Chapitre 29

Note : Vous êtes de plus en plus nombreux à lire ma fiction, merci beaucoup ! Je vous adore ! Gros bisous xx

...

«J'avais besoin de toi et tu n'étais pas là.»

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Juste sèche les cours avec moi, dit-il fermement.

Entre aller en cours ou passer du temps avec Justin, mon choix était vite fait. J'hochai la tête. Justin serra sa mâchoire et fit un pas en arrière avant de se retourner et de prendre le chemin de sa voiture. Je le suivis, les bras croisés sur ma poitrine. Les battements de mon coeur n'arrivaient pas à se stabiliser. J'étais comme intimidée.

Sa voiture ne fut pas garée très loin. Il dévérouilla les portes et j'entrai hésitante du côté passager. Je fermai la porte, attachai ma ceinture et posai mon sac sur mes cuisses avant de recroiser mes bras sur ma poitrine. Je me sentais vraiment gênée parce que j'imaginais ce que Justin devait se dire sur moi maintenant qu'il savait pour Cameron et moi.

Je regardais droit devant moi, je n'osais même pas poser un seul oeil sur lui. Je déglutissais toutes les dix secondes, je n'étais vraiment pas à l'aise. Heureusement que mes lunettes de soleil me cachaient. Justin ne disait rien me rendant d'autant plus nerveuse.

Il prit une route qui m'était familière puis je compris vite fait qu'il m'emmenait dans la forêt où on avait fait ces choses qui me faisaient rougir quand j'y pensais. Cependant, je me doutais qu'on referait ces mêmes choses aujourd'hui. Cela allait plutôt tourner au règlement de compte.

Il se gara sur le bas coté et je pris le temps de sortir de la voiture. Je laissai mon sac à l'intérieur. Dès que je refermai la porte, je reportai mes bras sur ma poitrine. Je faisais toujours ça quand je ne me sentais pas bien, c'était comme un bouclier.

Il marcha devant moi d'un pas calme, les mains dans les poches. Je le suivais derrière. Il ne m'avait pas pris la main comme la dernière fois. La neige avait presque complètement fondu, la période de fêtes était définitivement terminée.

Il s'arrêta à la même table et s'assit dessus, les pieds sur un des bancs qui l'entouraient. Je restais en retrait à quelques mètres en face de lui. Je n'osais pas l'approcher. Je regardais mes pieds et jouais avec mes doigts.

J'attendais qu'il prenne la parole. Le temps me paraissait long et l'atmosphère très lourd. Parfois le silence était plus pesant que des mots. Je relevai ma tête vers lui pour m'assurer qu'il n'était pas parti et qu'il ne m'avait pas laissé en plan comme un merde au beau milieu de la forêt -je l'aurais mérité- mais il était bien là, dans la même position. Ses yeux me transperçaient m'obligeant à tourner mon regard encore une fois.

Il ne disait toujours rien. Nous pourrions faire ça pour toujours si quelqu'un ne se décidait pas à parler. Je commençai à avoir froid, qu'il me fasse juste un signe qu'il comptait parler.
Je dirigeai lentement mes yeux piquants vers lui à nouveau. Il regardait maintenant le sol, ses coudes appuyés sur ses cuisses. Pourquoi prenait-il autant de temps pour me parler ? Peut-être qu'il n'avait rien à me dire ou alors qu'il attendait que je m'excuse.

Je ne pouvais plus attendre, mon coeur allait sortir de son orbite et j'allais mourir de froid. Je serais la première à parler, tant pis.

- Par pitié Justin dis quelque chose.

Il releva les yeux vers moi instantanément, son front plissé, il me rendait vulnérable. Il contracta sa mâchoire et je mordis ma lèvre inférieure comprenant qu'il ne parlerait pas.
Je baissai ma tête déçue, tout ça était de ma faute.

Miraculeusement, des pas se firent entendre. Je les entendais se rapprocher. Je restais figée sur place. Je savais que c'était Justin. Ses pieds apparurent dans mon champs de vision, ils se placèrent juste en face des miens. Je déglutis. Il était trop près de moi. Je sentis son index toucher mon menton, envoyant une décharge dans mon corps. Il releva ma tête. Mes yeux papillonnaient, il était impossible pour moi de le regarder.

Je sentais son souffle chaud balayait mon front augmentant la température de mon corps. Je vis vaguement son autre main approcher mon visage et quelque secondes plus tard mes lunettes de soleil se retrouvèrent sur le haut de ma tête. Ma poitrine bondissait, j'avais du mal à respirer.

Il posa ses mains sur mes joues et m'obligea à le regarder. Je pouvais voir ainsi son beau visage. Ses yeux avaient rougi. Je déglutis encore une fois. Si vous saviez à quel point c'était déstabilisant d'avoir la personne que vous aimiez en face de vous.

Je baissai les yeux quelques secondes et il recula avant de me tourner le dos et de remettre ses mains dans les poches. Je l'entendis souffler puis il repartit s'asseoir dans la même position, les bras posés sur ses cuisses, ses yeux plantés dans les miens.

- J'ai parlé à Cameron, dit-il enfin.

Mes pupilles se dilatèrent. Cameron n'avait quand même pas dit tout ce qu'il savait à Justin ? Sa pomme d'Adam s'agita.

- Il m'a tout raconté, continua-t-il.

Si... Cameron l'avait fait... Cameron avait dit toute la vérité à Justin... Mais pourquoi ne m'avait-il pas mise au courant ? Pourquoi avait-il gardé ça pour lui ? C'était encore confus.

- J'ai donc rompu avec Savannah.

Wow, je croyais ne jamais entendre cette phrase et je n'aurais jamais pensé l'entendre de cette manière. Il n'y avait aucune émotion dans sa voix, du moins je n'en ressentais aucune. C'était comme si cela ne lui faisait rien. Je ne savais pas comment prendre cette nouvelle non plus. Je ne pouvais pas sauter de joie mais je ne pouvais pas non plus pleurer.

Justin me regarda silencieusement pendant un moment. Je crois qu'il voulait que je dise quelque chose. Il savait que ces paroles voulaient dire beaucoup pour moi.

- Comment tes parents ont réagi ?

C'était la première chose qui m'était venue à la tête. Savannah était la protégée de Patricia, je voulais savoir quelle avait été sa réaction. Justin lâcha un petit sourire en coin comme s'il savait que j'allais demander cela.

- Ma mère a pété un câble, répondit-il ses yeux toujours verrouillés sur les miens, j'ai cru qu'elle allait finir par la frapper.

J'avouais que j'avais quand même envie de rire à ces mots mais je me retins.

- Et je voyais mon père en retrait qui avait envie d'éclater de rire. C'était marrant comme scène au final, ajouta-t-il sans la moindre tristesse.
- Tu en veux à Cameron ?
- Non, pas vraiment. C'est quand même grâce à lui que je suis enfin libéré de Savannah. Mais mon orgueil en prend un coup, je me suis bien fait prendre pour un con encore un fois.

Il était vrai qu'en y repensant Cameron s'était tapé Savannah et avait falli m'avoir aussi. Wow, quelle abrutie j'étais, heureusement que je n'avais pas fait la même erreur qu'elle.

- Par contre, reprit-il, je lui en veux pour ce qu'il s'est passé entre lui et toi. Même si c'était pour un pacte, il y a des choses qui ne se font pas.

J'hochai la tête, je ne savais pas quoi dire.

- Et bien sûr je t'en veux toujours.

C'était normal. Je comprenais totalement. Je m'en voulais aussi. Je baissai la tête honteuse et ma gorge se mit à se nouer. Non, je ne devais pas pleurer maintenant !

- J'imagine que tu comprends pourquoi, ajouta-t-il.
- Oui, murmurai-je.
- Je comprends pas pourqu...
- Justin, le coupai-je en relevant ma tête haussant un peu le ton comme lui, je suis désolée mais qu'est ce que tu veux que je te dise ?

Il me regarda un peu étonné d'avoir suivi son ton. J'avais maintenant les larmes aux yeux. Pleure pas putain Alison. Pas encore.

- J'avais besoin de toi et tu n'étais pas là, qu'est-ce que tu voulais que je fasse ?

Il serra sa mâchoire et baissa sa tête.

- Cameron était là lui, ajoutai-je la voix tremblante.
- Il était là pour le pacte, rétorqua-t-il sèchement après avoir relevé sa tête.
- Et tu crois que je le savais moi ?
- Comment veux-tu que que je réagisse autrement ? La fille que j'aime était dans le même lit que mon meilleur ami.

Je baissai la tête encore une fois. Je comprenais que c'était quelque chose qu'on ne voulait pour rien au monde savoir. J'aurais réagis de la même facon si Justin avait été dans le même lit que Nevaeh. Oh oui, je crois bien même que j'aurais complètement pété un câble et tout cassé sur mon passage.

Il avait dit la fille que j'aime alors cela voulait dire que Justin était définitivement amoureux de moi ? Un frisson me parcouru le corps en passant à cela.

- Et tu sais plus que moi ce que vous avez fait, ajouta-t-il.

Je grattai ma tête et me mordis la joue. C'était la pire erreur que j'avais faite et je ne pourrais sans doute jamais la réparer. Je tournai ma tête quand je sentis une larme s'échapper de mon oeil. J'avais craqué, j'avais été encore une fois faible. Je relevai les yeux vers Justin qui ne m'avait pas quitté du regard. Je compris qu'il m'avait ôté les lunettes de mon visage pour voir comment je réagissais et avoir une emprise totale de mes émotions. Je déglutis.

- Tu sais quoi, dis-je avec la voix toujours aussi fébrile, laisse tomber.

Je me tournai et commençai à m'éloigner de Justin pour quitter la forêt. J'avais baissé les bras. Cela ne servait à rien que nous continuions à débattre, j'avais fauté, il m'en voulait, point final.

- Tu fuis encore une fois ! cria Justin derrière moi. Tu n'arrives pas à faire face à tes problèmes.

Je fermai les yeux un instant. Peut être que c'était ça mon problème, je créeais des problèmes dont j'étais trop lâche pour résoudre. Ma vie s'était résumée à fuir mes problèmes, encore et toujours. Je me tournai et vis que Justin s'était levé de la table.

- Tu me détestes Justin, essayai-je de crier.

Il mit ses mains dans les poches et souffla. Puis, je le vis s'avancer vers moi de façon non chalante. Je gardais mes yeux sur son visage et il faisait de même. Il mit du temps à arriver à ma hauteur mais quand il fut là, devant moi, il était si près que son parfum envahissa mes narines.

- Je ne te déteste pas Ali, murmura-t-il.

Il me coupait le souffle. Je n'arrivais pas à me concentrer sur ses yeux et mon regard vira de temps en temps sur ses lèvres. Il avait de si belles lèvres rosées et charnues que je mourrais encore envie d'embrasser.

- Comment peux-tu ne pas me détest...

Mon coeur manqua un battement quand je sentis ses lèvres se plaquer sur les miennes. Je fermai mes yeux. Mon corps recevait des décharges. J'avais l'impression que j'allais tomber. Mon ventre s'était retourné, je ne tenais plus en place. Nos lèvres restèrent un moment collés puis il les détacha. J'ouvris alors mes yeux. Ses noisettes me paralysaient.

Il replaça une mèche qui tombait sur mon visage derrière mon oreille. Son touché était si doux. Il baladait ses yeux autour de mon visage comme si c'était la dernière fois qu'il le verrait puis les planta à nouveau dans les miens.

- Parce que je suis amoureux de toi, murmura-t-il.

J'entrouvis la bouche, j'étais sous le choque. J'en revenais pas de ce qu'il venait de lâcher. J'avais rêvé de l'entendre le dire depuis si longtemps...

Je portai une main dans ses cheveux et les caressa. Il était tellement beau. Il approcha son visage du mien et nos lèvres s'assemblèrent à nouveau. C'était un sentiment magique. J'étais la plus heureuse du monde. Mon cerveau ne répondait plus, je me laissait emporter par la fougue de nos baisers.

Je sentis ses mains sous mes cuisses me soulever. J'enroulai mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de son coup. Je le serrais très fort contre moi,.

Il me porta jusqu'à la table, faisant tomber les lunettes au sol, où il me posa en douceur, nos lèvres ne s'étaient pas détachées. Nos corps se séparèrent mais je gardai mes mains autour de son corps. Il interrompu notre baiser pour reprendre du souffle. Je mordis ma lèvre inférieure le voyant rougi de notre acte.

Il posa ses mains autour de moi sur la table et je retirai les miennes de son coup. Cette fois-ci je ne me sentais pas coupable, j'avais tous les droits de faire cela et c'était la plus belle récompense. Il se mit à sourire me faisant sourire aussi. J'étais la fille la plus chanceuse du monde.

- Ça veut pas dire que j'efface tout.
- Je trouverai un moyen pour que tu le fasses.
- C'est incroyable que je puisses encore te pardonner après ça.
- Encore ? C'était ma première erreur.
- Mais la pire, rétorqua-t-il.

Son sourire aux lèvres ne me permettait pas de le prendre vraiment au sérieux.

- Savannah va te manquer ? demandai-je.

Il rit.

- Je crois pas que ça soit important pour toi de savoir ça, répondit-il.
- Je sais pas, on ne sait jamais.
- Je ne regrette rien en tout cas.

Je l'embrassai. Je ne voulais plus qu'on soit séparés, plus jamais. Il allait enfin être à moi et rien qu'à moi. J'étais dans un rêve et je ne voulais pas me réveiller.

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