会 . Capítulo 4 | qué es la vida ? |


" Mon fardeau d'avoir des soucis à m'intégrer et d'être pointée du doigt pour mes différences semblait s'être évaporé ce jour-là où j'ai partagé avec Rhys et Dayla.

De fil en aiguille, les circonstances m'ont conduites à faire plus ample connaissance avec de nouvelles personnes comme Mao et Mitsune.

— Pour en revenir au sujet, ajoute Rhys avec un air pensif, ni ton père ni ta mère ne t'ont accompagné dans ton projet pour venir aux States ? Mais... Même financièrement? questionne-t-elle, surprise. Je veux dire...

— Non, Mitsune déclare brusquement en vérifiant l'expression de son amie. On s'en est sorti avec nos économies quand on travaillait.

— Mais, insiste Rhys, tu ne devais pas avoir le temps de travailler en dehors de cet établissement, tu as dit que vous n'aviez pas de pause. C'est pas cohérent. Je comprends pas.

La discussion semble pénible pour les filles asiatiques.

Les yeux de Mitsune s'agitent furtivement, trahissant cette panique mal dissimulée et Mao ne sort plus un seul mot.

Elles cachent quelque chose, c'est évident ...

Yeah, but, anyway, ça ne me regarde pas ...

C'est tout de même mystérieux ... ne puis-je m'empêcher de penser. "

#FIN DEL CAPITULO 3

CHAPITRE 4


Je suis assise sur le bord de la table en bois dans la cour. Les pieds posés sur le banc en face, je respire calmement et mes doigts défilent naturellement sur mon écran, formant un message pour mes parents.

— C'est quoi ton Insta, Ariel? me demande Mitsune, assise sur le banc, Mao à ses côtés.


— Ah... réagis-je en premier temps mais avec l'esprit ailleurs tandis que je suis focalisée sur mon message. Euh, deux secondes. Mes parents m'ont envoyé des photos de mon chat, Gigi, les informé-je en souriant. Ah, et j'ai reçu ma réponse de mon entretien hier! Je travaille dans l'épicerie à partir de demain. Ils m'engagent pour un mois.


Mes amies asiatiques me félicitent grandement, faisant naître un large sourire sur mon visage.


— Tiens, dis-je à Mitsune une fois mon affaire terminée en lui tendant mon téléphone avec ma page Insta ouverte. Au pire, entre ton nom directement sur mon portable comme ça tu m'abonnes à ton compte.


Mitsune réceptionne mon cellulaire.

Je tourne la tête et me délecte du soleil, apaisée.

 Le ciel est d'un magnifique bleu et pas un nuage n'est à l'horizon. Quelle chance qu'il fasse si beau!

Alors que je discute avec Mao à propos de tout et de rien avec engouement, j'entends Mitsune ricaner et me souviens subitement qu'elle a mon portable entre ses mains.


— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que t'as fait ? ouvré-je de grands yeux, la soupçonnant grandement au vu de son comportement.


Une fois mon téléphone récupéré des mains de Mitsune qui gloussait à coeur joie, je constate l'origine de son amusement :


— Oh nan! poussé-je un cri ahuri. T'as accepté l'invitation de Arlean et tu m'as fait suivre son compte en retour! Tu...


Mitsune me jette un sourire espiègle :

— C'est pas tout...

— Nan ... sentis-je mon coeur accélérer, désespérée. Nan! Tu... T'as fait quoi? balbutié-je, perdant mes moyens, craignant le pire.


— Eb bien, rien de spécial. Je lui ai juste envoyé un message disant : "Salut Arlean, je te l'ai jamais dit mais je te trouve trop mignon."


Mitsune est prise d'une cascade de rire, accompagné par les doux gloussements de sa compère.

Je tourne la tête, choquée. Comme si je n'avais pas bien entendu.

Puis, je réalise enfin.


Un hurlement silencieux retentit en moi et ma seule réaction est de rester bouché bée.

— Oh non... me plaigné-je dans de grandes souffrances comme si je venais d'apprendre la mort de quelqu'un. 


Paniquée, je me frotte nerveusement le front :

— C'est pas vrai..


Tout le monde mais pas lui... Il y a quelque chose qui cloche chez lui... C'est pas pour rien que je n'ai pas accepté son invitation, il m'a l'air plutôt moqueur et, instinctivement, je ne le sens pas...


— Oh, lâché-je d'un air dépité et dramatique, pourquoi, Mitsune? glissé-je ma question sans attendre de réponse car elle était bien trop évidente et que j'avais en fait simplement besoin d'extérioriser mes craintes.


— Ca vous rapprochera, me dit doucement Mao.


Ses jambes se croisent de manière machinale et les doigts sur le banc, elle me fixe avec un sourire :


— Moi je pense qu'il t'aime bien. Il te regarde souvent pendant les cours.


— Désolée, Ariel, mais c'est vrai qu'il a l'air d'être intéressé par toi, renchérit Mitsune, le regard brillant de connivence avec son amie. Et puis, t'auras qu'à dire que c'était moi qui t'aies faite une blague quand tu devras en parler avec lui ...


L'amusement de Mitsune et Mao, heureuses, me donne presque envie de sourire mais, impossible, je suis trop submergée par la panique et la frustration.


— Ah oui bien-sûr! Nan mais... me justifié-je pauvrement d'un air désabusé. Sauf que moi je m'en fous de lui! Enfin, je veux dire, je le connais pas tant que ça, il est peut-être gentil dans le fond... dis-je avec hésitation car sa première impression ne m'indiquait pas cela. Mais là... Tu m'as mise dans une galère! Comment je vais arranger ça?! soupiré-je de plus belle, m'imaginant avec stress les conséquences engendrées. Tant pis! Je le supprime! Et si ça se trouve il ne l'a même pas encore lu!


Mon action exécutée, je me permets de fermer les paupières, légèrement calmée par ce qui peut être la solution.


— Ce serait bien dommage qu'il ne l'ait pas lu, affirme Mistune d'un air taquin.


Puis, avec un clin d'oeil à Mao, elle ajoute :


— Moi je crois que c'est le destin que vous soyez ensemble.


— Ah très marrant! pesté-je dans un petit cri plaintif alors que l'angoisse me fait tourner la tête.


La sonnerie retentit et je me lève de la table, quittant mes amies.

Je regarde autour de moi, histoire de vérifier que je n'ai rien oublié, une vraie manie que j'ai. J'ai mon téléphone, mon sac à dos, ma veste en jean que j'avais retiré à cause de la chaleur... Everything's ok.

J'avance doucement, le regard accroché au sol, rongée par mes pensées.

Oh, shit, j'espère sincèrement qu'il ne l'a pas lu... 

Mais, et s'il l'a lu?!


Mon cerveau se rend compte de la réalité des choses;

 Arlean va penser que je veux le séduire.

Oh non! Quel cauchemar! J'ai envie de pleurer...Shit, c'est pas possible! That's fucking horrible!


J'imagine déjà mon visage rouge de honte face à ce jeune homme qui s'imagine parler à une fille qui veut quelque chose de lui et qui l'a complimenté, qui plus est.


Ahlala, Dieu, sortez-moi de cette affaire... Je ne veux absolument pas sortir avec ce garçon ni avec aucun autre! Mais, lui, il va croire que... Oh, mon dieu, quel malentendu...

Je tente de me calmer, en vain.

Mille et unes pensées circulent dans ma tête, créant une cacophonie insupportable.


Sinon, je lui dirais  :" Oui, à ce propos, c'est Mitsune qui s'est amusée à t'écrire ça... Oui, je sais, ça semble bizarre mais c'est la vérité, haha." 

Oh nan, c'est nul ... How awkward it is! Trop gênant! ...

... Et s'il ne me croit pas et qu'il s'imagine des choses? Oh no ...


Je m'arrête dans le couloir où se sont entassés les élèves. 

La porte de la classe n'est pas encore ouverte.

Nerveuse, je vérifie l'heure sur ma montre digitale.

Dans cinq minutes.

Une vague de nouveaux élèves arrive, rendant le couloir d'autant plus étouffant.

Trépignant sur place avec cette boule au ventre aussi forte qu'un feu d'artifice au gros budget du 14 juillet, je passe ma tête au-dessus d'une épaule pour vérifier ce qu'il se passe devant.

Toujours pas de prof...


J'essaye de faire le vide dans ma tête lorsque je sens un souffle dans ma nuque. Mon sang se glace.


Toutes mes félicitations, souffle la personne située dans mon dos.


Un hoquet de surprise m'échappe et je me retourne doucement.

 Et, avec tant de rigidité que je suis persuadée que os auraient pu grincer avec un bruit similaire que celui d'une vieille porte d'une maison hantée.

C'est pas vrai, maudissé-je la terre entière en constatant qu'il s'agit de Arlean.

I can't believe it ... What a coincidence!

Je sais déjà que mes amies asiatiques seraient en train de glousser d'amusement face à cette situation mais moi, en ce moment-même, je me tiens devant lui, raide comme un bâton et je le dévisage comme si j'étais une mal-voyante qui voyait bien pour la première fois.

Mon regard est noyé d'incompréhension. Je transmets un air apeuré et... 

Et gêné.

De un, parce qu'il pense que je le trouve mignon. Or, je n'ai jamais dit ça, ni même pensé.

Et de deux, parce que la proximité que nous avons à cause du troupeau d'élèves qui s'empresse d'entrer nous a fait nous rapprocher a little bit too much à mon goût.


— Eh bien, je te félicite et tu ne me remercies pas, me reproche-t-il avec des yeux luisants de vivacité.

De quoi tu parles ? finis-je par lâcher, hésitante, et d'une petite voix enrouée.


J'aurais dû m'éclaircir la voix.

Mais il aurait perçu ça autrement genre je me sens gênée ... C'est sûr. Et c'est le cas, mais bon...

Shit, j'ai la même voix que Dark Vador sur son lit d'hôpital qui souffle ses derniers mots.

Anyway... Anyway! tenté-je d'apaiser ma brume mentale et de la taire comme s'il y avait plusieurs personnes en moi.

Ses cheveux, châtains foncés, forment de légères boucles sur les pointes qu'il rassemble pour les plaquer en arrière. Avec mon 1m58, je remarque vite fait qu'il fait au moins deux têtes de plus que moi. J'avais oublié ce détail. Cependant, il affiche une stature élancée parce qu'il est plutôt mince.


 Pour ton job , me répond-il simplement.

Il lève le menton pour désigner quelqu'un. Je suis son regard, le rouge aux joues et en profite pour m'écarter de lui du mieux que je peux. Ce qui me vaut un sac à dos écrasé contre la joue droite. Shit.

 Aya nous l'a dit, continue-t-il. Elle aussi a été embauchée. Et apparemment vous vous êtes croisées lors de l'entretien. C'est l'épicerie dans le centre, c'est ça? Celle à côté du coiffeur Soho ?

Etonnée par ses questions et bousculée dans tous les sens par les élèves, je demeure muette.

Aucune réponse ne se forme dans mon esprit.

Pourquoi est-il si intéressé? Ce n'est pas le genre de personnes qui...

Tandis que je lève la tête, en quête d'inspiration pour répondre, l'élève au sac à dos colle-joue se retourne brusquement.


Aïe! lâché-je instinctivement alors qu'il vient de mettre un coup dans la tête.

— Pardon, dit-il apparemment désolé en se déplaçant maladroitement.


Il n'a vraiment pas fini d'être désolé parce qu'en se remuant ainsi, il m'écrase aussi le pied.

Wonderful! Couldn't be better! I was already stressed but now I'm really really stressed!

Tout en grimaçant, j'essaye de m'éloigner de lui. Arlean place soudain tranquillement ses mains sur mes épaules pour me placer devant lui.

La chaleur qui émane de ses mains entre en contact avec mon épaule, malgré le tissu de mon t-shirt. Il porte un sourire narquois aux lèvres.


 J'ai pas besoin de ton aide, je réagis impulsivement et avec une voix forte et assurée, soudainement portée par l'agacement que me procure cette situation.

 Qu'est-ce que tu racontes ? répond-il d'un air innocent, sa tête penchée au-dessus de la mienne.

 Laisse-moi. Vraiment, insisté-je d'un ton froid.


Il me dévisage. Il ne paraît manifestement pas touché. Ses yeux semblent examiner chaque partie de mon visage. Puis il finit par se rendre, retire doucement ses mains de mes épaules et les lève en l'air, son sourire refaisant finalement surface.

Il porte un jean noir cargo ( je dois dire que ce genre de pantalons ont une place spéciale dans mon cœur) et un t-shirt de la même couleur.

Tous ces tons obscurs, accordés à sa chevelure, font spécialement ressortir ses bijoux argentés : sa multitude de bague qui brillent sur ses doigts, sa chaîne autour du cou dont je ne peux distinguer le pendentif plongé sous son t-shirt...


 Tu devrais pas t'appeler Ariel. Tu devrais être Grincheux.


 Sauf que c'est un homme, je rétorque en plissant les yeux pour montrer mon irritation. Et pour que ce soit clair, le message c'est pas moi qui l'ai écrit, trouvé-je subitement le courage de me prononcer sur ce sujet, poussée par l'adrénaline du moment.


 Je le savais, déclare-t-il avec un sourire condescendant.T'es pas du genre à faire des compliments, ça se voit. Tu serais trop gênée d'avouer ce genre de choses. Et, parfait, Grincheuse, ça te va tout aussi bien.

Il pivote légèrement puis reporte son attention sur moi :

— Mais, après tout, t'as raison, Ariel the Virgin, c'est encore mieux. La vierge, il me répète comme si j'étais super niaise et que j'avais besoin d'une traduction.


****

      C'est sur ces paroles qu'il me laisse alors que la foule noire s'est enfin dissipée. Pas à pas, je me dirige , hésitante, vers une chaise afin de prendre place.

J'ai passé le reste de la journée complètement distraite.

—  Attention, Ariel!


La réaction de Mao me sort momentanément de mes pensées.

Merde.
Je viens de louper une marche. Grâce à l'avertissement de ma camarade, je me rattrape au dernier moment à la rambarde des escaliers, le bras de Mao me retenant de tomber en avant. Je la remercie de manière brève et replonge de manière incontournable dans mon obnubilation.


Ce sourire provocateur. Celui qu'il m'a tant de fois adressé, reste gravé dans mon esprit.

Je n'arrive pas à l'enlever de ma tête.

Tu devrais être Grincheux, m'a t-t'il dit... Non, encore mieux, The Virgin! Et lui, alors! Il devrait être Simplet avec son sourire débile à la noix!

Ohh... What would I give to make this fucking asshole stop smirking!

Les mots me sortent naturellement en anglais lorsque je me sens particulièrement énervée. Apparemment, c'est normal. Ma mère m'a dit que c'était un truc de bilingue.


Ta langue maternelle reprend complètement le dessus dans les moments intenses qu'ils soient positifs ou négatifs.

J'ouvre la porte, les sourcils froncés et rentre dans ma chambre.

It's so nerve-wracking ! Il me tape sur les nerfs!

Ce soir-là, j'ai jeté mon sac à dos sur mon lit, furieuse. Je rêve de voir son sourire stupide disparaître de son visage.


——————————————

Hola, mis amorcitos !

Qu'est-ce que vous pensez de ce chap ?


- Ariel est furieuse, que va-t-elle faire ?


- Que pensez vous de la relation Ariel / Arlean ?

MATA NE !

cuidaos mucho

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