27 | Feelings business
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Alec Bradwell
Je suis arrivé à la plage bien avant dix-neuf heure pour essayer d'attiser les quelconques soupçons que pourraient entretenir mes amis. Au fond de moi, je pense être conscient de mon paranoïa. C'est vrai! Après tout, qu'est-ce qu'ils doivent s'en ficher! Dans mon esprit, je les vois comme des furets aux aguets, guettant le moindre détail dans mon attitude vis-à-vis de Noa, un regard, un contact, un sourire... Ce qui rend souvent mon comportement très peu naturel, mais ça, je pense savoir le gérer. Je n'en suis pas fier, certes, mais je sais plutôt bien mentr suivant la situation, si je ne suis pris de court. La réalité est bien différente de l'idée de la situation actuelle que je me fais. Spencer et Nate doivent complètement se ficher de nous car à notre habitude, dans le quotidien, nous ne nous sommes jamais fréquentés. C'est comme imaginer un quelconque rapprochement entre Nate et un cailloux. Quoi que... Voilà peut-être le pire exemple que je puisse trouver. Connaissant Nate, il est capable de se lier d'amitié avec une écorce de tronc, mais passons.
C'est quand je la vois descendre les escaliers menants à la plage que j'en oublie tous mes soucis; Nate, Spencer, Jasper... Et même la raison pour laquelle je suis ici. Sa planche de surf qu'elle tient sous le bras ne me saute pas immédiatement aux yeux, alors je me contente de me lever de mon rocher et d'aller à sa rencontre.
-Madame est ponctuelle... dis-je sans même savoir quelle heure il est.
-Merci pour tes démonstrations d'ironie Alec, mais Jasper m'a retenue dans la cuisine avec Christopher car ils ne savent pas quoi offrir à Mary pour son anniversaire, dit-elle en plantant sa planche dans le sable.
Je cligne plusieurs fois les yeux et m'accroche à son sourire, l'air hébété.
-Ironie?
-J'ai un quart d'heure de retard... dit-elle plus bas.
-Quoi? Oh! Sérieux?
Mes mains palpent immédiatement mon short de plage dans l'espoir d'y trouver mon portable mais je me rappelle l'avoir laissé dans mon jean qui se trouve être dans ma chambre. Elle rit et je me fiche bien d'avoir l'air ridicule en ce moment; la voire sourire me rend heureux. Je baisse les yeux en pouffant comme un idiot.
-Je ne savais même plus quelle heure il était.
-Tu es drôle sans t'en rendre compte, c'est fou, dit-elle encore plus bas en s'approchant de moi un peu plus.
-Détrompe toi, tout est calculé, dis-je en reprenant mes esprits, penchant la tête sur le côté.
-J'y crois pas trop, dit-elle en laissant se dessiner doucement un sourire en coin sur ses lèvres.
Nos deux corps ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle croise les bras en soutenant mon regard alors que je la surplombe d'une bonne tête, la regardant de haut, non sans mépris évidemment mais avec une affection qui m'était jusque là inconnue.
-Il te faut des preuves?
-Sur le fait que tu sois drôle? Oui.
Je plisse les yeux avec amusement et creuse au plus profond de mon esprit pour trouver quelque chose de flagrant quant à mon humour hors du commun. Mettant la main dessus, je n'hésite pas une seule seconde.
-Très bien. C'est l'histoire d'un chef de guerre qui rentre dans un bar. Une fois à l'intérieur, il crit; «Nous sommes vaincus!» La barman hausse les épaules et répond; «Impossible, nous n'avons que dix-neuf chaises.».
Elle se mordille la lèvre inférieure en venant poser ses deux mains sur mon torse nu en me repoussant légèrement vers l'arrière.
-C'était horriblement nul.
-Alors pourquoi tu ris?
Elle se retient de plus en plus en fermant les yeux pour ne pas craquer.
-Je ne ris pas.
-Tu sais pourquoi Napoléon n'a jamais déménagé? Parce qu'il avait un Bonaparte, j'ajoute en insistant pour la faire succomber.
Elle soupire et finit par poser son front contre mes pectoraux pour cacher son visage de ma vue. Je l'entends rire doucement et entame une petite danse de la victoire en la serrant contre moi.
-Les blagues les plus nulles sont les meilleures, dis-je finalement en frottant son dos.
Elle lève les yeux au ciel en se redressant pour me regarder. Notre proximité me fait me sentir bien, j'aime ça plus que tout, c'est comme si je ne pouvais m'en passer. Savez-vous que les sentiments que l'on développe envers un individu ont les mêmes effets sur l'Homme que ceux de la nicotine où de la cocaïne? Le sentiment de bien-être est le même. Cela vourait dire que je deviens complètement drogué? C'est à peine si je peux m'en passer ne serais-ce que quelques heures avant de ressentir un manque attroce.
-Je compte sur toi pour m'apprendre deux trois nouveaux trucs en surf, dit-elle en reculant encore un peu, mettant fin à notre étreinte.
-Ah, ouais, on devait surfer...
Elle lâche un rire amusé et se détourne de moi pour se diriger vers sa planche. Mon regard dérive un instant sur l'océan, sur le ciel encore bleu qui ne tardera pas à se teinter d'orange. J'espère sincèrement que l'eau ne soit pas déjà trop froide, d'habitude elle est encore bonne à cette heure-ci. Je me concentre à nouveau sur la blonde qui est dos à moi, elle ôte son short en laissant apparaître son bas de bikini violet. Je me mordille la lèvre en admirant ses courbes tout en me disant qu'elles sont à moi, rien qu'à moi. Et elles en sont encore plus belles et attirantes de cette façon. De toute évidence, Noa est belle de toutes les manières possibles. Car la beauté ne se résume pas à un joli visage. Elle se confond en une belle âme, en un grand coeur, en une belle façon de penser, un bel esprit. Noa a cette chance inouïe de tout posséder, que ce soit son visage d'ange où ses multiples capacités. Et j'en découvre tous les jours de nouvelles. Le comble étant qu'elle ne semble pas s'en rendre compte, elle se sent banale, commune... Mais elle est tout sauf ordinaire. Elle est une de ces personnalités pures qui se font rares sur Terre, qui privilégient le respect, la gentillesse, la douceur, sans jamais changer sa façon d'être en société face à d'autres personnes. C'est cela, jamais je ne l'ai vu changer totalement, adopter un comportement qui n'est pas le sien dans le but d'impressionner qui que ce soit. Quand elle me surprend par son assurance, c'est tout à fait elle. Quand elle me parle avec douceur, c'est tout à fait elle. Quand ses paroles m'intriguent, et ce, toujours positivement, c'est tout à fait elle. Et j'aime ça. Car de nos jours, les gens portent tous des masques, ils finissent même par ne plus savoir qui ils sont réellement à force de se comporter différemment avec tout le monde au lieu de se forger leur véritable caractère.
Leure propre identité.
J'avance vers elle et dépose mes mains sur ses hanches avant de saisir l'ourlet de son débardeur pour le passer par dessus sa tête. La sensation me provoque des frissons, je revois cette incroyable et surtout, improbable nuit, où j'ai reproduis exactement les mêmes gestes, dans un tout autre contexte. Elle semble ressentir mon instant de faiblesse quand alors elle se retourne vers moi et que ses yeux brillent encore plus fort qu'avant. Deux perles vertes et marrons dans lesquelles je voudrais me noyer. Je ne remarque même plus mon visage à quelques centimètres du siens, mon corps en avant, penché sur elle, mes mains sur sa taille et mes lèvres suppliantes. Elle entre-ouvre les lèvres en regardant les miennes, le désir s'empare de moi comme une agréable vague de chaleur. Son souffle s'échoue sur mon visage, mentolé et peut-être même un peu fruité.
-Ce n'est peut-être pas le moment, me dit-elle dans un souffle.
-C'est toujours le moment.
-Et si ils arrivaient?
-On s'en fiche...
-Tu le veux vraiment?
-Plus que tout.
Je m'avance un peu plus en souhaitant sceller mes lèvres aux siennes mais elle recule en me faisant aussi reculer. Mais ce ne sont que de futiles mouvements, nos corps sont toujours pressés et nos visages proches comme jamais.
-Tu sais ce que je veux plus que tout? dit-elle langoureusement dans mon oreille en laissant ses lèvres s'échouer sur mes tempes.
J'en perdrais totalement mes moyens. Complètement en transe, je caresse fiévreusement son dos en gardant le regard fixé sur la peau de son cou tendu vers moi. Je ne souhaite qu'y déposer des milliers de baisers mais m'y résigne pour le moment.
-Non, dis moi?
-Surfer.
Après coup, elle se retire de mon étreinte et saisit sa planche de surf en me laissant en plan sur le sable, incapable de bouger ne serais-ce que d'un millimètre. Elle se retourne vers moi avec un sourire joueur et amusé sur le visage.
-Bah alors Alec? Y a un problème?
Elle semble satisfaite, je grogne sans pouvoir m'empêcher de la désirer encore plus qu'avant. Je cours chercher ma propre planche de surf qui traîne encore sur le rocher et la rejoins à l'eau, arrivant déjà au niveau de ses genoux.
Devrais-je préciser que je n'ai plus du tout envie de surfer, là, tout de suite? D'autres idées me viennent à l'esprit. Un sourire taquin se trace sur mon visage en soulevant doucement les commissures vers le haut. Elle ne prête pas tout de suite attention à moi, semblant observer le mouvement des vagues, réfléchir à comment elle compte s'y prendre pour les chevaucher. J'arrive à son niveau, elle me regarde quelques secondes et couche sa planche sur l'eau en la retenant avec ses bras. Son leash est déjà accroché à sa cheville, elle semble attendre quelque chose.
-Alors, tu comptes m'aider? dit-elle avec son éternel sourire amusé.
Ce sourire me rend complètement fou. Je l'adore plus que tout car je ne peux tout simplement pas savoir ce qu'elle a derrière la tête, ça me plaît.
-Tu ne sais plus monter sur ta planche?
-Non! Pouf, j'ai oublié! dit-elle avec sarcasme en voyant que je ne réponds pas à ses avances indiscrètes et volontaires immédiatement.
-Ma présence te déstabilise? dis-je en rapprochant mon visage de son cou.
Je souffle dessus mais ça ne semble pas l'impressionner. Ou alors est-elle bonne comédienne?
-Peut-être bien...
Elle m'envoie un clin d'oeil. Je reste figé. Maudite influence qu'elle a sur moi! Alors je me ressaisis et plonge la planche sous l'eau, elle monte dessus en s'y agrippant.
-Alec! Je vais tomber! dit-elle de manière totalement incrédible.
Je lui tire la langue et lui envoie une vague d'eau dessus, ce qui la fait grogner. Mais au final, j'y vois là l'occasion parfaite.
-J'arrive, pauvre princesse en danger!
J'attrape sa taille à deux mains, avec douceur mais en y mêlant une certaine fermeté. Si le but de son jeu est de rendre l'autre fou, alors je ferais tout pour gagner.
-Je n'arriverai pas à le faire, dit-elle dans un souffle geignard.
J'éclate de rire, elle se joint à moi. Son imitation de toutes ces autres filles superficielles qui apprécient particulièrement m'aborder en soirée, ici à Malibu, est excellente. Je la soupçonne d'imiter la jeune fille qui me faisait des avances le soir de la dernière fête dans notre villa. Juste avant qu'elle ne lui renverse une boisson dessus. Je bénis son geste fugace.
-Attends, je viens avec toi.
Ni une, ni deux, je saute sur sa planche. Celle-ci ne fait pas long feu et bascule en arrière en se renversant, nous laissant nous enfoncer dans l'eau. Noa remonte plus vite que moi grâce au Leash qui la retient, elle le détache en le trouvant apparement encombrant.
-Tu sais que le record de personnes ayant tenus sur une planche de surf est de 47? dis-je alors que nous émergeons tous les deux pour de bon.
-C'est impossible, dit-elle en m'envoyant des gouttelettes d'eau au visage.
-En mars 2005, à Queensland. La planche faisait douze mètres.
Elle pouffe et prend appui sur la planche avec ses bras. Je l'imite en me mettant en face d'elle, l'objet nous séparant de quelques centimètres pourtant, nos jambes se touchent encore sous l'eau. Je lui donne de légers coups taquins.
-Et nous, on ne tient pas à deux.
-C'est ce qu'on verra, dit-elle en fronçant les sourcils, on monte en même temps.
J'ouvre grand les yeux, elle semble déterminée.
-Un, deux...
Je m'apprête en prenant appui dessus.
-Trois!
Et... Je saute légèrement après elle, étant moins souple. Résultat, la planche fait effet de catapulte et l'envoie valser dans l'eau quelques mètres plus loin. Je reste seul sur l'engin et éclate de rire en me pliant sur moi même, surtout quand elle sort la tête de l'eau avec l'air mécontente.
-Tu l'auras voulu.
En comprenant qu'elle revient à la charge, je m'étale sur la planche en me couchant dessus de tout mon long pour l'empêcher d'y accéder. Mais évidemment elle trouve une solution encore meilleure que ce que je n'aurais pensé; de l'eau me fouette le visage et entre dans ma bouche quand un poid supplémentaire se fait sur mon dos. Je recrache tout alors que la planche remonte légèrement en m'empêchant d'avoir le visage sous le niveau de la mer.
-Ça va la dessous?
-Mis à part que maintenant je ressemble à une vieille tortue écrasée... Ça va.
Elle rit et je sens son corps chaud et humide s'allonger sur mon dos, ses jambes s'emmêlants aux miennes. Elle croise les bras juste en dessous de ma nuque alors que je tourne la tête sur le côté. Elle est bien installée, j'ai l'air d'un hareng mort.
-A quoi tu joues? Je croyais que tu voulais surfer plus que tout.
-C'est le cas. C'est ce qu'on fait non?
-Pas exactement... Enfin, chacun sa notion du surf.
-Je test simplement ma nouvelle planche. Elle est sympa mais un peu trop bavarde à mon goût.
Je gigote pour essayer de la faire tomber mais elle m'interrompt brusquement. Je sens ses lèvres se déposer au niveau de ma nuque et y déposer plusieurs baisers.
Apparement elle est bien plus forte à ce jeu que moi. Pour cette fois, je suis résigné à perdre.
-A Huntington Beach, en Californie, il y a des compétitions de surf organisées pour les chiens chaque année, dis-je plus bas en essayant de garder le contact avec la réalité alors qu'elle continue d'embrasser différents endroits de ma nuque, je suis certain qu'ils s'entraînent mieux que nous...
Elle pouffe de rire, je ne m'en lasserai pas. Soudain, la position ridicule dans laquelle je suis me semble bien moins inconfortable. Ses baisers descendent de plus en plus bas, je la sens se redresser en s'asseyant sur le bas de mon dos, elle trace la ligne de ma colonne vertébrale de ses lèvres. Je ferme les yeux en me concentrant sur les milles et une sensations qu'elle me procure.
-T'en as beaucoup des anecdotes sur le surf comme celles-ci?
-Des tonnes... dis-je dans un souffle.
Elle se recouche sur moi et ses mains viennent attraper les miennes sous l'eau pour les lier ensembles, son visage s'enfui à nouveau dans mon cou, elle mordille ma peau alors qu'elle remonte sur la face à découvert de mon visage. Elle embrasse le coin de mes lèvres, je frémis.
-Noa, t'es insupportable.
-Ah oui?
-Complètement.
Elle rit et vient mordiller le lobe de mon oreille avec douceur; s'en est trop. Je vais finir par craquer. Mon bas ventre grouille de papillon qui ne souhaitent que s'envoler et mon coeur bat si fort qu'il risque d'imploser d'un moment à l'autre. Ni une, ni deux, je lache ses mains, attrape la planche et nous retourne dans l'eau d'un coup sec. Elle pousse un petit cri rapidement étouffé quand elle plonge dans la mer. En remontant, elle crachote en dégageant ses cheveux de son visage.
-Alec!
-Noa! dis-je sur le même ton en essayant désespérément de croiser les jambes sous l'eau pour cacher le début de la bosse qui se forme dans mon maillot. Quelle gêne...
Elle s'approche de moi et enroule ses bras autour de ma nuque, je me mordille la lèvre, les yeux doux mais tout de même un peu paniqué, essayant de garder mon bassin à distance.
-Ton jeu, c'est une torture.
-Une torture? Quelle jeu? dit-elle sans cesser de sourire; elle sait très bien de quoi je parle.
-Si c'est ce que tu veux entendre, tu as gagné.
-Ah, vraiment? Comment je pourrais le savoir?
-Tu me rends complètement dingue, dis-je dans un souffle sans la quitter des yeux, un sourire au lèvre.
Mes mains s'enroulent autour de sa taille, j'ai peur que l'excitation dans mon bas ventre ne fasse que croître.
-Mais... Il faudrait que je sorte...
Elle m'interroge du regard alors que je continue de me mordiller nerveusement la lèvre.
-Quelque chose ne va pas?
-Si, si! Tout va bien...
Je regarde ailleurs. Et je me disais bon menteur? Apparement ça ne fonctionne pas en sa présence. Elle fronce les sourcils et s'approche un peu plus de moi, l'air inquiète.
-Alec je...
Et sa jambe effleure mon entre-jambe.
Je ferme les yeux en soupirant de frustration. Quand je les ouvre à nouveau, je croise ses deux yeux brillants qui m'observent d'un air rieur.
-Oh, maintenant je sais que j'ai gagné, dit-elle dans un murmure.
Une teinte d'amusement est perceptible dans sa voix, ce qui m'étonne beaucoup; elle n'est pas mal à l'aise pour un sous. Après tout, c'est vrai, nous avons déjà couché ensemble. C'était un soir très précipité, nous ne nous attendions certainement pas à terminer la nuit de cette façon, surtout que nous ne nous connaissions pas aussi bien que maintenant. Même si elle a encore beaucoup de chose à révéler et moi de même, notre relation a évoluée et ce, de la manière la plus positive possible. Alors pourquoi devrais-je encore m'étonner de cette assurance qu'elle adopte à mon égard? Peut-être que j'aime ça, être étonné.
Ses lèvres se déposent sur les miennes, je profite un instant de la pression qu'elles exercent sur les miennes sans bouger et ferme les yeux avant de répondre. Son odeur emplit mes poumons, quelque chose de floral et d'exotique mêlé à l'odeur maritime habituelle, la fraicheur du vent et le sable chaud. Ce sont les mouvements de ses douces lèvres contre les miennes, leur goût sucré ne font que rendre l'étreinte plus agréable. Je me sens comblé, mes lèvres s'entre-ouvrent pour laisser nos langues se rencontrer alors que ma main droite vient se poser sur son visage, agrippant sa nuque en laissant mon pouce caresser sa tempe. Ma main droite se pose sur sa hanche dénudée sous l'eau, j'en oublie presque mon petit soucis gênant. Je danse avec sa langue, sentant une de ses mains se poser sur ma nuque et la deuxième explorer mes cheveux trempés. Je la sens les tirer légèrement et quand je penche la tête un peu plus pour approfondir le baiser, je sens ses ongles griffer légèrement ma peau. Elle étouffe un léger gémissement, son coeur bat fort en se confondant avec les vagues qui s'échouent sur la plage. Je me précipite sur son dos que je caresse affectueusement en l'attirant encore plus contre moi; nos deux corps presque à nus ne font qu'intensifier ce désir pesant entre nous deux. Je soupire en reprenant ma respiration, sentant son souffle contre mes lèvres encore si proches des siennes.
-Noa, je t'en pris, pourquoi tu me fais ça? dis-je dans un rire presque inaudible.
-J'ai gagné, je fais ce que je veux.
Elle sourit et se penche sur moi en attrapant ma lèvre inférieure entre ses dents. Elle la tire légèrement et la relâche avant de l'embrasser et recommencer. Je grogne de satisfaction, elle a rapidement compris à quel point j'adore ça. Soudain, je sens son genoux venir exercer une pression contre mon entre-jambe alors qu'elle ne cesse son petit jeu en embrassant à présent mon menton avec douceur. Je gémis sans m'en rendre réellement compte et comprends que mes ongles ont presque laissés des traces dans sa peau au niveau de ses hanches. Comme ce soir précédent, elle recommence à me faire dériver totalement avec ses pressions...
-Qu'est-ce que tu fais...? dis-je dans un souffle, les yeux clos et le front collé au siens.
-Rien de spécial...
Ses mains attrapent les miennes, je me laisse guider alors qu'elle les pose sur le haut de son dos. Manipulant mes doigts, je comprends qu'elle dégrafe son haut de bikini. Je ne me fais donc pas prier et termine le travail de moi-même. Ses yeux sont encrés dans les miens, j'y lis le désir intense et l'envie par définition.
-Tu es certaine que c'est toi qui a gagné?
Je garde dans ma main son vêtement et l'attire encore plus contre moi, nos deux torses nus l'un contre l'autre. Je m'empare à nouveau de ses lèvres et la pousse en arrière pour rejoindre le long rocher qui s'avance dans la mer et la colle contre en la surplombant. Je m'adonne à son petit jeu en lui mordillant la lèvre, elle rit en essayant de faire de même. Au final, je sens mon excitation croître encore plus. Je me mordille la lèvre en soupirant et revient à ses hanches, carressant son corps alors que j'entreprends de l'embrasser de façon plus traditionnelle, passionnée et tendre. Mes mains parcourent ses cuisses en accédant à son intimité, je la caresse un instant en l'entendant gémir discrètement entre mes lèvres. Quand mon nom s'échappe dans un soupire, je me sens tendre encore un peu plus. Mes doigts glissent dans son élastique pour lui ôter son sous-vêtements, elle reprend ses esprits et retire le miens avec mon aide.
-Noa, tu es certaine... Je veux dire, ici?
-Tu as peur? dit-elle en caressant mon visage avec un air de défi amusé.
-Au contraire.
Les vagues de l'eau nous berçant, je la soulève pour l'aider à enrouler ses jambes autour de ma taille; ce sera la meilleure façon d'arriver à nos fins. J'échange avec elle un langoureux baiser alors que j'entre en elle avec douceur. Un gémissement aigüe et sexy s'échappe d'entre ses lèvres, je grogne avec férocité et commence mes vas et viens lents au début qui se font de plus en plus rapides. Ses doigts parcourent mon dos en le griffant avec plus de ferveur au fil du temps. Elle gémit, elle n'a plus peur de se faire entendre par qui que ce soit comme la première fois, car oui, c'est la première fois que je l'entends réellement gémir et s'en est des plus excitant. J'entre-ouvre les lèvres, notre baiser s'interrompt, nous respirons avec difficulté, hors d'haleine. Je vais de plus en plus vite, ses ongles se plantent dans ma peau de plus belle, les sons sortent de nos bouches avec plus de fermeté. Alors qu'elle pousse un long soupire rauque, sa tête se rejette vers l'arrière, je fais de même en poussant un dernier gémissements et me retire doucement. Elle redescend mais je me dois de la reternir debout car ses jambes ne semblent plus répondre à l'appel. Elle se laisser aller sur mon torse en fermant les yeux, son coeur bat la chamade et sa respiration essaie désespérément et redevenir régulière. Et je souris, je souris comme l'idiot le plus heureux de toute la terre.
La houle nous apaise, le ciel est teinté d'un orange profond et la fraicheur de la nuit caresse nos corps en feu avec douceur.
Et c'est à cet instant que je réalise que je tombe encore un peu plus amoureux de Noa Sparks.
♔
***
Heeeey!
Surpiiiiise! Vive les lemons 😏
Dédicace à @Raveeel ! Merci de suivre la fiction!
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre?
L'humour nul de Alec?
Leur petit jeu?
Leur entraînement partit en n'importe quoi?
On est bientôt aux 6K! C'est chouette :3
J'avais trouvé un gif de deux mecs qui mettaient une chèvre sur une planche de surf et j'ai trop pensé à Spencer et Nate, mais le gif est trop important du coup je ne peux pas vous le montrer 😭😭
Je pleurais de rire omg
Pasez une bonne journée! La suite mercredi ❤️
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