Chapitre 17
«Carter, pourquoi tu fuis?»
Je n'avais pas dormi de la nuit. J'étais partagée entre la joie et la tristesse, encore une fois. J'étais sur un nuage parce que la soirée d'hier avait été, au final, plus que parfaite mais ce nuage connaissait des turbulences. Je savais que même si Justin m'avait dit toutes ces choses, il continuerait à rester avec Savannah et à mener la même vie ou pratiquement la même. Et je devais attendre, encore. Mais j'en avais marre d'attendre.
J'avais donné rendez-vous à Justin chez moi à dix heures mais je ne comptais pas l'accueillir. Je ne voulais pas qu'on fasse comme si Savannah n'existait pas alors qu'elle existait bel et bien. Je n'avais pas raconté ce qui s'était passé la veille à Ella pour qu'elle pense que nous étions toujours en froid. Elle était d'accord pour jouer le jeu et dire à Justin que je n'étais pas à la maison alors que j'y étais. Justin fut bien évidemment à l'heure. Il pensait sûrement que j'avais tout effacé de ma mémoire et que j'étais prête à devenir sienne. Je l'aurais fait si les circonstances étaient différentes. Ma sœur l'accueilli tandis que je m'étais cachée dans le couloir pour tout écouter.
- Salut Ella. Ta soeur est là ?
- Salut oui je vais bien merci, dit-elle d'un ton sarcastique. Non elle est partie avec ma tante.
- Ah, elle va revenir ?
- Pas avant ce soir.
Je l'entendis souffler.
- Bon, il est où le colis ? dit-il plus sèchement.
- Tiens.
- Merci. Allez, passe de bonnes vacances Ella.
- Attends !
Putain ! Qu'est ce qu'elle faisait ? Elle devait s'en tenir au plan : lui donner le colis et le laisser partir.
- Je... Il faut que je te dise quelque chose.
- Oui ?
- Ma sœur ne va pas bien depuis que vous vous ignorez. Elle se met à faire n'importe quoi. Elle... J'ai besoin que tu l'aides, elle a besoin de ton aide.
- Ella, tu sais je...
- C'est important Justin, le coupa-t-elle. Je n'aime pas la voir comme ça.
À quoi jouait-elle ? Je n'aimais pas du tout la tournure que prenait cette conversation. Je commençai à devenir nerveuse. Je tenais plus en place.
- Il faut que tu fasses quelque chose.
- Je lui ai offert ça, c'est déjà beaucoup.
- Mais il faut que tu fasse plus que ça, que tu lui dises ce que tu ressens parce qu'elle t'aime, je le sais, ça crève les yeux.
Putain, lançai-je avant de frapper le mur nerveusement. Elle n'avait pas le droit dire ça !
- Alison ? cria Justin. Elle est là haut ? demanda-t-il à ma sœur.
Il n'attendit même pas une réponse, après avoir jeté le colis, il se mit directement à courir. Je me levai alors d'un coup pour essayer de rejoindre ma chambre. Je l'entendais dévaler les escaliers à toute vitesse. Mon cœur battait trop vite. Sur le point d'ouvrir la porte, il attrapa mon bras et me plaqua contre la porte. Nos respirations rapides se confondaient. Je me noyais dans ces yeux. Il m'hypnotisait.
- Carter, pourquoi tu fuis ?
- J'ai toujours été une lâche, tu n'as pas saisi ?
Il sourit malicieusement.
- Alors on est deux.
- Je ne veux plus que le monde tourne autour de toi Justin.
- Moi non plus.
Ses lèvres attrapèrent les miennes violemment. C'était l'apothéose. Je voulus passer mes mains autour de son cou mais il plaqua mes bras sur la porte avec ses mains. Nos lèvres bougeaient au rythme de nos battements de cœur, c'était intense. Très intense. Nous étions coupables. Coupables d'aimer la mauvaise personne. Mais c'était toujours mieux d'être coupable à deux. Il me mordit la lèvre inférieure, tous mes sens étaient en éveille.
- On se dit à la rentrée Carter. Passe de bonnes vacances, mit-il fin au baiser.
Quoi ? D'un coup de baguette magique il s'éloigna de moi et partit me laissant perdue dans mes émotions. Comment pouvait-il arriver et repartir si brutalement ? Je n'avais même pas eu le temps de profiter que le voilà déjà plus là. Je m’effondrai par terre glissant le long de la porte. Je n'avais rien vu venir encore une fois. Il me menait à la baguette, il pouvait faire tout ce qu'il voulait de moi. Et je subissais, encore et toujours. J'étais faible et je ne pouvais rien y faire.
...
Je me trouvais dans le dressing d'une maison que j'avais déjà cambriolé auparavant. Assise au milieu de la pièce, le plaisir était parti. Je regardais dans le vide. Je remettais toute ma vie en question. Cela faisait cinq jours que Justin m'avait laissée seule en plan sur le seuil de la porte de ma chambre et cela me paraissait une éternité. Aucune nouvelle. Même pas un seul message m'était parvenu. Le même bilan du côté de Nevaeh. Si ma vie se résumait à être le deuxième choix, j'aurais préféré ne pas vivre. Plus les jours passaient plus j'avais l'impression de servir à rien. Alors c'était ça l'amour ? Ce sentir comme une merde loin de la personne qu'on aimait et se sentir comme le roi du monde à ses côtés ? Si c'était ça, alors je n'avais rien compris à l'amour. David avait alors été qu'un simple avertissement à ce qui m'attendait. Un avertissement qui m'avait quand même coûté très cher. Pourquoi devenions amoureux ? Et puis, c'est quoi l'amour ? Cette chose était censée nous rendre heureux ou pas ? Je ris en réalisant que je devenais complètement cinglée. Je repartis de la pièce sans avoir rien pris. Le cambriolage ne pouvait plus apaiser mon mal être.
...
C'était Noël. Ce jour était devenu un jour anodin pour moi. Ella, Érica et moi s'étions réunies à table. Nous venions de finir de manger. J'étais sur le point de regagner ma chambre quand ma tante me tendit un colis (encore !) me disant qu'il était arrivé ce matin pour moi. Je fronçai les sourcils signe d'incompréhension et partis dans ma chambre avec ce dernier. Assise sur mon lit, le colis posé en face de moi. Je m'attendais encore au pire. Je commençai à l'ouvrir quand l'adresse marqué sur le carton m'interpella. "Gillliam Youth Detention Center of Denver". Mon cœur se mit à battre frénétiquement. C'était l'adresse de la prison de David. Je m'empressai de finir d'ouvrir la boite. Je trouvai un bracelet en or et une feuille. Je pris en premier la bracelet. Il y avait marqué «babe». C'était comme ça que David m'appelait. Babe. Ce mot me donnait des frissons. Je touchai la gravure. Il avait pensé à moi... Je pris la feuille et commençai à la lire. "Hey babe. Je suppose que je n'ai pas besoin de préciser qui je suis. Tu vois, je ne t'ai pas oublié, contrairement à toi. Je suis toujours fourré dans ce putain de trou à cause de toi. Mon pote de cellule pu de la gueule, il y a pas de filles bonnes ici. J'en peux plus, je vais péter un plomb. Tout ça c'est de ta faute, ne l'oublie pas. Mais je sais que tu veux te faire pardonner, c'est pour ça que tu m'attends, n'est-ce pas ? T'inquiète pas, on sera bientôt à nouveau réunis et on continuera ce qu'on a pas terminé. Alors à bientôt babe. Joyeux Noël." Je tremblais, il n'avait pas changé. Aussi intimidant et aussi habile dans sa façon de parler. Il savait ce qu'il faisait. Il arrivait à me faire peur même derrière une cellule. C’était comme ça que nous avions réussi à garder une longue relation, parce qu'il dirigeait et je ne faisais que me plier aux règles.
Flash back.
J'étais entrain de faire mes devoirs dans ma chambre. David était allongé sur mon lit entrain de faire je ne sais quoi.
- Ce soir tu m'accompagnes, je vais cambrioler la maison des Walter, dit David.
- Non je peux pas, je dois rester à la maison avec ma sœur.
- Allez ! Elle est assez grande pour rester seule ! rétorqua-t-il
- Non je t'ai dis ! C'est pas possible ce soir.
Il se leva d'un coup et se mit debout à côté de moi. Il posa une main sur mon cahier.
- Je te dis que tu vas m'accompagner, dit-il sèchement. Tu n'as pas le choix, c'est moi qui décide.
Je le regardais, il avait la mâchoire qui se contractait. Je baissai les yeux et acceptai. Il paraissait si grand à côté de moi. Je faisais pitié à côté de lui. Il sourit et lança un "bien" avant de repartir s'allonger sur mon lit.
Fin du Flashback.
David n'avait jamais été plus loin que dans les paroles. Heureusement d'ailleurs. Mais ce n'était quand même pas la vie en rose. Il y avait des jours où il pouvait me donner le monde et d'autres où il pouvait me laisser crever comme une merde. Pourtant, je restais avec lui et j'étais persuadée que je l'aimais. je me disais que je trouverais jamais mieux et que si David m'avait choisi parmi toutes les filles qu'il avait dans sa ligne de mire, c'était qu'il m'aimait et que je me devais de l'aimer en retour. Mais plus je passais du temps avec Justin, plus je me rendais compte que ce n'était pas ça l'amour et que j'avais tout à apprendre. Tout de même, je portais quand même David dans mon cœur et je ne lui souhaitais que le meilleur. Je pris le colis et le posai sur ma table. Je ne savais pas ce que je ferais avec le bracelet, si je comptais le mettre ou non, et je ne savais pas si je devais lui envoyer un cadeau en retour moi aussi. Quant à ses parents et leur proposition, c'était encore le flou. Il fallait que je les vois en personne.
...
Nouvelle année. Nouvelle rentrée. Nouveaux problèmes. Je ne savais pas comment je faisais à trouver encore la force de me pointer au bahut. Il neigeait. Pas beaucoup mais la neige recouvrait quand même la route. Munie de mon bonnet sur la tête, je combattais le froid. Je rentrai au lycée, le monde semblait heureux de leurs vacances.
- Miss Carter là voilà.
Je me retournai en entendant cela. Je vis Cameron les mains dans les poches. Je lui souris.
- Eh Mendes ! Je croyais que tu m'avais rayé de la carte, dis-je.
- Jamais, dit-il en souriant.
Il me fit la bise.
- Toujours le béguin pour moi ? demanda-t-il.
- Ouais c'est ça, dis-je en riant. Bon allez je te laisse, ma salle est là.
- Ok on se voit plus tard.
Nos chemins se séparèrent ainsi et je rentrai dans la salle. Étrangement, je trouvai Justin et Savannah déjà installés au premier rang. Justin me sourit timidement tandis que Savannah ne m'adressa aucun regard. Je m'installai à ma place habituelle et la routine reprit son cours.
Les cours finis, je pris ma voiture pour aller au pub. Justin m'avait ignoré à nouveau et à chaque fois que cela arrivait, j'avais pris l'habitude d'avoir envie de me défouler c'était pour cela que me bourrer la gueule ne me ferait pas de mal. Justin ne savait pas ce qu'il voulait et il me faisait perdre mon temps. Mais il était vrai que je préférais perdre mon temps à jouer à chien et chat avec lui que de ne plus jamais croiser sa route. Je roulais, me demandant comment allait-il encore revenir vers moi et ce fut là que je remarquai que la voiture de Justin se trouvait derrière la mienne. Il me fit des appelles de phares, je ralentis alors et il accélera pour me dépasser. Ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer, j'en conclus qu'il fallait que je le suive. Il emprunta une route qui mène vers la forêt, qu'avait-il encore dans la tête ? Après quelque minutes de route, il se gara sur le bas coté et je fis de même. Il sortit de sa voiture le temps que je détachai ma ceinture et vint m'ouvrir la portière.
- Merci, dis-je en quittant ma voiture. Alors tu m'expliques c'est quoi ton plan ?
- Suis-moi.
Il tendit sa main et je la pris. Il m'emmena au cœur de la forêt. Les grands arbres, la couche de neige, le ciel gris, le bruit des oiseaux, on se croirait dans un décor de film. J'étais émerveillée et j'avais hâte de voir ce qu'il avait prévu de faire. Quand nous étions seulement tous les deux, le monde devenait tout de suite meilleur. Nous nous arretâmes à une table en bois, il m'aida à m'asseoir dessus. Il resta debout en face de moi.
- C'est ton endroit secret ? demandai-je.
- Oui, dit-il en souriant. Tu es la première que j'emmène ici.
- Je suis honorée, dis-je en souriant.
Justin mit ses mains dans les poches et il parut tout d'un coup timide.
- Tu m'as manqué princesse.
- Ah bon ? Pourtant tu ne m'as donnée aucune nouvelle.
- Tu sais bien que si je t'avais envoyé des messages, la facture de ton forfait aurait doublé vu que j'étais en Ecosse.
Bon argument Bieber.
- Alors, raconte moi ce que tu fais quand tu es tout seul ici, dis-je pour changer de sujet.
- Je viens souvent ici pour réfléchir. Tu vois, c'est mon temple. Tout paraît plus simple, expliqua-t-il. Comme avec toi, même si parfois tu me repousse, ajouta-t-il en souriant.
- Je pense pas rendre ta vie plus simple, dis-je le sourire aux lèvres également.
- Si. J'ai l'impression d'avoir ma place avec toi. Tu m'as donné une chance d'apprendre à te connaître alors que tu es très réservée. Et tu m'écoutes quand je te parle, tu me laisses en placer une et je te remercie pour ça.
- C'est peut être parce que tu ne m'as pas laissé indifférente que je t'écoute, ajoutai-je toujours du même ton.
Il sourit et commença à se rapprocher de moi. C’était toujours à partir de ce mouvement que je perdais le contrôle de moi-même.
- Combien de fois j'ai rêvé de toi Carter ? J'arrive pas à te sortir de ma tête...
Il colla son front au mien. La tension était palpable. J'avais déjà très chaud.
- Justin...
- Je veux plus me poser des questions... C'est ma vie... Mes choix... chuchota-t-il.
Son souffle chaud sur mes lèvres, je ne tenais plus en place. J'avais envie de lui maintenant. Il porta son pouce à mes lèvres et les caressa. Il faisait monter l'excitation en moi.
- Tu es belle Carter...
Je souris bien que j'avais du mal à respirer. Ainsi, il ne fit plus durer le suspens -qui avait semblé pour moi une éternité- et m'embrassa. Ses deux mains sur mes joues, il rendait le baiser intense. J'étais en transe. Il décolla des lèvres des miennes pour reprendre du souffle.
- J'ai failli oublier à quel point c'est incroyable de t'embrasser, murmura-t-il.
Il avait les mots pour me faire devenir sienne. Il s'attaqua ensuite à mon cou. Chaque contact de ses lèvres sur ma peau envoyait une décharge dans tout mon corps. Il jouait avec, me mordit quelques fois et me fit un suçon avant de s'en prendre à mon lobe de l'oreille et ce fut là que je commençai à mouiller. Il avait trouvé mon point sensible. Je portai ma main à sa tête et je me mordais la lèvre inférieure. Il me faisait du bien.
- Justin... Je crois pas qu'on devrait aller plus loin... dis-je souhaitant tout le contraire.
Il arrêta alors ses baisers et replaça sa tête en face de la mienne. Il me regarda, c'était intimidant. Je ne crois pas avoir vu ce regard chez beaucoup de personnes avant. C'était un regard... Je ne saurais le décrire. Puis il se mit à sourire.
- J'aime comment tu me regardes, dit-il.
Je crois que je portais le même regard sur lui.
- Je suis déjà accro à toi Justin. Me rends pas accro de tes baisers non plus... murmurai-je.
Il se rapprocha à nouveau de mon visage, sourit et m'embrassa encore. Il se foutait royalement de ce que je venais de lui dire. Je me laissai faire, je ne voulais pas décoller mes lèvres des siennes puis je sentis une main sur ma cuisse qui se rapprochait de plus en plus de mon entre jambe. Je posai alors une main sur celle-ci et arrêta le baiser.
- Fais moi confiance, dit-il avant que je ne puisse dire quoi que ce soit.
J'avais peur de me donner à lui et de ne plus jamais le revoir après. J’ôtai ma main et il se remit à m'embrasser. Sa main finit son chemin là où elle devait finir. Je mouillais encore plus. Il se mit à le caresser par dessus mon bas. Je me mordis sa lèvre pour ne pas pousser un petit gémissement. Je le sentis sourire. Puis il ouvra ma braguette et passa sa main à l'intérieur de mon bas, j'écartai les jambes pour qu'il puisse bien le faire. Par dessus ma culotte il se remit à le caresser.
- Tu mouilles Carter, dit-il en mettant fin au baiser.
Il baissa son regard vers sa main et je sentis un doigt rentrer en moi. Je serrai son t-shirt pour essayer de rester calme. Il commença à faire des va-et-viens et rentra un deuxième doigt. Je ne pus m'empêcher de pousser un petit cri. C'était si bon. Puis le troisième doigt rentré, il accéléra les va-et-viens, je me tortillais dans tous les sens pour ne pas crier. Il prit ma tête de son autre main pour coller mon front contre le sien.
- Justin... Putain... poussai-je de plaisir.
Je fermais les yeux et il ralenti les va-et-viens. J'ouvrai alors les yeux, Justin me regardait. Je lui souris.
- Je te promets que notre histoire vaut le coup d'être vécu, murmura-t-il.
Je n'en doutais plus à présent. Je l'embrassai et il finit par retirer ses doigts. Je mis fin au baiser pour refermer ma braguette. Je n'avais pas honte d'avoir fait cela avec Justin. Ce dernier me regarda avec insistance comme s'il voulait que je dise quelque chose.
- C'était bien, dis-je pensant que c'était ce qu'il voulait savoir.
Il sourit satisfait. Je tirai le col de sa veste pour qu'il se recolle à moi. J'avais l'impression qu'il était mon petit ami alors qu'il ne l'était clairement pas. Il mit ses mains d'une part et d'autre de la table où j'étais assise. Je caressais ses bras.
- Je suis bien avec toi, dis-je.
Il releva mon menton à l'aide de son pouce pour que je le regarde. Il souriait. Il était beau... Son visage au dessus du mien, je sentais sa respiration balayait mon front. Il caressa mon menton tout en me regardant. J'avais envie que ce moment dure pour toujours.
- Le monde est tellement mal fait, mais je suis gratifiant, malgré ses imperfections, qu'il m'ait donné la chance de pouvoir être avec toi.
Wow, je fondis sur place... J'avais de la chance... La chance que Justin Bieber soit tombé pour moi... Et maintenant que j'étais sur de ses sentiments et des miens, je ne pouvais plus le laisser partir. J'avais envie de pleurer, j'étais tellement émue.
- Justin...
J'avais envie de lui dire moi aussi ce que je ressentais mais je n'avais tellement pas l'habitude de me dévoiler.
- Je sais que je suis réservée mais...
Je ris nerveusement.
- T'es pas obligée de me retourner le compliment, dit-il en souriant.
- Je suis entrain de tomber amoureuse de toi Justin. J'osais pas de te le dire mais je suppose que tu l'avais déjà deviné. Je me sens vide quand tu n'es pas la et j'ai l'impression d'être à la tête du monde quand je suis avec toi. C'est bizarre comme sensation et j'ai peur. J'ai peur qu'un jour tu partes et que tu me laisses seule parce que je sais que je me relèverai pas sans toi. L'amour est un bordel que je ne maîtrise pas et tu es la dernière personne dont j'aurais pensé tomber amoureuse un jour mais tu es la plus belle chose qui me soit arrivée.
Je tournai la tête, les larmes m'étaient montées aux yeux. Il porta une main sur ma joue et je la caressai.
- Ali...
Il approcha son visage du mien et m'embrassa. Cela me calma.
- J'ai une surprise pour toi.
Il sortit quelque chose de la poche arrière de son pantalon et me la tendit. Je découvris une place pour un match de Basketball. Les Nuggets contre les Chicago Bulls.
- C'est pas le bal de promo mais veux-tu m'accompagner samedi voir les Nuggets jouer ?
- Avec plaisir, répondis-je.
Il sourit et je récupérai la place.
- On y va Carter ? C'est pas que je m'ennuis mais on a beaucoup de travail pour demain.
- Oh pardon le bon élève, me moquai-je.
- Madame, dit-il ne me tendant la main.
- Monsieur.
Je pris sa main et je me levai de la table pour retourner sur le sol de la terre. Il entremêla nos doigts. J'étais heureuse. Il était vrai que je ne devrais pas l'être parce que c'était se réjouir du malheur de Savannah mais je ne voulais penser qu'à moi pour une fois. Je ne l'avais pas voulu, ce n'était pas mon intention de tomber amoureuse de Justin. Bien qu'elle avait été adorable avec moi et que je lui en étais toujours reconnaissante, je ne devais me sentir mal de ce qu'il s'était passé. Ce n'était pas ma faute, notre faute, parce qu'au final on ne choisit pas de qui on tombe amoureux.
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