case 3 : "J'étais là avant toi !"
mardi 3 décembre
-C'est toi qui a étendu la machine ?
Oscar regarde Lando en souriant.
-On est que deux, Landito. Si c'est pas toi, c'est forcément moi, à moins que ton autre date soit venu pendant que je dormais ?
Lando lève les yeux au ciel.
-Tu parles. Pas quand t'es là.
Oscar rit, et Lando sourit.
-Merci. Pour le linge.
-C'est notre linge.
-Oui, mais c'est chez moi.
Oscar hausse les épaules et leurs regards se croisent. Il a envie de faire une remarque sur un ton blagueur sur le fait qu'ils pourraient bien avoir un seul chez eux, mais il n'ose pas. De l'autre côté, Lando feint de ne pas y penser. Il a peur qu'Oscar trouve ça trop tôt.
Alors aucun d'eux ne dit quoique ce soit. Oscar vérifie que tout le linge de leurs valises a bien été lavé afin de pouvoir les remplir à nouveau. Le lendemain, ils partent pour le dernier Grand Prix de la saison. Pendant ce temps-là, Lando prépare le déjeuner. Il sourit en sentant la tête d'Oscar se poser sur son épaule, avant de sentir ses bras s'enrouler autour de son ventre.
-Je voulais manger des patates sourire mais mon physio m'a dit d'attendre les vacances.
Oscar rit.
-T'en as chez toi ?
Lando hausse les épaules.
-Bien évidemment.
-Pourquoi tu me l'as jamais dit ?
-Parce que tu allais te moquer de moi et arrêter d'être amoureux de moi.
-Je pense qu'il va me falloir un peu plus que des patates sourire pour ça.
-Ah bon ? Quoi ?
-Ton autre date qui vient étendre notre linge.
-Je t'ai dit, il vient pas quand t'es là, rétorque Lando d'un air malicieux, avant de s'en vouloir en voyant qu'Oscar semble être à demi sérieux. Osc.
L'australien le regarde, son visage sans expression.
-C'est qu'une blague, souffle Lando, et Oscar sourit.
-Je sais. C'est pour ça que je te dis ça.
Lando hausse les épaules.
-Il faudrait quoi, alors ?
Oscar réfléchit. Il ne s'est encore jamais trop posé cette question.
-Que tu m'empêches de gagner un championnat alors que tu en as déjà un.
Lando rit.
-C'est méga précis, ça, Oscar. Bon, je ferai en sorte que ça n'arrive jamais, alors.
Oscar lui sourit.
-Si ça arrive, tu devras changer d'écurie. Je refuserai de partager mon écurie avec toi.
-Ton écurie ? s'offusque Lando. J'étais là avant toi !
-Oui, mais ce serait ta faute. Tu pourrais quand même faire ça pour moi après cette trahison ?
-Bon, d'accord. Mais ça marche aussi dans l'autre sens, alors ?
Oscar hoche la tête et sourit en voyant que Lando lui tend sa main pour sceller un pacte sans aucun intérêt, car il n'aura jamais lieu d'être. Il secoue la tête et attrape le visage de Lando pour l'embrasser. Il sourit contre ses lèvres quand il l'embrasse en retour.
-Si c'est comme ça qu'on fait des marchés conclus avec toi, on devrait en faire plus souvent, déclare Lando, et Oscar lève les yeux au ciel.
-Tenons-en nous aux pink promises quand on est sur le paddock. Si je t'envoie ton calendrier maintenant, tu peux aller dans une autre pièce le temps de la regarder ?
Lando hoche la tête.
-Oui. Mais on pourrait la regarder ens...
-Non.
Lando rit en voyant le visage absolument outré d'Oscar.
-Bon. Je vais dans mon lit, alors.
Oscar hoche la tête et attend que Lando soit bien arrivé là-bas pour lui envoyer. Celui-ci a même eu le temps de se rouler sous la couette quand il la reçoit.
Il sourit immédiatement en voyant le visage d'Oscar apparaître. Il semble fatigué, et Lando sourit en voyant que la guirlande rouge a disparu, et qu'elle est maintenant verte. Il imagine Oscar ranger son petit spot à vidéo chaque jour de peur que Lando débarque et pose des questions.
-Bon, je suis rentré il y a dix minutes mais pendant que tu dormais dans l'avion, j'ai réfléchi au poème du jour donc je vais tourner ça avant d'aller dormir. Aujourd'hui, c'est encore un poème qui a le numéro d'un pilote... je te jure que je ne le fais pas exprès. C'est le numéro 55.
Oscar baisse les yeux vers son livre.
"By Chivalries as tiny,
A Blossom, or a Book,
The seeds of smiles are planted –
Which blossom in the dark."
Il sourit.
-Il est super court, mais il est incroyable je trouve. Parce que bon, en gros, elle a reçu un cadeau, une fleur ou un livre, et ça la rend heureuse, et on pourrait se dire qu'elle n'a pas besoin d'écrire quatre vers sur un truc aussi mondain. Mais c'est plus que ça. Elle y repense et elle est heureuse quand il fait nuit, alors qu'elle a probablement reçu ce cadeau pendant la journée. Elle y repense avant de dormir, et ça, c'est très universel je trouve. Recevoir un cadeau et sourire en y repensant avant de dormir. Repenser que cette personne a décidé de nous offrir ça. Qu'en le voyant, cette personne a pensé à nous. Et maintenant, cet objet nous fera toujours penser à la personne. Quand quelqu'un nous offre un livre, ça devient "le livre qu'untel m'a offert", pareil pour des fleurs. Ça devient un souvenir partagé entre deux personnes. Et ça, ça, Lando, je trouve que c'est exceptionnel d'écrire un poème là-dessus. Et de réussir à le faire en quatre vers.
Oscar soupire.
-C'est vraiment un de mes préférés. J'espère que toi aussi tu l'aimes bien.
3/25 : en train de prendre une photo de l'œuvre d'art pour faire une autre œuvre d'art (partie 1, d'autres parties arrivent bientôt)
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