先ず. Capitulo 1 | El día que todo empezó |



Je m'appelle Ariel.

Oui, comme la petite sirène... Ma mère, fan des films Disney n'a pas pu résister à me donner ce nom.

Elle était fan de ces dessins animés et j'en ai payé les frais. C'est comme ça que ma vie a commencé.

Je sais, c'est pas si terrible.

C'est vrai, ce qu'il y a de vraiment terrible c'est cette rentrée à l'université!


Le panneau Flowbloom University, planté dès l'entrée devant le grand édifice, a suffi à me faire frémir.

So stressful. Les Américains ont l'habitude de la démesure. Quant à moi, pas tant que ça...


Pourrais-je un jour me sentir à l'aise, ici, entre les murs de ce grand bâtiment?

I really hope so.

La rumeur dit que cet établissement était un ancien château construit par un baron de la drogue qui fût saisi par le gouvernement, une fois que ce dernier était derrière les barreaux.


Seule la devanture du château est restée presque intacte.

Tout le reste appartient au moderne, de grands cubes de pierres et de verres environnent la façade qui est au centre.

Pour une petite qui vient tout droit de la Normandie comme moi, c'est vraiment...

Dépaysant. Et c'est peu dire.

Un rire gêné retentit dans mon cerveau alors que je réalise que je suis loin de tout ce que j'ai toujours connu. And that's a little bit scary, holly shit.

Clouée devant l'épaisse porte, je prends une profonde inspiration. Enfin, pas si profonde, parce que j'ai peur que les gens autour de moi me trouvent bizarre. Quoique, ils n'auraient même pas besoin de cet élément pour me considérer comme une weirdo.

En fait, je me rends compte que c'est agaçant car on dit tout le temps: « dans les moments stressants, respire profondément pour éliminer le stress. ».

Sorry ?! T'as vu pour quel phénomène tu passes quand tu fais ça ? Ils vont me prendre pour une perchée, c'est sûr! Et puis, je vais attirer l'attention, c'est débile de prendre des inspirations profondes devant du monde.

Alors, j'essaie de respirer le plus profondément et le plus silencieusement possible, tout en entrant dans le grand bâtiment.

L'intérieur est de style architectural moderne, avec de magnifiques détails métalliques éblouissants.

Complètement perdue, j'observe mon environnement avec une pointe d'inquiétude qui rôde en moi et me ronge l'estomac.

Le brouhaha qui emplit l'entrée me brouille l'esprit. Je n'ai qu'une hâte : pouvoir me retrouver toute seule et embrasser la paisibilité et un semblant de tranquillité où je vais pouvoir souffler.

Je constate que l'heure est aux adieux pour certains; des étudiants sont accompagnés de leurs parents avec lesquels ils partagent leur dernier échange avant de s'envoler amèrement.

Je ressens un pincement au cœur.


Moi, je ne peux pas vivre ce moment-là.


En effet, j'ai laissé mes parents loin derrière moi, en France.


Ceci dit, en vérité, même si c'est effrayant, j'avais réellement de partir à l'étranger.

C'était un rêve qu'il fallait que je concrétise.

Pouvoir rentrer dans une université américaine. J'en rêvais depuis si longtemps; explorer et découvrir un tas de nouvelles choses. C'est à la fois excitant et mortifiant car l'inconnu m'attend et je m'apprête à sauter dans le vide. Cet océan profond dans lequel j'ai peur de me noyer, assommée par mes doutes et les problèmes de la vie.


Quoiqu'il en soit, maintenant, je suis ici.

Alors autant avancer.

De plus, si j'ai besoin de quelqu'un, je sais que je peux compter sur ma grand-mère qui ne vit pas très loin de l'université. Et ça, c'est un élément qui me rassure. I'm not alone in this.

--------------------



Dring dring dring

Holly Shit...

Je gémis et me plains tout en me tortillant dans ma couette pour jeter un coup d'oeil à ma montre qui ne cesse de sonner et que je rêve de pouvoir jeter par la fenêtre.

06h30. Aïe, j'avais oublié à quel point c'était horrible le matin.


Je déteste me lever tôt... Quel supplice. WHY do we have to do that? Je préfère carrément la nuit.

Alors que je me force à effectuer les tâches du matin pour me préparer, je constate dans le reflet de mon miroir accroché au dos de ma porte que mes yeux sont soulignés par des poches gonflées.

Waw.

J'ai envie de rire moi-même en voyant à quel point j'ai une tête de déterrée le matin.

A cela, je souris, amusée par moi-même et observe en globalité mon apparence.

Mes cheveux châtains foncés aux subtiles lueurs blondes ternes sont ramassés en une queue de cheval haute dont les boucles retombent sur mes épaules. J'ai pour habitude de les attacher lorsque je veux être concentrée car leur épaisseur a la fâcheuse tendance de me faire sentir étouffée. Mon teint blafard indique clairement que je vivais dans une région où le soleil se faisait rare.

But now I'm here. And it's a whole new adventure.


Ni une ni deux, j'enfile une tenue very casual. Très simple.

Ma mère, une reine de la mode qui aime plus que tout choisir ses tenues avec soin pour afficher un style vestimentaire singulier et spécial, n'approuverait certainement pas mon manque d'effort alors que j'opte pour ces vêtements ; un long t-shirt noir dont l'amplitude laisse mon corps flotter à l'intérieur, mon jean gris fétiche et mes baskets Nike noires.


C'est vrai que ce n'est certes pas la tenue la plus jolie et raffinée mais le confort des vêtements larges et de mon jean fétiche reste indéniable. Et c'est pour cette raison que je les ai choisis.


Généralement, je préfère laisser mon visage au naturel, sans maquillage. Ainsi, je me sens profondément moi-même et apprécie vraiment cette sensation.


En réalité, être particulièrement féminine n'a jamais été mon fort.

Au lycée, il m'est déjà arrivé de vouloir être élégante lors de certaines occasions spéciales et de porter des talons.
Mais c'est officiel, le verdict est tombé : mes pieds douloureux m'ont convaincu que cela fait partie des choses que je ne referais plus jamais de ma vie entière en tant qu'humaine sur cette terre.


Ariel, la petite sirène, avait du mal à tenir sur ses deux jambes, rien que ça, alors si elle s'était essayé aux talons, elle n'aurait pas survécu. Eurêka lui aurait certainement dit que les talons servaient à remplacer un marteau pour enfoncer des clous. Ou bien que ça peut être une arme, également. Bref, c'est tout sauf des chaussures. Une vraie torture, ces machins. J'ignore comment font les autres... Elles doivent posséder un super pouvoir. Je n'y vois pas d'autre explication car porter des talons est inhumain.



J'ouvre la fenêtre histoire de respirer un peu. L'air frais chatouille mes joues.

Je me mets à contempler mon environnement, pensive.

Ma peau frissonne sous le coup de cette fraîcheur matinale et inexorablement atteinte par cette angoisse omniprésente et à l'origine de mes maux de ventres. Toute cette nouveauté me donne le tournis. Et n'a de cesse de m'impressionner à un point que j'ai presque envie de fuir face à cette grandeur.


Come on, just one last breath and... Let's go!


Ne me laissant pas de temps pour réfléchir, je saisis mon sac à dos violet Eastpak et enchaîne plusieurs pas pour sortir et verrouiller ma porte derrière moi dans la foulée.


Alors que je descends les marches et que le fourmillement bruyant des autres élèves me fait ressentir que mon coeur est opprimé, une boule au ventre fait rage en moi et je saisis mon téléphone pour ouvrir l'application Instagram. Je continue d'avancer, progressant maintenant dans un long couloir, essayant de me convaincre moi-même :


Peut-être que je peux voir des reels super rigolos ou des speechs ultra motivants et ça va me détendre! Oui; sans doute! Ou, encore mieux, des photos de petits chats trop cute qui ...





- Oh!!


Je lâche immédiatement un petit cri de surprise et manque de faire tomber mon téléphone.


- Je ... Je suis désolée ... marmonné-je alors qu'un garçon bien plus grand que moi me fixe d'un regard noir.


Honteuse, je jette un coup d'oeil à son cellulaire gisant au sol après que je l'ai percuté. Je l'observe le ramasser et me pince les lèvres.


- Ca va ? Il n'a rien ? demandé-je comme s'il s'agissait d'un être vivant et me maudissant intérieurement pour ma formulation maladroite.


- Il n'aurait rien si tu ne m'étais pas rentré dedans mais...


Il retourne son téléphone pour l'examiner:


- Hum... Nan, ça va.


Je lâche un petit ok et hoche la tête, me voyant déjà m'éclipser lorsque un visage se plante brusquement face au mien.


- C'est qui, Arlean? demande la fille aux cheveux d'or qui vient d'arriver. Tu la connais?


- Nan, bredouille ce dernier.


Ses yeux verts me toisent comme s'il avait la chose la plus répugnante en face de lui. Gollum, sans doute. Seriously ? Pourquoi il me regarde comme ça ? J'ai rien fait...


- Nan, je ne la connais pas. Comment tu t'appelles?


- Euh... fais-je, prise au dépourvu comme si je m'apprêtai à inventer quelque chose. Ariel.


- C'est dingue ça, on dirait que tu ne sais pas vraiment qui tu es, Ariel, lâche-t-il d'un ton calme.


Un sourire se forme ses lèvres. Aucun mot ne sort de ma bouche tant je suis troublée. What the hell?


Je constate que des pigments jaunes sont imprégnés dans les iris vertes de ce grand jeune homme aux cheveux obscurs dont les boucles sont tirées vers l'arrière. La pâleur de son visage éclate d'autant plus qu'il ne possède pas de barbe. Le sourire qu'il affiche me paraît mesquin.


- Moi c'est Rhysalia, me dit la blonde aux longs faux ongles roses pailletés. Mais tout le monde m'appelle Rhys.


- Ah, euh, enchantée ! je réponds avec un grand sourire alors que cette dernière ne laisse que légèrement ses lèvres s'étirer.


- Je voulais arriver en avance pour repérer. Et j'aurais bien attendu Dayla quand même mais Arlean a filé.


- T'étais pas obligé de me suivre, lui rétorque ce dernier.


- Je sais mais...


- Bon, on va en cours ? s'incruste impatiemment une nouvelle voix, douce, sortant de la bouche d'un jeune homme à la chevelure blonde platine.


Sa taille détonne avec celle de Arlean qui le domine d'au moins 15 centimètres. Il nous fixe avec des grands yeux ronds. Je me sens tout à coup gênée, prise au piège dans ce groupe alors que c'est parti d'un malentendu et que je n'ai rien à voir avec eux.


- Oh, salut, t'es qui toi? me sourit gentiment le petit blond.


- C'est Abiriel, lui lance Rhysalia avec une telle rapidité que je n'ai pas eu le temps de réagir.


Abiriel? Non, je...


- T'as pas vu Dayla, Rhocdor ? enchaîne-t-elle alors que je demeure interdite et choquée mais que je ne sais pas quand je peux prendre la parole.


- Nan, le dit "Rhocdor" secoue la tête négativement. Mais tu sais très bien qu'elle met 40 ans à se maquiller. Elle est très jolie mais moi j'ai pas envie de mourir d'ennui alors je ne l'attendrai pas.


- Oh et puis t'as raison, concède Rhysalia en poussant un soupir. Moi aussi, j'y vais.


- C'est pas Abiriel, prononce Arlean d'une voix posée. 

Il me jette un coup d'oeil. Le vert de ses pupilles est incroyablement nuancé par d'autres tons de la même couleur. Un panel coloré, scintillant de vivacité, et contrastant avec la blancheur livide de sa peau. Ses lèvres s'ouvrent alors pour déclarer :


- C'est Ariel.


- Oh oui ...entamé-je avec le rouge aux joues. 


Je me pince les lèvres, gênée, et acquiesce face à lui. Puis je me tourne vers sa camarade blonde remplie de vitalité :


- Je m'appelle Ariel.


- Ah oui, Ariel, désolée ! Rhysalia s'exclame aussitôt avec amusement en me passant un bras autour des épaules.


Je me raidis immédiatement. Puis, je laisse un petit rire gêné dépasser les frontières de ma bouche alors que tous les quatre nous dirigeons enfin vers la classe.


- Ah, il est pas facile ce gars, me confie Rhysalia dans le dos des garçons qui nous ont distancé.


Surprise, je tourne la tête pour observer ses traits. Elle continue :


- Arlean et moi, on est sortis ensemble et du jour au lendemain il m'a laissé. Il n'a jamais été très affectueux mais son attitude m'a tout de même surprise. Je crois qu'il aime bien jouer les gars insensibles.


- Oh... je vois... C'est terrible.


Je n'ai absolument aucune maîtrise sur le sujet. Je ne sais pas du tout comment je pourrais la réconforter...


- De toute façon, c'est du passé; tout ça c'est derrière moi, finit-elle par lâcher d'un air déterminé.


Je lui adresse un sourire pour approuver la force de ses propos. 

Je prends ensuite place dans l'amphithéâtre. Rhysalia se dirige dans le fond tandis que, instinctivement, j'ai préfère m'asseoir au premier rang, histoire de me forcer à être concentrée pour le premier cours.


Arlean et Rhocdor semblent en plein débat amusant alors que des rires fusent et que leurs expressions est affectée par la joie. Ils traînent et finissent par passer le premier rang. Mon téléphone en main, je m'apprête à le ranger puis m'arrête lorsque je sens que quelqu'un m'observe sur le côté. Je lève les yeux.


- Alors ? Arlean arque un sourcil. Finalement, t'avais oublié ton prénom, Ariel.


- Ah, laissé-je un petit rire prendre possession de moi. Oui, merci de...


- Tu t'en serais peut-être pas sorti sans mon intervention, m'interrompt-il brusquement comme s'il ne prêtait pas attention à mes propos et que seules ses paroles l'intéressaient. A croire que t'as besoin de moi. 


Il me scrute droit dans les yeux, de son mètre 80, de la mesquinerie ressort sur son visage et brille dans le vert de ses iris :


- Sinon tu serais perdue, petite française. Quelle dommage.


Sa voix coupe net ma joie. Efface immédiatement mon sourire. Me fait redescendre d'un étage.

Je n'ai pas le temps de réagir. Car, en une seconde, il s'en va déjà pour s'éclipser dans le fond de la classe. Et en un claquement de doigt, ma joie s'évapore complètement.

Bouche bée, je me retourne et me retrouve à fixer le mur en face de moi, perdue dans mes pensées.


Je considérais que les choses se passaient plutôt bien même si je n'étais pas encore très à l'aise dans le groupe mais, là, toute possible joie s'évanouit avec son attitude.


Petite française ? 

Evidemment, je pense que tout ce groupe avec qui j'étais sont des américains mais ...C'est surtout sa façon de me parler qui me surprend ... 

Waw. That's so weird.  He doesn't look nice.

La confusion brouille mon mental désordonné et le mange à petit feu.

Les sourcils froncés, j'essaye d'établir dans mon esprit s'il s'agit simplement d'une phrase taquine. Après tout, peut-être que c'était dit avec un fond de bienveillance et que c'est simplement moi qui ai mal interprété ...

Non, non... Son expression m'avait l'air assez moqueuse... Ca se sent. 

I can feel it.

Finalement, une lumière éclaire ce champ vaste de confusion dans mon esprit pour rétablir de l'ordre. Et je me réveille mentalement.

Enfin, peu importe!

J'aurais juste à l'éviter et un point c'est tout.

 Yeah, anyway.


Le soir-même, je meurs de fatigue et m'écroule sur mon lit.

Allongée de tout mon corps, je tapote sur l'écran de mon téléphone pour envoyer un message à mes parents, leur racontant ma journée.

Toutes ces nouvelles choses auxquelles je dois m'habituer m'ôte complètement toute mon énergie.

It's so overwhelming.


Les paupières closes, je me laisse apprécier le confort de mon oreiller et la tranquillité de la nuit.

Soudain, une notification de mon portable m'alerte. Je grommelle et me force à me lever pour aller le déverrouiller. Mon cellulaire est posé sur mon bureau. Je fais quelques pas, pieds nus et traverse la petite pièce. Ca doit être la réponse de mes parents.

L'écran éblouissant dans le noir me fait plisser les yeux. Je mets un temps avant de m'accommoder à la luminosité et percevoir le résultat.

Je constate ce qui est affiché sur mon téléphone.

Je demeure interdite.

Mes yeux s'écarquillent.

Ce n'est pas la réponse de mes parents.

Mon coeur est en suspend. Sous le choc.

Je ne peux m'empêcher de demeurer complètement abasourdie en lisant le contenu.

--------------------------------------------------------------------------------------

Hola, mis amorcitos!

J'en parlais avec @shera_drx

J'ai une petite question pour vous: C'est quoi la langue étrangère que vous apprenez?

Ou que vous rêverez d'apprendre?

Lâchez-vous en commmmmmms

et qu'est-ce que vous pensez de ...

- Ariel ?

- Arlean ?

- Rhysalia ?

- Rhocdor ?

Oui, je sais, c'est des prénoms de malade mentale XDDD et c'est pas fini ;) mdr

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top