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Jackson s’arrêta dans ce qui semblait être un parc public. Je pensais qu’il m’invitait à dîner dans un restaurant et fut quelque peu déçue de voir qu’il avait prévu de nous faire une grillade au barbecue, là où tout le monde pouvait poser sa propre barbaque !
Oh non, ça me colle la gerbe !
Fier de lui, il sortit de la viande rouge soigneusement emballée et me la présenta sous le nez.
Elle a l’air fraiche, c’est déjà ça !
Il me proposa une bière à boire et je refusai poliment. J’aimais bien boire un verre de temps en temps mais si je voulais conclure, valait mieux éviter les bulles qui à coups sûr me ferait éructer en plein fricotage.
Il commença sa préparation et me jetait quelques tendres regards, pince et spatule à la main.
— Tu comptais m’impressionner en me montrant que tu étais un pro du barbuc’ ? lançai-je sur le ton de l’ironie.
— Non, pas spécialement, je trouve ça plus convivial c’est tout.
— Bien vu.
— Tu es déçue ? demanda-t-il sérieusement.
— Oh non, ça me va très bien, mentis-je.
À cette remarque il sembla bomber le torse. Je ne voulais surtout pas le vexer et compromettre cette soirée.
Ah ! Les hommes et leur barbecue…
Lorsqu’il eut fini sa cuisson, il installa une couverture à même le sol et m’invita à m’y asseoir. M’asseyant à ses côtés, je laissai ma robe remonter sur mes cuisses et son regard s’y attarda quelques secondes. Je picorai çà et là quelques légumes cuits et ne le lâchai pas de vue. Parfois il rougissait et je trouvais ça quelque peu navrant. Enlevant un de mes escarpins, je laissai mon pied aller librement jusqu’à le toucher du bout des orteils.
Il se décide ou pas ?
Ne tenant plus, je m’approchai franchement de lui et ma bouche fonça sur la sienne. Ses lèvres avaient le goût du bacon grillé et de la sauce barbecue mais j’étais tellement assoiffée de sexe que ça n’empêcha pas ma langue de franchir le barrage de ses lèvres. Sans aucune résistance, il me rendit enfin mon baiser et je soupirai de plaisir. Voulant lui démontrer où je voulais en venir, je le repoussai légèrement en arrière et il s’allongea sur la couverture, reversant sa bière au passage. L’alcool s’écoula près de ma jambe mais je me moquai de finir collante tant mon abstinence – involontaire – devait toucher à sa fin ! Collant ma poitrine dressée contre son torse, je m’installai à califourchon sur lui.
Il était dur, je le sentais à travers l’étoffe de son jean et lorsque d’un mouvement de bassin je me frottai langoureusement sur lui, il durcit encore plus contre moi.
Oh oui tu en as envie aussi !
Je l’embrassai de nouveau, et fut surprise – et vexée – lorsque du plat de sa main il me repoussa doucement.
— T’es sûre que c’est ce que tu veux ?
Fallait que je tombe sur le seul mec qui ait trop bonne conscience pour simplement tirer son coup ou quoi ?!
Me recollant à lui, je lui dis :
— Oui et dans ta voiture !
Il pouvait me prendre pour une nymphomane mais peut m’importait. J’aurais ce que je voulais.
J’avais toujours ce que je voulais !
Il sembla surpris, rougie de nouveau et se leva en me tirant par la main.
Ouf ! Il va m’offrir le spectacle tant attendu !
Je le suivis sans jamais douter et lorsqu’il déverrouilla son véhicule j’ouvris moi-même la portière. Sans la moindre pudeur, je m’allongeai aussitôt sur sa banquette et fis remonter ma robe sur ma superbe lingerie française, mise pour l’occasion. Son regard s’assombrit et devint bestial, je rêvai déjà de lui arracher les boutons de sa chemise. Le tirant par le col jusqu’à moi, nous nous embrassions de nouveau et il s’allongea sur moi. J’ouvrais pour lui un peu plus l’espace entre mes cuisses et laissai vagabonder mes mains. Son bas ventre semblait musclé et je sentais sa peau se hérisser sous mes doigts. Quelques poils sous son nombril me montraient la direction à prendre et mes phalanges parcouraient déjà l’élastique de son boxer. Son souffle s’accéléra et ses mains me parcoururent enfin. Il pressa ma poitrine à travers le tissu de ma robe et je me cambrai un peu plus contre sa paume chaude et moite.
— C’est pas mon genre de faire ça… c’est même la première fois tu sais, dit-il contre la peau de mon cou entre deux baisers.
Paniquée, je le repoussai et me redressai sur un coude.
— Tu veux dire que… tu es puceau ? ris-je sans même me retenir.
Il aurait clairement pu se vexer mais au lieu de ça il me renvoya un sourire charmeur.
— Bien-sûr que non mais je veux dire, je n’ai eu que de longues relations et pratiquer le sexe pour le sexe est une première.
— Ah ! Ouf ! Tu me rassure là ! J’ai cru que j’allais devoir te donner un cours pour apprendre à enfiler une capote ! dis-je soulagée.
Il ne me répondit pas et je le regardai de nouveau, soupçonneuse.
— Ne me dis pas que tu ne sais pas mettre de préservatif ?
— En fait… heu… je n’ai jamais eu besoin d’en mettre…
Putain j’allais repartir avec mon envie sous le bras !
— Pas de capote, pas de sexe, répliquai-je du tac au tac.
Il était hors de question que je baise sans protection. J’étais loin d’être stupide et hormis les maladies que l’on pouvait attraper, j’avais encore plus peur de me faire coller un morveux !
— J’en ai peut-être une qui traine dans la boite à gants, dit-il hésitant.
Il se pencha en avant, tendit le bras, ouvrit ledit boite et Oh miracle ! il en trouva une qui était à la limite de la péremption. Heureux, il me mit le sachet dans la main et je m’empressai de déboutonner de deux doigts habiles son pantalon. Je faisais remonter la température et descendais son boxer sur ses hanches dans la foulée. Tout en m’embrassant fougueusement, il pressait son sexe bandé contre ma main. Ses doigts prirent enfin la route de mon intimité et il descendit mon shorty en se mordant la lèvre.
— Ta lingerie est si sexy que je te la garderai bien, en guise de souvenir…
— Hors de question ! J’en ai certes toute une collection, mais elle me coûte les yeux de la tête ! T’es prévenu : si tu me déchire ma culote, je t’émascule ! dis-je amusée.
Il la posa simplement au sol et je décidai qu’il était temps que les choses deviennent sérieuses. D’un simple et rapide mouvement de bassin, je le renversai sur le dos.
Merci cours de self-defense !
Il sembla étonné, puis se laissa faire. Je menai la barque comme je le voulais et j’étais pleinement satisfaite. Pincent l’emballage entre deux doigts, j’ouvris l’étui et le regardant fixement je décidai de lui glisser moi-même la protection.
— Oh putain ! jura-t-il.
Il semblait apprécié ce geste et serrant les points, il bascula la tête en arrière. La respiration sifflante il me lança :
— C’est tellement bon que je ne sais pas si je vais tenir longtemps avec toi !
Il ne m’en fallut pas plus. J’attrapai son sexe à sa base et me redressant sur mes genoux, je m’assis de nouveau sur lui, le sentant m’étirer en longueur. Son sexe était de taille normale mais je n’avais pas pratiqué depuis si longtemps que j’avais la sensation d’être serrée autour de lui. Il gémit de plaisir et je me sentis triomphante de lui faire un tel effet. J’accélérai légèrement la cadence et me cambrant, je gémissais de plaisir à mon tour.
Oh oui ! Dieu de l’amour allait me donner un orgasme à me couper les jambes !
— Oh Cali ! Oh ça va… ça vient !
Se cambrant et rejetant à nouveau la tête contre sa banquette Jackson jouit dans le préservatif, à peine la fête commencée.
Merde ! Mais non, impossible !!!
— Désolé ! Mais t’es tellement sexy que… Waouh ! C’est la première fois que ça m’arrive et je vais arranger ça ! s’excusa-t-il.
Quoi ?! Mais non !
— Laisse tomber, dis-je rageuse.
Je me poussai de sur lui, le laissai avec son bout de plastique et regardai cette traitresse qui semblait être tombée dans les pommes !
Moi qui avait tant rêver d’une partie de sexe torride, j’avais subitement envie d’en pleurer tant j’étais frustrée.
Un rabit à pile et tête chercheuse aurait fait mieux !
— Excuse-moi, vraiment je ne comprends pas !
Il devait sortir cette excuse à chaque fois ! Désolé je ne suis pas un éjaculateur précoce… c’est la première fois… MAIS OUI JE TE CROIS !
— T’as pris ton pied, tant mieux pour toi, maintenant ramène-moi au bar s’il te plait.
Il sembla attristé mais ne dit mots. Il se rhabilla tandis que je ramassais ma culotte et que je l’enfilai rapidement. Je passai devant, à la place du passager et attendis silencieusement. Il monta près de moi, tourna sa clé, me jeta un regard puis prit la route. Nous n’étions pas allés bien loin mais elle me semblait interminable. Alors que nous arrivions devant l’entrée du pub, il se gara et coupa son moteur. Il allait de nouveau s’excuser mais je l’arrêtai.
— Ecoute Jackson, c’était sympa de m’inviter mais ne le prends pas mal. Je suis un peu fatiguée. Je suis dans un pays où je ne connais personne, et où la chaleur est étouffante. Je ne voulais pas te vexer, mais je vais rentrer et me reposer.
Je ne le remerciai pas plus. Il hocha la tête et lorsqu’il se pencha pour m’offrir un baiser, ses lèvres me tentaient beaucoup moins. Je lui offris ma joue et il sembla déçu mais n’ajouta rien. J’ouvris la porte et descendis précipitamment. Lorsqu’il me lança de la fenêtre ouverte un « À très bientôt » je priai intérieurement pour que ce ne soit pas demain la veille !
Je courais presque jusqu’à mon véhicule. Il fallait que je vide mon surplus d’énergie, et faisant rugir mon moteur, je partis en faisant grincer mes pneus sur l’asphalte.
J’allais me détendre en m’octroyant une course de vitesse en pleine route déserte à la sortie de la ville. La vitesse me manquait. C’était Alec qui m’avait appris à piloter sur circuit et cette pensée me brisa le cœur. Je chassai rageusement mes larmes et rétrogradant, j’accélérai de plus belle pour pousser le moteur dans les tours.
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