samedi 7 décembre.

Le samedi, Oscar provoque un drapeau jaune.

Il atterrit dans un mur, mais il réussit à repartir, non sans difficulté car il ne veut gêner personne, et accessoirement, ne pas se faire rentrer dedans. C'est donc très agacé qu'il sort en Q1, gardant son casque sur la tête jusqu'à ne plus être perçu par les caméras.

Lando, lui, récupère la pole position.

-Il est où, Oscar ?

Un mécanicien hausse les épaules.

-Il est allé aux interviews genre, cinq minutes après son élimination, et on ne l'a pas revu depuis.

Lando fait la moue.

-Bon... merci.

Ni une ni deux, il s'approche de la porte estampée "Oscar Piastri", mais soupire en ne trouvant personne à l'intérieur. Il passe dans sa pièce à lui avec pour objectif de trouver son téléphone, et il sursaute en voyant Oscar assis par terre, le dos contre un mur.

-Osc ! T'es là depuis longtemps ?

-T'as pris la pole ?

Lando sourit avant de s'asseoir à côté d'Oscar.

-Oui.

-Enfin une bonne nouvelle, soupire l'Australien en posant sa tête sur l'épaule de Lando.

Ce dernier sourit. Au lieu d'une rivalité, les réussites de l'un deviennent aussi les réussites de l'autre. Parfois, Lando se demande pourquoi ils continuent de ne pas étaler clairement leur relation aux yeux des membres de l'écurie alors qu'elle n'apporte que des bienfaits à celle-ci. Dans l'euphorie, évidemment, il décide qu'il doit en parler à Oscar le plus vite possible, lui qui s'estime mauvais avec les mots et préfère les actions.

-Lundi, je t'invite à manger.

Oscar rit.

-Où ?

-Je sais pas encore. Moi aussi, je voudrais qu'on parle d'un truc.

Oscar relève sa tête pour le dévisager, surpris.

-D'accord.

Lando soupire.

-Va falloir qu'on y aille.

-Je sais.

Le britannique est le premier à se lever, suivit par Oscar, qui le prend immédiatement dans ses bras. Lando entoure son cou de ses bras.

-Tu vas remonter, demain. Je le sais.

Oscar ne répond rien, mais quand Lando attrape son visage pour l'embrasser, il sourit contre ses lèvres avant de demander :

-Tu veux pas me laisser ta pole ?

Lando éclate de rire.

-Bien tenté.

C'est seulement en sortant de la réunion post-qualification que Lando reçoit sa vidéo calendrier de l'Avent. Oscar est encore dans la salle, en pleine discussion, alors il en profite pour se mettre dans un coin et la regarder.

Cette fois-ci, le Oscar de la vidéo porte toujours son bonnet orange de Noël, mais il a aussi posé les guirlandes rouges et vertes entourés l'une à l'autre derrière lui.

-Hey ! Aujourd'hui, si mes calculs sont bons, les calculs étant simplement de regarder un calendrier, on est à nos dernières qualifs de la saison... ça me semble tellement lointain actuellement. En tout cas, ici on va lire le poème 479. Il est un peu long.

Because I could not stop for Death –
He kindly stopped for me –
The Carriage held but just Ourselves –
And Immortality.

We slowly drove – He knew no haste
And I had put away
My labor and my leisure too,
For His Civility –

We passed the School, where Children strove
At Recess – in the Ring –
We passed the Fields of Gazing Grain –
We passed the Setting Sun –

Or rather – He passed Us –
The Dews drew quivering and Chill –
For only Gossamer, my Gown –
My Tippet – only Tulle –

We paused before a House that seemed
A Swelling of the Ground –
The Roof was scarcely visible –
The Cornice – in the Ground –

Since then – 'tis Centuries – and yet
Feels shorter than the Day
I first surmised the Horses' Heads
Were toward Eternity –

-Je crois que c'est le premier poème que je te lis qui a vraiment la mort comme thème central. Elle est littéralement en train de faire un tour en calèche avec la mort. Si on considère que c'est une histoire, on peut se demander si la personne qui narre l'histoire est morte, si elle se dirige vers la mort, où si elle a juste croisé la mort à ce moment-là... En tout cas, il n'y a pas l'air d'avoir de douleur dans ce voyage, mais on peut voir que la vie et la mort sont entremêlées avec la référence aux enfants, aux champs, et à un cercueil.

Oscar hausse les épaules.

-C'est pas le plus joyeux des poèmes mais je le trouve très beau dans sa construction et dans sa signification, peu importe ce qu'on y voit.

Lando repasse deux fois le moment où Oscar lit le poème pour bien écouter tous les mots. Il ne pensait pas se retrouver aussi intéressé par un poème sur la mort. Décidément, en rentrant, il aura beaucoup de poèmes à relire.

(7/25 : résumé de notre dynamique en une photo)

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quand je relis mes fics je suis tjr replongée par mes messages de fin dans ce qui se passait à ce moment-là donc ajd message émotion : je suis trop heureuse d'avoir vu Lewis rouler chez Mercedes. je suis trop heureuse d'avoir eu mes 2e et 3e pilotes prefs coéquipiers dans mon écurie pref.
demain je poste après le GP donc profitez bien de ce dernier 🤍