25 Janvier

Il est 11h, je la retrouve enfin. 

Ma camarade préférée, celle avec qui je peux être moi-même, sans filtre.

On se donne rendez-vous à la gare, et l'air est un peu frais, mais rien d'important, parce que ça n'a pas d'importance quand on est ensemble. 

On monte jusqu'au centre-ville, et en chemin, on jette un œil aux horaires du cinéma, mais il n'y a rien d'extraordinaire. 

Pas de film qui nous donne envie de courir vers les sièges. 

Alors, on continue à flâner, comme des vagabondes dans les rues, entrant dans des magasins sans même savoir pourquoi. Il y a des stands de bonbons, des étagères pleines de trucs inutiles, mais on s'en fiche. 

Et puis, là, on tombe sur un gloss. Un gloss pour enfants, avec un petit ours mignon en boule de neige accroché dessus. C'est absurde, mais c'est exactement ce qu'on cherchait sans le savoir. 

On éclate de rire. Comment avons-nous pu en arriver là ? Acheter un gloss pour enfants ? Peu importe.

 On l'achète, et cette folie simple, c'est notre moment à nous.

Ensuite, l'idée arrive. 

Simple. 

Une bague. 

Pourquoi pas ? 

Une bague qu'on partagera, chacune avec la sienne, mais identique à l'autre. 

Ça semble tellement important sur le moment. On se rend à un petit stand où une femme vend des bagues de toutes sortes. 

On hésite, puis on en trouve deux, toutes simples, mais tellement parfaites. 

Elles se ressemblent tellement qu'on pourrait presque les échanger. Et c'est exactement ce qu'on voulait, ces petites bagues d'amitié, qui marquent un lien qui n'a besoin de rien d'autre pour être réel.

L'heure tourne, il est déjà midi. 

La faim nous prend, alors direction le bar à frites belge. 

C'est simple, c'est gras, mais c'est un délice. Les frites sont croquantes, et chaque bouchée nous fait rire. On s'en fiche du regard des autres, on rigole de tout, même des choses les plus stupides. 

C'est comme si le monde autour de nous n'existait plus, juste nous deux, là, avec nos frites et nos rires. 

On oublie tout le reste, pendant un instant.

Après, on décide d'aller patiner à la patinoire. 

C'est un peu n'importe quoi. 

On glisse, on tombe presque, mais ça fait tellement de bien de se sentir vivantes, même quand on a l'air ridicule. 

On se relève toujours, on rigole toujours, et c'est tout ce qui compte. 

L'heure et demie passe en un éclair, et on est épuisées, brûlantes de chaleur à force de glisser, mais heureuses.

On s'achète de l'eau dans un magasin, juste pour reprendre un peu d'énergie, la chaleur et le sport, tout ça nous à crever.

Le bus arrive, on grimpe dedans, et il nous emmène au centre-ville. 

Là, on trouve une séance d'un film Disney. 

Rien de révolutionnaire, mais assez pour nous faire sourire et nous déconnecter encore un peu du monde réel. 

Il est déjà 17h quand le film se termine, et la journée touche à sa fin. On est fatiguées, mais pleines de souvenirs. Des petites choses qui, ensemble, rendent ce samedi inoubliable. Une journée simple, mais tellement... parfaite.

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