10.
Le jour suivant, il n'était pas venu. J'avais pensé qu'il était trop occupé par le travail, qu'il n'y avait pas à s'inquiéter. Mais le jour suivant, il n'était pas venu non plus. Et le jour d'après non plus. J'avais commencé à m'inquiéter.
Après mon service, j'avais prévu mon vélo et avais pédalé jusqu'à son appartement. La moto de Gabriel ne se trouvait pas à son endroit habituel, il devait être parti après leur rupture.
J'avais monté les escaliers un par un jusqu'au quatrième étage puis avais ouvert la porte avec le double de clé qu'ils m'avaient donné sur un coup de tête. Rien n'avait changé, mis à part l'ambiance qui y régnait. Je n'avais jamais été aussi mal à l'aise de poser les pieds dans cet appartement.
« Camille ?, l'avais-je appelé. »
Il n'avait pas répondu. Je m'étais alors dirigée vers sa chambre. Il était allongé sur son lit, un air paisible sur le visage. Je m'étais approchée et avais secouée son épaule pour le réveiller, en vain. Je l'avais appelé plusieurs fois, lui avais tapoté les joues. J'étais même allée jusqu'à sauter sur son lit car je sais qu'il détestait être secoué.
Ce ne fut que lorsque j'eus posé ma main sur son torse que je compris qu'il ne respirait plus. Ce ne fut que lorsque j'eus aperçu la boîte de cachet que je compris mon erreur de ne pas être passée vendredi soir. Il s'était donné la mort.
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