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Lundi était enfin arrivé et j’étais impatiente d’être à dix-sept heures trente. Je regardai ma légère garde-robe et optai pour une robe fluide et légère, qui m’arrivait au-dessus du genou. Il faisait encore plus chaud que les journées précédentes et j’avais l’impression d’avoir la peau moite à longueur de temps. Je pris une douche fraiche puis entamai mon rituel de beauté.
N’est pas femme parfaite qui veut !
Finissant de m’appliquer mon rouge à lèvre rouge, je me contemplai dans le miroir sur pied.
Voilà ce qui me sied parfaitement au teint !
J’étais jolie, je le savais, on me l’avait souvent répété. J’avais des origines méditerranéennes et ma peau était d’un hâle retour de vacances. J’avais une longue chevelure brune qui bouclait dans mon dos. Je possédais de grand yeux marrons et mon sourire était des plus parfait. Mon seul défaut était ma taille. J’étais petite et pour compenser mon mètre cinquante-six, je portais quasiment dès le réveil de hauts talons. Ce soir ne dérogeait pas à la règle, talons hauts et bouche en cœur étaient de sortis.
J’allais lui en mettre plein la vue !

L’heure arriva et « le retard étant la politesse des artistes » je partie pile à l’heure de mon chez-moi provisoire. Arrivant devant ma voiture de location, un super 4x4 cabriolet d’une grande marque allemande, je sortie mes clés, ouvris ma portière et rien qu’au ronronnement du moteur j’en avais l’entre-cuisse humide. J’aimais les bagnoles, surtout les modèles anciens, et comparé à ma Mini Cooper restée en France, je me sentais haute et digne d’avaler la route australienne.
Ou d’avaler autre chose…
Non mais si ma mère entendait mes pensées… elle ferait interner sa fille dépravée !

J’arrivais donc avec une bonne demi-heure de retard à mon rendez-vous et je le repérai au loin…
C’était quoi son nom déjà ?! Ah oui ! Jackson !
Il faisait les cent pas devant la boutique et semblait anxieux.
Pauvre bichon, il a dû croire que je lui posais un lapin.
En entendant mes talons marteler le sol, il se tourna dans ma direction et afficha un franc sourire.
— J’allais t’appeler, je m’inquiétais…
— T’as eu peur que je tombe sur un troupeau de kangourou ? ris-je.
— Entre autres.
Il s’approcha de moi et mal à l’aise, il me déposa une chaste bise sur la joue. Il se recula et le rouge lui monta aux joues.
Pitié ! Ne me dites pas qu’il est vierge ! Il rougit comme un ado !
— On y va ? demanda-t-il.
J’acquiesçai puis il m’accompagna à sa voiture, un énorme 4x4 qui ferait office de couchette en fin de soirée ; tout du moins je l’espérais.

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