外国人. Capítulo 3 | Una comunidad |

- Laisse tomber, s'incruste soudainement Rhys. Évidemment qu'elle n'a jamais eu de petit ami. J'en mettrais ma main à couper.

Je sens comme un coup de massue s'abattre sur mes épaules. J'ai mal à la tête.

What... The... Hell?

Je me sens faible. Observée de tous et jugée.

Arlean me défie du regard, comme s'il riait intérieurement. Son visage est masqué par l'amusement. Un amusement malsain.

A la nuit tombée , je sens la colère bouillir mon sang en repensant aux paroles de Dayla et Rhysalia et à l'attitude de désinvolte d'Arlean.

Very sassy. But I won't let him win.

Car, s'il se croit roi du monde entouré de ses amis, il verra bien que un jour, sa couronne finira par tomber.

Et ce jour-là, moi, Ariel, je ne manquerais pas d'y contribuer.

Et on verra bien qui rira le dernier, Arlean.


#fin del capitulo 2


CHAPITRE 3



Je m'attarde quelques instants devant la vitrine, pensive. Finalement, j'opte intuitivement pour une pomme.

Un bourdonnement de milles voix grouille dans la cafétéria et submerge mon cerveau. 

Je perçois soudain le timbre singulier de deux voix en particulier ; celles de Rhys et Dayla.

J'entrouvre les lèvres et un soupir m'échappe naturellement.


Vendredi. 

Mon cinquième jour à l'université. 

Le temps passe tellement vite. Waw!


Je jette un coup d'oeil sur le côté lorsque je me retourne pour repartir en direction d'une table et m'installer.

La Ariel d'il y a deux jours aurait évidemment décidé d'éviter Rhys et Jeannette (enfin, Dayla) au vu de leurs paroles déplacées. 

Mais il s'avère que j'ai appris à les connaître dans un moment que le destin a placé en travers de mon chemin. 


C'était il y a deux jours; lors d'un match de football américain, mes émotions me trahissaient alors que je venais d'être témoin de la chute de Palan, le petit ami de Dayla, dans les marches. 

Le rire de Rhys et Dayla produisit un bruit si détonnant que je me suis jointe à elles alors que je venais à peine d'arriver, hésitant encore sur ma place dans les gradins.

 Nous nous sommes retrouvées à échanger toute l'après-midi, engageant sur des discussions accompagnées de bonne humeur transmise par nos rires.

Mon fardeau d'avoir des soucis à m'intégrer et d'être pointée du doigt pour mes différences semblait s'être évaporé ce jour-là. Comme une bulle qui avait été percée, laissant s'envoler toutes mauvaises particules pour ne plus laisser que le brillant de la joie.


Et quel soulagement. What a relief. 

Yeah, that feels good.


De fil en aiguille, les circonstances m'ont conduites à faire plus ample connaissance avec de nouvelles personnes. 

Faire plus ample connaissance ? C'est un peu une expression de vieux ça... 


Bref, j'ai sympathisé avec Mao.

 Elle vient de Chine, et apprécie tout particulièrement faire du sport. Ce que j'affectionne beaucoup aussi. 

Le sujet me paraît si intéressant qu'à chaque fois je m'y engouffre sans appel.


Les couverts et la pomme à la main, j'arrive au niveau de sa table où se trouvent déjà Rhys, Dayla, Aya et d'autres. 

Je constate que Mao est en train de parler alors que je m'installe à sa droite. Je me redresse et tourne la tête en sa direction pour porter mon attention sur elle :


 On s'entraînait tous les jours, déclare Mao de sa douce voix ténue. Les jours de la semaine et le week-end, ça ne s'arrêtait jamais... Il y avait toujours entraînement. Toujours. Dans mon pensionnat, on devait se lever à cinq heures. Constamment.

— Oh, nan... Sérieux?! Ca, c'est horrible, dit Dayla qui s'apprêtait à entamer une bouchée dans son pain au chocolat, traduisant les pensées de chacun d'entre nous.


Ses cheveux sombres d'une couleur boisée couvrent partiellement son front en une frange subtile et volatile qui bouge au gré de ses mouvements, dévoilant par moment sa peau pigmentée de fond de teint. 

 L'exubérance de son maquillage laisse penser qu'elle est hautaine et froide mais maintenant que je la connais mieux, je sais qu'elle est bien plus accessible qu'elle n'y paraît.

Sa spontanéité doublée de son rire engendré facilement colle parfaitement avec le caractère de Rhysalia, sa complice de toujours, semblerait-il. 

Je n'ai certes pas très bien compris leur intention, l'autre fois, mais là, tout de suite, je ne me sens plus vraiment gênée avec elles. 


Mon coeur accuse quelques changements brutaux dernièrement. C'est comme si le vent avait changé de direction depuis ces derniers jours.

Et, pour la première fois depuis que je suis ici, je commence à me sentir bien en ces lieux, à respirer un subtil air frais aux allures joyeuses. Je me sens si à l'aise que mon intérêt s'éveille et je brûle de prendre part à la conversation :

 Je suis bien d'accord, ajouté-je en me pinçant les lèvres. Déjà que je déteste me lever à sept heures alors je ne sais pas comment je ferais ...


— Ouais, tu serais dans la merde et moi aussi, bredouille Aya. Je préfère tellement la nuit, dit-elle en étirant ses bras vers l'avant pour se dégourdir. Putain, passer ses journées assis et à écrire ça me tue. J'ai l'impression d'être une vieille avant l'heure ...


— Bah nan, rétorque Rhys, une vieille n'aurait pas un cerveau de jeune.


— Claro, admet Aya, mais je veux dire physiquement. Rester assis trop longtemps c'est une torture. C'est insoutenable pour moi qui adore bouger, danser, courir et ... Enfin, pour vous, j'imagine que ça vous fait du repos, désigne-t-elle du menton les filles asiatiques.


Mao acquiesce ainsi que Mitsune.

Mes doigts autour du manche d'un petit couteau, je découpe ma pomme en petits cubes. Mais alors que le regard des autres s'attardent sur moi, je réalise que je suis la seule à manger des fruits le matin.

Et sans doute la première qu'ils aient vu couper une pomme dans leur vie... Ouais, c'est pas ouf... Mais, c'est que c'est tellement plus pratique! Yeah, anyway...

Et, my mom étant très informée sur la santé; elle m'a transmise toutes ses connaissances: manger bio, consommer beaucoup de légumes et fruits, faire du sport régulièrement ... Du coup, j'essaye toujours d'appliquer tout ça au quotidien.


— C'était réellement intense à ce point là ? interroge Aya en positionnant sa main sous son menton, le coude sur la table et les yeux plantés dans celles de son interlocutrice. 


— Oh oui, lui répond Mao. C'était vraiment très intense. Et je trouvais ça dur au début. J'étais réellement épuisée mais ...


Elle détourne le regard, comme pour chercher une réponse. L'obscurité de ses yeux reflètent son hésitation flottante : 


— Mais... Après on s'y habitue, finit-elle par révéler. De toute façon, on n'a pas le choix de suivre le rythme.


 Et les profs ?  s'enquiert Dayla avec énergie. Ils étaient comment ?


 Bah, qu'est-ce que tu crois?! lui rétorque immédiatement Rhys avec sarcasme.


Elle lève les yeux au ciel :


— Qu'ils étaient cools, peut-être ?


— Bah ouais, peut-être qu'ils se faisaient une petite fiesta tous les vendredis soir, histoire de se décoincer un peu, Aya hausse les épaules avec un sourire. 


— Enfin ça paraît évident, reprend Rhys d'un air sérieux et agacé. Il paraît que, là bas, ils te tapent pour un rien. Mon oncle a passé plusieurs fois ses vacances en Chine. Il m'a dit qu'ils étaient tellement disciplinaires qu'ils se montraient intransigeants. Mais, alors, tu ne voyais presque jamais tes parents? Pas vrai? suppose-t-elle en examinant la réaction de Mao.


 Non, pas vraiment. Enfin... Seulement quelques fois en toute une année. Et ce, depuis toujours... La discipline et l'obéissance sont compris dans l'apprentissage que j'ai reçu dans mon école, et s'éloigner de nos familles faisaient partie du processus, répond Mao volontairement timide sur les détails.


Elle doit retenir tellement de choses profondes et d'émotions en elle, me noté-je à moi même en sondant son âme. 


 Mais comment t'as fait pour quitter cette école? je sens ma curiosité piquer. Enfin, je veux dire... Le pensionnat où tu étais, c'était pas un cursus qui se poursuit jusqu'à l'université, normalement?


La pâleur de son teint laisse ressortir le noir éclatant de ses yeux. Ses paupières se ferment un instant puis elle soupire avec lassitude :


 Si. Si, c'est vrai. Mais... Je n'ai pas été reçu. Je n'ai pas réussi les examens pour continuer. Je ne faisais pas partie des meilleurs. Ce jour-là, j'ai déçu mes parents...Et... Ils avaient de grands espoirs pour moi.


Quelque chose étreint mon coeur et le serre face à cette voix affectée par cette tristesse naissante, nourrie de déception.


Hidoi, lâche Mitsune, son amie japonaise. Awful, traduit-elle en constatant nos airs déboussolés. Eh, t'as rien à te reprocher, Mao. Moi aussi, j'ai échoué là où mes parents voulaient me voir réussir. Comme tu le sais ... Ils ont presque honte aujourd'hui que leur fille étudie aux Etats-Unis alors que ma grande soeur est une brillante scientifique à Tokyo. En vérité, j'ai compris que s'ils n'aiment pas les américains, c'est principalement parce qu'ils disent qu'ils s'amusent trop et qu'ils sont too lazy...


Holgazanes, ajoute Aya, songeuse, comme pour elle-même. Fainéants. C'est vraiment n'importe quoi. Qué tonterias! S'amuser c'est normal, joder! Et, à quel moment devrait-on travailler pour satisfaire les objectifs d'autrui? Anda, faut faire ce qu'on a envie de faire et vivre! Y punto! 


L'énergie brûlante de Aheyna m'arrache un sourire irrépressible. Je constate que le visage de mes amies asiatiques s'illumine également. Une douce éclaircie qui semble leur apporter un peu de plénitude au centre de leurs tourments.


 C'est vrai, acquiesce doucement Mitsune. Et puis... Quand on vient d'un pays dans lequel le travail est au centre de tout, c'est sûr qu'ici, quand tu réalises que tu peux choisir ta voie... Ben ouais, tu sens comme un vent de liberté. Et c'est ce que j'ai choisi. Et j'en suis fière. Tu devrais l'être aussi, Mao. On mérite notre chance, nous aussi.


Pourvue d'incertitude, Mao laisse tout de même un petit sourire se dessiner sur son visage livide. 

Un silence s'installe soudainement autour de la table.

 Le bruit métallique des couverts se superpose au bourdonnement incessant des voix qui crée un arrière-fond dans la cafétéria tandis que personne ne lâche un mot, accaparé par son petit-déjeuner.


— Il n'y a rien à regretter dans cette vie, intervient Aya, rompant le mutisme autour de la table. Faut rêver grand. Et même si t'as pas réussi à atteindre tes objectifs, bah, no pasa nada, c'est pas grave. Au moins, t'auras appris en chemin.


Suite aux paroles encourageantes d'Aya, Dayla lève le menton de son assiette et tente de rassurer Mao tant bien que mal :


De toute façon, tu sais, il y en a qui sont plutôt heureux de vivre loin de leurs parents. Crois-moi.


Les lèvres de Dayla sont serrées.

Les coudes sur la table, elle joue nerveusement avec ses doigts et une pointe de mélancolie passagère semble défiler dans le bleu crystal de ses iris.


— Pour en revenir au sujet, ajoute Rhys avec un air pensif, ni ton père ni ta mère ne t'ont accompagné dans ton projet pour venir aux States ? Mais... Même financièrement? questionne-t-elle, surprise. Je veux dire...


— Euh... Mao l'interrompt pour lui donner aussitôt une réponse mais, levant les yeux vers le plafond, elle semble hésiter longuement.


Trop longuement.


— Non, Mitsune déclare brusquement en vérifiant l'expression de son amie. On s'en est sorti avec nos économies quand on travaillait.


— Mais, insiste Rhys, tu ne devais pas avoir le temps de travailler en dehors de cet établissement, tu as dit que vous n'aviez pas de pause. C'est pas cohérent. Je comprends pas.


La discussion semble pénible pour les filles asiatiques. 

Particulièrement pénible. La raison m'est inconnue cependant ...

N'importe qui remarquerait à quel point leur visage traduit cette chaleur d'embarrassement qui les attaque de plein fouet.


Mao n'ose plus sortir un seul mot et ne quitte pas des yeux la japonaise.

 Tandis que Mitsune, quant à elle, paraît absorbée par ses propres pensées et indisponible momentanément, voguant dans son esprit troublé. 

Je ressens le mal -être qui les touche.

Affectée par cet aura impactant qui se diffuse, je me gratte l'arrière du crâne, embarrassée.


— On s'est démerdées comme on pouvait avec nos économies qu'on a accumulé par ci par là, dit Mitsune alors que la gêne lui fait lâcher un petit rire incertain.


En réponse à cela, Rhysalia affiche un air dubitatif. Ses sourcils se froncent.

Elle entrouvre la bouche et je pressens qu'elle s'apprête à préparer une question suivante.


— Mais maintenant vous êtes là, décidé-je d'intervenir, n'en pouvant plus du malaise que je lisais chez Mao et Mitsune. Et c'est le plus important. C'est un nouveau départ, une nouvelle vie, avec des nouvelles opportunités, souris-je, espérant que Rhys va lâcher l'affaire.


Les traits des filles asiatiques se détendent, laissant la tension s'échapper doucement comme une brume épaisse qui s'éclaircirait.

 Et, je perçois en leur regard quelque chose, comme si elles me transmettaient mentalement leur gratitude.


— Exacto! m'enjoint Aya en donnant une tape sur le bord de la table. Et j'ai l'impression qu'on est tous ici pour vivre the American dream, verdad? Pas vrai? Et on va tous le vivre notre putain de rêve. Maintenant qu'on est ici, on va tout donner. On va s'arracher. On va rien lâcher.


Pensifs, tout le monde semble méditer sur ses mots. Même Rhys reste silencieuse.

Je me retrouve accaparée à contempler Aheyna. Son visage souriant brille de radiosité.

En fait, tout en Aheyna regorge d'assurance et de positivité :


Il n'y a pas de limites, continue-t-elle avec force. Faut aller loin. Faut aller jusqu'au bout de ses projets. Faut se lancer, et avancer. Pas à pas. Poco a poco.


Ses yeux noirs, accompagnés de cils à la longueur interminable, sont pétillants et luisant de vivacité puissante. 

Le corps athlétique qu'elle présente possède des muscles divinement saillants, lui procurant une carrure impressionnante, démontrant sa détermination et à quel point elle est disciplinée en son sport.

 Sa longue chevelure noire comme la nuit vole librement dans son dos épais, dégageant une odeur enivrante d'huile de coco qui me parvient agréablement jusque mes narines.


Et, petit à petit, à force de travail et de volonté, l'impossible devient possible, dit-elle d'un voix assurée en nous observant tour à tour.


Ce qu'elle dit est incroyablement impactant et motivant... Waw, quelle confiance elle a!

Je ressens chacun de ses mots me faire vibrer intérieurement.


 C'est simple, enchaîne Aya, déversant sa force à travers ses paroles magnifiquement revigorantes. Si tu y crois, si tu te donnes à fond là-dedans alors ça marchera. C'est sûr. Parce que, au final, t'auras appris tellement de choses en chemin que t'as gagné. T'as tout gagné, en fait. Même si t'as pas atteint ton objectif, t'as avancé. T'as progressé. Et c'est ça la vie. C'est ça la vida en fait : faire ses propres choix, expérimenter, apprendre, échouer, comprendre, se relever, et kiffer.


Je ne peux m'empêcher de sourire face à cet océan de positivisme.

Je me demande quel a été son chemin de vie qui l'aie mené à pouvoir s'exprimer avec autant d'aise et de sagesse. Ca la rend tellement inspirante!

She looks so confident. Oh my god ... That's so insipiring and beautiful !

Une lumière agréable s'instille en mon coeur et j'éprouve tout à coup une grande admiration pour cette personne.

Elle est si inspirante qu'elle laisse derrière elle des diamants, des pierres précieuses aux facettes si brillantes que la rêverie et la joie se diffusent éminemment en sa présence.

 ____


    Quelques minutes plus tard, nous déambulons dans le couloir, à l'approche d'un prochain cours.

Aya se trouve devant, accompagnée de Rhysalia et Dayla.


Les voix des filles asiatiques que j'accompagne emplissent mon cerveau. Elles partagent une discussion amusante, et rient, joyeuses. Elles semblent enfin s'être relâchées.

    J'ignore encore pourquoi Mao et Mitsune ne pouvaient tolérer plus longtemps ce sujet, tout à l'heure ... Elles étaient presque terrorisées ... C'est surprenant tout de même. De quoi peut-il bien être question pour qu'elles paniquent à ce point là ?


Dès lors qu'il a été question de parler de leurs parents et des finances, elles paraissaient s'être engouffrées dans un précipice d'une obscurité écrasante.

Leurs visages pâles de peur où la sueur commençait à éclore, signe d'angoisse, affichaient un air fermé. Elles demeuraient interdites et semblaient vouloir éluder les questions insidieuses afin de garder leur secret avec elles.


Mais quel secret? 

Elles cachent quelque chose, c'est évident ...  


Yeah, but, anyway, ça ne me regarde pas ... 


Mitsune me jette un coup d'oeil avec un air enjoué, Mao semble avoir fait une blague mais je n'ai pas entendu, absorbée par mon cheminement mental. 

J'affiche un visage illuminé en réponse à Mitsune. 


Ses yeux s'agitent furtivement, trahissant cette panique mal dissimulée qui ne l'a pas complètement quitté et je remarque que, même si Mao s'efforce de sourire, ses gestes sont brusques, nerveux et maladroits.


C'est tout de même mystérieux ... ne puis-je m'empêcher de penser.


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Ohayou la famille!

Alors ??? Que pensez -vous de ce nouveau chap?

 -> Quel secret peuvent bien cacher les filles asiatiques ?

-> Pourquoi se sentaient-elles si gênées ?


Comment vous trouvez les new characters ;

- Mao ?

- Mitsune ?

- Aheyna (Aya) ?

- Dayla ?

- Rhysalia ?


Dewa, mata ne!

Signé: La Sirenita Polyglote


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