paquets font la taille de nos avants bras! Je m'installe à ses côtés en silence alors que le film a déjà commencé, elle me lance un regard amusé, pourtant je sais que quelque chose cloche. Nous ne sommes pas aussi à notre aise qu'avant et c'est normal; il faut que nous discutions de la veille pour cautériser ces plaies que j'ai ouvertes. Je m'apprête à lancer le sujet mais les mots de me viennent pas. Alors je fais de mon mieux pour ne pas ressembler à un poisson hors de l'eau.

-Honnêtement, je n'aime pas le personnage d'Audrey Hepburn.

Elle se tourne pleinement vers moi. Cette distance entre nous me démange; je sais qu'en temps normal j'aurais déjà passé mon bras autour de sa taille.

-Pourquoi?

-J'en sais rien, c'est ses chats! Et ses bijoux! Elle est trop accro!

Elle lève les yeux au ciel en lançant un pop corn dans sa bouche avant de poursuivre.

-C'est ce qui fait son personnage! Elle est drôle et... Comment dire, assez fonceuse? C'est une femme forte! Et puis c'est quoi le problème avec les chats?

-Oh, j'en avais un quand j'étais petit. Le diable en personne... Il a déchiré mes posters Pokemon perle et diamant. Ça m'a traumatisé, je te jure!

Elle glousse en se calant plus confortablement dans les coussins.

-Pauvre chou... Mais c'est quoi le rapport entre Audrey Hepburn et Pokemon?

Je reste un instant à fixer l'écran en enfournant une poignée de pop corn, réfléchissant à sa question.

-En fait... Pas grand chose, c'est vrai.

Elle soupir en riant et secoue la tête avec désapprobation.

-Quand j'étais petite, je voulais être Audrey. Dans ce film particulièrement, juste parce qu'elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Du moins c'est comme ça que je la vois et je voulais être aussi drôle et avoir autant d'assurance qu'elle.

-Je ne dois donc pas la juger, c'est ça?

Un pop corn me provient, je me le prends sur le bout du nez.

-Non, interdit.

À moi de lui envoyer un pop corn dessus. Elle proteste en l'envoyant valser à l'extérieur du véhicule avant de m'en renvoyer un.

-Tu n'as pas non plus le droit de juger les chats, j'ai l'ambition de devenir une femme à chat réputée dans ma région.

-Tu veux dire une folle à chats. C'est déjà plutôt bien parti.

Je ricanne alors que ce n'est plus un seul pop corn que je me prends mais bien toute une poignée. Elle rit alors que je les vois tomber devant mon visage, accrochés dans mes cheveux. Elle s'approche et passe une main dans ma masse de cheveux foncés pour les retirer, son odeur empli mes poumons, je ressens de plus en plus le besoin de l'avoir auprès de moi. Je décale le paquet de pop corn qui nous sépare et m'approche d'elle un peu plus en toute discrétion. Quand nos jambes se touchent, elle s'interrompt dans son geste et laisse sa main en suspend dans ma chevelure. Ses yeux tombent dans les miens, elle se recule lentement et se racle la gorge en ramenant la couverture un peu plus vers elle pour se donner une contenance.

-Noa je...

-Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse? Je veux dire, est-ce que tu voulais en finir hier? me demande-t-elle finalement de but en blanc.

Je déglutis difficilement en comprenant que comme je l'appréhendais, elle a vu dans mes paroles un terme à notre relation. Je secoue la tête en me retournant complètement vers elle pour lui faire face.

-J'avais peur que tu penses ça... Non, je ne veux surtout pas terminer.

-Alors... Pourquoi tu m'as laissée là avec autant de froideur?

Je ferme les yeux en prenant une grande inspiration et me demande si c'est le moment de lui raconter, si je dois lui dire.

-On ne sera jamais tranquilles jusqu'à ce que je me décide à le dire à Jasper.

Elle ouvre légèrement la bouche et ses doigts effleurent les miens entre les coussins et couvertures autour de nous.

-Je... Je pourrais lui dire? dit-elle dans un souffle.

Ses yeux se posent sur un point fixe, elle se mordille la lèvre, hésitante.

-Hm, non, je ne pourrais pas, conclut-elle comme pour elle-même. Si seulement tu savais tout ce qu'il fait pour moi, je me vois mal lui annoncer que...

Elle s'interrompt et lève les yeux vers moi, troublée.

-Que quoi? me demande-t-elle. Alec, on est quoi?

Et voilà la question que je redoutais le plus. Je prends le temps de trouver mes mots avant de lancer une connerie que je pourrais bien regretter par la suite.

-J'en sais rien. Ça dépendra si tu veux encore de moi ou non.

Un mince sourire se trace sur ses lèvres et sa main vient comme dans un geste automatique se poser sur ma joue. Son contact me fait frissonner, je me mords l'intérieur des joues en posant mes yeux sur ses lèvres pleines et rosées. Elles me font tellement envie...

-Pourquoi tu poses encore la question? Tu sais bien ce que moi je veux.

Restant silencieux, mon regard croise le siens. La lumière de l'écran se reflète dans ses iris brillantes et vertes, leur couleur s'évanouissant dans la nuit. Ses longs cils maquillés de noir bordent ses yeux en créant un arc d'ombre sur ses joues, je me perds dans ces puits sans fond avec l'impression de ne plus jamais pouvoir en sortir un jour.

-Je te veux toi, dit-elle dans un souffle en se penchant vers moi, murmurant ses paroles au niveau de mon oreille.

Mes joues prennent feu, j'attrape sa main libre et souris timidement. Comment est-ce possible de se sentir aussi vulnérable face à quelqu'un?

-Je ne peux pas non plus en parler à Jasper tout seul. Il faudra qu'on aille le voir tous les deux.

Nos deux corps se touchent enfin, c'est comme si je me sentais immédiatement apaisé.

-Et on lui dira qu'on est ce que tu veux qu'on soit, je termine dans un souffle.

-Des élèves de Poudlard?

Je m'esclaffe en perdant mon visage dans son cou, dans sa chevelure blonde qui me renvoit des effluves exotiques et fruitières.

-Ouais, mêmes des élèves de Poudlard. Tu ne me vois pas en Gryffondor?

-Alec! s'exclame-t-elle en levant les yeux au ciel, toi tu es un cracmol qui fait le ménage dans une tour que personne n'utilise en te croyant utile! Ne confond pas tout.

Je porte une main à mon coeur et me recule en la toisant de haut en bas, faisant mine d'être offusqué.

-Ah ouais? Toi t'es bien une Serpentard.

Elle rejette sa chevelure blonde vers l'arrière en ricannant faussement.

-Ça me plait.

J'attrape immédiatement sa main, comme pour souligner le fait que les choses se soient arrangées entre nous, qu'elles sont enfin lucides. Mais il reste là un détail qui nous pèse tous les deux; mon comportement.

-Et tu sais, pour mon attitude... J'ai un peu du mal à la justifier comme ça mais disons que je ne savais pas vraiment ce que je faisais. C'est Spencer...

Elle fronce les sourcils en traçant des cercles avec son pouce sur le dos de ma main. Son geste à le pouvoir de m'apaiser et de me faire respirer calmement; je ne veux pas lui cacher la vérité plus longtemps.

-Qu'est-ce que Spencer a avoir dans l'histoire?

-Pas mal de choses en fait. Les seuls au courant pour nous sont Mary et Denis, ça tu le sais.

-Denis?

-Je lui ai emprunté la voiture, je devais lui dire pourquoi, dis-je en riant doucement.

Étrangement, elle semble rassurée. Je la comprends, c'est un pas en avant de l'avoir dis à une personne de confiance supplémentaire.

-Personne d'autre à la villa ne le sait. Donc, pas Spencer. Rien ne peut donc l'empêcher de craquer sur toi lui aussi.

Elle ouvre grand les yeux, sont expression m'aurait amusée dans d'autres circonstances.

-Attend... Spencer? Hein? elle secoue la tête l'air totalement perdue et se met à rire nerveusement, Alec, c'est pas possible, ce type est un coureur de jupes, il ne peut pas craquer sur moi, dit-elle comme si il s'agissait d'une évidence.

-Tout le monde peut craquer sur toi Noa, il faut que tu te mettes ça en tête. Tu penses que tu es invisible et que personne ne te remarque jamais mais c'est totalement faux, tu es juste trop modeste pour le voir. Et c'est normal, tu es magnifique, drôle et intelligente... Qui ne voudrait pas d'une fille comme toi?

Elle ouvre légèrement la bouche en me regardant alors que ses joues rosissent. Je sens bien qu'elle a quelque chose à dire, qu'elle voudrait m'exprimer mais ça lui est impossible. Alors elle de penche rapidement vers moi, décontenancée et frustrée par le fait de ne pouvoir rien répliquer, pour sceller ses lèvres aux miennes. Je reste un instant perplexe mais finit rapidement par répondre. C'est un intense soulagement qui se propage en moi, comme une renaissance.

J'avais finis par penser que plus jamais je ne goutterai à ses baisers.

Ce n'est pas un baiser langoureux, juste doux et simple, comme pour me remercier et surtout me prouver qu'elle est toujours là. Je dirais même qu'il s'agit d'un baiser d'amour et non pas de désir. Cette pensée me traverse comme un éclair et me fait chaud au coeur; peut-être que je commence à être prêt à assumer mes sentiments, petit à petit. Peut-être qu'au final c'est ça; j'ai des sentiments pour Noa.

Quand nous nous séparons, je reste un instant à quelques centimètres de son visage, comme pour conscience du fait que je viens de l'embrasser, pour profiter encore un instant de cette sensation.

-Hier, Spencer m'a pris à part pour me parler de toi.

Je passe un bras autour de sa taille et l'attire à moi en nous recouvrant correctement des couvertures, la tenant au plus près de mon corps. Elle pose sa tête sur mon torse en regardant distraitement l'écran; je sais que ça la gêne que je lui raconte mais elle a le droit de connaitre la vérité concernant mon comportement. Tant pis si ça crée des malaises injustifiés à la villa. Le plus important à mes yeux reste nous deux.

-Il m'a clairement fait comprendre qu'il serait ravi de... Coucher avec toi.

Elle sursaute entre mes bras mais je caresse son dos pour l'apaiser. D'ici je ne peux pas voir l'expression de son visage et quelque chose me dit que c'est tant mieux, sinon je culpabiliserais encore plus de lui raconter des choses qu'elle n'a pas envie d'entendre.

-Tu connais un peu mieux Spencer, il n'est pas du genre à se poser et à vouloir d'une véritable relation. Tu sais aussi que j'étais comme ça moi aussi... Avant toi.

Sa main attrape la mienne et joue avec mes doigts, je ferme les yeux; le film n'a plus aucune importance.

-Qu'est-ce que je suis censée faire?

-Rien, je suppose. C'est quand même un gars sympa, je ne veux pas que ça affecte votre amitié, dis-je en hésitant sur le dernier mot, vous pouvez continuer de vivre ensemble sans que tu y penses, il finit toujours par lâcher le morceau, surtout si tu persistes à ignorer ses avances, dis-je dans un rire timide. C'est depuis le jeu de la bouteille, il a cru que tu avais vraiment apprécié le baiser et que ça lui permettrait d'aller plus loin.

Elle rit doucement et secoue la tête en finissant par se coucher totalement, la tête sur mes jambes. Je caresse ses cheveux et perds mes doigts dedans avec douceur.

-Je ne sais pas quoi dire par rapport à ça. C'est comme avec Jasper, ce sera difficile de l'ignorer maintenant mais... Ça ne m'intéresse pas alors je vais essayer.

-Qu'est-ce qui t'intéresse réellement alors, dis moi?

Elle se retourne sur le dos pour me regarder, toujours couchée sur mes jambes, l'air de réfléchir intensément.

-Les grands bruns, avec des cheveux bouclés et désordonnés. Des tâches de rousseurs si possible et des yeux rieurs avec des larges fossettes quand ils sourient.

-C'est vrai, c'est pas mal.

Elle se retourne vers le film et fronce le nez avant de se redresser et de me regarder intensément.

-Tu sais quoi? J'ai déjà vu ce film, deux fois.

Perplexe, ma première pensée est de me dire: "et merde." Mais quand elle s'assied sur mes jambes, face à moi avant de prendre mon visage à deux mains, cette pensée s'envole immédiatement en laissant place à un "ah, tant mieux!". Je ferme les yeux en profitant de son contact, de son nez qui s'entre-choque avec le mien et de sa langue qui chatouille mon palais. Je lui mordille la lèvre inférieure en souriant alors qu'une vague de chaleur s'empare de moi. Ses mains viennent se perdre dans mes cheveux alors que les miennes agrippent sa taille avec fermeté.

C'est quand un type dans une voiture voisine se met à siffler que je me rends compte que nous ne sommes pas seuls. En effet, en ouvrant les yeux, nous regardons tous les deux dans la direction d'un groupe d'amis assis sur le toit et le capot de leur voiture avec des bierres en main. Ils nous regardent tous en riant du geste de leur ami qui a sifflé.

-Y a un hôtel pas loin si vous sentez que ça va trop loin! lance un autre garçon.

Noa lève les yeux au ciel et je ris, amusé par le ridicule de la situation. Si ils pensent nous gêner!

-Merci du conseil! Ça te dis? dis-je à Noa en me levant pour sortir du coffre, lui tendant la main.

Elle reste perplexe un instant, pensant que je suis sérieux alors que les amis du garçon lui lancent des coups de coude frénétiques. Je lance un regard prononcé à la blonde en lui accordant un clin d'œil exagéré. Elle se détend et monte dans la voiture alors que je fais un signe de la main au groupe qui semble amusé par l'expression décontenancée de leur ami.

-Je connais un coin sympa que tu pourrais peut-être aimer... dis-je en démarrant la voiture, prenant la route vers le bar à cocktails conseillé par Sasha.

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J'AI TELLEMENT ADORÉ ÉCRIRE CE CHAPITRE 😭
Petite dédicace à @DiaryShortStories !

Qu'en avez-vous pensé?

Le Drive In?

Leur petite discussion?

La révélation sur Spencer?

NOALEEEC?

En fait j'ai bientôt fini d'écrire la fiction (pas de poster) et ça me réd hyper triste wtf du coup je suis bloquée depuis une semaine sur le même chapitre wow. Rendez-vous dimanche pour encore plus de mignonneries 😏