case 20 : "Je peux faire une exception"
vendredi 20 décembre.
Quand Oscar se réveille, il cligne plusieurs fois des yeux et sourit en voyant Lando assis de son côté du lit, regardant par la fenêtre.
Dès que Lando le remarque, son visage s'illumine.
-Osc ! Il neige !
Le regard de l’australien se pose sur la fenêtre, d'où il peut effectivement voir de gros flocons tomber.
-Mais ils sont énormes, souffle-t-il en se frottant les yeux, ce qui fait rire Lando.
-Je peux pas arrêter de les regarder depuis que je me suis réveillée. Pourtant, j'ai super envie de faire pipi.
-Lando Norris, tu as un don pour transformer chaque scène un minimum romantique avec tes mots.
Celui-ci sourit.
-C’est pour ça que tu m’aimes, non ?
-T’aimer, t’aimer, c’est un bien grand mot, déclare Oscar, et Lando ouvre la bouche de choc avant de s’approcher pour le chatouiller. Stop, va vider ta vessie et laisse-moi tranquille !
Lando rit avant de se lever. Une fois sur le seuil de la porte, il se retourne et déclare :
-Cette guerre n’est pas terminée, Piastri.
-D’accord, Norris !
Quand il revient des toilettes, quelques minutes plus tard, c’est Oscar qui a pris sa place pour observer la neige. En sentant les bras du britannique s’enrouler autour de son cou, Oscar relève la tête avec un sourire.
-C’est vraiment trop beau. J’adore l’Angleterre.
Lando rit.
-On sort pendant qu'il neige encore ?
Oscar sourit en voyant les yeux du britannique s'illuminer.
-On va dans la neige ?
-And it’s all too much for little Lando Norris…
-Je m’habille tout de suite ! Je peux prendre ce sweat ? Je me brosse les dents et j’arrive !
Ni une ni deux, il disparaît en courant. Oscar se prépare calmement pendant que la tornade Lando, à côté, court dans tous les sens. Vingt minutes plus tard, ils sont dehors, et là, Oscar rejoint Lando dans sa joie.
-Tu te rends compte que tu peux observer les flocons comme ça dans ta main, et qu’ils sont tous différents ?
Oscar s’approche, et ils restent tous les deux à regarder un flocon fondre dans la main du britannique.
-Tout simplement incroyable.
Ils restent dehors pendant presque une heure, à observer la neige tomber, prendre des photos pour de futurs photos dumps, et discuter, assis dans la neige. Quand ils rentrent, ils s'emmitouflent dans de gros sweats puis de gros plaids, s’avachissant l’un sur l’autre sur le canapé.
-J’ai plus d’énergie, se plaint le britannique, et Oscar croise son regard.
-T’as réussi à te réchauffer, toi ?
-Non, mais je connais une technique qui nécessite de se déshabiller.
-Je croyais que t’avais plus d’énergie.
Lando sourit.
-Je peux faire une exception.
Oscar lui pince la joue.
-Tu veux ton calendrier avant, ou après ? J’évalue ton sens des priorités, là.
-Avant, évidemment, rétorque Lando d’un ton indiquant que la question ne se pose même pas.
Oscar disparaît en lui faisant un clin d’oeil raté, et Lando rit jusqu’au moment où la vidéo lui parvient enfin.
-Le poème que j'ai choisi est assez incroyable dans le sens où il a un titre. Et que parmi tous les poèmes d'Emily Dickinson, je rappelle, 1 775 dans ce recueil mais ils ne sont pas tous là, ils ne sont que trois à avoir un titre.
Lando hausse les sourcils. Il est très investi.
-C'est le numéro 36. Il s'appelle “Snow flakes”, et je pense que je peux rêver de l'envoyer un jour de neige, mais les miracles existent, non ?
Les miracles existent, confirme Lando dans sa tête, en regardant le décor blanc par la fenêtre.
“Snow flakes.
I counted till they danced so
Their slippers leaped the town,
And then I took a pencil
To note the rebels down.
And then they grew so jolly
I did resign the prig,
And ten of my once stately toes
Are marshalled for a jig!”
-C'est pas le poème le plus beau en termes de métaphore ou quoi, ni un poème important pour comprendre qui était Emily Dickinson. C'est simplement un poème qui est joli. Et parfois, je crois que ça suffit. Les flocons tombent, d'ailleurs le mot n'est utilisé que dans le titre. Ensuite ils se mettent à danser la jig, peut-être qu'il neige averse. En tout cas, l'ambiance à l'air exceptionnelle. Je pense qu'il neigeait bien plus à cette époque, et puis les moyens de l'époque faisaient que ça changeait complètement leur logistique, leur mode de vie. Ça devait impacter bon nombre de choses du quotidien négativement mais Emily voit simplement ça avec ses yeux de poète.
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Moi :
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