case 15 : "Imagine, elle se casse pendant qu'on est dedans"

dimanche 15 décembre.

-On va où ?

-Ça fait quatre fois que tu demandes.

-Oui, ça fait quatre fois que j'ai pas réponse.

-C'est parce que ça s'appelle une surprise, Osc.

Celui-ci soupire. Lando le trouve mignon avec sa capuche, qu’il lui a enfilé lui-même en insistant que quand même, c’était mieux qu’ils se camouflent un minimum.

-On va au resto ?

-Non.

-Lando, si c’est une surprise, tu dois pas répondre à mes questions.

Celui-ci secoue la tête.

-Ma surprise, mes règles.

-Ça ressemble plutôt à une dictature.

-Une dictature, c’est si tu étais obligé de sortir avec moi.

-Je suis obligé. Par mes sentiments.

Lando lève les yeux au ciel.

-Donc, je ne suis pas le dictateur.

-Si, le dictateur de mon coeur.

-Mais t’as fini ?!

Oscar sourit.

-On va où ?

Cette fois-ci, il demande simplement pour le plaisir d’agacer Lando, il n’attend pas vraiment de réponse.

-Ici.

Il relève la tête et ses yeux sont illuminés par les lumières qui brillent.

-Le marché de Noël ?

-Le village de Noël, corrige Lando avant d’attraper la main d’Oscar et d’enlacer leurs doigts ensemble.

Une grande arche sert d’entrée, menant les visiteurs sur un circuit entre les châlets et les sapins, tous illuminés à leur manière. Oscar se sent immédiatement plongé dans l’ambiance, des chants de Noël étant diffusés sur des enceintes et les odeurs chandes se mélangeant entre elles.

-On prend un truc à manger ? propose justement Lando, et l’australien le suit devant un petit châlet qui propose une bonne quantité de sucreries. Moi, je voudrais une pomme d’amour.

Oscar sourit. Il aurait pu le parier, ça, ou une barbapapa.

-Je vais prendre des churros.

-Sucre ou chocolat ?

-Sucre.

C’est Lando qui s’occupe de prendre la commande, pendant qu’Oscar continue de regarder tout autour de lui, hypnotisé par cette ambiance. S’il compare souvent Lando a un enfant, ce soir, c’est lui qui a beaucoup trop d’admiration pour ce lieu.

-Tiens.

Oscar sourit en recevant son sachet dans les mains.

-Merci.

-Viens, on continue.

Ils déambulent dans l’allée, se pointant des objets divers et variés à observer. Des pots de miel, des savons en forme de fleurs, des biscuits, des bonnets en crochet. Lando a l’habitude de faire les marchés de Noël avec sa famille, mais chaque année, il est frappé par les talents possédés par les gens qui vendent leurs créations. Le monde est fait de personnes toutes uniques, et il aime bien se le rappeler.

-T’as le vertige ?

Lando sort de ses pensées à l’entente de la question d’Oscar.

-Non. Pou…

Il n’a pas besoin de terminer sa question, il relève la tête et tombe sur une grande roue.

-Tu veux aller là-dedans ?

Oscar rit.

-Pourquoi ta question semble absolument pas rassurée ?

Lando fait la moue.

-Imagine, elle se casse pendant qu’on est dedans.

-T’as des peurs étranges pour un mec qui roule à 300 km/h tous les week-ends.

Le britannique sourit.

-Mais justement ! Si je dois mourir, c’est en conduisant. Ou bien en mangeant un truc périmé, réalise-t-il. Ou en dormant pas pendant deux jours… bon, tu sais quoi, allons-y.

Oscar presse le pas pour le rattraper, surpris par ce revirement de situation.

-T’es sûr ? Tu vas pas regretter une fois dans la cabine, hein ?

-Moi, regretter quelque chose ? C’est pas dans mes habitudes, monsieur Piastri.

Ce dernier rit avant de le suivre dans la cabine. Un sourire illumine immédiatement son visage : il vient de penser à la vue magnifique à laquelle il va pouvoir profiter pendant tout ce tour un peu au-dessus du monde. Son sourire s’agrandit quand Lando pose sa tête contre son épaule. Ils ne parlent pas tout du long. Ils n’ont pas besoin. Leurs yeux profitent en silence. Quand ils descendent, il leur faut quelques minutes pour reprendre leurs habitudes. Ils se dirigent vers la sortie sans se parler, et cette fois, c’est Oscar qui entremêle ses doigts à ceux de Lando.

-On pourra y retourner l’an prochain ?

-Tous les ans, Osc.

En rentrant, ils enfilent leurs pyjamas, et Lando soupire.

-T’as faim ?

-Non, pas vraiment. Tu veux que je te prépare un truc ? Va te poser, je vais t’envoyer ta vidéo, et moi, je te fais un snack.

Lando veut protester, il le voit bien, mais il le remercie simplement avant d’aller dans le salon pour s’affaler sur le canapé.

-Bonsoir ! Je crois que c’est ma première vidéo tournée de nuit, s’excuse l’Oscar de la vidéo, mais il m’en reste entre dix à filmer… je suis pas super en avance… du coup, j’ai allumé la guirlande de lumière, ça fait une autre ambiance. J’aime bien. Mais bon, revenons à nos moutons, aujourd’hui, je vais te parler du poème 162.

My River runs to thee – 
Blue Sea – Wilt welcome me?

My River wait reply.
Oh Sea – look graciously!
I'll fetch thee Brooks
From spotted nooks – 

Say Sea – take Me?

-Il est très court mais déjà, j'aime beaucoup les sonorités. Elle dit tout simplement être une petite rivière qui veut fusionner avec la mer, et elle attend la réponse. Les rues disent que la mer est Samuel, c'était donc une façon subtile de lui demander d’être avec elle.

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je voulais sauvegarder, j'ai publié, chapitre en avance

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