Jour 25: Ou commencer une nouvelle vie

Mot de l'organisatrice et autrice: Bonjour à tous, nous finissons ce calendrier par mon propre OS. J'ai beaucoup de choses à dire mais je le ferai dans un autre chapitre. Ici je voulais juste mettre quelques mots sur cet OS. 

Tout d'abord, je sais que la ville natale de Nico est Venise, j'avais juste oublié au début donc ça se passe à Rome. Deuxièmement, j'ai commencé à lire The Sun and the Star  il y a quelques jours alors vous y retrouverez quelques références à la fin de l'OS. Dernièrement, est peut-être le plus important en fait, cet OS se place dans le cadre de mon crossover Le temps d'hier  alors n'hésitez pas à aller le lire.

Sur ce, bonne lecture et Joyeux Noël :-)

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La petite fille s'avance doucement, ses petits pieds peinant à se lever assez par dessus l'épaisse couche de neige recouvrant les pavés de la rue. Il fait froid ce matin, quelques flocons tombent encore, visibles devant les volets colorés tous fermés. Certains lampadaires sont encore allumés, plongeant la petite place dans une ambiance calme et féérique, digne des plus beaux contes de fée. Mais aujourd'hui, la petite fille est emmitouflée dans son manteau, son écharpe tricotée par sa mère, montant jusqu'à son nez et son bonnet également tricoté par sa maman, enfoncé sur ses oreilles. Elle porte des collants chauds sous sa robe. N'importe qui aurait froid avec ces températures négatives en ce jour de Noël mais pas Bianca, Bianca, elle, n'a jamais froid. Elle n'a jamais chaud non plus d'ailleurs.

Sa maman ne sait pas tout ça. Bianca est jeune mais elle a une capacité spéciale; elle sait voir la tristesse des gens et quand elle voit sa maman, elle comprend tout de suite que sa seule source de bonheur vient d'elle et de son frère, ce petit être qui pleure souvent et aime beaucoup trop réclamer à manger. Tout le reste du monde attriste la jeune femme qui, pourtant, est extraordinaire. Les moments tristes sont quand l'homme mystère repart. Cet homme elle ne sait pas trop qui c'est, juste qu'il est souvent présent et qu'il les aide pour vivre. 

Parce que du haut des ses quatre ans, si Bianca a bien compris quelque chose, c'est que les femmes  comme sa maman qui ont des enfants et vivent seules, ne sont pas bien vues. 

Doucement, elle reprend sa marche, ses petits pieds tentant de passer par-dessus la couche de neige fraiche. Il n'y a pas un son alors qu'elle arrive à destination. Devant elle se dresse une très grande fontaine. Un bassin surmonté de plusieurs statues toutes plus grandes qu'elle. 

On dit que c'est la Fontaine de Trevi. Bianca, quant à elle n'en dit pas grand chose. Ce n'est pas la fontaine en elle-même qui l'intéresse mais plutôt ce qu'elle peut en faire. Sa maman lui a raconté un jour que les statues des Dieux qui l'ornent sont vivants et qu'ils peuvent exaucer les vœux. 

Elle ne sait pas si elle y croit mais elle peut toujours essayer. 

Doucement, elle se rapproche et se fige en fixant les statues pour voir si elles bougent. Elle chuchote, murmure:

- Je suis seule.

Comme si cette seule phrase pouvait convaincre la fontaine de s'éveiller.

Ses mains dans ses moufles, elle les enfonce dans ses poches et en sort une pièce. Ce n'est pas une pièce italienne, mais une que le monsieur qui rend sa maman triste lui a donnée. Elle brille cette pièce et il y a un casque dessus et des écritures dans un alphabet inconnu mais qui lui semblait tout de même familier

Elle ferma les yeux en serrant la pièce contre son cœur. Elle pensa très très fort à ce qu'elle souhaitait et jeta sa pièce le plus loin possible. Elle fut déçue de ne pas voir de magie, d'étincelles, les statues bouger. Il ne s'était rien passé alors elle rebroussa chemin. 

Bianca DiAngelo n'était pas du genre à abandonner mais ça elle ne le savait pas encore. Son corps retourné par rapport à la fontaine et ses petits pieds la ramenant chez elle, elle ne vit pas la statue principale, celle du centre représentant le Dieu Océanos, faire un clin d'œil. Comme si, en faite, elle était bien vivante et que la petite fille qui n'a jamais froid l'avait réveillée.

Toute la journée Bianca pensa à la fontaine. Sa maman ne lui avait jamais menti alors pourquoi ça n'avait pas fonctionné ? Elle avait mal fait quelque chose ? Elle décida de ne rien dire et garda cette histoire pour elle. 

Elle aida sa maman à préparer le repas du soir et à s'occuper de son petit frère. Quand sa maman mit trois assiettes alors qu'elles n'étaient que toutes les deux, elle s'étonna et posa la question. 

- Nous avons un invité spécial, ma chérie lui répondit sa maman en souriant mais toujours avec cet air triste qui la caractérise en tout temps. 

La petite fille commençait à avoir faim quand leur invité se présenta enfin. Il toqua à la porte et la maman de Bianca s'empressa d'aller ouvrir. Elle ne reconnut pas tout de suite qui était le monsieur puisqu'il tenait devant lui une pile de boites de cadeaux et un bouquet de fleurs faites de pierres transparentes. Elle apprit plus tard que c'était des pierres précieuses et que ça valait très cher. 

- Bonjour Mary, dit le monsieur en baissant la pile de cadeaux.

- Bonsoir Hadès, répondit la femme qui reprit: Entre. 

Bianca finit par identifier le monsieur: c'était celui qui rendait sa maman triste. Pourquoi était-il là en ce jour de fête ? Elle ne put pas poser la question car son petit frère Nico se mit à pleurer.

Sa maman parti s'occuper de lui et la laissa seule avec le monsieur. 

- Peux-tu m'aider Bianca ? demanda-t-il en désignant les paquets. La petite fille hocha la tête, intimidée mais prit un petit paquet dans ses bras et se rendit dans le petit salon en vérifiant qu'il la suivait. 

Quelques minutes plus tard, Nico dans son berceau près du feu, ils se mirent à table et commencèrent à manger. Pour une petite fille de quatre ans, Bianca était très autonome et mangea toute seule son morceau de dinde avec ses pommes de terreau four. C'était bon. 

- C'était très bon maman, dit-elle de sa voix d'enfant. 

- Tu as tout à fait raison Bianca, approuva le monsieur mystérieux. 

-Merci, dit maman avec un sourire.

Un silence s'installa. Bianca aimait bien le calme mais son esprit enfantin percevait les mauvaises ondes et elle n'aimait pas les silences pesants et une question lui brulait les lèvres.

- Vous êtes qui monsieur ? demanda-t-elle.

- Bianca! s'offusqua sa maman. 

La jeune fille se recroquevilla sur elle-même. 

- Il n'y a pas de problème, Mary, dit le monsieur en posant sa amin sur le bras de sa maman qui se détendit légèrement. Il se pencha en avant: Je suis qui selon toi ? lui demanda-t-il d'une voix étrangement douce. 

- Vous êtes le monsieur qui rend ma aman triste, répondit-elle en le regardant droit dans les yeux. 

Sa maman émit un sanglot étouffé mais ne baissa pas les yeux tandis qu'à sa plus grande surprise et la mettant en colère; le monsieur se mit à sourire puis même à rire. 

- Tu me plais petite, dit-il en s'appuyant contre sa chaise, Tu veux savoir qui je suis Bianca ? 

Elle hocha la tête.

- Je suis ton papa Bianca et aussi celui de ton frère (il désigna le berceau) et tu vas devoir faire avec toute ta vie. 

Et dans la fontaine à quelques rues de là une pièce dorée se mit à briller alors que la statue d'un petit poisson s'en approchait pour la prendre dans sa bouche et la ramener à la statue principale. Celle du Dieu Océanos qui se réveilla à son tour pour la prendre dans ses mains. 

La pièce se mit à émettre un léger son qui devint de plus en plus fort au fur et à mesure que s'élevait la petite voix d'enfant de Bianca Di Angelo.

- Je souhaite... Je souhaite savoir qui est le monsieur mystérieux qui rend triste ma maman pour l'aider à ne plus l'être. 

Le vœux de la petite fille se répéta plusieurs fois jusqu'à ce que le Dieu statue souffle dessus. Une poussière dorée s'éleva dans l'air et recouvrit l'eau de la fontaine qui s'illumina quelques secondes. 

- Fille d'Hadès, ta vie sera compliquée mais les vœux que tu m'adresseras te seront toujours accordés.

Pourquoi dit-il cela ? Nul ne le sut. 

Que gagnait l'incarnation d'un Dieu des océans déchu à aider une enfant d'Hadès ?  

Cette histoire n'a pas la réponse et à vrai dire ne s'y intéresse pas vraiment. Mais toujours est-il que la statue tint parole. 

Un an plus tard, même jour, Bianca a désormais cinq ans et comprend un peu mieux le monde. 

Parfois elle voit l'homme qui dit être son père mais cette notion est très vague dans son esprit et à l'école elle a peu d'amies avec qui en parler. Et puis de toute façon il n'y a toujours que des femmes devant le portail de l'école; mamans, gouvernantes ou nourrices. Le rôle leur revient car l'homme travaille et il ne faudrait pas un autre modèle. 

Elle revint cette année encore car son vœux de l'année précédente s'est accompli. Au début elle avait été déçue puisque rien ne s'était produit mais ensuite... Après les révélations de ce Noël si particulier, Bianca avait pensé à la fontaine toute l'année, attendant avec impatience le réveillon. Parce que dans son esprit d'enfant seul le jour de Noël avait la magie de rendre les rêves réalité. 

Aujourd'hui, son vœux  est pour leur mère. 

- Je souhaite... Je souhaite que ma maman ne soit plus toujours triste. 

Et quand la fontaine s'illumine c'est pour rendre réel ce que désire au plus profond de son cœur une enfant innocente qui profite des derniers moments d'une enfance bientôt bouleversée. 

L'année suivante Bianca est de très bonne humeur, âgée de six ans, elle sait cependant que tout n'est pas joyeux autour d'elle. On parle de "tensions" et de "conflits" mais ce n'est pas son rôle de se préoccuper de ça. Cette année elle n'est pas seule. 

Nico aussi est là. Il s'agit de son petit frère de quatre ans, un garçon aux cheveux noirs et aux yeux de la même couleur, comme elle. Mais là où Bianca est réservée et sérieux, son frère c'est tout le contraire. Il rigole sans cesse, joue et vit pleinement, profitant de l'insouciance que sa sœur n'avait pas au même âge. 

Devant la fontaine elle sort deux pièces et en donne une à son frère. Lui montrant l'exemple, elle est la première à insuffler son souhait à la pièce. 

Son frère fait de même et dans un jeu qui n'appartient qu'à eux, ils se retournent et lancent la pièce derrière eux puis s'en vont, leur rires résonnant dans la rue déserte et enneigée. 

Ce qu'ils ne surent jamais c'est qu'une des deux pièces ne toucha jamais l'eau mais alla se coincer derrière une des statues et ce soir là quand l'eau s'illumina, le Dieu statue n'exauça que le vœux de Bianca. 

- Je souhaite... Je souhaite que Nico ait la vie que je n'ai pas eu. 

Perdu à jamais, le rêve d'un petit garçon ne se réalisera jamais; celui d'avoir sa maman et sa sœur pour toujours à ses côtés, entouré de leur amour. 

Le Dieu statue ne les revit jamais. La guerre avait éclaté durant l'été et Maria DiAngelo s'était enfuie avec ses enfants en Amérique et la statue ne se réveilla plus jamais. 

Les années devinrent floues pour Bianca qui se retrouva propulsée dans un nouveau pays avec une nouvelle langue à apprendre, méprisée par la population locale et rejetée à l'école. 

Elle protégea Nico à tout pris et le petit garçon profite, insouciant, jouant aux cartes et fasciné par les petits animaux et monstres mythologiques que Hadès lui avait offerts. 

Il restait loin des images des journaux et des informations relatant la guerre qui détruit leur pays de naissance. La petite fille sait qu'ils sont bien plus en sécurité ici malgré le mépris envers les italiens. 

Il reste loin le rêve américain dont parlent enfants et parents en Europe. Heureusement, sa maman a un très bon travail qui leur permet de vivre correctement. 

Les Noël deviennent tristes sans la possibilité d'avoir un vœux comme cadeau. Les années passent dans un brouillard entrecoupé de l'explosion de bombes et la peur que la guerre qui ravage l'Europe ne viennent détruire leur petite bulle familiale et le peu de bonheur auquel Bianca s'accroche pour ne pas sombrer dans les ténèbres. 

A l'autre bout de la planète, la fontaine qui s'était réveillée pour la première fois depuis des siècles se rendormit, peinée de ne plus voir cette fratrie au grand destin. 

Quand Bianca ouvrit les yeux, le rêve était toujours là. Devant elle il y avait une déesse, Artémis. Derrière, son frère dont elle s'était occupé ces dernières années. A droite, les chasseresses. A gauche, les demi-dieux. Et elle, au milieu, elle se sentait perdue et oppressée. 

Elle est loin l'époque de la petite fille qui croyait encore au vœux. Elle est loin la Bianca qui pleurait en silence sa peur de la guerre et des orages qui lui rappelaient le bruit des bombes dans ses rêves. Elle est loin la Bianca qui croyait en son père et en les Dieux.

Mais deux ans dans le casino lotus et des mois dans cette école en plus de la perte de sa mère ont eu raison d'elle. Elle avance tout droit, vers Artémis, vers ce qu'elle croit être son destin. Mais elle avance en réalité vers sa mort. 

Au moment où les Parques coupent son fil et prennent en main celui de son frère, le fil s'illumine et son vœu prend place: Son frère aura une meilleure vie que la sienne et saura être heureux. Le temps fera son travail. 

- NICO ! NICO! Death Boy! Nico DiAngelo papillonne des paupières, sa vision trouble s'éclaircit pour tomber sur le regard paniqué et apeuré de son mari; Will Solace. 

Le blond s'affale sur lui, les larmes aux yeux. Dans un réflexe, le brun pose sa main dans ses cheveux blonds si doux.

- Tu m'as fait si peur, baragouina le médecin en relevant la tête pour fixer ses yeux azur dans ceux sans fond de Nico qui ne sut réagir, Tu avais quasiment disparu, tu t'enfonçais dans les ombres, les ténèbres t'engloutissaient et le nectar, l'ambroisie et la poudre de licorne n'ont rien fait. J'étais tellement perdu parce que je suis médecin et que je suis ton mari. Je dois veiller sur toi et te protéger et ...

Mais Nico ne l'entend pas. Tout ce qu'il a en tête c'est son rêve et sa grande sœur et ce rêve qui n'a jamais pu être exaucé. 

Le prince des Enfers le regarde droit dans les yeux, déterminé. 

- Emmène moi à Rome pour Noël.

Toute trace de panique s'évapore du visage du blond pour laisser place à la surprise et une grande confusion prit place sur ses traits. 

- Quoi ?!

- Tu as très bien entendu, allons à Rome pour Noël.

- Mais... C'est dans deux jours! et Zeus ne te laissera jamais prendre l'avion! Et je suis enceint jusqu'aux yeux!

Il se redressa pour laisser voir son ventre qui, effectivement, ne laissait place à aucun doute. 

- Je m'en fiche, je dois aller à Rome Will, s'il te plait. 

En voyant le regard de son mari et ses yeux brillants, Will se rendit compte qu'il n'avait jamais vu Nico dans cet état. 

- Ok, fais ta valise, j'appelle mon père. 

Le blond se retourna pour se rendre dans le salon de leur petit appartement New-Yorkais mais il fut interrompu sur le pas de la porte par Nico et le regarda de nouveau. 

- Sunshine ?

- Oui ? 

- Je t'aime, lui dit Nico en le regardant droit dans les yeux.

Une heure plus tard, Will retrouvait son père dans un café de la ville. De nouveau, il semblait avoir le même âge que lui, soit la vingtaine bien tassée. 

Avant il gardait une forme adolescente mais depuis qu'il était avec Théodor, il faisait en sorte de vieillir ensemble. Will le soupçonnait même de vouloir faire du sorcier un Dieu mineur pour qu'ils puissent rester ensemble. Pas sûr que le sorcier accepte cependant.

Pour être dans ce café, Will avait utilisé la Brume pour passer inaperçu. Il n'aimait pas être au centre des regards sur son ventre lorsqu'il sortait. 

Ils commandèrent une boisson et Will décrivit la situation à son père qui avait été étonné et inquiet que son fils l'appelle. Habituellement, ils essayaient de se voir environ une fois par semaine ou toute les deux semaines mais avec les fêtes à la fin de la semaines, ils n'auraient pas dû se voir aujourd'hui. 

Son père but une gorgée de sa boisson. Ils venaient toujours ici car la gérante est une fille de Déméter et leur met toujours du nectar, ce qu'Apollon adore et la patronne en est honorée et ravie. 

- Je vais voir auprès de mon père s'il peut laisser Nico monter dans un avion, finit par dire le Dieu en finissant sa boisson. 

- Merci papa, répondit Will reconnaissant, Tu sais qu'habituellement on aurait pris un portoloin mais avec le bébé...

- Ne t'inquiète pas Willou, je sais. 

Apollon récupéra sa veste sur sa chaise et laissa quelques pièces sur la table, un mélange de dollars, drachmes et galions. Heureusement que l'établissement prend les trois. 

- Je vais aller voir tout de suite, reprit-il, je t'enverrai un message. 

Ils se dirent au revoir et Lester quitta l'établissement alors que Will finissait sa boisson. Il passa ensuite faire quelques courses avant de rentrer chez lui. 

En l'entendant rentrer, Nico se précipita immédiatement pour lui prendre les sacs. 

- Sunshine, je t'ai dit de ne pas porter les sacs avec le bébé, grommela le brun, Tous les médecins le disent et tu es médecin !

- Les meilleurs médecins font les pires patients, répondit le blond en souriant avec un clin d'œil. 

Nico marmonna mais l'embrassa chastement. 

Ils mangèrent comme à leur habitude, comme s'il ne s'était rien passé le matin même. 

Fatigué et loin de ses habitudes, Will s'écroula sur le canapé.

- Ce bébé va finir par avoir ma peau, geint il en posant la main sur son ventre énorme.

Nico débarrassa et fit la vaisselle tout en l'entendant grommeler. Il se plaignait plus que lui quand même. La grossesse ne lui va pas certains jours ou alors Nico déteint trop sur lui. Ou les deux. On ne saura sûrement jamais. 

Le brun fixa une seconde le sapin qui clignotait que Will avait insisté pour mettre au début du mois malgré tout ses protestations. Mais malgré tout, il avait fini par l'apprécier ce machin vert à piquants. 

Le fils d'Apollon regardait son ventre et se parlait à lui-même. Il était beau et Nico était définitivement amoureux. 

Il se rapprocha, s'assit à côté de son mari et pencha la tête comme pour écouter leur futur enfant. 

Will passa la main dans ses cheveux en une légère caresse.

- Ce bébé a ton énergie, constata le brun.

Il sentit le blond secouer la tête. 

- C'est à toi qu'il ressemble ce bébé. 

Le fils d'Hadès leva les yeux vers lui, interrogateur. 

- Tout à fait, il a des humeurs changeantes et ne dort jamais, répondit-il en rigolant tandis que son mari attrapait un coussin pour le lui jeter à la figure. 

Le blond réussit à le stopper en l'embrassant doucement et comme toujours tout prince des Enfers qu'est son compagnon, il fondit littéralement. Will en profita par conséquent pour s'allonger sur ses genoux. 

- Raconte-moi, murmura-t-il quelques secondes plus tard. 

Son mari n'eut pas besoin de lui demander de quoi il parlait. Ils se comprenaient automatiquement et le blond lui laissa le temps et le choix de répondre ou non. 

Nico finit par se décider et lui raconta doucement, difficilement et en prenant le temps, son rêve. Cette scène du souhait dont il ne se souvenait même pas. Son enfance avec Bianca et sa mère et cette statue... 

Le fils d'Apollon ne dit pas un mot. Le silence valait parfois mieux que tous les mots et permettait ainsi au brun d'exprimer tout ce qu'il avait sur le cœur sans se sentir bafoué. 

Après son explication, Will voulu l'embrasser mais un " Hum, hum" retentit et il sursauta pour apercevoir la tête de son père flotter dans les airs. 

- Papa ! Protesta le blond en se redressant.

Le dieu leva les yeux au ciel.

- Oh, ça va, j'ai vu pire Willou.

- Mais c'est notre vie privée, on t'a déjà dit de ne pas apparaître comme ça au milieu de notre salon. Tu fais comme tous les autres, tu appelles !

- Et dire que je vous apportais de bonnes nouvelles mais si vous voulez pas les entendre, c'est vous qui voyez.

Nico soupira et renchérit:

- Lester, tu meurs d'impatience de nous dire ce que tu as à dire.

La tête flottante lui fit un clin d'œil et il s'éclaircit la voix comme s'il allait faire une ode à quelqu'un ou quelque chose.

- Papa... l'avertit Will qui depuis qu'il était enceint éprouvait de moins en moins de remords envers le manque de tact.

- Oh, très bien, grommela le Dieu, Zeus a accepté que tu montes dans un avion fils d'Hadès.

Les yeux du brun s'illuminèrent.

- C'était une question de soit disant dette pour le futur.

- Hum, en gros il va vouloir quelque chose en échange, constata Will.

Son père haussa les épaules.

- Tu connais les Dieux.

- Un peu trop même, grogna Nico.

- La prochaine fois vous vous débrouillerez tous seuls, les menaça la tête. 

- On demandera à Athéna ou Aphrodite, répliqua le brun. 

Apollon leva les yeux au ciel, seul Dieu acceptant ce genre de remarque et disparut. 

Quelques heures plus tard, au milieu de la nuit, ils étaient à l'aéroport. Il n'y avait pas grand monde mais Apollon avait fait jouer ses relations. Il était hors de question que son fils, qui attend un enfant, voyage avec tous les autres mortels. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent dans un jet privé avec un personnel entier à leur disposition. 

Mais Apollon étant un minimum réfléchi, l'avion était en réalité destiné aux demi-dieux et créatures mythologiques, ainsi le personnel était composé de nymphe et de créatures diverses. Par conséquent, Will n'eut pas besoin d'utiliser la Brume pour se cacher et s'endormit dans les bras de Nico. L'avion était également non polluant. En perdant Pan, Apollon avait perdu quelqu'un de très important et avec ces histoires de mortels, il avait commencé à s'intéresser aux questions environnementales. En ce sens, hors de question que le moyen de transport qu'il met à disposition soit polluant ! 

Le trajet dura tout de même une dizaine d'heures alors ils dormirent par intermittence et assistèrent à un fabuleux lever de soleil, comme s'ils étaient à la place de Apollon lui-même. 

Avec le décalage horaire, quand ils arrivèrent à Rome, la journée était bien entamée et même quasiment finie. Ils étaient désormais dans les terres anciennes. La présence de la puissance des Dieux était quasiment palpable pour un demi-dieu, surtout de leur puissance. 

Heureusement, avec les sorciers, ils avaient développé un bracelet de protection anti-monstre, bloquant leur odeur et leur piste. Après s'être entouré de Brume, Will rejoignit Nico à l'air libre et saluèrent les membres de l'équipage qu'ils n'allaient, de toute façon, pas tarder à revoir. 

Aussitôt dehors, Nico se précipita pour prendre un taxi. Il monta dans le premier qui venait et eut une brève discussion en italien avec lui. Le chauffeur démarra et le fils d'Apollon essaya tant bien que mal d'attacher sa ceinture tout en râlant en anglais.

- Vous venez d'Amérique ? demanda le conducteur dans un anglais entrecoupé de l'accent italien. 

- Oui, acquiesça Will avec un sourire.

- Vous restez longtemps ? Pour passer les fêtes dans la ville éternelle ?

- No, siamo giusto a Roma per la giornata. E una vecchia storia familiale, contredit Nico en italien.

Cela lui faisait du bien de retrouver sa langue maternelle. Will, par contre, n'y comprenait pas grand chose. Nico parlait tout le temps anglais et n'avait jamais la volonté de changer.

- Vous êtes d'Italie ? s'enthousiasma le chauffeur.

- De naissance, oui, confirma le brun mais j'ai principalement vécu aux Etats-Unis.

- C'est une vie bien remplie hein. En tout cas vous avez un drôle d'accent, pas comme les dialectes, non. 

- Je suppose qu'il est juste un peu rouillé. 

- Non! C'est ça! Vous avez le même accent que mon grand-père, lui qui a du apprendre l'italien et qui n'était pas sa langue maternelle.

Le fils d'Hadès jeta un coup d'œil à son mari. Forcément que son italien était vieillot puisque le jeune homme l'avait appris dans les années 1930.

- Nico ne m'a jamais appris un seul mot, que faut-il savoir dire ? demanda le blond en reprenant le contrôle de la situation.

Leur interlocuteur se prit aussitôt au jeu.

- Ah! c'est rare des gens comme vous! D'abord Ciao! c'est la base pour saluer mais pour dire bonjour un peu plus formellement " Buongiorno" suffit.

Le blond passa plusieurs minutes à essayer de dire les mots. Ce n'était pas simple pour lui notamment à cause des "r" mais il n'abandonna pas et réussit à placer l'accent tonique au bon endroit et par conséquent son oralité devint bien plus compréhensible.

Nico le regarda avec des yeux pétillants de joie et de fierté. Il ne savait pas que Will voudrait autant s'intéresser à cette partie de sa vie qu'il avait fermée à lui-même. Qu'est-ce qu'il l'aimait et était heureux de l'avoir rencontré. 

Le chauffeur les laissa en centre-ville et ils laissèrent un généreux pourboire avec quelques billets laissés par Apollon dans l'avion. Le Dieu avait encore quelques difficultés avec l'argent mortel. Il n'en avait jamais eu besoin avant mais désormais Théodore le forçait à faire les courses et donc à utiliser de la monnaie. 

- Nico, où va-t-on ? demanda Will en fixant son copain.

Le brun semblait fasciné par la ville illuminée de mille feux avec ses guirlandes lumineuses installées à l'occasion des fêtes.

- Ca n'a rien à voir, murmura le fils d'Hadès.

- Comment ça ? demanda Will qui n'avait pas bien entendu.

- Avec mon rêve, continua le brun.

Le fils d'Apollon regarda autour de lui et prit conscience de ce qui l'entourait.

- Tu as vécu ici il y a quasiment 90 ans Nico, c'est normal que les choses aient changées. Mais ça n'empêche pas que tes souvenirs t'appartiennent.

Il lui prit la main et son mari la lui serra d'autant plus. La simple présence du blond suffisait à l'apaiser et ils n'avaient pas besoin de répondre quoi que ce soit pour se comprendre l'un l'autre. 

Le début de leur relation avait, certes, pu être compliqué. Ils avaient tous deux eu une vie et une enfance très différente. Dans un couple il y avait toujours des épreuves à traverser et à franchir, des discussions difficiles. 

Entre Nico et Will il y avait des traumatismes. De nombreuses souffrances et difficultés à surmonter. Mais la lumière et l'ombre ne pouvant vivre séparément, ils avaient tout traversé ensemble. 

Certes, il y avait eu des moments difficiles mais aujourd'hui, ici, à Rome, ensemble, c'est la preuve qu'ils ont réussi à être heureux et amoureux. Et ils comptent bien le rester un moment.

Il y avait foule dans la ville éternelle, éternellement animée. 

La tension mythologique était palpable. Mais même si la ville avait bien changé depuis la petite enfance de Nico, le fils d'Hadès s'y dirigea comme s'il y avait vécu toute sa vie. C'était presque instinctif. 

Les ruelles n'étaient ni enneigées ni vides mais il se retrouva dans son rêve en un instant. Sans avoir besoin ni de carte ni de GPS, tenant son mari par la main, il les guida jusqu'à la fontaine de Trevi. 

Ce monument, pilier de la culture du patrimoine était surfréquencé. Il y avait un monde fou et si Will pouvait masquer son ventre, il n'en était pas moins qu'il existait. Par conséquent, il fut obligé de se coller à Nico pour éviter d'être écrasé.

Par miracle, ils réussirent à se mettre juste devant la fontaine, pouvant même toucher l'eau si l'envie leur en prenait. Autour d'eux, les gens bougeaient, parlaient, faisaient des vœux et lançaient des pièces dans la fontaine. 

Mais aucun d'entre eux ne savait que les vœux de seulement deux personnes pouvaient être exhaussés. L'une est ici, bientôt papa. La seconde a une petite dizaine d'années et s'est réincarnée. 

Une magnifique et gentille petite fille qui vivra heureuse dans une famille aimante. Loin d'une enfance difficile et douloureuse marquée par une fin brutale et prématurée en laissant derrière elle un petit frère perdu et traumatisé.

- Nico, souffla Will contre lui, il y a un monde fou. 

Le brun le rapprocha encore plus de lui et marmonna quelques mots en grec ancien.

- Plus on est vieilli, plus on est puissant.

Il serra la main de son mari comme pour s'ancrer dans la réalité et ferma les yeux. Le blond sentit un courant d'air glacé le traverser; le faisant frissonner.

Il comprit qu'il puisait dans ses pouvoirs des Enfers et la source de sa puissance. Ce contact entre eux, ils avaient fini par le comprendre, l'empêchait de sombrer et de disparaitre dans les ombres. 

La Brume se soumit au prince des Enfers mais Nico ne se contenta pas de la contrôler, il les en imprégna, tous les deux ( ou trois avec le bébé). 

Quand Will rouvrit les paupières, ils étaient seuls. Plus aucun touriste, le silence absolu, juste la respiration lourde de Nico sous la concentration. Le fils d'Apollon tourna la tête, observant autour de lui.

- Nico, comment t'as fait ça ?

Le brun regarda à son tour son œuvre.

- J'ai essayé, trop de monde.

- Fils d'Hadès!

Ils entendirent une voix provenant de la fontaine et si Will fut surpris, son mari sut aussitôt d'où elle venait et de qui.

Au milieu des statues centenaires, une seule avait pris vie. Des yeux bleu océans ouverts au milieu d'un corps de marbre. Un Dieu endormi depuis 90 ans, réveillé par la dernière personne vivante a qui il a prêté allégeance.

- Seigneur Océanos, Le fils d'Hadès s'inclina et Will voulut faire de même mais la statue l'arrêta.

- Laisse, fils d'Apollon, cet enfant est bien plus important qu'une salutation à un Dieu déchu. Lève toi, prince des Enfers. 

Le brun se remit debout.

- Tu as oublié quelque chose la dernière fois que tu es venu.

- Si vous le saviez, pourquoi ne pas l'avoir réalisé ? demanda douloureusement Nico.

- Je ne sais pas ce que tu as demandé demi-dieu. Je peux seulement te dire que ta pièce est restée longtemps bloquée entre quelques coraux. Mais les rêves sont douloureux, c'est pour cela qu'ils existent. 

- Vous vous trompez, déclara Will, les rêves apportent l'espoir et c'est de cela que les Hommes vivent. Grâce à elle.

- Sacré Pandore, n'est-ce pas ? Mais les vœux, fils d'Apollon, sont aussi dangereux que les prophéties.

- Alors pourquoi avoir accordé les siens à Bianca ? s'exclama Nico, blessé.

La statue sembla réfléchir.

- Ne te monte pas la tête demi-dieu. J'ai béni te sœur car elle le méritait. Sa vie n'allait pas être simple, je voulais lui offrir un peu de réconfort. De plus, elle était la seule personne sincère depuis longtemps. Les humains son égoïstes. Ce qu'ils veulent est toujours pour eux. 

- Que avez-vous de Bianca  ?

- Tu ne l'as pas compris ? Je savais tout d'elle, tout comme je sais tout de toi et de ton mari. Je connais toute votre vie, passée, présent, futur. 

Les deux hommes vacillèrent.

- Comment, comment c'est possible ? Même mon père... commença Will mais le Dieu statue le coupa.

- Ton père n'utilise pas toutes ses capacités. Les Dieux sont égoïstes et se contentent de ce qui leur parait inné. Et oui prince des Enfers, continua-t-il alors que Nico semblait totalement perdu dans ses pensées, Je sais comment vous allez finir et en qui ta sœur s'est réincarnée.

Nico se redressa aussitôt tandis qu'à ses côtés, Will se crispait légèrement.

- J'ai juré à Hadès et sur le Styx que je ne la chercherait pas !

- Alors, que fais-tu ici demi-dieu ? 

Nico vacilla. Will ne tenta rien. Il ne pouvait rien faire. Ce n'était pas son combat ni à lui de mener cette dernière bataille. 

- Vous êtes apparu dans un de mes rêves.

- Tous les demi-dieux rêvent, fils d'Hadès, ils rêvent de gloire et de pouvoir.

- Les demi-dieux ne rêvent pas de pouvoir ! réfuta le brun.

- C'est pour ça que tu n'as pas quitté l'Italie à cause de la guerre. C'est pour ça que tu n'as pas perdu ta famille. 

Il y a quelques années Nico se serait effondré, rétorquant  peut-être avec une forme d'humeur bien à lui. Mais s'il y a bien quelque chose qu'il a fini par accepter, c'est de laisser un peu de lumière entrer dans sa vie et aujourd'hui il a fait son deuil. Même si le gouffre ne se refermera jamais, la colonie comme Poudlard sont devenu sa nouvelle famille et ce bébé qui ne tardera pas à arriver bouclera la boucle d'une nouvelle vie. 

- Les demi-dieux ne sont absolument pas responsables de qui est arrivé. Je n'accuserai personne. Je ne veux pas que mon enfance définisse ma façon de vivre aujourd'hui. Vous avez peut-être vu quelque chose en Bianca, de la pitié ou une drôle de compassion soudaine d'un Dieu qui s'ennuie...

- Ne crois pas que tous les Dieux sont comme ça Nico, le coupa la statue. Il est vrai que je savais ce que ta sœur allait vivre et toi aussi d'ailleurs. Quand un demi-dieu demande mon aide, je peux l'aider si je sais qu'il le mérite. Je sais que vous, enfants d'Hadès avez du mal à croire mériter quelque chose de bien mais je t'assure, Nico DiAngelo, que je ne t'ai jamais voulu de mal. Ton père t'a dit un jour vouloir qu'au moins l'un de ses enfants soit heureux. Soit cet enfant demi-dieu. 

L'illusion se dissipa et ils se retrouvèrent de nouveau au milieu des gens. La Brume avait repris sa place et le bruit, assourdissant, des conversations des touristes leur vrilla les tympans. Le monde, étouffant, leur fit ressentir une brusque agoraphobie.

- Nico, souffla Will, le brun le récupéra contre lui.

La trop grande utilisation de la Brume lui avait fait tourner la tête. Depuis quelques semaines le bébé lui prenait beaucoup de forces dont ses réserves de protection magiques. 

Nico attrapa un carré d'ambroisie dans son sac et le lui mit entre les lèvres. 

Heureusement, ce met divin ne nuisait pas au bébé car c'était bien le seul médicament qui faisait effet sur le fils d'Apollon et qui convenait pour la grossesse. Il reprit aussitôt quelques couleurs et lui fit un sourire. 

- Ca va mieux ? 

- Oui, merci, acquiesça le blond en se redressant. 

- Je suis désolé, dit Nico en continuant à lui tenir la main, je n'aurais jamais du demander à venir.

Le blond ricana et son mari failli mal le prendre mais il lui serra d'autant plus la main. 

- Tu n'as absolument pas à être désolé de quoi que ce soit Nico. Au contraire. Je suis heureux que tu m'aies raconté mais aussi de t'avoir emmené ici.

- Mais... Will le coupa d'un baiser chaste et rapide du bout des lèvres.

- Ca a peut-être été difficile mais on en avait besoin. Tous les deux. Vaincre nos propres démons avant l'arrivée de CE démon.

Il désigna son ventre que Nico était le seul à pouvoir voir tel qu'il était vraiment. Le brun sourit et son époux reprit la parole:

- Tu me fais visiter ta ville natale ?

- Avec plaisir mon Bisounours! Mais c'est pas ma ville natale. 

Avec un grand sourire, le fils d'Hadès entraina celui d'Apollon dans les rues de la ville éternelle.

***

- Hey, Nico! s'écria Percy, c'est pour toi !

Le fils d'Hadès s'avança et prit le petit paquet que lui tendait le fils de Poséidon.

- J'espère que ce sera ton genre celui-là, lança le brun aux yeux verts. 

Son cousin leva les yeux au ciel.

- Tu m'as offert un livre de rituels sataniques pour convoquer des démons!

L'autre ricana.

- C'est exactement le même que l'année dernière.

- Ca va, grommela-t-il, au moins t'as eu un cadeau.

Le fils d'Hadès lui fit un regard noir et Percy préféra appeler Harry pour lui donner son cadeau. Nico s'éloigna du sapin et rejoignit Will dans un coin de la pièce.

Ils étaient tous réunis chez les Malefoy-Potter pour fêter Noël. En début de soirée ils avaient fait les cadeaux pour les enfants avant de les coucher et désormais, minuit sonnant, c'était le temps des cadeaux des adultes. 

- C'est notre dernier Noël rien que tous, marmonna le blond en posant sa tête sur l'épaule de son époux.

- C'est de toi ? s'étonna le brun en reconnaissant l'écriture du fils d'Apollon sur l'emballage.

Le médecin de la colonie baissa les yeux sur le petit paquet. C'était un tout petit paquet avec un papier cadeau avec des petits Père Noël dessus. Il était rempli de bouts de scotch dans tous les sens.

- Hum, oui. Mais je ne sais toujours pas faire d'emballage cadeau. 

-  Je comprends pas, tu m'as déjà offert un cadeau, dit le brun.

- Je sais, ce n'est pas VRAIMENT un cadeau.

Intrigué, Nico le regarda et commença à retirer les morceaux de scotch et déchirer l'emballage. 

Will rigola devant son impatience mais le laissa faire.

Le papier cadeau laissa place à une minuscule paire de chaussettes roses et Nico les récupéra, interrogateur. Son mari garda la silence tandis qu'il les examinait et après quelques secondes, une pensée dû lui arriver jusqu'à la tête car il regarda Will avec des yeux pétillants.

- C'est une fille ?! 

Le blond hocha la tête avec un grand sourire. Sa main se posa sur son ventre tandis qu'il embrassait doucement son tendre mari. Une fois leurs lèvres séparées, Nico chuchota:

- Bianca, c'est parfait comme prénom. 

Les yeux bleu du blond s'illuminèrent soudainement.

- Je me demandais quand est-ce que tu allais enfin me le demander. 





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