8 Novembre

Je pousse un soupir, mais je me lève malgré tout. 

Aujourd'hui, nous devons recevoir nos tests de psychologie. En vrai, je le sentais bien, ce test.

Une fois en classe, le cours commence et la professeure distribue les copies. Et là... la douche froide. 

3,5 sur 6. Vraiment ? 

Une note si basse alors que j'étais convaincue d'avoir réussi. C'est pathétique. Comment vais-je m'en sortir avec des résultats pareils ? Je travaille déjà dur, alors pourquoi ?

La déception me submerge, et je sens les larmes monter. 

Je ne parviens même pas à prendre des notes durant tout le cours. Une fois la cloche de la récréation retentit, je me dirige vers la classe suivante, toujours furieuse. 

Pour calmer mes nerfs, je me mets à faire des maths. Je sais, ce n'est pas très conventionnel, mais ça me détend. Résoudre des équations m'occupe l'esprit, et à ce moment-là, j'en avais vraiment besoin.

Mon amie me rejoint et s'inquiète un peu en voyant mon état. Mais elle connaît mes petites bizarreries et ne s'y attarde pas trop.

Quand le cours commence, le professeur corrige les exercices de maths. Avec mon amie, nous en avions fait la plupart à l'avance, alors nous sommes presque à jour. 

Je sentais parfois son regard sur moi — le sien, à lui — mais je suis trop concentrée, et encore un peu triste, pour y prêter attention.

À la fin du cours, j'entends certains camarades se plaindre de leurs notes en philosophie. 

Apparemment, tout le monde a eu des résultats décevants. Il ne sont peut-être pas du même groupe mais cela me remonte un peu le moral.

 Je ne suis pas seule.

En économie, les choses s'améliorent encore. Nous échangeons quelques rires, lui et moi. 

C'était simple, mais ça m'a réchauffé le cœur.

Pendant le cours de français, nous avons échangé plusieurs regards.

 À un moment, il s'est fait prendre avec son téléphone. Le pauvre. Cela m'a fait de la peine pour lui, même si c'était un peu amusant sur le moment.

Et bien fait pour lui, il faut le dire.

L'après-midi, en anglais, le contenu du cours était trop facile pour que je reste concentrée. 

Alors, je me suis autorisée à le regarder un peu. 

À un moment, nos regards se croisent. Gênée, je détourne les yeux, mais lui continue de me fixer.

Après l'école, en rentrant chez moi, je poste une question pour un devoir sur le groupe de classe. 

À ma grande surprise, il est le premier à répondre. Lui, qui participe si rarement sur ce groupe. Cette petite attention m'a fait chaud au cœur.

Une journée banale, quoi.