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Deux jours.
Il avait fallu deux putains de jours pour que Jackson m’envoie enfin un message. Je ne lui avais pas répondu immédiatement. J’étais désespérée, mais pas au point de le lui faire comprendre. Je l’avais laissé languir plusieurs heures et il s’était finalement déplacé pour venir me demander de vive voix si je souhaitais diner avec lui. Je connaissais mes jours de congés, mais je fis mine de chercher dans les papiers situés sous le comptoir près du tiroir-caisse et je lui répondis :
— Lundi soir, je serais entièrement à toi…
Quelle allumeuse !
— Bien alors, vivement lundi ! me dit-t-il avec un sourire ravageur.
— Puisque tu es là, je te sers quelque chose à boire ?
Il commanda une bière blonde – évidement ! c’était la boisson nationale ici – puis s’installa sur le tabouret qui me faisait face.
— Tu me laissera ton adresse pour que je vienne t’y chercher ?
Quoi ? Hors de question !
— Heu… je préfère qu’on se rejoigne ici.
C’est vrai quoi. Ce n’est pas parce que j’avais prévu de m’envoyer en l’air avec lui, qu’il devait savoir où je vivais !
Et si c’était un psychopathe ? En même temps, même sans ça il pouvait m’agresser, j’allais me retrouver seule avec cet inconnu, je ne sais où…
— Bien, comme tu voudras. Disons dix-sept heures trente ?
Les australiens dinaient assez tôt et ça me déroutait encore qu’on mange autours de dix-huit heures, dix-huit heures trente. J’acceptais et me sentais déjà excitée rien qu’à l’idée que j’allais le chevaucher sauvagement.
Après dîner, bien entendu !
Mon boss sortit de son bureau et je me remis rapidement au travail. Je ne souhaitais pas perdre ma place, car même si j’avais un compte en banque bien rempli, je comptais faire le tour de ce pays par mes propres moyens.
— Bon et bien à lundi…Calista.
— Ah heu oui, Cali suffira en fait, précisai-je.
— A lundi Cali.
Il me fit de nouveau l’un de ses clins d’œil et je trouvais ça attendrissant.
Attendrissant ? Si j’avais réellement pensée ça, je devenais soit guimauve – chose qui était peu probable – soit vraiment, vraiment en manque d’affection !
***
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