Chapitre 16
«Je suis entrain de tomber amoureux de toi Carter. »
Noël approchait à grands pas. Il faisait de plus en plus froid comme les relations que j'entretenais avec Savannah et Cameron. Mademoiselle Serlls avait jugé qu'elle n'avait plus besoin de faire l'hypocrite avec moi depuis que son copain et moi ne nous adressions plus la parole -c'était ce que je pensais- et Cameron devait être sûrement honteux d'avoir fait ce qu'il avait fait avec moi pour seulement se contenter de me lancer des sourires de temps en temps. Je me sentais terriblement seule. Le pire dans tout ça était que je regrettais avec beaucoup d'amertume d'avoir coupé les ponts avec Justin. Et un jour passé sans lui représentait un jour perdu. Nevaeh semblait me faire la tête depuis qu'elle avait appris que Justin et moi s'étions disputés. Ma sœur était complètement accro à son copain, elle ne voyait plus que par lui. Il n'y avait que ma tante qui n'avait pas changé, du moins avec moi. Demain était le dernier jour de cours. Cela voulait dire que c'était la dernière fois que je verrais le visage de Justin avant la nouvelle année et je ne pourrais même pas dire au revoir à ce beau visage. C'était avec beaucoup de tristesse et de féneantise -comme toujours- que je pris la voiture direction le lycée. Je me demandais parfois si cela n'avait pas été plus mal de partir en prison. Mais il me restait au moins ma liberté ce qui n'était pas rien. Je me garai sur le parking, rien n'avait changé de ce côté. Puis, je regagnai ma salle de classe. Je voyais Justin, à la même place, à côté de Savannah. Je me demandais si il se sentait aussi seul que moi au fond. Peut être que je n'avais été qu'une distraction de quelques semaines et au final, Savannah avait repris vite le dessus. Sans doute que tout cela avait été une mascarade et que tout ce qu'il avait voulu c'était seulement savoir ce que je faisais chez lui le fameux soir. Je ne savais plus dissocier le vrai du faux. J'aurais voulu qu'il fasse le premier pas, même pas qu'il s'excuse mais qu'il me dise que je lui manquais mais il avait une aussi grosse fierté que la mienne. Il ne me tendait aucune perche, même pas un regard pour que je comprenne qu'il ne m'en voulait plus.
Ce fut une journée de cours encore banale et je m'en lassais. Le cambriolage aussi ne me satisfait plus. C'était devenu une routine alors que j'essayais justement de m'échapper de la routine par le biais du cambriolage. Le truc était que je m'en étais rendue compte maintenant que mon centre d'intérêt avait changé. Ce n'était plus les Bahamas ou les beaux habits, c'était Justin.
En quittant le lycée, je tombai sur Calvin. Que faisait-il ici ? J'espérais qu'il ne m'avoue pas qu'il craquait encore sur moi.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? demandai-je après lui avoir fait la bise.
- Il faut que je te parle.
- De quoi ?
- Si tu pouvais venir là tout de suite avec moi chez moi, je te raconterai tout.
- Mais c'est grave ? fronçai-je les sourcils.
- Non mais c'est quelque chose d'important pour toi.
- Bah viens on y va alors.
Sans plus tarder, je montai dans ma voiture et suivis Calvin qui était dans la sienne. Je stressais un peu. Quand nous fumes arrivés devant chez lui, je m'empressai de sortir de ma voiture et de le secouer pour qu'il se dépêche de tout me dire. Ce n'était seulement quand nous fumes assis sur le canapé du salon qu'il commença à parler.
- Alors, commença-t-il, j'ai vu les parents de David.
Un frisson me parcouru le corps.
- Ils sont venus au pub pour parler à Nevaeh mais ils n'ont pu trouver que moi, continua-t-il.
- Et alors, qu'est ce qu'ils voulaient ?
- Ils m'ont dit de te dire que si tu voulais bien les aider à écourter la peine de David, ce ne se serait pas de refus.
- Mais pourquoi ils ne sont pas venus me voir ? Ils savent bien où j'habite.
Mon cœur battait soudainement très vite. Aussi bien les parents de David que lui même ne m'avaient pas adresser la parole depuis la condamnation. Nous nous étions quittés sur des menaces et des insultes. Je pensais qu'ils m'avaient rayé de leur vie puisque c'était de ma faute si leur fils était en prison mais finalement ils comptaient toujours sur moi ou plutôt ils me laissaient une dernière chance de me racheter.
- Je ne sais pas. Je pense qu'ils avaient peur de te brusquer.
- Ah bah là ça me brusque quand même.
Si j'avais l'opportunité de me racheter envers David et ses parents, je n'hésiterai pas à la saisir. Peut être que ma culpabilité partirait enfin après.
- Je pense que tu ne devrais pas l'aider. S'il est en prison, c'est qu'il l'a mérité. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être à toi de le sortir de sa galère.
Évidemment, Calvin ne pouvait pas comprendre, il ne connaissait rien de ce qui s'était vraiment passé.
- C'est la moindre des choses que je puisse faire. Tu sais, David n'est vraiment pas quelqu'un de méchant au fond.
- Je sais mais il doit payer pour ce qu'il a fait et ne recevoir de la pitié de personne et surtout pas de toi.
De plus, Calvin n'appréciait pas David parce que ce dernier était en couple avec moi quand Calvin me faisait encore des avances. Il a toujours été jaloux de lui.
- Je vais y réfléchir de toutes façons, dis-je.
- J'espère que tu prendras la bonne décision.
- Oui, moi aussi. En tout cas merci de m'avoir tenue au courant de ça, car tu aurais très bien pu le garder pour toi.
- C'est normal, je te cacherai jamais rien, tu le sais.
Je lui souris puis après avoir bu un verre, je rentrai chez moi. Je ne pouvais même pas appeler Nevaeh pour lui demander des conseils, elle était bien trop occupée avec Alexander. Quoi que, je savais très bien qu'elle me dirait tout comme Calvin de refuser. Je décidai d'aller parler avec ma sœur qui était dans sa chambre. Pour une fois qu'elle n'avait pas ses lèvres scotchées à celles de Shaun. Je la trouvai sur sa chaise de bureau, les yeux posaient sur son ordinateur où elle matait sûrement le dernier épisode de sa série préférée.
- Ah tu es là, dit-elle en m'entendant entrer.
- Oui, j'ai besoin de te parler, dis-je avant de m'asseoir sur son lit.
- Moi aussi. Enfin j'ai plutôt quelque chose à te donner.
- Ah bon ? fis-je surprise.
Ma sœur se leva de sa chaise et partit récupérer une petite boîte dans son dressing.
- Tiens, il y a un livreur qui est passé et qui m'a donné ça. C'est pour toi apparemment, m'annonça-t-elle en me tendant le colis.
Je le saisis et l'ouvris. Ce devait être Nevaeh qui m'avait envoyé un peu de spécialité britannique pour se faire pardonner. Je découvris à l'intérieur trois billets d'avion pour Miami et un petit mot. Je le lus à haute voix.
"Je sais que ce n'est pas les Bahamas mais ce n'est pas si loin. Si tu crois toujours au destin, rejoins moi demain matin à 10h au Mount Evans Scenic Byway, je t'attendrai là-bas."
Mon cœur se mit à battre la chamade. Un nom me vint tout de suite en tête : Justin. Il n'y avait pas d'indication sur l'envoyeur cependant j'avais la certitude que c'était lui. Il n'y avait personne d'autre qui s'adressait de cette façon à moi comme il le faisait. On aurait dit un écrivain involontaire. Et puis il était riche, seul lui pouvait m'offrir des vacances pareilles. Même si je mourrais d'envie de le revoir, de lui parler, de le toucher et même si j'étais très contente -je ne le montrais pas certes- qu'il avait fini par faire le premier pas vers moi, je n'irai pas le voir. C'était trop facile ; il m'offrait des vacances et je devais accepter en retour de devenir une fille de l'ombre ; c'était non pour moi.
- C'est qui à ton avis ? demanda Ella.
- C'est Justin.
- Tu es sure ?
Elle avait un grand sourire sur ses lèvres.
- Oui et je refuse d'aller le retrouver comme je refuse d'accepter ce voyage.
- Quoi ? s'exclama-t-elle. Miami Alison ! Comment tu peux refuser ?
- Parce que ce serait trop facile. Et il sait qu'il n'a pas besoin de faire ça. Je veux dire, j'ai l'impression qu'il essaye de m'acheter.
- Tu délires complet là.
Elle prit les billets et les scruta. Elle remarqua alors qu'il se trouvait une autre feuille où était indiqué qu'un hôtel quatre étoiles avait été également réservé sur place.
- Tout ça pour toi Alison, tu te rends pas compte de tous les efforts qu'il fait pour toi, murmura-t-elle comme si elle paraissait indignée face à tant d'ignorance de ma part. Tu ne vois pas qu'il tient à toi plus que tu tiens à lui.
J'avais envie de pleurer. J'imaginais Justin complètement bouleversé face à cette situation et cela me rendait mal.
- Est ce que David t'as déjà offert une chose pareille ? Je ne crois pas, continua-t-elle.
- En parlant de David, ses parents veulent que je les aide à réduire sa peine, changeai-je de sujet.
- C'est hors de question, il est bien là où il est.
Son ton devint plus ferme.
- Tu sais quoi, je vais aller au pub ce soir pour réfléchir à tout ça.
Je me levai, rangeai les billets dans leur boîte et quittai la chambre d'Ella pour rejoindre la mienne. Je posai sur le bureau le colis et me mise à réfléchir. J'avais peur qu'il vienne me dire que c'était la dernière fois qu'on aurait une discussion et que ce qu'il m'avait envoyé était un cadeau d'adieu. Dans ce cas, je préférais alors qu'on s'ignore au lieu de savoir que c'était définitivement terminer. J'en avais la boule au ventre rien que d'y penser.
Il était bientôt vingt deux heures et je m'apprêtais à aller au pub. Entre temps, ma tante avait du prendre un vol pour la Norvège et ne reviendrait que dans deux jours. Il pleuvait dehors, métaphore de mon humeur. Arrivée là-bas, je trouvai le Matt's rempli de monde et décoré de décorations de Noël. Je décidai de m'asseoir au comptoir. Adam, un serveur, me reconnu tout de suite.
- Alison ! Tu viens voir Nevaeh ? Tu sais qu'elle n'est plus là ?
- Merci ça fait des semaines maintenant, dis-je avec sarcasme. J'ai remarqué.
- Alors tu viens te bourrer la gueule toute seule ?
- Oui, j'ai besoin de me défouler un peu.
- Je te sers un sex on the beach comme d'hab' ?
- Oui s'il te plaît.
Je lui souris et il partit me servir. Je regardai autour de moi, tout le monde semblait heureux. J'avais de la peine pour moi même. J'en étais arrivée à un stade où je ne faisais plus que survivre. Mais personne ne le voyait. Et au lieu de demander de l'aide, je me laissais couler au fond de la mer. J'espérais qu'un jour quelqu'un viendrait à mon secours me tirait hors de l'eau. Adam revint avec le cocktail en main et me le posa en face de moi.
- Bonne soirée ma belle.
- Merci.
Je commençai à boire à l'aide de la paille. Puis je touillais avec cette dernière pour faire bouger les glaçons qui flottaient dans mon cocktail. J'observais les garçons qui jouaient au billard ; je n'avais rien d'autre de mieux à faire. J’enchaînai les verres de cocktails et les shots de B52. L'alcool m'était monté à la tête et je croyais bien que si je me levai du haut tabouret, je me casserais la figure. Mes yeux se fermaient tous seuls, j'avais posé ma tête sur mon bras gauche. Je commençai à m'assoupir un peu quand une conversation entre Adam et une personne attrapa mon oreille droite.
- Salut, je te sers quoi ?
- Un truc très fort s'il te plaît.
- Je te sers ça tout de suite.
Ce garçon qui parlait avait une voix qui ne me laissait pas indifférente. J'ouvris grand mon oreille pour ne pas laisser un son sortir de sa bouche m'échapper.
- Tiens voilà un shot de vodka.
- Merci.
- T'es nouveau ici ? Je ne t'ai jamais vu avant.
- Oui. C'est la deuxième fois que je viens ici.
Je connaissais cette voix mais j'étais trop étourdie pour la reconnaître.
- Pourquoi tu viens pas avec des potes ? demanda Adam.
- Ils n'aimeraient pas cet endroit, sans te vexer, c'est pas assez branché pour eux. Et je voulais venir tout seul.
- Problèmes d'amour c'est ça ? Ta copine te prend la tête ?
- C'est plus compliqué que ça.
Sa voix se rouillait de temps en temps alors il marquait des petites pauses pour boire pensai-je.
- Je sais pas trop où j'en suis.
- Avec ta copine ?
- Non, avec cette fille qui me plaît. Elle a déjoué tous mes plans.
- Oh je vois, tu as une maîtresse. Je suis passé par là moi aussi.
J'entendis le garçon glousser. J'aurais pu reconnaître ce gloussement entre milles en temps normal.
- Non, je respecte trop cette fille pour qu'elle soit ma maîtresse. Je suis juste indécis.
- Si elle t'a fait ressentir un truc différent mec, c'est que c'est elle la bonne.
- Je sais mais si c'était juste une question d'émotions, il n'y aurait pas de problèmes.
- Alors c'est quoi le problème ?
- Ma copine représente beaucoup pour ma famille et...
Je me relevai d'un coup, je connaissais déjà cette histoire. Je regardai vers la d'où provenait la voix. C'était en voyant son profil à ma droite, à l'autre coin du comptoir, que je compris que j'étais entrain d'écouter Justin. Prise de panique, je me dépêchai de payer ; je pris la première chose que j'avais dans la poche de mon jean et le mis sur le comptoir. Puis, je me levai de mon tabouret en essayant de ne pas me faire remarquer ce qui était dure puisque ma tête tournait.
- Alison tu t'en vas ? cria Adam.
Ça se voyait pas ? Quel boulet ce mec ! Je me cachai le visage et quittai le pub en espérant que Justin n'avait pas compris qu'il s'agissait de moi. Je mis ma capuche sur la tête et me dirigeai en vitesse dans la voiture.
- Alison ! Alison ! S'il te plaît !
Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir que Justin était entrain de courir après moi. J’accélérai alors le pas même si au fond j'aurais voulu m'arrêter net de marcher. Je ne voyais pratiquement rien, il faisait noir, ma tête tournait et il pleuvait des cornes. De plus, les battements trop frénétiques de mon cœur me déstabilisaient beaucoup. Je manquai de trébucher quand Justin m'attrapa le bras.
- Ça va ? demanda-t-il en me soutenant.
Je me remise en place.
- C'est bon lâche moi, dis-je.
Je tirai mon bras mais aussitôt libéré Justin l'attrapa à nouveau.
- Attends s'il te plaît, j'ai besoin de te parler.
Je me retournai et je vis alors, malgré l'obscurité du lieu, Justin planté devant moi, décidé à ne pas me laisser partir. Il était déjà trempé, tout comme moi d'ailleurs.
- J'ai pas envie de te parler Justin, dis-je sèchement.
- Je veux juste parler cinq minutes avec toi.
- Non Justin, laisse moi tranquille, rétorquai-je en recommençant à marcher.
Je ne pus même pas faire deux pas qu'il se mit sur ma route.
- Regarde moi droit dans les yeux et dis-moi que tu ne veux plus de moi et je te laisserai tranquille pour toujours.
Mes yeux plongés dans les siens, la pluie ne me gênait même plus et je compris pourquoi j'étais tombée pour lui. Il regroupait toutes les parfaites imperfections dont j'avais besoin chez quelqu'un. Ses cheveux mouillés qui tombaient sur son front, je me demandais comment j'avais pu éviter tout ce temps une beauté pareille. Le temps semblait s'être arrêté, je ne voyais plus que lui.
- Justin... murmurai-je en secouant la tête avant de le pousser et de repartir.
- Je t'en supplie Alison, écoute moi.
Il me tira violemment le bras ce qui me fit tourner juste en face de lui et me resta de glace. Voyant que je ne faisais plus de résistance, il fit un pas vers moi et se retrouva à seulement quelques centimètres de moi. Il mit ses mains dans ses poches.
- Je m'en veux Ali, vraiment. J'ai été égoïste, je le sais. Je me suis rendu compte à quel point tu m'étais indispensable durant ces quelques semaines sans toi.
J'étais complètement dans un autre monde où Justin et moi étions les seuls survivants. J'assimilais chacune de ses paroles qui m'allaient droit au cœur et qui se répétaient automatiquement dans ma tête.
- Tu m'as manqué et j'ai vraiment cru que le monde allait s'effondrer.
- Justin s'il te plaît...
Je ne voulais pas entendre ces paroles sortirent de sa bouche puisqu'au final elles ne serviront à rien. Les battements de mon cœur montaient crescendo. Je me croyais dans un rêve.
- Je sais ce tu penses. Je sais que si c'est pour qu'on ne soit que des amis, ça sert à rien que je te dises tout ça mais j'ai besoin que tu saches que je ne t'ai jamais voulu de mal et que moi aussi je souffre.
Des larmes coulaient sur mes joues, je l'avais senti mais heureusement pour moi, elles se confondaient avec la pluie ainsi Justin ne pouvait pas le remarquer. J'avais mal parce que la vie était injuste envers nous et nous laissait pas vivre comme on aurait souhaité le faire.
- Ça me fait mal de te voir avec Cameron, ça me fait mal d'entendre ton nom quand je ne t'ai pas parlé depuis si longtemps.
Il me rendait folle, folle de lui.
- J'ai eu tellement mal Justin... Je croyais que tu avais tourné la page.
- Même si je le voulais je ne pourrais pas.
Je caressai ses cheveux avec ma main droite tout en souriant, mes yeux toujours verrouillés sur les siens.
- Je suis entrain de tomber amoureux de toi Carter.
Je fermai les yeux, appréciant la saveur de ces mots. Je ne m'y attendais pas. Le voir se dévoiler autant à moi me mettait dans tous mes états. Moi aussi j'étais entrain de tomber amoureuse de toi Justin...
- Et je ne veux plus lutter contre ça, ajouta-t-il après que j'ai ré-ouvert les yeux.
Je le regardai avec insistance. Je voulais l'embrasser, me donner à lui parce que c'était lui que je voulais. Son regard se porta quelques secondes vers mes lèvres comme s'il partageait cette envie puis n'ayant plus de force contre cette attraction qui nous liait, il posa ses lèvres contre les miennes. Je ne pourrais pas vous décrire à quel point j'étais heureuse et chamboulée à la fois. J'avais atteint ma joie suprême et rien ne semblait m'atteindre désormais. Nous atteindre. Je fronçais les sourcils tellement mon cœur tapait fort contre ma peau, c'était le feu d'artifice dans mon ventre et des décharges électriques qui traversaient tout mon corps. Nos langues jouaient entre elles au plus beau jeu du monde. Il avait mis ses mains sur mes hanches et j'avais mis les miennes sur son torse. Je sentais son cœur battre, ses battements rythmaient les miens. La pluie qui tombait sur nous rendait se moment d'autant plus unique. Je le sentis sourire avant de mettre fin au baiser. Je venais d'avoir mon premier baiser sous la pluie.
- Tu es fou Bieber, murmurai-je.
- Fou de toi.
J'attrapai son col et l'embrassai encore. Je ne me lassais pas de cette sensation de ses lèvres collées contre les miennes. Il me mettait en transe. Je voulais que ce moment dure pour toujours.
- Tu m'as manqué aussi, dis-je après le baiser.
Il sourit.
- Tu me pardonnes alors ?
- Oui mais je refuse d'accepter ton cadeau, répondis-je en jouant avec son col. C'était pas nécessaire.
- Tu es sûre que tu n'en veux pas ? Des vacances te feraient du bien.
- Oui j'en suis sûre. Tu pars où toi ?
- Je pars en Ecosse avec ma famille et celle de Savannah.
Savannah... Ce nom qui me faisait tomber dans la dure réalité. Je repensais à tout ce qu'elle avait fait pour moi. Comment pouvais-je la trahir d'une telle sorte ?
- Ah d'accord, dis-je en faisant un pas en arrière.
Savoir qu'ils passeront deux semaines, Noël et le nouvel an ensemble m'avait complètement refroidi.
- Je crois que je vais y aller, je commence à avoir froid, annonçai-je.
- D'accord, dit-il déçu en remettant ses mains dans ses poches. Le rendez-vous tient toujours ?
- Je préfère pas. On se retrouve à la rentrée mais tu peux récupérer ton cadeau chez moi.
Il se gratta la tête, signe d'embarras. Je pense qu'il avait compris que le sujet de Savannah m'avait refroidi.
- Je viendrai, dit-il.
Je lui souris. Il fut hésitant puis il décida de me prendre dans ses bras. Je me laissai faire. Si je pouvais mourir dans ses bras, cela ne me dérangerait pas. Je profitai de ce dernier instant intime avant de retourner dans ma voiture et de me retrouver à nouveau seule.
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