Texte n°535

Je voudrais tellement être plus près de toi,

Mais tu sembles si loin de mes yeux embués

De mes yeux qui te cherchent, mais ne te voient pas —

Et qui, soudainement, se mettent à couler.


Ton corps si familier, inexorablement,

M'attire et me rassure, et quand je t'aperçois

Le creux qui dans mon cœur, dans mon corps, se répand,

En une douleur sourde, enfle, grandit en moi.


Je me languis de toi de ma fenêtre ouverte,

Et regarde les étoiles, le corps inerte

Mon bien fou désir demeurant imprononçable...


Rapproche-toi de moi, un peu plus, je t'en prie !

J'ai besoin contre moi de ce corps ineffable,

Nu, si doux sur ma peau, dont je rêve la nuit.

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